Politique de la Mauritanie
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Mauritanie
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La Mauritanie est une république militaire, où le chef du Conseil militaire pour la justice et la démocratie est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et les deux chambres du parlement, l’Assemblée nationale et le Sénat.
L’exercice effectif du pouvoir en Mauritanie dépend du contrôle des ressources et de considérations ethniques, claniques, familiales et personnelles. Les conflits entre maures blancs, maures noirs et d’autres groupes ethniques continuent à défier l’unité nationale.
Sommaire |
[modifier] Administration politique
Le gouvernement est organisé autour des ministères traditionnels, d’agences spéciales et de sociétés para-étatiques. Le ministre de l’intérieur est à la tête d’un système de gouverneurs régionaux et de préfets inspiré du système administratif local français. La Mauritanie est ainsi divisée en 13 régions (wilaya), y compris le district de la capitale, Nouakchott. Le gouvernement central jouit de larges prérogatives, mais depuis 1992, une série d’élections nationales et municipales ont entamé une certaine décentralisation.
[modifier] Histoire politique
La Mauritanie obtint son indépendance de la France en 1960. Le président Moktar Ould Daddah, mis au pouvoir par la France, adopta en 1964 la constitution qui fit de la Mauritanie un État monopartite à régime présidentiel autoritaire et le Parti du peuple mauritanien devint le seul parti autorisé. Selon Daddah, le pays n’était alors pas prêt pour la démocratie multipartite à l’occidentale. Daddah fut réélu en 1966, 1971 et 1976, avant d’être renversé par un coup d’État militaire le 10 juillet 1978. Le pays fut gouverné par un comité d’officiers militaires du 10 juillet 1978 au mois d’avril 1992.
[modifier] La Mauritanie sous Maaouiya Ould Taya
Un nouveau coup d’État le 12 décembre 1984 renversa Mohamed Khouna Ould Haidalla et porta Maaouiya Ould Taya au pouvoir. Son parti, le Parti républicain démocratique et social (PRDS), continua à dominer la vie politique après les première élections multipartites en avril 1992 et Taya fut réélu à la tête de l’État en 1992 et en 1997. La constitution actuelle a été adoptée en référendum en juillet 1991.
Lorsque les partis politiques furent légalisés en avril 1992, deux grandes formations d’opposition émergèrent, le Ralliement des forces démocratiques et l’Action pour le changement, traditionnellement considéré comme le parti des Haratin. La plupart des partis d’opposition boycottèrent les élections législatives de 1992 et le PRDS resta majoritaire au parlement. L’opposition prit part aux élections municipales de janvier – février 1994 et aux élections du Sénat, où elle remporta un siège.
En octobre 2001, la Mauritanie connut ses troisièmes élections législatives et cinquièmes élections municipales depuis 1991. Devant les accusations de fraude et de manipulation qui avaient accompagné les élections précédentes, le gouvernement prit de nouvelles mesures, dont la publication des listes des électeurs et l’introduction d’une carte d’électeur difficilement falsifiable. L’opposition mit fin à son boycott et 15 partis désignèrent des candidats pour plus de 3’000 mandats municipaux et 81 sièges à l’Assemblée nationale. Quatre partis d’opposition remportèrent en tout 11 sièges à l’Assemblée et 15% des postes municipaux. Constant les changements procéduraux et le gain en représentation de l’opposition, la plupart des observateurs locaux qualifièrent les élections d’octobre 2001 de libres et transparentes.
Les élections présidentielles du 7 novembre 2003, les troisièmes depuis 1992, virent s’affronter six candidats, dont la première candidature féminine et haratine, et représentaient un paysage politique varié. Taya fut réélu avec 67,02% des voix, suivi par Mohamed Khouna Ould Haidalla.
Taya reconnut l’État d’Israël quelques années avant sa chute et commença à coopérer avec les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme, ce qui lui a valu des critiques de la parts d’ONG de défenses des droits humains, qui dénonçaient des prétextes géopolitiques.
[modifier] Coup d’État de 2005
Le 3 août 2005, le Conseil militaire pour la justice et la démocratie, dirigé par Ely Ould Mohamed Vall, renversa le gouvernement de Taya pendant que le président se trouvait en déplacement en Arabie saoudite. Profitant de l’absence du chef de l’État pour les funérailles du roi Fahd, l’armée, y compris des membres de la garde présidentielles, prirent rapidement le contrôle de points clés de Nouakchott. La junte déclara qu’elle resterait deux ans au pouvoir, le temps de mettre sur pied des institutions démocratiques.
Vall avait été un proche allilé de Taya, l’assistant dans le coup d’État qui le porta au pouvoir puis en tant que chef de la sécurité. Sa trahison suggère que de graves dissensions étaient apparues au sein du gouvernement, hypothèse appuyée par le soutien de la population aux rebelles militaires, qui prirent le pouvoir aisément et sans effusion de sang.
D’abord méfiante, la communauté internationale, a maintenant accepté la nouvelle donne. Le régime en place n’est pas revenu sur la reconnaissance d’Israël.
[modifier] Pouvoir exécutif
Fonction | Nom | Parti | Depuis |
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Chef du Conseil militaire pour la justice et la démocratie | Ely Ould Mohamed Vall | 3 août 2005 | |
Premier ministre | Mohammed Ould Bakar | 7 août 2005 | PRDS |
[modifier] Pouvoir législatif
Le Parlement est composé de deux chambres, l’Assemblée nationale (81 membres élus pour un mandat de cinq ans dans des circonscriptions à siège unique) et le Sénat (56 membres, dont 53 sont élus pour un mandat de six ans par les conseillers municipaux et 3 par les Mauritaniens de l’étranger). Les membres du Sénat sont renouvelés par tiers, tous les deux ans. Le statut du parlement n’est pas encore clarifié dans la situation actuelle.
[modifier] Partis politiques et élections
Voir Partis politiques de Mauritanie et Élections en Mauritanie.
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