Dieudonné
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Dieudonné, dont le nom complet est Dieudonné M'bala M'bala, est un humoriste et acteur français. Il s'est également engagé en politique depuis 1997 en défendant la cause des noirs et contre ce qu'il nomme la "pensée unique", mais aussi contre le "lobby juif sioniste" ou le "complot sioniste" et les autres idéologies politico-religieuses en général. Un certain nombre de polémiques sont nées de ses positions, et d'interrogations sur la nature profonde de celles-ci.
Sommaire |
Biographie
Dieudonné humoriste
Dieudonné est né le 11 février 1966 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Sa mère bretonne, Josiane Grué, est sociologue à la retraite et peintre, son père camerounais est expert-comptable. Après avoir exercé plusieurs métiers, il démarre dans le spectacle d'abord seul, puis avec Élie Semoun. Le tandem des deux humoristes traite des thèmes du racisme et des exclusions, l'un jouant le rôle du noir et l'autre du juif. Chacun poursuivra une carrière en solo à partir de 1997.
En 1993, il crée la société Bonnie production et en 1995 la maison Merlin éditions.
Dieudonné poursuit sa carrière d'humoriste, notamment dans son théâtre La main d'Or à Paris qu'il a acquis à la fin des années 1990. Il fait également de ce café-théâtre un lieu de présentation du travail de jeunes artistes.
Les spectacles et interventions de Dieudonné sont souvent en rapport avec l'actualité et des problèmes de société.
C'est le cas pour son spectacle Mes excuses qu'il joue dans le contexte de la polémique autour de certaines de ses interventions médiatiques. C'est aussi le cas pour son spectacle 1905 en rapport avec le débat sur la laïcité et le voile.
En mars 2006, Dieudonné débute un spectacle intitulé Dépôt de bilan.
Dieudonné et le cinéma
Dieudonné débute en 1996 une carrière cinématographique avec le film Didier d'Alain Chabat et joue dans de nombreuses comédies entre 1996 et 2004.
En 2004, Dieudonné veut se lancer dans la réalisation avec un film sur le Code Noir. Suite au rejet de sa demande d'aide à l'écriture par le CNC (Centre national de la cinématographie), Dieudonné a des propos qui déclenchent une polémique, notamment par le parallèle qu'il établit entre son sujet et ce qu'il interprète comme le monopole de la mémoire de la Shoah maintenu par les « autorités sionistes » du cinéma français[1].
Engagement politique
À partir de 1997, Dieudonné a commencé à se profiler comme un artiste engagé qui, dans la continuité des thèmes qu'il abordait dans ses spectacles, se réclame de ce qu'il nomme « son anti-communautarisme », ainsi que de son combat en faveur des Noirs. Son engagement citoyen, dans certains de ces aspects, suscite la controverse. Dieudonné dénonce les discriminations raciales et des frontières religieuses, milite avec Calixthe Beyala pour la représentation des minorités visibles à la télévision, et soutient la reconnaissance des Noirs dans la société.
En juin 2001, il fait partie de la liste des 130 signataires de l'Appel pour les sans-papiers.
Participations électorales
En 1997, Dieudonné est candidat aux législatives dans la circonscription de Dreux face à Marie-France Stirbois, candidate du Front national et obtient 7,74 % des suffrages.
En 1998, candidat aux élections régionales dans le Centre, il obtient 4,74 % des suffrages avec la liste Les Utopistes[2].
Le 30 novembre 2000, il devient officiellement candidat des Utopistes à l'élection présidentielle de 2002[3]. Il ne recueille pas les 500 signatures nécessaires pour accéder au premier tour.
En 2004, initialement candidat sur la liste Euro-Palestine aux élections européennes de juin, il la quitte en octobre, en même temps qu'Alain Soral, estimant que « le projet, ponctuel au départ, se transforme en mouvement politique[4] ».
Fin 2005, Dieudonné annonce sa candidature à l'élection présidentielle française de 2007[5]. Dans le cadre de sa campagne, Dieudonné s'est rendu au Liban en septembre 2006, au sein d'une délégation dont faisaient partie Alain Soral, Thierry Meyssan, Ahmed Moualek (président de l'association La banlieue s'exprime), Frédéric Châtillon et Marc Robert (directeur de campagne). Durant son voyage, il rencontre les dirigeants du Hezbollah [6], Hugo Chávez à Damas (Syrie), le général Michel Aoun, le président Émile Lahoud et le révérend Jesse Jackson à Beyrouth.
