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La République

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Pour les articles homonymes, voir République (homonymie). 

Cet article fait partie de la série
Les dialogues de Platon
Dialogues socratiques : Socrate, les vertus,

les Sophistes

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Critique de la théorie des Idées,

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Théétète - Parménide
Le Sophiste - Philèbe
Politique - Timée
Les Lois
Authenticité douteuse
Les Rivaux - Théagès – Épinomis
Minos - Clitophon

La République (Peri Politeias, ou Politeia, Gouvernement ou Constitution) est un dialogue de Platon portant principalement sur la justice dans l'individu et dans la Cité. Il s'agit de l'ouvrage le plus connu et le plus célèbre de Platon en raison, entre autres, du modèle de vie communautaire exposé et de la théorie des Idées que Platon y défend.

Sommaire

[modifier] Histoire des éditions de la République

C'est l'un des ouvrages les plus étendus de Platon. Dans la classification de Thrasylle, il occupe la deuxième place de la huitième tétralogie. Le livre est divisé en dix parties ; cette division, qui ne suit pas le cours naturel de l'œuvre, est peut-être due à des critiques d'Alexandrie.

Selon FLK Cicéron (Les Lois, II, 6), la République est le premier livre de philosophie politique grecque. Mais Platon fut accusé par Aristoxène d'avoir copié les Antilogikoi ou le Peri politeias de Protagoras (Diogène Laërce, III, 37).

Aulu-Gelle (Nuits Attiques, XIV, 3) rapporte que les deux premiers livres furent d'abord édités seuls et que Xénophon y opposa sa Cyropédie. Ces éléments montreraient que les différents livres de la République furent écrits à des époques différentes. Il semble ainsi que le premier et le dixième livres n'appartenaient pas au plan primitif de l'œuvre. Mais l'unité de l'ensemble semble contredire cette thèse.

[modifier] Cadre dramatique

[modifier] Personnages du dialogue

Socrate, Glaucon, Polémarque, Thrasymaque, Adimante, Céphale.

[modifier] Lieu

Le dialogue a lieu dans la maison de Céphale.

[modifier] Analyse de l'œuvre

[modifier] Livre I

On pense que ce livre a été écrit antérieurement aux autres, mais qu'il n'a pas satisfait Platon, le décidant à approfondir sa réflexion sur la justice, donnant ainsi le jour aux autres livres de la République.

Socrate évoque une discussion qui eut lieu la veille chez Polémarque, fils de Céphale, entre lui, Glaucon, Thrasymaque, Adimante et leurs deux hôtes. Le vieux Céphale est interrogé par Socrate sur la manière dont il supporte la vieillesse. Céphale répond que la vieillesse est supportable et douce si l'on a vécu suivant la justice, en étant loyal et sincère, et en donnant à chacun ce qui lui est dû. Polémarque remplace alors son père dans la conversation et affirme que la justice consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû : à ses amis le bien et à ses ennemis le mal. Mais si nous considérons les amis, objecte Socrate, on voit que cette définition n’est pas satisfaisante. Il va alors réfuter Polémarque au moyen d’une authentique réduction à l’absurde. Si un ami nous confie des armes et qu’il perd ensuite la santé mentale, serait-il « juste » de les lui rendre ? Selon la définition de la justice de Polémarque cela serait « juste ». Or, il est tout aussi évident qu’on ne lui rendrait pas ce qui lui revient, à savoir le bien en faisant cela. La définition de la justice de Polémarque est donc contradictoire.

Mais Thrasymaque interrompt brusquement le dialogue : la justice naturelle est ce qui est le plus avantageux au plus fort ; et le plus fort est celui qui ne se trompe pas dans la compréhension de ce qui lui est avantageux.

Socrate répond : tout art a un objet ; cet objet est différent et inférieur à cet art qui lui est utile. Mais il doit en être ainsi de l'art politique : l'homme politique, qui a le pouvoir, travaille à l'avantage des citoyens.

Mais Thrasymaque nie qu'il en soit ainsi : le but de tous les hommes, ce qui rend vraiment heureux, c'est de mettre la puissance aux services des passions et des intérêts de celui qui la possède. L'injustice est sage et vertueuse.

