Philippe d'Orléans (1838-1894)
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Louis Philippe[1] Albert d'Orléans, comte de Paris, prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de « Philippe VII », est né le 24 août 1838 et décédé le 8 septembre 1894.
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[modifier] Famille
Fils aîné de Ferdinand Philippe d'Orléans (1810-1842), prince royal de France, et de son épouse la princesse Hélène de Mecklembourg-Schwerin (1814-1858), le comte Philippe de Paris a pour frère le prince Robert d'Orléans, duc de Chartres (1840-1910).
En 1864, Philippe épouse sa cousine germaine Marie-Isabelle d'Orléans (1848-1919), infante d'Espagne. De cette union naissent 8 enfants:
- Marie Amélie d'Orléans (1865-1951) qui se marie au roi Charles Ier de Portugal ;
- Philippe d'Orléans (1869-1926) (1869-1926), duc d'Orléans et prétendant au trône de France sous le nom de "Philippe VIII", qui s'unit à l'archiduchesse Marie-Dorothée de Habsbourg-Hongrie ;
- Hélène d'Orléans (1871-1951) (1871-1951) qui épouse Emmanuel-Philibert de Savoie, duc d'Aoste ;
- Charles Philippe d'Orléans (21 janvier 1875-8 juin 1875) ;
- Isabelle d'Orléans (1878-1961), qui se marie à son cousin Jean d'Orléans (1874-1940), « duc de Guise »;
- Jacques Marie Clément d'Orléans (5 avril 1880-22 janvier 1881);
- Louise d'Orléans (1882-1958), qui s'unit au prince Charles des Deux-Siciles, Infant d'Espagne.
- Ferdinand d'Orléans, (1884-1924) « duc de Montpensier », qui épouse Marie-Isabelle Gonzalez de Olaneta e Ibarreta, marquise de Valde Terrazzo et grande d'Espagne.
[modifier] Titulature
À sa naissance, son grand-père paternel, le roi des Français Louis-Philippe Ier, le titre légalement comte de Paris, après avoir envisagé de le titrer prince d'Alger. Le titre de comte de Paris, qui avait été porté par le comte Eudes, premier roi des Francs de sa race à la fin du IXe siècle, était destiné à rappeler aux autres maisons souveraines d'Europe l'ancienneté de la maison d'Orléans, en même temps que son attachement à la capitale de la France, à qui les Bourbons de la branche aînée avaient, eux, préféré Versailles.
En 1842, à la mort de son père, le comte de Paris prend également le titre de prince royal.
En 1850, le prince succède à son grand-père paternel comme aîné de la branche d'Orléans, avec tous les titres légaux de cette branche : duc d'Orléans, duc de Valois, duc de Chartres, duc de Nemours, duc de Montpensier, dauphin d'Auvergne, prince de Joinville, sénéchal héréditaire de Champagne, marquis de Coucy, marquis de Folembray, comte de Soissons, comte de Dourdan, comte de Romorantin, baron de Beaujolais.
Selon ses partisans orléanistes, Philippe d'Orléans est, après la mort du comte de Chambord, l'unique héritier du trône de France sous le nom de Philippe VII. Il est en effet l'aîné des descendants de Louis XIII, à l'exclusion des descendants de Philippe V d'Espagne, que les orléanistes estiment exclus de la succession française pour être partis régner de l'autre côté des Pyrénées.
[modifier] Biographie
Né en 1838, le comte de Paris devient très tôt orphelin. Son père meurt, en effet, dans un accident de cabriolet en 1842 et sa mère succombe, en 1857, à une mauvaise grippe que son fils cadet, le duc de Chartres, lui a transmise. C'est donc, dans une large mesure, les grands-parents du comte de Paris, le roi Louis-Philippe Ier et la reine Marie-Amélie de Bourbon-Sicile, qui s'occupent de lui et de son frère cadet pendant leur enfance et adolescence.
A ces malheurs familiaux, il faut ajouter la souffrance de l'exil, qui touche les membres de la famille d'Orléans après la révolution de février 1848.