Le 11 octobre 2006, étant loin de l'obtention des 500 signatures, il annonce renoncer à sa candidature [7].
Controverses
A partir de 1997, Dieudonné a commencé à se profiler comme un artiste engagé qui, dans la continuité des thèmes qu'il abordait dans ses spectacles, se réclame de ce qu'il nomme « son anti-communautarisme », ainsi que de son combat en faveur des Noirs.
Dès 2000, Dieudonné se voit accusé de racisme par l'AGRIF (l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne). Jugé coupable dans un premier temps, Dieudonné voit sa condamnation annulée en appel[8].
Après deux poursuites judiciaires en 2002, pour lesquelles il sera relaxés aussi en appel[9], les vrais ennuis de Dieudonné feront suite à un sketch lors de l'émission télévisée On ne peut pas plaire à tout le monde le 1er décembre 2003 sur France 3[10].
Outre les poursuites pour « diffamation raciale » pour lesquelles Dieudonné est relaxé par le tribunal correctionnel de Paris en 2004[11], ce sketch provoque une vive indignation de la part de nombreux mouvements de lutte contre le racisme et l'antisémitisme (le Consistoire israélite de France, l'UEJF, la LICRA et le MRAP), ainsi que des personnalités médiatiques et politiques, tandis que Dieudonné reçoit aussi des soutiens[12]. Certaines représentations de Dieudonné sont annulées pour des raisons de sécurité suite à des lettres de menaces et à une agression lors d'un de ses spectacles.
Très rapidement, la situation se radicalise, puisque suite à une émission Best of On ne peut pas plaire à tout le monde deux semaines plus tard, au cours de laquelle un SMS injurieux est diffusé, Dieudonné dépose une plainte pour injure raciale à l'encontre de Marc Olivier Fogiel, Marc Tessier, Laurent Bon et Alexandre Gamelin, qui sont condamnés en septembre 2005[13].
À partir de fin 2004, Dieudonné établit des parallèles entre le sort fait au Noirs et à leur souffrance passée ou présente (esclavage, discriminations, racisme) et celui fait aux Juifs[14] ou lorsqu'il est accusé de lier « Juifs » et « négriers », ce dont il se défend[15], ce qui lui vaut, en décembre 2005, d'être dénoncé dans Le Monde par un groupe d'universitaires[16] et, en 2006, une plainte pour incitation à la haine raciale déposée par plusieurs associations[17].
Autre fait majeur dans cette série, la conférence de presse tenue à Alger le 16 février 2005, et au cours de laquelle Dieudonné utilise, dans des circonstances peu claires, l'expression de « pornographie mémorielle » lorsqu'il parle de la manière dont est entretenu le souvenir de la Shoah[18].
Depuis lors, la polémique n'a cessé d'enfler entre Dieudonné, qui qualifie le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) d'« organisation anticonstitutionnelle et sectaire », et ceux qui pensent qu'il est antisémite[19]. Certains, sans remettre en cause l'origine de son combat, s'interrogent sur le bien fondé de sa démarche, l'accusant de propager des idées antisémites ou d'en reprendre indirectement certains thèmes, et aussi parmi ses défenseurs, certains de ses amis remettent en cause ses méthodes[20] même s'ils l'avaient initialement soutenu[21].
Le 1er mars 2005, Dieudonné est attaqué par quatre personnes, au cours d'un séjour en Martinique. Les agresseurs sont jugés en comparution immédiate pour violences en réunion et condamnés à un mois de prison ferme. Plusieurs médias et commentateurs[22] relient cette agression à l'origine des agresseurs, la replaçant dans le contexte du rapport de Dieudonné à la communauté juive[23]. L'accusation de propos racistes qui auraient été tenus par les agresseurs n'a pas été retenue. Dans son spectacle "1905", Dieudonné raconte cette agression et en donne la responsabilité au Bétar.
