Radio Courtoisie
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Radio Courtoisie est une radio culturelle associative créée par le journaliste Jean Ferré. Elle a émis pour la première fois le 7 novembre 1987. Parmi ses fondateurs, on trouve le commandant Pierre Guillaume, le professeur Lucien Israël, Pierre Chaunu, Jean Dutourd, François-Georges Dreyfus.
Radio Courtoisie se définit elle-même comme « la radio libre du pays réel et de la francophonie ».
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[modifier] Historique
[modifier] Radio Solidarité
En septembre 1981, Bernadette d'Angevilliers et Philippe Malaud, ancien ministre du Général de Gaulle et de Georges Pompidou, créent Radio Solidarité. Cette radio libre est proche du RPR et de l'UDF.
À l'époque, Jean Ferré est chroniqueur de radio et de télévision au Figaro Magazine, dont il fut l'un des fondateurs avec Louis Pauwels. Ses chroniques, favorables à Radio Solidarité, le font remarquer et Bernadette d'Angevilliers lui propose de collaborer à la radio.
En mai-juin 1982, Jean Ferré crée sur les ondes la formule du « Libre Journal » : une heure et demie d'émission chaque soir autour d'un invité appartenant à la droite politique. Cette formule sera reprise à Radio Courtoisie.
Jean Ferré propose qu'on ouvre la radio à « toutes les droites ». C'est ainsi que Serge de Beketch est invité à diriger une émission chaque mercredi soir. Mais, à la suite des élections européennes de 1984, cette ouverture vaudra à la radio l'accusation d'avoir favorisé la percée du Front national. Serge de Beketch est alors sommé de partir, puis Jean Ferré qui cherchait à le défendre.
[modifier] Le Comité de défense des auditeurs de Radio Solidarité
Écarté de l'antenne, Jean Ferré crée alors le Comité de défense des auditeurs de Radio Solidarité (CDARS). C'est sous ce nom, déclaré à la préfecture de police, qu'il fonde Radio Courtoisie, dont la première émission est diffusée le 7 novembre 1987.
[modifier] Radio Courtoisie
De novembre 1987 jusqu'à la fin de sa vie, Jean Ferré, officiellement président du Comité éditorial de Radio Courtoisie, a dirigé en fait la radio en lui consacrant tout son temps. Chaque lundi soir, il y anima lui-même un Libre Journal, sans interruption jusqu'au 31 juillet 2006, date de sa dernière émission.
En novembre 2006, après la mort de Jean Ferré survenue le 10 octobre, une vive polémique a opposé Henry de Lesquen, le nouveau président du Comité éditorial, et Claude Reichman, patron d'émission, au sujet de la succession à la tête de la radio. Leurs divergences se sont exprimées à l'antenne, au cours de leurs émissions respectives. La polémique a conduit à l’éviction de Claude Reichman, puis de plusieurs autres patrons d'émission de longue date. Sur un coup d'éclat lors de son émission du le 23 février 2007, Jean-Gilles Malliarakis a quitté de lui-même la radio jusqu'à ce que « Radio Courtoisie soit libérée ».
[modifier] La ligne éditoriale définie par Jean Ferré
Deux objectifs sont définis dans le dossier de candidature déposé en 1986 : respecter le droit à l'expression de toutes les familles de la droite française ainsi que défendre et illustrer la langue française.
La station préserve sa liberté éditoriale en ne recourant pas à la publicité. C'est une radio associative à laquelle les auditeurs sont régulièrement invités à contribuer par une adhésion annuelle et par des dons.
[modifier] Les émissions politiques
Sur le plan politique, Jean Ferré a souhaité que Radio Courtoisie fût à la fois ancrée à droite et ouverte à toutes les familles de la droite, du centre droit au Front national. Jean Ferré a très souvent expliqué à son antenne les attaques dont sa radio faisait l’objet : pour certains de ses détracteurs, Radio Courtoisie était « la radio de Le Pen », pour d’autres « la radio de Chirac ». À tous, il opposait toujours sa ferme volonté (selon lui « poitevine ») de faire de sa radio une radio « ouverte à toutes les droites », c’est-à-dire ouverte aussi au Front national.
