Ruth Dreifuss

Cet article possède des homophones, voir Dreyfuss et Dreyfus.

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Elle est licenciée ès sciences économiques de l'Université de Genève.
Elle est journaliste à Coopération de 1961 à 1964
Assistante-sociologue au Centre psycho-universitaire de Genève de 1965 à 1968
Assistante à l'Université de Genève de 1970 à 1972.
Elle est ensuite adjointe scientifique à la direction de la coopération et de l'aide humanitaire du département fédéral des affaires étrangères, de 1972 à 1981.
Elle est secrétaire de l'Union syndicale suisse du 1^er novembre au 31 mars 1993.
Elle est membre socialiste du Conseil de Ville de Berne (parlement communal) de 1989 à 1992. En 1991, elle échoue à se faire élire conseillère nationale.

Le 3 mars 1993, Christiane Brunner est présentée par le Parti socialiste suisse pour succéder à son conseiller fédéral René Felber.
Mais la majorité bourgeoise élit le socialiste neuchâtelois Francis Matthey. Ce dernier, n'ayant pas l'agrément des organes de son parti, renonce à son élection, ce qui provoque une crise inédite dans l'histoire politique suisse.
C'est alors que le parti socialiste désigne Ruth Dreifuss et Christiane Brunner au nouveau scrutin organisé le 10 mars.
Ruth Dreifuss l'emporte au 3^e tour de scrutin avec 144 voix après avoir distancé Christiane Brunner.

Ruth Dreifuss dirige le département fédéral de l'intérieur du 1^er avril 1993 au 31 décembre 2002 avec la charge de réformer les assurances sociales.
Elle réussit à faire accepter :
- une révision de l'assurance maladie (4 décembre 1994)
- la 10^e révision de l'assurance-vieillesse et survivants (25 juin 1995)
- une politique de la drogue fondée sur le principe des 4 piliers (prévention, thérapie, aide à la survie et répression).

Elle est la première femme à avoir été présidente de la Confédération, en 1999 et il faudra attendre 2007 pour en voire une deuxième, avec Micheline Calmy-Rey. Deuxième femme élue au Conseil fédéral après Elisabeth Kopp en 1984, Dreifuss en est jusqu'ici le seul membre de confession israélite.

Après son départ du gouvernement, elle appuie notamment l'introduction de l'assurance-maternité votée lors du référendum du 26 septembre 2004 et intervient régulièrement dans le débat public, notamment lorsque les assurances sociales sont menacées.