L'injuste, répond Socrate, en cherchant à dominer tout le monde, prouve qu'il n'a ni la science ni la vertu : c'est un ignorant. Au contraire, c'est la justice qui est science et vertu, elle est donc plus puissante que l'injustice, car il n'y a rien de plus puissant que la science. Et c'est cette justice, qui est une vertu, i.e. un développement naturelle des fonctions d'un être, qui rend heureux. Le bonheur de l'âme est attaché à la justice, à la perfection de ses actions.

Socrate remarque que, dans cette discussion, l’on n’a pas commencé par définir la justice ; on a cherché si la justice était science et vertu, si elle était utile. Mais il faut commencer par chercher à déterminer l'essence de la justice.

[modifier] Livre II

Ce livre est essentiel car Platon met dans la bouche de ses frères Adimante et Glaucon la même argumentation que celle de Thrasymaque. Platon veut par là donner le maximum de force et exprimer avec le plus de clarté possible aux positions du sophiste. Toute la République peut même être comprise comme une réponse à l’argumentation que développent les frères de Platon et comme une réfutation de la thèse selon laquelle l’injustice est préférable à la justice. En effet, les frères distinguent trois sortes de bien : celui que l'on aime pour ce qu'il est, celui que l'on n'aime que pour ses conséquences, et celui que l'on aime pour ce qu'il est et pour ses conséquences.

Or selon l'opinion publique, la justice ferait partie du deuxième groupe. Ce sont les honneurs qui sont recherchés. Pour développer cela, ils démontrent que chaque être tend à devenir injuste, et que l'homme n'a inventé la justice que parce que certains sont incapables d'être injustes et subissent les méfaits de l'injustice des autres sans pouvoir en bénéficier des plaisirs.

[modifier] Livre III

Ce livre constitue le début de la définition de la justice dans la République de Platon. Socrate part de deux idées. D’abord il est nécessaire de comprendre ce qu’est la justice dans la Cité avant de comprendre ce qu’elle est dans l’individu. Il faudra donc pour cela exposer la nature et les caractéristiques de la justice dans la Cité ou plus exactement montrer ce qu’est que la justice dans la polis. Socrate va de plus exposer la naissance de la Cité juste au cours de ce qu’il est convenu d’appeler la « poléogenèse » (du grec « polis », cité et « genesis » naissance).

Au cours de cet exposé Socrate traite de l'éducation à donner aux futurs gardiens de la Cité idéale que, dans ce dialogue, Platon tente d'établir. Il est tout d'abord question de la censure de la poésie. La représentation traditionnelle de l'Hadès comme un lieu de souffrances doit être évitée à tout prix, car elle n'est "ni vrai[e] ni utile à de futurs guerriers" (386b). Il est dit à ce sujet que les poètes seront priés "de ne point trouver mauvais que nous les effacions" (387a). Plus généralement, la mort doit être indifférente à l'homme qui doit vivre libre et par conséquent craindre plus que tout l'esclavage. Ainsi, les passages de l'Iliade par exemple, exposant les lamentations d'Achille, doivent être censurés, car ils montrent les héros dans des postures indignes de l'homme courageux que doit créer la Cité.

Le mensonge doit être interdit dans la Cité, et réservé aux seuls chefs - dans l'intention de faire le bien, évidemment. De plus, la tempérance étant une des vertus essentielles, on ne peut laisser les guerriers aimer les richesses, la nourriture ou le vin - et il faut donc, ici encore, avoir recours à la censure.

Il est au final formellement interdit de montrer une quelconque faiblesse des dieux ou des héros, qui doivent être des modèles pour les hommes. De même, on ne peut tolérer ceux qui prétendent dans leurs écrits que les injustes sont heureux au contraire des justes.

Vient ensuite un examen de la forme des discours poétiques, qui peuvent être soit entièrement fictifs, soit réalistes, ou encore mélanger ces deux genres. Or, dans la Cité, chaque homme a un unique rôle, bien déterminé, à jouer, ainsi on ne peut laisser les gardiens avoir s'accoutumer à des formes d'imitations, ou même à des mélanges avec du réalisme ("parce qu'il n'y a point chez nous d'homme double ni multiple", 397e). Seul l'honnête homme doit être représenté, sous une forme aussi austère que possible, car dans cette Cité, on "vise à l'utilité" (398b).