En juin 2006, Dieudonné est condamné à 3000 euros d'amende par la 17e chambre correctionnelle de Paris pour avoir affirmé que l'animateur Arthur finançait l'armée israélienne. Le tribunal a également condamné Dieudonné à verser 1500 euros à Arthur[24].
En novembre 2006, son passage à la fête des Bleu-blanc-rouge au Bourget et sa rencontre avec les dirigeants frontistes Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch déclenche une vaste polémique[25]. Dieudonné y répond en faisant valoir « sa liberté ». Plusieurs commentateurs dans la presse y voient un rapprochement d'intérêt avec l'extrême droite[26]. Dieudonné a précisé qu'il n'appelait pas à voter pour Jean-Marie Le Pen et qu'il rendrait visite à tous les autres partis politiques qui comptent en France [27] [28].
L'affaire de l'interview au magasine Lyon capitale
Dans une interview au magasine Lyon capitale, publiée dans son numéro du 23 au 29 janvier 2002, Dieudonné déclare, en réponse à la question « que pensez-vous de la montée de l'antisémitisme parmi certains jeunes beurs ? »
« | Le racisme a été inventé par Abraham. "Le peuple élu", c'est le début du racisme. Les musulmans aujourd'hui renvoient la réponse du berger à la bergère. Juifs et musulmans pour moi, ça n'existe pas. Donc antisémite n'existe pas, parce que juif n'existe pas. Ce sont deux notions aussi stupides l'une que l'autre. Personne n'est juif ou alors tout le monde. Je ne comprends rien à cette histoire. Pour moi, les juifs, c'est une secte, une escroquerie. C'est une des plus graves parce que c'est la première. Certains musulmans prennent la même voie en ranimant des concepts comme "la guerre sainte... | » |
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme et le Consistoire central union des communautés juives de France ont alors porté plainte pour injure publique raciale et provocation à la haine raciale, délits réprimés en France par l'article 33, alinéa 3, de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse[29].
Dieudonné est alors relaxé de ces accusations par la cour d'appel de Paris le 30 juin 2004, qui avait considéré que les propos ne constituaient pas une injure. Les associations demanderesses forment alors un pourvoi en cassation.
Le 15 mars 2005, un premier arrêt[30] de la chambre criminelle de la Cour de cassation, sur le visa de l'article 593 du Code de procédure pénale français, annule l'arrêt de la Cour d'appel, pour contrariété de motifs.
La juridiction d'appel avait en effet constaté que la déclaration « Pour moi, les juifs, c'est une secte, une escroquerie. C'est une des plus graves parce que c'est la première » relevait de l'invective et du mépris, ce qui aurait dû entraîner la qualification d'injure, telle qu'elle est définie par l'article 29 al. 2 de la loi sur la liberté de la presse. En effet, pour les juges du fond, « le contexte de l'entretien en cause laisse apparaître qu'en critiquant d'autres religions en des propos également vifs, le prévenu a seulement manifesté son hostilité au principe même du fait religieux et qu'ainsi, les invectives proférées ne s'adressent pas à la communauté juive en tant que telle ».
Le juge de cassation a alors considéré que, alors que la Cour d'appel avait relevé que les propos de Dieudonné visaient spécialement la communauté juive, les juges n'ont pas tiré les conséquences légales de leurs propres constatations, et auraient dû qualifier ces faits d'injure.
En effet, l'article 593 du Code de procédure pénale imposent aux juridictions du fond de donner des motifs suffisants pour justifier leur décision, et conformes à leurs conclusions. La Cour de cassation rend ainsi un arrêt de principe, en déclarant que « tout jugement ou arrêt doit comporter les motifs propres à justifier la décision », l'insuffisance ou la contradiction des motifs équivalent à leur absence.
La Cour de cassation renvoie donc l'affaire devant la Cour d'appel de Paris, composée de façon différente afin que les mêmes juges ne se retrouvent pas à nouveau compétents pour juger une seconde fois de l'affaire.
La Cour d'appel de Paris relaxe alors à nouveau Dieudonné le 9 février 2006, au motif que ses propos ne visaient «pas la communauté juive en tant que telle» mais manifestaient une « hostilité au principe même du fait religieux ». Les juges du fond s'opposaient donc à l'interprétation juridique de la Cour de cassation.
