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Histoire de Lyon - Wikipédia

Histoire de Lyon

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Histoire de Lyon.

Sommaire

[modifier] Antiquité

[modifier] Fondation de la ville

C'est un lieutenant de César, Munatius Plancus, qui fonde la ville sous le nom de Lugdunum en 43 av. J.-C. Le site choisi est l'actuelle colline de Fourvière (Forum Vetus) — Lugdunum signifie d'ailleurs « la colline de Lug » —, vraisemblablement sur l'emplacement d'un ancien camp militaire qui servit de base d'expédition lors de la guerre des Gaules. Des fouilles réalisées dans le quartier de Vaise ont montré que le site de la ville était occupé bien avant sa fondation « officielle » par les conquérants romains. Un camp gaulois s'était installé sur les collines à l'ouest de la Saône dès le VIe siècle av. J.-C. et commerçait avec la Méditerranée.

Lugdunum accueillit les romains de Vienne qui étaient restés fidèles à César durant la guerre civile. La création de la ville avait d'ailleurs pour but de punir la ville de Vienne, partisane dans sa majorité de Pompée durant cette guerre civile.

Sa position facile d'accès depuis l'Italie et le statut de colonia accordé pas le Sénat favorisent l'essor de la ville.

[modifier] La capitale des Gaules

En 27 av. J.-C., Lyon devient la capitale de la Gaule divisée en trois provinces (« capitale des Gaules ») et le siège du pouvoir impérial. En particulier, c'est sur les pentes de la Croix-Rousse que s'élève l'amphithéâtre des trois Gaules où se rassemblent chaque année les délégués des tribus gauloises pour célébrer le culte de Rome et de l'empereur. Sa position clé, au confluent de l'Arar (Saône) et du Rodanus (Rhône) et au contact des routes commerciales entre la Bretagne, l'Aquitaine, l'Italie et le sud de la Gaule (la Narbonnaise) la met en contact avec l'ensemble de l'Empire.

Des monuments prestigieux équipent la ville : outre l'amphithéâtre, un théâtre et un odéon, un temple dédié à Cybèle, des aqueducs dont demeurent des vestiges impressionnants, et aussi les grands thermes (quelques vestiges près du Lycée St Just), des mosaîques exposées au musée archéologique, un port sur la Saône (découverte récente de barques gallo-romaines).

[modifier] Christianisation

Seulement un siècle après la mort de Jésus-Christ, des chrétiens venus du Levant s'y installent. Saint Pothin et sainte Blandine figurent parmi les premiers martyrs, morts en 177 sous le règne de Marc Aurèle dans une période incertaine pour l'Empire (peste, invasions barbares). Saint Irénée, successeur de Saint Pothin, est l'un des premiers théologiens chrétiens. Lyon devient l'un des centres intellectuels de la chrétienté, illustré au Ve siècle par Sidoine Apollinaire.

En 197, l'empereur Septime Sévère affronte et bat son concurrent Clodius Albinus, puis laisse ses soldats piller la ville qui avait soutenu Albinus. Septime Sévère connaissait pourtant bien Lugdunum, pour y avoir été légat, et ses deux fils Caracalla et Geta y étaient nés.

A la fin du IIIe siècle lors des réorganisations de la Tétrarchie, Lugdunum perd son rang de capitale des Gaules, au profit de Trèves, plus proche de la frontière du Rhin. Lugdunum n'est plus que le siège administratif de la petite province de Lugdunaise Ière.

[modifier] Haut Moyen Âge

En 437, des tribus germaniques burgondes sont installées comme fédérés en Savoie par le général romain Aetius après la destruction de leur royaume de Worms par les Huns. Ces Burgondes étendent leur domination lors de la désintégration de l'Empire d'Occident et en 461 font de Lyon la capitale de leur royaume, la Burgondie ou Bourgogne.

En 532, les fils de Clovis intègrent ce royaume sous la domination franque. Les rois francs suivants se disputent le royaume de Bourgogne, fréquemment possession du roi de Neustrie.

