Richard von Weizsäcker
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Richard Freiherr von Weizsäcker[1], né le 15 avril 1920 à Stuttgart, est un homme politique allemand de la République fédérale, membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU).
Il a été maire de Berlin de 1981 à 1984, puis Président fédéral de 1984 à 1994.
Il est membre honoraire du Club de Rome.[2]
[modifier] Biographie
Né à Sttutgart, il est le fils du diplomate Ernst von Weizsäcker (qui sera notamment Ambassadeur du IIIe Reich auprès du Saint-Siège), le petit-fils de Karl von Weizsäcker, premier Ministre du Royaume du Wurtemberg (1906-1908) et le frère du physicien et philosophe Carl Friedrich von Weizsäcker.
Son enfance se déroule en grande partie à l'étranger, du fait des responsabilités de son père : il passera notamment quelques années en Suisse et au Danemark. À 17 ans, il part en Grande-Bretagne pour étudier la philosophie et l'histoire à Oxford, puis il poursuivra ses humanités en France, à Grenoble.
Après la déclaration de guerre, il est mobilisé dans la Wehrmacht, et terminera le conflit ave le grade de capitaine de réserve. Blessé dans les combats de Prusse orientale en 1945, il sera rapatrié dans sa région d'origine, où il reprend ses études d'histoire et de droit à Göttingen. Devenu docteur en droit en 1955, il a entre-temps épousé Marianne von Kretschmann en 1953.
[modifier] Parcours politique
Richard von Weizsäcker a commencé à militer pour la CDU en 1954. Il est élu membre du Bundestag en 1969, mandat qu'il conservera jusqu'en 1981. Vice-president de cette Assemblée entre 1979 et 1981, il la quitte lors de son électio en tant que Maire (Regierender Bürgermeister) de Berlin-Ouest (1981-1984).
En 1984, il succède à Karl Carstens comme Président fédéral.
Réputé pour son éloquence et particulièrement respecté par l'ensemble de la classe politique allemande, il est le seul candidat à avoir été élu à l'unanimité (et sans adversaire) au poste de Président fédéral (en 1989).
Durant son mandat, il élargit le champ d'intervention du Président fédéral, dont les fonctions étaient jusqu'alors circonscrites à des tâches de représentation, en prenant position dans le débat moral et politique, essentiellement sur des questions de société. Il s'est fait l'avocat d'un respect absolu des principes démocratiques, de la tolérance, de la responsabilité commune de la société. Il également prêté une attention toute particulière aux questions humanitaires et à la lutte contre la faim dans le monde.
À l'issue de ses deux mandats, il laisse la place de Président fédéral à Roman Herzog. Continuant à faire profiter de son expérience les instances nationales et internationales, il préside le groupe de travail indépendant chargé de préparer le futur de l'ONU, puis sera nommé par le gouvernement SPD-Verts président de la commission chargée de la réforme de la Bundeswehr et participera enfin aux travaux préparatoires de la Convention sur l'avenir de l'Europe.
[modifier] Notes
- ↑ Freiherr signifie baron.
- ↑ (en) Liste des membres honoraires du Club de Rome
Précédé de : Karl Carstens |
Président fédéral 1984–1994 |
Suivi de : Roman Herzog |
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