L'affaire est alors une nouvelle fois portée devant la Cour de cassation, dont l'assemblée plénière [31] annule partiellement la seconde décision par un arrêt du 16 février 2007 au motif que les propos ne relèvent pas de la libre critique du fait religieux, participant d'un débat d'intérêt général mais constituent une injure visant un groupe de personnes à raison de son origine, dont la répression est une restriction nécessaire à la liberté d’expression dans une société démocratique [32] [33]. La haute juridiction a renvoyé le dossier devant la cour d’appel de Versailles, qui devra statuer en se conformant à l'arrêt de la Cour de cassation. Mais Dieudonné reste relaxé au plan pénal, la cour d'appel statuera seulement sur les intérêts civils du consistoire central union des communautés juives de France car le Procureur de la République n'a pas fait de pourvoi en cassation.
Dieudonné et l’« affaire Raymond Barre »
Début mars 2007, un scandale agite le monde politique français, suite à des déclarations faites par l’ancien premier ministre Raymond Barre lors d’une émission de France Culture. Ces déclarations, qui visent le « lobby juif », sont quasi unanimement condamnées, seuls Bruno Gollnisch et Dieudonné défendant l'ancien premier ministre. Dans un communiqué diffusé le 8 mars 2007 sur son site Internet [34], « Dieudonné appelle Raymond Barre à la résistance groupée pour la liberté d’expression ». Selon Dieudonné, « Raymond Barre redevient une cible pour le lobby juif sioniste ». Affirmant que « les Français subissent un chantage permanent à l’antisémitisme », Dieudonné s’interroge: « Les non-juifs et les non-sionistes ont-ils droit à une liberté d’expression en France ? » Selon lui, « les victimes de l’inquisition sioniste doivent porter plainte contre SOS racisme, la LICRA, l’UEJF, et le CRIF toujours complice ». Dieudonné « demande à Raymond Barre de constituer et de prendre la tête d’un regroupement composé des dizaines de personnalités, et des très nombreux anonymes, qui ont été les victimes du lobby juif sioniste ».
Spectacles
- 1991 ~ 1993 : Élie et Dieudonné avec Élie Semoun ;
- 1996 : Élie et Dieudonné en garde à vue ;
- 1997 ~ 1998 : Dieudonné tout seul ;
- 2000 : Pardon Judas.
- 2002 : Cocorico.
- 2003 : Le divorce de Patrick
- 2004 : Mes excuses (initialement nommé Mes excuses, dans ton cul)
- 2005 : 1905
- 2006 : Dépôt de bilan
- 2007 : Le meilleur de Dieudo
Filmographie
- 1996 : Didier de et avec Alain Chabat : commentateur sportif
- 1997 : Le Déménagement d'Olivier Doran : Sam
- 1997 : Le clone de Fabio Conversi avec Élie Semoun : Léo
- 1998 : Le Derrière de et avec Valérie Lemercier : Francis
- 1999 : Vive nous de et avec Camille de Casabianca : Bruno
- 2001 : Une famille très ordinaire
- 2001 : Voyance et manigance d'Eric Fourniols : le mage Alban
- 2001 : HS Hors Service : marchand
- 2001 : Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre : Caius Céplus
- 2003 : Les clefs de bagnole
- 2004 : Les 11 commandements : Dieu de la blague
- 2004 : Casablanca Driver : Bob Wise
- 2005 : État de guerre documentaire : lui-même
Références
- ↑ Voir notamment le site amnistia.net sur le sujet. Dieudonné reviendra sur le sujet des sionistes du CNC à plusieurs reprises, notamment à « Tout le monde en parle » en décembre 2004 et lors d’une conférence de presse à Alger en février 2005. Voir à ce sujet [1]. Dans son livre La vérité sur Dieudonné, Anne-Sophie Mercier rapporte le fait que Dieudonné n'a jamais demandé de financement au CNC, mais a postulé pour une aide à l'écriture du scénario qui lui a été refusée (10 % à 15 % seulement des demandes aboutissent) et qu'il aurait pu représenter son dossier pour une aide au financement mais ne l'a pas fait
- ↑ Voir le site des ogres
- ↑ Voir cet entretien. Les propos tenus dans cet entretien sur le racisme lui vaudront des poursuites pour lesquelles il sera relaxé trois fois : en novembre 2003, en appel en juin 2004 et en février 2006 (suite à Cassation du premier jugement en appel)
- ↑ L'association de son côté justifie la rupture par les fréquentations qui sont reprochées à l'humoriste (cf [2]).