Jean Ferré, était lui-même royaliste et personnellement très anti-gaulliste. Mais, dans une émission de Catherine Gourin en date du 3 octobre 1991, il rappelait qu’il avait « sacrifié son antigaullisme sur l’autel de la réconciliation », qu’il s’était « engagé vis-à-vis de lui-même à ne jamais argumenter en public contre le Général de Gaulle », que, par ailleurs, il respectait certains « grands gaullistes » comme Alain Griotteray. Comme il le précisait lui-même dans son propre Libre Journal du 16 avril 2001, son projet était de « rassembler tous les patriotes ». À de nombreuses reprises, Jean Ferré a affirmé qu’il n’était pas d’accord avec tout ce qui se disait à l’antenne de Radio Courtoisie mais qu’il avait voulu, conformément à sa ligne éditoriale, donner pleine et entière « liberté » à ses « patrons » d’émission, dans leurs propos et dans le choix de leurs invités.
S'expriment ainsi régulièrement au micro de Radio Courtoisie des chrétiens-démocrates, des libéraux, des gaullistes, des nationalistes, des royalistes, etc.
Pour présenter les émissions les plus directement politiques, on trouve des animateurs comme Serge de Beketch, Alain Griotteray, Paul-Marie Coûteaux, Philippe de Saint-Robert, Michel de Rostolan, Bernard Lugan, Daniel Hamiche, Jean-Gilles Malliarakis ou Claude Reichman (jusqu'en novembre 2006), et depuis début 2007 Benoîte Taffin et Martial Bild. On y trouve aussi Henry de Lesquen, devenu à la mort de Jean Ferré en octobre 2006 le véritable « patron » de la Radio. Son accession à la tête de la radio fait toutefois l'objet de contestations en cours, notamment par voie judiciaire. Henry de Lesquen a affirmé vouloir conserver intacte la ligne éditoriale définie par le fondateur de Radio Courtoisie.
[modifier] Les émissions culturelles
La radio fait également une large place à la religion catholique et, notamment, aux catholiques traditionalistes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X et de la Fraternité Saint-Pierre.
De nombreuses émissions sont consacrées à des sujets économiques, historiques (autrefois Pierre Chaunu puis, plus récemment, Jean Sévillia), à la défense de la langue française (Albert Salon, ancien ambassadeur de France), à la littérature, aux Beaux-Arts (Philippe Lejeune), au cinéma (Philippe d'Hugues et Jean-Paul Török), à la musique (Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino) et au spectacle (Jean Darnel).
[modifier] Intervenants occasionnels
Radio Courtoisie bénéficie de la collaboration occasionnelle de personnalités comme Jean Dutourd, Jean Tulard, le Général Pierre-Marie Gallois ou Michel de Jaeghere et a reçu parfois des invités controversés comme Alain Soral et Dieudonné, voire négationnistes comme Robert Faurisson et l'activiste Pierre Guillaume (à ne pas confondre avec le militaire de même nom qui y anima une émission de nombreuses années).
[modifier] Publication interne
Radio courtoisie publie « Le Courrier de Radio Courtoisie ». Deux numéros sont parus : le numéro 1, Dix mille heures de créations radiophoniques en 1992 et le numéro 2, Dix ans de ferveur en 1998.
[modifier] Manifestations associées
- Le prix Daudet : créé en l'honneur d'Alphonse Daudet et de Léon Daudet, il est remis chaque année à la personnalité ayant le mieux servi la langue française selon les auditeurs de Radio Courtoisie.