Vient alors l'étude de la manière de chanter le texte poétique, et de la manière de l'accompagner. Pour rester cohérent avec les choix précédents, on ne peut accepter ni une harmonie plaintive, ni molle; et par conséquent, les seuls instruments utiles - et donc acceptés - dans la Cité seront la lyre et la cithare, et aux champs, la syrinx. Avec ces dispositions, "nous avons, sans nous en apercevoir, purifié la cité que, tout à l'heure, nous disions adonnée à la mollesse" (399d). Il reste toutefois à poursuivre en ce sens par l'étude des rythmes, qui doivent être propices à la vie réglée et courageuse. Une telle censure est étendue à tous les domaines artistiques et même à l'artisanat; ne doivent ainsi être admis dans la Cité que ceux qui créeront de belles choses, car elles proviennent nécessairement du Bien, et sont ainsi les seules dignes.

Est ensuite abordé brièvement (autour de 403a) le problème de l'amour, qui doit, afin d'être véritable, s'éloigner tant que possible de l'amour sensuel.

Socrate discute aussi beaucoup la médecine et du médecin dans ce livre...

[modifier] Livre IV

Le livre IV a une signification toute particulière car il traite de la nature de la justice dans l’individu.

Selon Adimante, les gardiens ne peuvent être heureux d’après ce qui précède. Contrairement aux autres individus, ils ne peuvent avoir aucun profit personnel D’après Socrate, « le bonheur doit appartenir au plus haut degré à l’état tout entier ». Un état juste est-il un état heureux ? Il s’agit de rendre possible la « part de bonheur qui corresponde à chaque classe ». Richesse et pauvreté sont toutes deux nuisibles. Il faut trouver le juste milieu.

Retour avec Glaucon au problème de la justice. (427 c) Enonciation des quatre vertus cardinales de la Cité: Une Cité est parfaitement bonne si elle est sage, courageuse, tempérée et juste. La sagesse s’appuie sur la connaissance et les bons conseils. « C’est par ce qui tient la tête et commande, qu’un état fondé selon la nature doit, dans son ensemble, être sage. » Le courage concerne les soldats : « C’est par une partie de lui-même qu’un état est courageux, pour la raison qu’en cette partie, il possède une vertu propre à sauvegarder d’une façon constante le jugement sur les choses à craindre et sur leur nature, choses et nature des choses qui sont ce qu’à décrété le législateur au cours de l’éducation ». Le respect des lois doit permettre « la sauvegarde de l’opinion crée par la loi, au moyen de l’éducation, concernant les choses mêmes qui sont à craindre et leur nature ». La tempérance est « une sorte d’arrangement ordonné. C’est une maîtrise à l’égard de certains plaisirs et désirs ». Il s’agit, d’une certaine manière, d’être plus fort que soi-même. Remarque : Il en est pour l’Etat comme pour l’âme : la meilleure partie doit avoir autorité sur la partie la plus faible. Ainsi le petit nombre, dominé par la pensée doit guider le grand nombre, qui est dominé par les désirs la tempérance est harmonie : elle se déploie sur l’Etat tout entier... de façon à ce qu’il y ait « identité d’opinion entre ceux qui commandent et ceux qui sont commandés sur le point de savoir quels sont ceux à qui le commandement doit appartenir. »  La tempérance doit lier sagesse et courage La justice « c’est ce qui confère à la tempérance, le courage et la sagesse, la capacité de se produire et garantit la sauvegarde de leur existence ». La justice dans l’individu est comparable à la justice dans un Etat : « entre un homme juste et un état juste, il n’y aura aucune différence par-rapport à la forme elle-même de la justice … »

La justice dans l’individu (433) ; analyse du désir (437) « Chaque désir n’est désir que de chacune des choses dont il est naturellement le désir ; mais que l’objet en ait telle ou telle autre qualité, ce sont là des circonstances surajoutées. »

Conflits de l’âme : On peut considérer deux fonctions de l’âme : l’une raisonnante, l’autre désirante (irraisonnée). La fonction raisonnante doit commander à la partie impétueuse. La fonction médiatrice, ou tempérance, doit soutenir le parti de la raison...