- ↑ Voir le site officiel de la campagne présidentielle de Dieudonné, lemague.net et le site de TF1
- ↑ http://www.amnistia.net/news/articles/hezboll/hezboll/hezboll_101.htm.
- ↑ http://dieudo.net/2007/article.php3?id_article=397
- ↑ Les propos incriminés, publiés dans France Soir étaient « [les Noirs sont] considérés en France comme de grands enfants, des clowns pour le Blanc esclavagiste. L'avenir, c'est Internet. Le Béké est fini… La survie ne tient que dans le métissage. Et moi, j'observe, avec le sourire, sa déchéance ». La cour d'appel considère que ce n'était en aucun cas l'ensemble des blancs et des catholiques qui étaient visés par ces affirmations, mais seulement une partie de ceux-ci dans une perspective historique.
- ↑ Pour « apologie d'acte de terrorisme » suite aux propos « Ben Laden restera dans l'histoire, sa notoriété est internationale et indiscutable. Pour moi, c'est le personnage le plus important de l'histoire contemporaine [...] Il est seul contre la plus grande puissance du monde » et pour « provocation à la haine raciale et injure raciale » suite à l'interview dans le magazine Lyon Capitale
- ↑ Sur ce sketch, voir notamment cet article et cet entretien avec Dieudonné
- ↑ Les attendus du tribunal rapportent que : « Le personnage incarné par le prévenu ne représente pas les personnes de confession juive dans leur ensemble, mais une certaine catégorie de personnes, uniquement dans l'expression de leurs idées politiques »
- ↑ Voir Afrik.com
- ↑ Voir Jurilte.com
- ↑ Certains de ses propos lui vaudront des poursuites, tels que « La population juive, par exemple, n'aime pas que je dénonce certaines de leurs manipulations médiatiques. Quand ils se plaignent de racisme, il faut arrêter. Il n'y a pas d'antisémitisme en France. En tout cas, ils souffrent moins du racisme que les Blacks et le Rebeus » (The Source repris dans Le Monde)
- ↑ Évoquant ceux qui ont participé à une agression contre son public pendant son spectacle du 5 février 2004 à la Bourse du Travail de Lyon, Dieudonné dit « Ce sont tous ces négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd'hui l'action terroriste [de ceux] qui manifestent leur soutien à la politique d'Ariel Sharon. Ceux qui m'attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l'esclavage. Ils m'accusent d'être antisémite. Ça n'a aucun sens, personne dans ma famille n'a servi dans la Wehrmacht. Mais c'est Israël qui a financé l'apartheid et ses projets de solution finale. » (Le Journal du dimanche)
- ↑ Le texte, intitulé « Démons français » dénonce les discours de Dieudonné relatifs au prétendu rôle des Juifs dans la traite négrière. Ces discours sont, disent les signataires, « une machine infernale à énoncer des idées antisémites », et « la matrice en est — comme toujours — l'idée du "complot juif" ».
- ↑ Déposée par la LICRA, l'UEJF, SOS Racisme, le Consistoire et Avocats sans frontières, la plainte aboutit, en mars 2006, à la condamnation de Dieudonné par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris à 5 000 euros d'amende pour « incitation à la haine raciale ». Dieudonné a fait appel de cette décision
- ↑ Les termes exacts utilisés par Dieudonné, tels que rapportés par certains sites, seront contestés par lui. Cependant, ils figurent dans un « verbatim » de sa conférence de presse publié par Le Monde daté du 22 février 2005, ainsi que dans une interview de Dieudonné publiée le 20 février 2005 par le quotidien algérien L’Écho d’Oran. Dieudonné affirmait avoir repris l'expression de l'ouvrage La Nation et la mort, de l'universitaire israélienne Idith Zertal. L'auteure nie avoir jamais employé cette expression, qui semble provenir d'un texte publié, sous sa propre signature, par le traducteur d'Idith Zertal (voir interview du traducteur, Marc Saint-Upéry, dans Le Monde du 26 février 2005). Pour sa défense, Dieudonné cite également Norman G. Finkelstein qui dans son livre très controversé L'industrie de l'Holocauste accuse l'État d'Israël et certaines organisations juives d'instrumentaliser la mémoire de la Shoah.
