Pierre Bérégovoy
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Pierre Bérégovoy, né le 23 décembre 1925 à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime) et mort le 1er mai 1993 à Paris, homme politique français.
Fils d'un capitaine russe blanc et menchevik ayant immigré de l'Ukraine en France où il tient un café-épicerie. À l'âge de 5 ans Pierre Bérégovoy est pris en charge par sa grand-mère.
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[modifier] Études
- En 1937 : il obtient son certificat d’études.
- En 1941 : son père tombant gravement malade, il quitte le lycée, obtient un Brevet élémentaire industriel, un CAP d’ajusteur, un CAP de dessin industriel.
[modifier] Carrière professionnelle
- 1941 : il travaille à l'âge de 16 ans pendant neuf mois à l’usine de tissage Fraencker en tant que fraiseur.
- 1942 : il entre sur concours à la SNCF en tant que cheminot. Rencontre avec Roland Leroy. Il entre dans la Résistance via le groupe « Résistance-fer ». Il s'engage également dans les jeunesses socialistes.
- Juin 1944 : il participe à la libération de la banlieue rouennaise
- 1949 : il entre au cabinet de Christian Pineau, ministre des Travaux publics et des Transports dans le gouvernement Henri Queuille, comme chargé des relations avec les syndicats
- 1950 : il entre à Gaz de France comme agent technico-commercial à Rouen puis obtient en 1957 sa mutation pour Paris
- 1972 : il est promu chargé de mission à GDF
- 1978 : il termine sa carrière comme directeur adjoint à GDF
[modifier] Engagement politique
- mai 1946 : il adhère à la SFIO et créera une section syndicale tendance FO.
- 1949 : il dirige l’hebdomadaire socialiste La République de Normandie.
- 1958 : il quitte la SFIO pour participer à la fondation du futur PSU en 1959, et y devient à partir de 1960 collaborateur de Pierre Mendès France en charge des questions sociales.
- 1967 : il quitte le PSU pour adhérer à l'Union des clubs pour le renouveau de la gauche animée par Alain Savary.
- 1969 : il rejoint le « nouveau Parti socialiste » au congrès d’Alfortville,
- 1971 : il participe au congrès d’Épinay du Parti socialiste, puis aux négociations en vue de la signature du programme commun.
- 1973 : il devient secrétaire national chargé des affaires sociales puis à partir de février 1975 chargé des relations extérieures.
- 1974 : il participe à la campagne présidentielle de François Mitterrand.
- 1977 : il négocie avec le PCF « l’actualisation du programme commun »
[modifier] Fonctions politiques
- 21 mai 1981 - Juin 1982 : secrétaire général de l’Élysée après l'élection de François Mitterrand à la Présidence de la République
- Juin 1982 - Juillet 1984 : ministre des Affaires sociales gouvernement Pierre Mauroy
- Juillet 1984 - Mars 1986 : ministre de l’Économie et des finances dans le gouvernement Laurent Fabius
- Mai 1988 - Mai 1991 : ministre d’État, ministre de l’Économie et des finances dans le gouvernement Michel Rocard
- Mai 1991 - Avril 1992 : ministre d’État, ministre de l’Économie, des finances et du Commerce extérieur dans le gouvernement Édith Cresson
- Avril 1992 - Mars 1993 : Premier ministre (et ministre de la Défense du 9 au 29 mars) (voir gouvernement Pierre Bérégovoy)
[modifier] Mandats électoraux
- Septembre 1983 - Mai 1988 : maire de Nevers
- Conseiller général d’un canton de Nevers (Nièvre, 1985-1993)
- 1986 - 1988 : député de la Nièvre
- Mars - Mai 1993 : député-maire de Nevers
[modifier] Décès
Il meurt le 1er mai 1993, à Paris après avoir été transporté par hélicoptère depuis Nevers (Nièvre) où il avait été retrouvé une heure auparavant dans le coma avec une balle dans la tête. L'enquête de police a conclu au suicide de Pierre Bérégovoy, que ses proches décrivaient comme dépressif depuis la défaite de la gauche aux élections législatives du mois de mars et la polémique à propos de l'achat d'un appartement dans le XVIe arrondissement grâce à un prêt à 0 % consenti par Roger-Patrice Pelat (voir l'affaire Pelat).
La thèse du suicide a été rejetée par certains. Alimentée par des parallèles avec le décès de plusieurs proches du président François Mitterrand (René Lucet, François de Grossouvre, Pierre-Yves Guézou), elle a de nouveau circulé dans les médias à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Pierre Bérégovoy en 2003.
François Mitterrand affirma lors de ses obsèques qu'on avait « livr[é] aux chiens » l'honneur et finalement la vie de Pierre Bérégovoy.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
Parti socialiste, Gauche, parti politique, mouvements politiques, Idées politiques.
[modifier] Liens externes
Précédé par | Pierre Bérégovoy | Suivi par |
Jacques Delors | Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie 1984-1986 | Edouard Balladur |
Précédé par | Pierre Bérégovoy | Suivi par |
Edouard Balladur | Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie 1988-1992 | Michel Sapin |
Précédé par Édith Cresson |
Premier ministre de France |
Suivi par Édouard Balladur |
Précédé par | Pierre Bérégovoy | Suivi par |
Jacques Wahl | Secrétaire général de la Présidence de la République 1981-1982 |
Jean-Louis Bianco |
Précédé par | Pierre Bérégovoy | Suivi par |
Pierre Joxe | Liste des ministres français de la Défense | François Léotard |
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Catégories : Personnalité de la Cinquième République • Premier ministre français • Ministre français des Finances • Ministre français du Travail (ou des Affaires Sociales) • Secrétaire général de la présidence de la République française • Personnalité du Parti socialiste unifié • Personnalité du Parti socialiste (France) • Ancien député de la Nièvre • Suicide • Naissance en 1925 • Décès en 1993