L’injustice est présentée comme une maladie de l’âme : c’est une dissension qui s’élève dans les trois fonctions…On ne peut pas dire qu’il est plus avantageux de commettre l’injustice. Les cinq modes de constitution politique présentent les cinq modes possibles de l’âme…

[modifier] Livre V

[modifier] Livre VI

Introduction: Situation: Socrate et Glaucon terminent un entretien ayant eu pour objet la distinction du philosophe de celui qui ne l'est pas. Dans quel but? But: Le philosophe apparaît comme celui qui est apte à veiller sur les lois de la cité, autrement dit, à être le gardien de la cité. Complément de l'entretien précédent: Le naturel philosophe ou les 4 vertus du philosophe


L'intervention d'Adimante: I) L'objection d'Adimante: - expression de l'embarras éprouvé par ceux qui s'entretiennent avec Socrate, chaque fois qu'ils s'aperçoivent que l'opinion les a égarés; - exposition du problème dans ce qui les occupe:

1°) l'opinion: les philosophes dont Socrate vante les vertus sont rares, puisqu'ils deviennent soit pervers, soit inutiles;

2°) le problème: comment un philosophe inutile à la cité peut-il être utile à la cité? La réponse de Socrate au problème de l'inutilité du philosophe par l'image du navire: - Socrate justifie l'utilisation de ce procédé comme étant le seul à pouvoir défendre les sages qui subissent les traitements les plus durs par l'État; -L'image du navire permet une comparaison: L'État fonctionne de manière analogue au fonctionnement du navire; - L'ignorance, le vide de savoir, exclut d'emblée le savoir puisque l'ignorant ne sait pas que le savoir existe: sous cet angle, le savoir est inutile. "de cette inutilité ceux qui n'emploient pas les sages sont la cause, et non les sages eux-mêmes" La réponse de Socrate au problème de la perversité des philosophes: - Principe des dégradations des vertus:

1°) Point de départ: le naturel philosophe ou les vertus de "l'homme noble et bon";

2°) Principe: les vertus se développent en fonction du milieu dans lequel le philosophe est immergé;

3°) La corruption des vertus est corrélative de ce principe. - Cause de la corruption des vertus: 1°) Le peuple n'est pas philosophe: il n'aime pas la vérité et corrompt la sagesse; "il est nécessaire que les philosophes soient blâmés par [le peuple]" "les éléments qui composent le naturel philosophe, quand ils sont gâtés par une mauvaise éducation, le font déchoir en quelque sorte de sa vocation"2°) La cause de la corruption n'est pas la philosophie, mais l'éducation de celui qui possède les vertus du naturel philosophe" Echec de l'objection d'Adimante: - Socrate répond au problème posé par Adimante, en tenant un raisonnement auquel, encore une fois, "personne ne saurait rien opposer"- A la fin de l'entretien, l'opinion rapportée par Adimante apparaît "comme une grosse erreur, toute contraire à ce qu'on avait accordé au début": en effet, Socrate tient l'opinion pour vraie, raisonne sur cette base et amène Adimante à admettre la portée du naturel philosophe dans la cité. - Par "crainte d'objections", un point n'a pas été développé. Maintenant qu'Adimante s'est réconcilié avec la pensée de Socrate, Socrate va pouvoir aborder ce point.


II) Le philosophe, gardien de la cité: - Situation aujourd'hui (à l'époque de Socrate): Les philosophes sont de jeunes gens n'ayant pas poursuivis leurs études au-delà de la dialectique; - comment Socrate envisage ce qu'il faudrait que ce soit: préparer les jeunes à "servir la philosophie"; - comment convaincre le peuple: l'opinion peut changer par les conseils prodigués par le législateur (en l'occurrence ici, Adimante)

III) Etudes et exercices: la formation des gardiens - Condition préalable: l'amour de la cité; - Les philosophes ont l'expérience des plaisirs et des douleurs et savent poursuivre leur quête de l'immuable et de la vérité; - Dans cette partie du dialogue, Socrate analyse les prémisses de l'entretien.

IV) Conclusion: la comparaison avec le Soleil - Comparaison de l'œil avec le soleil, au regard des objets sensibles comme de l'âme avec l'idée du bien au regard de la vérité. - L'idée du bien est le principe de la science et de la vérité, comme le soleil est le principe du connaissable. - c'est dans cette partie du dialogue qu'est exposée la ligne divisée, comme la classification des ordres du savoir, du visible à l'intelligible, de l'obscurité au soleil par l'élévation de l'âme vers l'idée du bien.

