Javier Solana
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Dr Francisco Javier Solana Madariaga (né le 14 juillet 1942 à Madrid, Espagne) est le Haut Représentant de la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et le Secrétaire Général à la fois du Conseil de l'Union européenne (UE) et de l'Union de l'Europe Occidentale (UEO). Après une carrière de physicien, il est devenu ministre pendant 13 ans avant de servir comme Secrétaire-Général de l'OTAN (1995–99).
[modifier] Carrière de physicien
Javier Solana vient d'une famille espagnole célèbre, il est le petit-fils du responsable de la Ligue pour le Désarmement des Nations, diplomate, écrivain et partisan de l'intégration européenne Salvador de Madariaga et de la mécène et historienne de l'économie Constance Archibald de Madariaga, écossaise. Son père est professeur de chimie et sa mère est l'écrivain Nieves Mathews. Son grand-frère Luis fut emprisonné pour son opposition à la dictature de Franco.
Il est étudiant au Colegio El Pilar avant d'aller à l'Université de Complutense de Madrid (UCM). Il est sanctionné en 1963 par les autorités de l'université pour l'organisation d'un forum d'opposition à la Semaine de la Rénovation de l'Université.
En 1964, il rejoint clandestinement le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), qui sous Franco est devenu illégal depuis la fin de la Guerre d'Espagne en 1939. Il est diplômé la même année et passe une année à compléter ses études au Haut Conseil Espagnol pour la Recherche Scientifique (CISC) et au Royaume-Uni. En 1965, il va aux États-Unis où il passe six années à étudier dans diverses universités.
Il enseigne la physique pendant un temps à l'Université de Chicago et à La Jolla en Californie et il rejoint la lutte contre la Guerre du Viêt Nam. Il reçoit son doctorat en physique avec une thèse sur la superfluidité en 1968 de la Graduate School of Arts & Sciences de l'Université de Virginie où il enseigne et mène ses recherches jusqu'en 1971.
De retour en Espagne, il devient maître de conférences en physique du solide à l'Université Autonome de Madrid (UAM). Ensuite en 1975, il devient professeur à l'Université Complutense. Pendant ces années, il publie plus de trente articles de recherche. Il travaille un temps comme assistant de Nicolás Cabrera qu'il a rencontré lorsque Cabrera était professeur à l'Université de Virginie. Il encadre sa dernière thèse de doctorat au début des années 90.
[modifier] Carrière politique espagnole
De retour en Espagne en 1971, Javier Solana adhère à la Coordination démocratique de Madrid en tant que représentant du PSOE.
En 1976, lors du premier congrès national du PSOE en Espagne depuis la fin de la guerre civile, il est élu Secrétaire de la Commission exécutive fédérale et également Secrétaire pour l'information et la presse, restant en poste pendant cinq ans.
Il est un ami proche du leader du parti Felipe González et est considéré comme un des leaders du PSOE responsable de la transformation du parti dans l'ère post-Franco. En 1976, il représente le PSOE au congrès de l'Internationale Socialiste qui s'est tenu à Suresnes, et de même lorsqu'il s'est tenu en Espagne en 1977. Le 20 mai 1977, il accompagne González pour rencontrer le Roi Juan Carlos au Palais de Zarzuela.
Il devient représentant du syndicat des enseignants de l'Université de Complutense, et à ce titre il gagne un siège au parlement pour le PSOE le 15 juin 1977. Le 23 février 1981, il est aux Cortes lorsque l'immeuble, siège de la chambre basse du parlement espagnol, fut controlé pendant 18 heures par des militaires armés dans le cadre d'une tentative de coup d'État.
Le 28 octobre 1982, le PSOE obtient une victoire historique avec 202 des 350 sièges à la chambre basse. Le 3 décembre, Javier Solana est nommé ministre de la Culture (il instaure par exemple la gratuité des visites de musées publics), il reste à ce poste jusqu'en 1988 où il devient ministre de l'Éducation. Le 5 juillet 1985, il est également nommé Porte-Parole du Gouvernement pour trois ans.
Il devient ministre des Affaires Étrangères le 22 juillet 1992, la veille de l'ouverture de la conférence Ibéro-Américaine des chefs d'État, en remplacement de Francisco Fernández Ordóñez gravement malade. Les 27 et 28 novembre 1995, alors que l'Espagne préside le Conseil de l'Union européenne, Javier Solana convoque la Conférence de Barcelone. En faisant aboutir à un traité entre les vingt-sept nations présentes, il gagne du renom pour ce qu'il appelle « un processus pour fomenter l'unité culturelle et économique du bassin Méditerranéen ».
C'est pendant ces 30 années comme ministre que sa réputation d'homme politique diplomatique et discret s'est accrue. En devenant le ministre des Affaires étrangères, il put éviter des scandales de corruption et celui de la guerre sale contre l'ETA (notamment les « Grupos Antiterroristas de Liberación »), qui marquèrent tant les dernières années de l'ère González. Vers la fin 1995, la presse espagnole parlait de Solana, seul survivant du premier cabinet de Felipe González, comme étant un possible candidat à le remplacer et à mener le PSOE aux élections de mars 1996. Il fit plutôt le saut en politique internationale.
Pendant, mais aussi après, son mandat de secrétaire général de l'OTAN, Solana continue à jouer un rôle actif au PSOE et dans la politique espagnole. En juin 1997, au XXXIVe Congrès du PSOE, Solana quitte la commission exécutive et rejoint le Comité fédéral, étant réélu en seconde place trois plus tard. En supportant le discours de Colin Powell, le 5 février 2003 au conseil de sécurité des Nations Unies où il affirmait que l'Irak possédait des armes de destruction massive, Solana contredit la position du leader de son parti José Luis Rodríguez Zapatero, opposé à l'appui du PP et du gouvernement de José María Aznar à l'intervention américaine en Irak en 2003. Solana est vu, avec González, comme représentant la vieille garde du parti. Le 15 février 2005, il critique le plan Juan José Ibarretxe pour sa position sur l'indépendance du Pays basque, affirmant que cet appel pour séparer la représentation basque au travers de l’UE n’avait pas de place dans la constitution de l’union proposée.
[modifier] Mandats exercés
- En Espagne
- Décembre 1982 - Juillet 1988 : Ministre de la Culture
- Juillet 1985 - Juillet 1988 : Porte-parole du Gouvernement
- Juillet 1988 - Juillet 1992 : Ministre de l'Education et des Sciences
- Juillet 1992 - Décembre 1995 : Ministre des Affaires étrangères
- Au niveau international ou supranational
- Décembre 1995 - Octobre 1999 : Secrétaire général de l'OTAN
- Depuis octobre 1999 : Secrétaire général du Conseil européen et Haut représentant pour la PESC
- Depuis Novembre 1999 : Secrétaire général de l'UEO
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