En ces temps troublés, les familles de la noblesse gallo-romaine pallient la disparition de l'administration impériale romaine. Certains de leurs membres sont élus évêques de Lyon par leur communauté : saint Rusticus, évêque de Lyon de 494 à 501, son frère saint Viventiolus (514-524), saint Sacerdos, fils de Rusticus et évêque de 544 à 552, qui désigna son neveu saint Nizier pour lui succéder de 553 à 573. Saint Nizier fut inhumé dans une église qui prit son nom.
L'incapacité des rois francs laissa le champ libre à l'élan des conquérants musulmans : solidement installés en Languedoc (notamment à Narbonne de 718 à 759), ils remontent le couloir du Rhône. Vers 725 ou 730 (selon les sources), un raid atteint Autun, ravage Lugdunum au passage (destruction de l'église Saint-Nizier) et revient avec butins et captifs réduits en esclavage. Une seconde expédition vers 737 prend temporairement le contrôle de la vallée du Rhône et atteint la Bourgogne. Les campagnes de Charles Martel et de Pépin le Bref rétablirent la domination franque sur le sud de la Gaule, écartant toute invasion sur Lugdunum pendant quelques générations[1].

[modifier] Moyen Âge

La ville est un foyer de la renaissance carolingienne, sous l'impulsion de son archevêque Leidrade - ami d'Alcuin -, du diacre Florus, puis d'Agobard.

Après le traité de Verdun et la succession de Charlemagne, la ville revient à Lothaire, comme le reste de la rive orientale de la Saône. Lyon devient dès lors une ville de Lotharingie.

À partir de 876, Lyon passe au Royaume de Basse-Provence, puis au Royaume de Bourgogne-Provence ou Royaume d'Arles.

Les IXe et Xe siècle furent de nouveau une époque de raids de pillages : les Normands remontent le Rhône, en 911 les Hongrois ravagent la Bourgogne, les Sarrasins s'installent dans le massif des Maures jusqu'en 975, et multiplient les expéditions par les routes des Alpes.

En 1018, le royaume d'Arles est légué par son dernier roi Rodolphe III au Saint Empire Romain Germanique. Par la suite, la ville sera administrée par ses évêques, relevant au temporel de l'Empereur, roi d'Allemagne, d'Italie et de Bourgogne, via l'Archichancellerie de Bourgogne.

Au fil des siècles, le nom de Lugdunum se simplifie : « Loudoun » est cité par un géographe arabe du VIIIe siècle, et « Lion » ou « Lyon » apparaît au XIIIe siècle.

La ville, bien que restant modeste par sa taille, rayonne sur le plan religieux.

  • Vers 1170, le marchand lyonnais Pierre Valdo se met à prêcher la pauvreté évangélique après avoir vendu tous ses biens. D'abord toléré, puis suspecté d'hérésie, il est excommunié en 1184 par le pape Lucius III. Ses partisans fuient Lyon, après avoir incendié la trop luxueuse église de Saint-Nizier, et deviennent l'Église vaudoise.

Durant toute cette époque, Lyon est prise dans les différends entre pape et empereur, sous l'œil intéressé du roi de France, et, plus directement, soumise aux menées des maisons de Savoie (dans le cadre impérial), de Beaujolais et du Forez (pour le roi de France).

En 1312, un différend entre archevêque et bourgeois permet le rattachement de Lyon au royaume de France, sans que l'empereur proteste. À partir de Louis XI, les rois de France en font le centre des activités françaises en Italie. Lyon profite ainsi très tôt du développement économique et culturel italien.