- ↑ Bernard-Henri Levy le traite de « fils de Le Pen » tandis que L’Arche publie des articles sur les propos tenus par l'humoriste, notamment « Dans les livres de classe de mes enfants, j'ai arraché les pages sur la Shoah », « Le candidat Dieudonné et ses amis antisémites » ou Ce qu’il a dit sur les Juifs et les Noirs, sur l’esclavage et la Shoah
- ↑ Tel Élie Semoun qui l'interpelle en février 2004 dans Libération, dans une lettre où il écrit notamment : « Je te vois t'agiter comme un mauvais jongleur dans un cirque bidon, applaudi par des gens qu'on ne discerne pas, juste éclairés par les lumières de la scène, je vois des types plus ou moins louches… certains ont des kippas ou des foulards, j'en vois un qui est venu avec sa fille, il a un œil en moins, il se frotte les mains »
- ↑ Tel Jamel Debbouze qui, après l'avoir soutenu en décembre 2004, déclarera au Figaro en février 2005 : « J'ai soutenu Dieudonné dans son combat pour la liberté d'expression, contre les extrémistes et pour les Noirs. (...) J'ai compris, depuis, qu'on ne pouvait pas rire de tout avec tout le monde. Il s'est enfermé dans un personnage qu'il n'arrive plus à quitter. » et au Parisien, en décembre 2005, « Malheureusement, Dieudonné, qui m'a fait pleurer de rire (...), se sent mal de la haine qu'il a en lui. »
- ↑ Retranscription d'un entretien d'Alain Finkielkraut sur Radio communauté juive
- ↑ Article du Nouvel Observateur
- ↑ Le tribunal a considéré que Dieudonné n'apportait pas la preuve d'un tel financement d'Arthur à l'armée israélienne. L'avocat de Dieudonné a annoncé qu'il ferait appel car selon lui « le soutien d'Arthur à l'armée israélienne ne fait aucun doute »
- ↑ Le 13 novembre 2006, Dieudonné déclare sur LCI qu'il faut « cesser de dire que cet homme-là [Jean-Marie Le Pen] est le diable. Il y a une rumeur qui ne correspond pas à la vérité », et qu'il a « entendu sa main tendue aux Français d'origine étrangère et plus particulièrement aux Français d'origine africaine ».
- ↑ Voir Libération, L'Humanité ou Le Nouvel Observateur
- ↑ Dieudonné au Grand journal, LCI, 18 novembre 2006
- ↑ Dieudonné à Ce soir ou jamais, France 3, 30 novembre 2006
- ↑ Loi sur la liberté de la presse (version consolidée)
- ↑ Cass. Crim, 15 mars 2005, Bulletin criminel 2005 n°90 p. 321
- ↑ Lorsque, après cassation d'un premier arrêt ou jugement, la décision rendue par la juridiction de renvoi est attaquée par les mêmes moyens de cassation, la Cour de cassation doit alors juger en assemblée plénière (la première cassation ayant été jugée, dans le cas de Dieudonné, par la chambre criminelle de la Cour).
- ↑ http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-868461@51-868464,0.html
- ↑ Arrêt no 552 du 16 février 2007
- ↑ Dieudonné appelle Raymond Barre à la résistance groupée pour la liberté d’expression »
Voir aussi
Bibliographie
- Lettres d'insulte, de Dieudonné avec illustrations de Tignous, Éditions Le Cherche-midi (31 janvier 2002) ISBN 2862747971
- Dieudonné. Entretien à cœur ouvert d'Olivier Mukuna (2 juillet 2004) ISBN 2872622179
- La vérité sur Dieudonné, d'Anne-Sophie Mercier, Plon (3 novembre 2005) ISBN 2259203191
- Égalité zéro ! : Enquête sur le procès médiatique de Dieudonné, d'Olivier Mukuna, Éditions Blanche (17 novembre 2005) ISBN 2846281300
Lien externe
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