Rached Ghannouchi
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Rached Ghannouchi, né le 22 juin 1941 à El Hamma (sud de la Tunisie), est un islamiste tunisien.
Il suit son instruction primaire à El Hamma puis se rend à Gabès pour suivre son instruction secondaire. Son brevet, obtenu dans une école coranique, ne lui ouvre pour horizon qu'un poste d'instituteur à Gafsa, où il enseigne pendant 2 ans, avant de partir en Égypte pour poursuivre sa formation d'autant plus qu'il est alors un admirateur du nassérisme. Mais il n'y reste pas longtemps et se rend à Damas (Syrie) où il obtient une licence en philosophie en 1968. Il fait alors sa première rencontre avec des islamistes et commence à élaborer sa propre pensée. Ghannouchi se rend alors en France pour étudier à la Sorbonne. Là, il débute son activisme parmi les étudiants arabes et musulmans et rejoint le Tablighi Jamaat. Il est alors actif dans les activités de prédication de l'organisation dans les quartiers peuplés d'immigrés nord-africains.
Vers la fin des années 1960, Ghannouchi rentre en Tunisie où le président Habib Bourguiba a pris des mesures tendant vers la laïcisation de la société. Ghannouchi commence alors à prêcher dans les écoles secondaires, les universités et les mosquées avec un groupe de jeunes dont Abdelfattah Mourou qui forme un groupe islamiste qui sera à la base de la formation, au début des années 1980, du Mouvement de la tendance islamique (connu ensuite sous le nom d'Ennahda), dont Ghannouchi devient président (ou émir) en 1981.
Ghannouchi est jugé et condamné à plusieurs reprises :
- 1981 : 11 ans de prison (3 ans purgés)
- 27 septembre 1987 : Travaux forcés à perpétuité[1]
- 28 août 1992 : Prison à vie (contumace)
- 1996 : Prison à vie (contumace)
Ghannouchi vit en exil dans la banlieue de Londres depuis 1991 avec le statut de réfugié politique. L'entrée de plusieurs pays, dont les États-Unis, l'Égypte et le Liban, lui sont interdites. En mars 1995, il est expulsé du territoire espagnol après avoir participé à une conférence sur le thème Islam face à la modernité à l'Université islamique de Cordoue.
[modifier] Note
- ↑ Cette condamnation n'est pas considérée comme suffisante par Bourguiba qui ordonne un nouveau procès destiné à obtenir la peine de mort. Il n'a pas lieu en raison de la destitution de Bourguiba. Ghannouchi est gracié par le président Zine el-Abidine Ben Ali le 14 mai 1988.
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