[modifier] Renaissance

Économiquement, la ville se développe surtout à partir du XVIe siècle avec la venue de banquiers florentins, de marchands attirés par les franchises royales et la tenue de quatre foires par an, l'installation d'imprimeurs, et le maintien de liens commerciaux avec l'Allemagne. Le commerce de la soie se développe particulièrement, par le travail des « canuts », les ouvriers en soie. Ceux-ci influencent également l'architecture, car ils ont besoin de pièces de plus de 4 mètres sous plafond pour y loger leurs métiers à tisser. De cette époque restent de nombreux immeubles de style Renaissance, témoins de la richesse d'une ville qui atteint une envergure européenne. A cette époque la ville est extrêmement prospère. C'est la première place banquaire européenne, devant Genève, et l'une des plus grande Cité européenne. Le métissage y est très important, ce qui lui vaut le surnom de Myrelingues. La Cour y réside à de nombreuses reprises, et le roi François Ier envisage très sérieusement de s'y sédentariser et donc de faire de Lyon sa capitale. La mort du dauphin François dans des circonstances troubles, lors d'une partie de Jeu-de-Paume, viendra mettre fin à cette hypothèse, une partie de la bourgeoisie lyonnaise étant accusée d'avoir comploté contre lui. C'est donc à cette époque que François Ier lance les travaux de rénovation du Louvre et retourne à Paris.

Néanmoins la vie des gens simples reste difficile, voire empirée par les spéculations des marchands. En témoigne la Grande Rebeyne, révolte de la faim qui a eût lieu le 18 avril 1529.

Les guerres de religion déchirent la ville. D’abord les catholiques sont majoritairement modérés. Dans la nuit du 29 au 30 avril 1562, Lyon passe à la Réforme, grâce aux complicités internes[2]. Le nouveau gouverneur, le maréchal de Vieilleville, rétablit la situation en faveur du roi : il désarme les huguenots, met un terme aux affrontements, rouvre les églises et permet la construction de trois temples. Il est cependant remplacé par Jean de Losses[3].

Charles IX entre le 13 juin 1564 dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine[4]. L’édit interdisant le culte protestant dans la ville où se trouve le roi est pris à Lyon. Afin de conserver la ville, le fort Saint-Sébastien est construit en 1565, et accueille une garnison de 400 hommes.

La Saint-Barthélemy se répète à Lyon. Dès le 28 août 1572, le gouverneur François Mandelot est prévenu par courrier royal lui demandant de maintenir l’ordre. Les commerçants sont cependant mis au courant du massacre parisien par leurs contacts d’affaire, et quelques protestants sont assassinés, la municipalité composée de catholiques extrémistes et le gouverneur laissant faire. Le 31 août, les prisons sont forcées par des groupes déterminées : au total, 700 huguenots au moins sont massacrés[5]. L'expédition du baron des Adrets a également marqué la ville, qui met du temps à se redresser mais ne retrouve pas le prestige antérieur aux guerres, la plupart des imprimeurs émigrant à Genève.

Durant la huitième guerre de religion, la ville est comme la majorité de la France, Ligue catholique. Henri IV se convertit au catholicisme en juillet 1593. Elle arrête son gouverneur, le duc de Nemours en septembre 1593, avec le soutien de l’archevêque Pierre d'Épinac[6]. En février 1594, la ville ouvre ses portes au lieutenant du roi d’Ornano.

[modifier] Le XVIIe siècle

À partir des années 1630, La tolérance règne et est même soutenue par l'archevêque Camille de Neuville de Villeroy sous son épiscopat (1653-1693). La ville s'embellit avec la construction de l'Hôtel de Ville, Lyon bénéficie des largesses royales grâce à sa fidélité à la couronne lors de la Fronde. Dans le dernier quart de ce siècle, la fabrique de soie accapare l'essentiel des forces économiques de la ville au détriment du négoce et de la banque, laissés aux étrangers, Genevois et Suisses. Vers 1630, sous l'impulsion du collège des jésuites (actuel lycée Ampère) Lyon devient un centre intellectuel de la République des Lettres. La richesse des notables lyonnais en font des amateurs éclairés de tableaux, médailles, et livres.

[modifier] Le XVIIIe siècle

Au XVIIIè siècle la ville de Lyon est à l'étroit dans ses frontières historiques. En effet, la ville se limite à l'actuelle presqu'île et au Vieux-Lyon. Les pentes de Fourvière et de la Croix-Rousse sont inconstructibles, car il s'agit de terrains appartenant à l'Eglise, et la rive gauche l'est également dans sa grande majorité (à l'exception du faubourg de la Guillotière) car elle est situé en zone inondable (Brotteaux). C'est ce qui explique la propension des immeubles lyonnais de l'époque à gagner en hauteur.