A ce moment, les Parisiens, lassés de la politique de plus en plus conservatrice du "roi bourgeois", se soulèvent à nouveau pour renverser leur monarchie. Louis-Philippe, qui refuse de faire tirer sur les révolutionnaires, abdique donc sa couronne en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, le 24 février. En conséquence, Hélène de Mecklembourg-Schwerin, duchesse d'Orléans et mère de Paris et de Chartres, se présente devant la Chambre des députés, accompagnée de son beau-frère, le duc de Nemours, et de ses enfants, afin de faire proclamer son fils aîné roi des Français (comme Philippe VII) et d'être nommée régente. Mais, l'intervention à l'Assemblée de Ledru-Rollin, de Crémieux et de Lamartine, fait échouer ce projet et la IIè République est établie. La duchesse et ses enfants quittent donc la France pour l'Allemagne tandis que Louis-Philippe et le reste de la famille royale s'installent au Royaume-Uni. Là-bas, les Orléans s'établissent au château de Claremont, propriété de Léopold Ier de Belgique, lui-même gendre de Louis-Philippe et oncle du comte de Paris.
En 1861, le comte de Paris s'engage aux côtés de son frère dans la guerre de Sécession qui secoue els Etats-Unis. Officier d'état-major du commandement en chef des armées fédérales, le jeune prince combat ainsi les Sudistes à Gains-Mill. Durant ce séjour, les deux frères sont accompagnés par leur oncle, le prince de Joinville, qui réalise à l'occasion de nombreuses aquarelles.
Revenu en France, le comte de Paris décide ensuite de se marier. Mais, exilé et chef d'une Maison considérée comme illégitime par une grande partie des dynasties européennes, le prince ne peut prétendre épouser une princesse étrangère. C'est la raison pour laquelle il demande la main de sa cousine germaine, Isabelle d'Orléans-Montpensier, Infante d'Espagne, qu'il épouse le 30 mai 1864, à Kingston, toujours au Royaume-Uni.
Lorsque l'Empire s'écroule, en 1870, et que la première loi d'exil touchant les Orléans est abolie (le 8 juin 1871), le comte de Paris regagne la France. Désireux de restaurer la monarchie, il cherche tout d'abord à réconcilier les Orléans avec le dernier des Bourbons de la branche aîné, le comte de Chambord (le Henri V des monarchistes). Le comte de Paris est en effet conscient que c'est la division des royalistes qui a favorisé l'instabilité politique du pays. Il pense, par ailleurs, que le comte de Chambord n'ayant pas d'enfant, il en est lui-même le successeur légitime. C'est la raison pour laquelle le comte de Paris se rend à Frohsdorf, résidence du comte de Chambord, en 1873 pour y réaliser la fusion des deux branches en reconnaître au petit-fils de Charles X sa qualité d'héritier unique.
Malheureusement pour les royalistes, cette politique louable est un échec. En effet, si le comte de Chambord semble reconnaître au comte de Paris le statut de dauphin pendant l'entrevue de 1873, il refuse obstinément de changer de ligne politique et de reconnaître la nécessité d'établir en France une monarchie parlementaire. Dès lors, les Orléans se retrouvent prisonniers de l'attitude de leur chef, qui refuse de ceindre une couronne que l'assemblée nationale est toute prête à lui donner ! Or, le comte de Chambord jouit d'une très bonne santé et, quand il meurt en 1883, le régime républicain a eu tout le temps de se consolider et les Français se sont faits à l'idée qu'ils n'ont pas vraiment besoin d'un souverain pour les guider... Par ailleurs, la fusion de 1873 se révèle dix ans plus tard comme un leurre puisqu'une partie (négligeable, il est vrai) des légitimistes, et parmi eux la comtesse de Chambord elle-même, refuse de reconnaître au comte de Paris sa qualité d'héritier et lui préfère Jean de Bourbon, comte de Montizon (le Jean III des légitimistes et des carlistes espagnols).
A partir de 1881, le gouvernement républicain se montre de plus en plus hostile aux membres des maisons de France, et renvoie ou met en disponibilité les Orléans qui appartiennent à l'armée. Puis, en 1886, la Chambre vote une nouvelle loi d'exil qui touche les prétendants au trône et leur fils aîné en les obligeant à quitter le territoire national ainsi que tous les autres princes français en les rayant des listes de l'armée. Le comte de Paris s'établit alors en Angleterre, où il vit ses dernières huit années, sans jamais perdre l'espoir d'être rappelé en France pour se faire proclamer roi.
[modifier] Sources
Les Orléans, une famille en quête d'un trône de Georges Poisson, Perrin (1999).
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Henri V | Philippe VII Succession orléaniste 1883-1894 |
Philippe VIII |
[modifier] Voir aussi
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Ferdinand-Philippe d'Orléans | Comte de Paris (duc d'Orléans) |
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