Privatisation
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Une privatisation est la vente ou cession par l'État à des investisseurs de capitaux privés, tout ou partie d'une société publique. Après une privatisation partielle, l'entreprise en question peut rester sous le contrôle de l'État, si ce dernier garde plus de la moitié du capital.
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[modifier] Privatisation et allocation des ressources financières
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Les privatisations en France sont réalisées aussi bien par les gouvernements de droite ou du centre que par ceux de gauche [réf. nécessaire]. Les gouvernements de gauche en ont réalisé eux aussi beaucoup, car la gestion d'entreprise suppose une adaptation à la clientèle et, la possibilité de lever des capitaux sur le marché pour se développer, ce qui peut être incompatible avec une orientation de service public. En outre, les privatisations sont un moyen de trouver des ressources financières pour alimenter le budget de l'État. Certaines se sont imposées, comme la suite logique et obligatoire des accords internationaux souscrits par la France dans le cadre de la construction européenne.
- D'un certain point de vue, on peut considérer comme un inconvénient de transformer des entreprises publiques, qui sont parfois aussi des outils d'aménagement du territoire et de justice sociale, en entreprises privées ayant des objectifs de service au client et de rentabilité.[réf. nécessaire]
- D'un autre point de vue, cela peut présenter des avantages : généralement une meilleure gestion des entreprises[réf. nécessaire] et un allègement des charges financières de l'État, qui n'a plus à pourvoir aux augmentations de capital nécessaires au développement des dites entreprises.
- Mais comme ces entreprises sont souvent autofinancées voir bénéficiaires, cet avantage est loin d'être généralisable, seules des augmentations rapides en vue d'internationalisations, ce qui n'est pas le but d'une entreprise publique, nécessitent de telles levées de fonds, cas France Télécom.[réf. nécessaire]
[modifier] Les conditions de faisabilité
Les privatisations sont parfois très difficiles pour les structures concernées, surtout si elles sont figées au départ. Passer de la démarche service public à usager à la démarche entreprise à client demande une réorganisation parfois radicale des sociétés, l'abandon pour les agents de missions qu'ils jugent essentielles est parfois très frustrant. La phase précédant la mise sur le marché est capitale, car il est théoriquement nécessaire, pour que l'entreprise soit privatisable, que ses comptes économiques soient durablement assainis, souvent a l'inverse, une démarche de fragilisation financière permet de justifier la privatisation, c'est la stratégie d'assèchement.
[modifier] Politique industrielle et privatisation
Pour certains, la privatisation est une phase normale de la vie de certaines structures pourtant pertinentes ne pouvant pas naître dans un système concurrentiel. Donc, l'État les crée et, quand elles sont organisées et rentables, les vend afin que des entreprises privées puissent générer des bénéfices. Ce qui permet à l'État de créer les entreprises utiles sans avoir à les gérer. Ce qui pose tout de même le problème de voir des structures construites avec de l'argent public (qui est la somme de contributions de citoyens contribuables), du bien public, devenir du bien privé. À noter qu'en contrepartie le prix de ces cessions alimente le budget de l'État pour de nouvelles opérations utiles ou pour alléger la dette publique.
[modifier] Privatisations nomenklaturistes
Certaines privatisations ont pu permettre aux amis du pouvoir de faire fortune rapidement, notamment dans les pays de l'ancien bloc soviétique. Inversement, une entreprise ou un service de l'état qui œuvre plus dans l'intérêt corporatif de son appareil et/ou de son personnel, plutôt que des administrés et usagers, peut être considéré comme ayant subi une privatisation de fait souterraine par une caste d'État (nomenklatura).
[modifier] OMC
L'OMC est une institution internationale, non rattachée à l'ONU, ayant pour but affiché de réglementer le commerce au niveau mondial. Une de ses actions principales a été de mettre en place un accord, l'AGCS qui est l'un des moteur des privatisation actuelles dans les pays membres, dans le souci d'éviter que des gouvernements instituent une concurrence « déloyale » envers d'autres pays et barrent l'accès à leur marché intérieur sous prétexte de protéger certaines activités stratégiques (santé, éducation, eau, agriculture...).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Bibliographie
- Jean Jacques Laffont et Mathieu Meleu, A positive theory of privatisation for sub-Saharan Africa, Journal of african economies, 1999, 8:30-67 (résumé)
- Florian Mayer: Vom Niedergang des unternehmerisch tätigen Staates: Privatisierungspolitik in Großbritannien, Frankreich, Italien und Deutschland, VS Verlag, Wiesbaden 2006, ISBN 3531149180
[modifier] Liens externes
- Articles de journaux
- (fr) Privatisation bancaire en Chine (de Les Échos)
- (fr) Dans l’étau des privatisations (article du Monde diplomatique)
- Associations
- (fr) Attac, Que c’est beau de privatiser (article d'Attac)
- (fr) Attac, La privatisation de l’eau en Afrique (article d'Attac)
- Centres de recherche
- Organisations internationales
- État
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