Deux personnes vont mettre en place des plans pharaoniques pour agrandir la ville de Lyon. Morand, tout d'abord, prévoit d'assécher une partie des marais de la rive gauche et de lotir ces terrains suivant un plan en damier. c'est ainsi que verra le jour l'actuel cours Franklin-Roosevelt. Il relie ce nouveau quartier à la Presqu'île par un pont, le Pont Morand, d'abord en bois, puis en pierre. Le deuxième projet est celui de Perrache, qui projette de doubler la surface de la presqu'île en l'étendant au sud. Il mettra ce projet à exécution, mais n'eut pas le temps de le lotir et le quartier projeté ne fut pas construit.

Le XVIIIè lyonnais est marqué par deux inventions majeurs qui furent testées chacunes en 1783: le bateau à vapeur et la montgolfière.

[modifier] La Révolution française et l'Empire

Voir l’article Soulèvement de Lyon contre la Convention nationale.

Pendant la Révolution française, Lyon prend en 1793 le parti des Girondins et se soulève contre la Convention. La ville subit un siège de plus de deux mois avant de se rendre. La répression de la Convention est féroce. Le 12 octobre 1793, le conventionnel Barère se vante de son succès en ses termes :

Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n'est plus.

Lyon prend ainsi le nom de Ville-affranchie. Environ 2000 personnes sont fusillées ou guillotinées, et plusieurs riches hôtels particuliers autour de la place Bellecour détruits. La prise de pouvoir par Bonaparte est perçue favorablement, comme la fin de la période noire et le retour à la paix civile. Paradoxalement, le centralisme, si peu prisé par la ville, est encore renforcé sous le premier Empire.

[modifier] La Restauration et la Monarchie de Juillet

Lyon en 1869 depuis la Croix-Rousse
Lyon en 1869 depuis la Croix-Rousse

Grâce aux compétences héritées de la soie, la ville entre dans la révolution industrielle avec l'industrie textile. Elle devient au XIXe siècle une importante ville industrielle, en grande partie grâce aux canuts. Le premier Conseil de prud'hommes de France fut constitué à Lyon le 18 mars 1806, pour arbitrer les litiges entre patrons et ouvriers de la soie.

La ville est reliée à Saint-Étienne par l'une des premières voies ferrées au monde en 1832. La mécanisation entraîne de nombreuses luttes sociales avec des crises insurrectionnelles, comme la « révolte des Canuts » en 1831.

L'implantation du Métier à tisser de Jacquard marqua l'essor d'une culture sur les systèmes mécaniques complexes. Les inventions de la machine à coudre par Thimmonier et du cinéma par les frères Lumière sont redevables des astuces mécaniques du métier à tisser enchaînant des séries d'actions successives, dont les progressions de bande par à-coup.

[modifier] Le Second Empire

Lors de la fête des lumières du 8 décembre 1852 débute la coutume des lampions aux fenêtres.

[modifier] Vie économique

Au début du second Empire, Lyon est encore la première place financière française. La modification de la structure économique qui va intervenir sous ce régime va remettre en cause cette prééminence à l'avantage de Paris. Toutefois la ville s'enrichit réellementsous le second empire, avec la poursuite de la révolution industrielle, notamment grâce aux capitaux lyonnais investit dans les usines et mines de la région stéphanoise. L'industrie chimique se diversifie et le textile est toujours aussi florissant.

Le second Empire est surtout marqué par la création du Crédit Lyonnais en 1863, par Henri Germain.

[modifier] Grands Travaux

Comme Paris, Lyon est marquée à cette époque par une série de chambardements urbanistiques. Le préfet Claude-Marius Vaïsse, maire de Lyon et Préfetdu Rhône est à l'origine de cette politique de Grands Travaux.