- La Fête de la Courtoisie : grande vente-signature annuelle (en juin) rassemblant des écrivains passés sur l'antenne de Radio Courtoisie. Selon les organisateurs de la manifestation, ils auraient été plus de 400 en 2006.
[modifier] Diffusion
[modifier] En modulation de fréquence (FM)
- Paris et Île-de-France : 95,6 MHz,
- Chartres : 104,5 MHz,
- Le Mans : 98,8 MHz,
- Le Havre : 101,1 MHz,
- Caen : 100,6 MHz,
- Cherbourg : 87,8 MHz.
[modifier] Par satellite
Radio Courtoisie est diffusée par un satellite HOT BIRD d'Eutelsat. On peut la capter soit par le bouquet satellite TPS (radio numéro 80), soit directement via le transpondeur 120, à la fréquence 10911 MHz, polarisation verticale, 27500 Msymb/s, FEC 3/4, SID 3305, audio 3335.
[modifier] Par Internet
liens directs vers le flux au format Windows Media :
- mms://viptvr.yacast.net/tvr_radiocourtoisie
[modifier] Controverses
- De 1997 à 2006, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a adressé à Radio Courtoisie, pour des propos considérés comme potentiellement racistes, injurieux ou négationnistes, diffusés à l'antenne et provenant selon les cas d'un animateur ou d'un intervenant, trois courriers[1][2][3] et deux mises en demeure[4][5]. Il a ordonné, à titre de sanction, l'insertion d'un communiqué au début de l'émission Le Libre Journal du 13 novembre 2006, à 18 heures[6]. Aucun de ces propos n'a cependant fait l'objet de condamnation judiciaire.
- Ceux qui sont hostiles à Radio Courtoisie, s’appuyant sur les émissions où s’expriment des catholiques traditionalistes, des membres du MPF, du MNR ou du Front national tentent de mettre en évidence la proximité de certains propos tenus à l’antenne avec les thèses de « l’extrême droite ». Ils se fondent également sur une opposition dans certaines émissions entre la droite « molle » (l’UMP principalement) et le reste de la droite. Ceux des animateurs de Radio Courtoisie qui sont proches du Front national ou qui l'accueillent refusent l’appellation « extrême droite ». Jean-Marie Le Pen, lui-même, a exprimé à l’antenne de Radio Courtoisie ce même refus d’être inscrit dans cette catégorie, à laquelle il préfère celle de « droite nationale ».
[modifier] Notes
- ↑ Courrier en 2003 pour infraction aux articles 24, 32 et 33 de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse qui répriment l'injure, la diffamation et la provocation à la discrimination et à la haine pour des raisons raciales, éthiques ou religieuses
- ↑ Courrier en 2004 pour lui rappeler la nécessité d'assurer la maîtrise de son antenne suite aux propos d'Alain Ménargue le 12 octobre 2004
- ↑ Courrier en 2005 pour non respect de la personne humaine, à la suite de propos diffusés les 9 et 10 mars 2005
- ↑ Mise en demeure pour les propos d'un invité jugés potentiellement négationnistes, décision du CSA le 20 mars 1997
- ↑ Mise en demeure en 2004, pour des propos considérés par le CSA comme « portant atteinte au respect de la dignité de la personne »
- ↑ Décision n° 2006-647 du 7 novembre 2006 ordonnant, à titre de sanction, l'insertion d'un communiqué dans les programmes du service Radio-Courtoisie
[modifier] Lien interne
[modifier] Liens externes
[modifier] Sites officiels ou favorables
[modifier] Articles favorables
- Radio Courtoisie, une extraordinaire aventure Extraits de témoignages de personnalités passées à l'antenne.
[modifier] Articles critiques
- Radio Courtoisie, une édition radiophonique de l’Action française ? Blog de Tristan Mendès France (juin 1997)
- Interview d'Alexandre Del Valle où il évoque ses passages sur cette radio Site Internet d'A. Del Valle (mai 2005)
- Radio Courtoisie vue par www.communautarisme.net