Forces armées nationales de Côte d'Ivoire
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Les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire sont les forces militaires de Côte d'Ivoire.
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[modifier] Effectifs
[modifier] Démographie
- Âge militaire légal : 18 ans
- Effectif d'âge militaire : 3 743 353 (hommes âgés de 15 à 49 ans) (estimation 2000)
- Aptes au service : 1 952 882 (parmi les hommes âgés de 15 à 49 ans) (estimation 2000)
- Atteignant l'âge militaire légal : 182 936 (estimation 2000)
[modifier] Effectifs réels
Les FANCI comptent début 2004 17 000 hommes, dont 7600 |gendarmes. La Garde présidentielle compte 1350 hommes, les réservistes sont 12 000. En décembre 2002, 3000 volontaires ont été recrutés. Enfin, une cinquantaine de mercenaires ont été recrutés pour l'offensive de novembre, mais leur retrait a été annoncé.
L'armée de l'air comprend 1200hommes.
La marine comprend 2800 hommes au total.
L'armée de terre compte 30 000 hommes.
[modifier] Troupes mercenaires
Contrairement à ce qui se dit, les Forces Armées Ivoiriennes ne sont pas composées de troupes mercenaires
[modifier] Organisation
Les FANCI sont dirigées par un général deux étoiles, Mathias Doué jusqu'en novembre 2004, puis par le général Philippe Mangou.
[modifier] Régions militaires
La Côte d'Ivoire est divisée en cinq régions militaires, chacune sous la responsabilité d'un colonel.
La Ire région militaire concentre l'essentiel des effectifs, autour d'Abidjan. Les unités qui y sont basés sont :
- un bataillon de réaction rapide, le 1er bataillon de commandos parachutistes ;
- un bataillon d'infanterie ;
- un bataillon blindé ;
- un bataillon d'artillerie et de défense anti-aérienne.
La IIe région militaire, quartier-général à Daloa, a un bataillon d'infanterie.
La IIIe région militaire, quartier-général à Bouaké, a un bataillon d'infanterie delocalisé a ANYAMA, un bataillon d'artillerie et un bataillon du génie delocalisé a ADJAME.
La IVe région militaire, quartier-général à Korhogo, a uniquement une compagnie de territoriaux.
La Ve région militaire, est créée temporairement dans l'ouest, à cause de la guerre civile du Libéria.
[modifier] Gendarmerie
La gendarmerie est l'équivalente de la gendarmerie française : elle est chargée du maintien de l'ordre, spécialement en milieu rural. Elle est dirigée par un colonel-major. Elle est répartie en quatre légions, qui correspondent aux quatre régions militaires permanentes. Elle peut être appelée en renfort de l'armée en cas de crise nationale.
[modifier] Marine
Elle est chargée de la surveillance de plus de 600 km de côtes. Elle était équipée de deux vedettes rapides et de deux vedettes de patrouille, ainsi que d'un chaland de débarquement.
[modifier] Aviation
Suite aux événements de novembre 2004, la Côte d'Ivoire n'a plus de forces aériennes. Il lui reste cependant 5 Alpha Jets (avions d'entraînement) et 12 appareil de transport.
[modifier] Réarmement de 2003
Les FANCI ont bénéficié d'un programme de réarmement de 44,15 milliards de francs CFA inscrits au budget sur la période septembre 2002-janvier 2004. Des études signalent des circuits non-transparents qui auraient pu accroître ce financement. L'armée de terre bénéficie de l'achat de :
- blindés :
- de l'artillerie lourde :
- des missiles sol-air ;
- obusiers automoteurs 122mm ;
- environ 5000 obus de même calibre ;
- des mortiers de 81/82 mm ;
- une trentaine de canons de 20 et 23 mm ;
- plusieurs dizaines de canons de 90 mm ;
- de moyens de transport accrus :
- 200 camions de transport de troupe ;
- de l'armement léger en provenance de la sous-région (Libéria et Sierra Leone notamment, mais les opérations de déstabilisation de Blaise Compaoré dans la région les ont fait proliférer) :
- milliers de grenades à main ;
- des grenades à fragmentation et anti-véhicules pour bazookas ;
- plus de 3000 lances-roquettes ;
- 100 mitrailleuses lourdes ;
- plusieurs dizaines de fusils de précision Dragunow ;
- plusieurs milliers de fusils d’assaut (dont des Kalachnikovs et des 56-1) ;
- des quantités importantes de munitions (notamment pour pistolet-mitrailleur, fusil d'assaut et mitrailleuses).
L'aviation a été équipée de :
- deux bombardiers Strikemaster ;
- des hélicoptères pour le transport des troupes ;
- des hélicoptères Puma 300 et Gazelle ;
- 1 0 hélicoptères de combat Mi-24 ;
- deux hélicoptères MI-8 ;
- 4 Sukhoï SU-25.
L'armée ivoirienne a de plus reçu l'appui de 46 conseillers militaires israéliens, qui ont notamment mis en œuvre les drones vendus par Israël à la Côte d'Ivoire. Ces conseillers militaires ont quitté la Côte d'Ivoire le 9 novembre 2004.
[modifier] Histoire
Les effectifs de cette armée avaient volontairement été limités par Félix Houphouët-Boigny, qui voulait se prémunir d'un coup d'État. Cependant, l'instabilité provoquée par la crise économique et la crise de l'ivoirité l'ont mise sur le devant de la scène, avec notamment le coup d'État de Robert Guéï, ancien chef d'état-major, en 1999, et l'attaque des forces aériennes (constituées après 2002) sur le cantonnement des forces françaises d'interposition à Bouaké en novembre 2004.