En 1848, le tissus urbains lyonnais en presqu'ile est considéré comme obsolète. Trois grandes percées sont réalisées pour aérer cet espace: la rue Impériale (rue de la République) et la rue de l'Imprétrice (Rue de l'Hôtel de Ville, puis rue Président-Herriot)ainsi que la rue Victor-Hugo. La Rue Impériale fait vingt deux mètres de larges et abrite les plus beaux cafés de Lyon. Des places sont également crées: la place Impériale (place de la République) et la place des Cordeliers.

C'est également à cet époque que le parc de la Tête d'Or est aménagé en rive gauche. Il s'agit d'un parc de 116 hectares, à cheval sur les communes de Lyon et de Villeurbanne, qui est encore aujourd'hui le plus grand parc urbain d'Europe.

Enfin, Lyon est dotée d'une grande gare, la gare de Perrache, qui relie les voies ferrées en provenance de Paris et celles en provenance de Marseille, mais qui ignore volontairement celle en provennace de Saint-Etienne. La Gare de Perrache permet ainsi la liaision Paris-Lyon-Méditerranée, mais crée surtout une coupure au milieu de la Presqu'ile.

[modifier] Les débuts de la IIIè République

Après la défaite de Sedan la République est (trop) vite proclamée à Lyon. Des troubles vont éclater dans la ville, provoquant plusieurs exécutions, dont celle du Commandant Arnaud. La période 1870-1871 est d'ailleurs très agitée. En décembre, une insurrection éclate, la Commune de Lyon. Depuis le balcon de l'Hôtel de Ville, l'anarchiste russe Bakounine appelle à la Révolution internationale, persuadé que les Lyonnais, notamment les Canuts, sont des révolutionnaires. L'expérience fait long feu, et se termine dans un bain de sang. En avril 1871, la ville connait de nouveau des troubles, à la suite de la Commune de Paris. Le préfet de l'époque, Louis Andrieux, ramène vite le calme, au prix d'une répression sévère.

Après la guerre, la décision est prise de construire la Basilique de Fourvière, afin d'expier les péchés de la Commune. La vie politique lyonnaise est encore sous la tutelle de l'Etat. La Fin du XIXè siècle est marqué par de nombreux attentas anarchistes, à Lyon comme dans le reste de la France, dont les plus célèbres sont celui qui frappe le Café Bellecour (organisé par le prince Kropotkine) et l'assassinat du Président Sadi Carnot en 1894 par Caserio.

Le maire le plus emblématique de cette période est le docteur Gailleton, nommé en 1881. Il entreprend d'améliorer l'hygiène public, il crée de nombreuses écoles municipales, et està l'origine des premières lignes de Tramway. Il crée également la faculté de médecine et rénove certains quartiers comme les quartiers Grolée, Saint Paul et la Mulatière. C'est à cet époque que Lyon récupère un de ses monuments emblématiques: la Fontaine Bartholdi, initialement prévue pour la Ville de Bordeaux et la place des Quinconces.

En 1900, Gailleton est battu par le socialiste Victor Augagneur. Celui-ci tente de créer une grande commune de Lyon en annexant les municipalités voisines, comme Oullins, La Mulatière, Villeurbanne, Vénissieux, Bron... Cette tentative échoue.

[modifier] Le Mandat Herriot

En 1905, un jeune normalien devient maire de Lyon en remplacement de Victor Augagneur, parti à Madagascar comme minsitre plénipotentiaire: Edouard Herriot. Ce maire va rapidement s'imposer comme un grand maire et sera toujours réélu jusqu'à sa mort en 1957.