[modifier] Livre VII

C'est dans ce livre que se trouve l'allégorie de la caverne. Dans cette allégorie, il présente l'enseignement qui doit être dispensé au philosophe et la difficulté qui existe dans les relations entre apprenants et enseignants.

Représente-toi de la façon que voici l'état de notre nature relativement à l'instruction et à l'ignorance.

Il fait conduire par Socrate, avec comme interlocuteur Glaucon, une réflexion sur :

- ce que chacun croit savoir - relation aux croyances, aux valeurs, aux certitudes et convictions - la difficulté de changer de manière de concevoir les choses - la relation à la découverte - la résistance au changement de point de vue - ce que chacun sait qu'il sait - ce que chacun sait qu'il ne sait pas - ce que chacun ne sait pas qu'il sait - ce que chacun ne sait pas qu'il ne sait pas, qu'il croit savoir ou pas

L'intervention du philosophe, praticien de la maïeutique, n'est dans ce cas pas sans risque lorsqu'il doit faire face à l'ensemble d'une cité, puisque la réaction des groupes dans ce domaines est d'être fermé aux idées démystificatrices (position des prisonniers dans une caverne qui considèrent que celui d'entre eux qui reviendrait avec une meilleure connaissance du monde réel serait atteint de folie et s'il parvenait à semer le trouble quant à la réalité, serait exposé au risque d'être tué... s'ils pouvaient le tenir en leurs mains, que crois-tu qu'ils feraient ?

L'allégorie de la caverne est certainement un héritage de l'enseignement pythagoricien visant à libérer les personnes des croyances qui étaient inculquées depuis des décennies, voire des millénaires de crédulité dans tous les domaines qui pouvaient être approchés de manière scientifique.

Socrate y nomme la société idéale : Callipolis...

[modifier] Livre VIII

[modifier] Livre IX

[modifier] Livre X

Le dixième livre de La République s'achève par le mythe d'Er, destiné à entretenir chez les auditeurs la foi en l'immortalité de l'âme, afin de les sauver de la déchéance en les reliant à la philosophie.

Er était originaire de Pamphylie et avait pour père Arménios. Il fut retrouvé mort après une bataille mais revint à la vie sur le bucher funéraire car il recu l'ordre des juges suprêmes d'être le "messager de l'au-delà". Ainsi, Er renait pour raconter son expérience de l'autre monde aux vivants en leur faisant une description du voyage des âmes. Il donne le moyen de jauger les âmes en fonction de leur actions et offre en exemple le sort qu'a dû subir Ardiée le Grand, précipité au Tartare pour ses fautes. Après avoir reçus leur dû pendant mille ans (le juste méritera un traitement juste et l'injuste un passage de mille ans au tartare), les voyageurs sont appelés à marcher dans la plaine de Léthé pendant douze jours. Au bout de ce pèlerinage, ils aboutissent devant la lumière céleste et au fuseau de Nécessité. De là, les âmes pouvaient contempler la lumière jaillante. Ce fuseau reposait sur les genoux de sa propriétaire. À coté d'elle, reposent les moires, ces trois femmes assissent sur des trônes, Lachésis, Clôthô et Atropos, et qui chantent les temps (passé, présent, futur) et touchaient le fuseau. Les âmes durent se placer en ligne pour choisir leur existence. Elles devaient choisir dans une multitude d'options, autant humaines qu'animales. Er décrit l'affreuse manie des âmes à choisir des conditions "pitoyables, ridicules et étranges". Ces gens deviennent des tyrans. Ces derniers, étant considérés comme incurables dans leur cruauté, subissent la torture au tartare pendant l'éternité. Lachésis donne ensuite à chacun un démon (dans ce livre les démons ne sont pas considérés comme méchants; ce sont en fait des gardiens de notre âme.). Ce démon nous aide à accomplir notre choix de vie. La dernière étape avant de se réincarner est d'aller au fleuve Amélès, pour en boire son eau. Ceci a pour effet d'enlever la mémoire des gens. Ainsi, à la naissance, personne ne soupçonne ce qui s'est passé dans l'haut-delà. Platon conclue en affirmant que le fait d'enseigner ce mythe et de le croire permet à quiconque de vouloir faire la justice de toutes les manières avec le secours de la raison. Et c'est ainsi que nous trouverons bonheur et succès dans notre vie.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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