[modifier] Les Grands projets d'urbanisme

Le mandat Herriot est un mandat riche en projets d'urbanisme. Avant guerre, il réalise le nouveau quartier des Brotteaux, autour de la nouvelle gare homonymes, quartier encore fortement marqué par l'architecture haussmannienne. Il fait également construire un grand Lycée, à l'origine annexe du lycée Ampère, le Lycée du Parc, désormais emblématique du rayonnement intellectuel de la ville. D'autres projets voient le jour, sous l'influence notamment de l'architecte Tony Garnier, en forte connivence avec le maire. C'est donc à cet époque que sont lancés les grands chantiers marquants du mandat Herriot: les abattoirs de la Mouche (1906), qui comprennent notamment la Grande Halle (auj. Halle Tony-Garnier), l'Hôpital de Grange-Blanche (1910), qui devait remplacer le vieil Hôtel-Dieu et le stade de Gerland (1914). A noter que tous ces chantiers sont terminés dans l'entre-deux guerres.

Après la première guerre mondiale, les projets s'accélèrent. L'Hôpital de la Charité est détruit, laissant sa place à la poste centrale et à une place en continuité de la place Bellecour (auj. Place Antonin-Poncet). Le quartier des Etats-Unis, quartier fortement inspiré de la cité idéale révée par Tony Garnier est construit dans le VIIè arrondissement (cette partie de l'arrondissement deviendra plus tardle VIIIè). Le stade de Gerland est achevé, mais n'accueillera jamais les jeux olympiques de 1924 qui ont finalement échus à Paris.

D'autres projets vont avorter. En effet, la Ville lance à cet époque un concours par an, à chaque fois sur un site différent. Peu de ces projets verront réelement le jour. On peut toutefois citer celui de Tony Garnier qui prévoyait de prolonger l'axe Perrache - Victor-Hugo - Bellecour - République - Opéra jusqu'au boulevard de la Croix-Rousse, au prix d'importantes démolitions sur les pentes et d'une reconstruction dans un style moderne. Cette montée monumentale devait déboucher sur un monument aux morts de la Grande Guerre en lieu et place du Gros Caillou, qui aurait été visible depuis la rive gauche, pendant laïque à Fourvière. La démolition de l'Hôtel-Dieu fut également soumise à concours. Il n'en serait resté que le bâtiment XVIIIè de Soufflot, tandis qu'un nouveau quartier aurait vu le jour en plein coeur historique. Enfin, la démolition-reconstruction du secteur de la Guillotière, autour de la place du Pont fut également envisagée.


[modifier] Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, étant située en zone libre jusqu'en 1943, et très proche de la ligne de démarcation, la ville accueille les réfugiés et devient un foyer de résistance. Jean Moulin est capturé à Caluire, dans sa banlieue. Les traboules, très liées à l'histoire de Lyon, y contribuent beaucoup car elles permettent de fuir la Gestapo facilement. Le Centre d'histoire de la résistance et de la déportation, ancien siège de la Gestapo (voir Klaus Barbie, Paul Touvier), rend aujourd'hui hommage à ce passé. La ville est bombardée le 26 mai 1944 par l'aviation alliée, peu avant sa libération le 3 septembre 1944 par la première division française libre et les FFI.

[modifier] Le Mandat Pradel

[modifier] Les années 1980/1990

[modifier] Évolution récente

La population augmente fortement dans les années 60, comme dans le reste du pays. Des grands ensembles d'habitation sont construits en périphérie (La Duchère, pour accueillir les rapatriés d'Algérie, Mermoz, Rillieux…). La modernisation entraîne une série de grands travaux urbanistiques, comme l'entreprise de la construction d'un quartier d'affaires à la Part-Dieu, le tunnel autoroutier de Fourvière ou la construction d'un métro (inauguré en 1978). L'expansion urbaine a également suscité la construction d'une ville nouvelle à L'Isle-d'Abeau et d'un nouvel aéroport à Satolas (1975), rebaptisé depuis peu, aéroport Saint-Exupéry.

[modifier] Notes

  1. Voir Lucien Musset, Les invasions, le second assaut contre l’Europe chrétienne
  2. Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858, p 230
  3. Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858, p 253
  4. Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858, p 253
  5. Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858, p 286-287
  6. Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858 p 389

[modifier] Sources

  • Lucien Musset, Les invasions, le second assaut contre l’Europe chrétienne, PUF, collection Nouvelle Clio – l’histoire et ses problèmes, Paris, 1965, 2e édition 1971

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