Sainte-Enimie
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Sainte-Enimie | |
Pays | France |
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Région | Languedoc-Roussillon |
Département | Lozère |
Arrondissement | Florac |
Canton | Sainte-Enimie (chef-lieu) |
Code INSEE | 48146 |
Code postal | 48210 |
Maire Mandat en cours |
Maurice Pagès 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes des Gorges du Tarn et des Grands Causses |
Latitude | |
Longitude | |
Altitude | 444 m (mini) – 1 096 m (maxi) |
Superficie | 87,34 km2 |
Population sans doubles comptes |
509 hab. (1999) |
Densité | 6 hab./km2 |
Sainte-Enimie est une commune française, située dans le département de la Lozère et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Santrimiols.
Haut-lieu touristique car situé en plein cœur des Gorges du Tarn, lieu de villégiature parfait pour le tourisme vert, sportif ou culturel, le village de Sainte-Enimie est considéré comme l'un des plus beaux villages de France de par son côté médiéval et son adaptation aux gorges qui l'entourent. À ce sujet, l'écrivain Jacques Lacarrière disait de Sainte-Enimie : « C'est un village touristique regorgeant d'hôtels toujours plein en été, toujours clos dès la morte saison. Novembre à Sainte-Enimie, c'est un novembre chez les loirs, les marmottes, chez les animaux hibernants. »
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] La légende de sainte Enimie
Vers la fin du VIe siècle, Clotaire II (roi des Francs), règne sur une lointaine contrée du nord du pays. Le souverain a deux enfants : Enimie et Dagobert. L'éclatante beauté de la jeune princesse mérovingienne suscite bien des convoitises parmi les nobles du royaume. La vertueuse princesse, mariée à Dieu, refuse fermement les prétendants que son père lui impose. Elle implore le Seigneur de lui venir en aide afin de conserver sa pureté. Dieu l'exauce, et lui inflige la lèpre, terrible maladie qui défigure la princesse.
Enimie est enfin débarrassée de ses prétendants et peut consacrer sa vie au Seigneur. Cependant, devant le désarroi et les remords de ses parents, et face à cette maladie qu'aucun médecin ne peut guérir, la jeune princesse implore à nouveau l'aide de Dieu. Un ange messager apparaît et lui dit : « Rends-toi avec ton escorte dans la lointaine province du Gévaudan, dans un lieu appelé Burlatis. Les bergers te guideront vers une source dont l'eau guérira les plaies de ton corps ». La princesse et son escorte se mettent en route. Après un long et pénible chemin, le cortège royal atteint enfin Burlatis. Enimie baigne son corps meurtri dans l'eau froide et bleue de Burle et guérit par miracle. Sur le chemin du retour, la maladie réapparaît. Ce n’est qu’après un troisième bain qu'elle comprend son destin : rester à jamais dans cette région pour évangéliser les populations.
Elle mène une vie solitaire et accomplit de nombreux prodiges. Elle est nommée abbesse par l'évêque Ilère et fonde un couvent mixte au village. D’après la légende, Enimie et Ilère ont combattu le Drac, incarnation du diable. Le chaos du Pas de Soucy est le reflet de cette lutte. Enimie passe la fin de sa vie retirée dans une grotte (aujourd’hui l’Ermitage).
Après sa mort vers 628, son frère Dagobert, devenu roi, ramène ses reliques à la basilique Saint-Denis. Mais grâce à une ruse de la princesse, ce sont les reliques de sa filleule, elle aussi prénommée Enimie, qui reposent auprès des rois de France.
Les reliques de la princesse sont conservées à l’Ermitage jusqu’en 1970, date à laquelle elles furent volées.
Un pèlerinage a lieu chaque année à l’Ermitage, pour célébrer la patronne du village (premier dimanche d’octobre).
[modifier] Bref historique du village
La petite bourgade médiévale de Sainte-Enimie se développe autour du monastère bénédictin fondé en 951 par Étienne, évêque de Mende. L'implantation d’une communauté de moines bénédictins marque une période de prospérité économique pour ce haut lieu spirituel. L'édification du nouveau monastère se termine au XIe siècle. Des recherches historiques authentifient alors l'histoire de la bienheureuse Enimie et un culte lui est consacré. En 1060, un moine retrouve le tombeau d'Enimie. Au XIIIe siècle, le prieur du village commande au troubadour Bertran de Massilha, la réécriture d'un poème latin relatant la vie d’Enimie. Ce poème, qui vante les mérites de la sainte, est déclamé dans toute la région. De nouveau, les pèlerins affluent .
Par le biais de dotations, les biens du monastère s'accroissent. Les habitants des gorges travaillent les versants défrichés des causses de Sauveterre et Méjean. Ils édifient des terrasses inclinées (les faïsses), plantent des vignes, des amandiers, des arbres fruitiers. Les causses, traditionnellement voués à l'élevage ovin, procurent le lait et ses dérivés ainsi que la laine (tissée dans la vallée). Des échanges transversaux entre les gorges et les causses permettent la survie de tous.
La situation de la bourgade sur des voies de communication ancestrales (draille d'Aubrac, rivière, Camin Romieu ou Camin Ferrat) constitue un atout majeur pour la circulation des pèlerins et des marchandises. L'édification d'un pont vers le XIIIe siècle facilite les transhumances et le transport des marchandises. A la Révolution française, le pouvoir de l'Église décline, les moines quittent le village, ce qui entraîne inexorablement la ruine du monastère de Sainte-Enimie. Au XXe siècle, la mécanisation et le phylloxéra font disparaître progressivement les vignobles en terrasses.
En 1905, l'ouverture de l’actuelle route des gorges du Tarn apporte un désenclavement partiel à la région. Les conflits du début du XXe siècle et l'industrialisation vident le pays de la population active. Après la dévaluation de la laine, les caussenards restructurent l'élevage ovin, au profit des races à lait et à viande. Vers 1950, Sainte-Enimie et les gorges s'orientent vers une nouvelle ère économique basée sur le tourisme. L'A75, qui relie Clermont-Ferrand à Montpellier, désenclave aujourd'hui la région dans sa totalité.
Aujourd’hui, 250 personnes habitent le village de Sainte-Enimie à l’année. La commune, quant à elle, compte 500 habitants : elle comprend 25 hameaux et villages (Sauveterre, Champerboux , Saint-Chély-du-Tarn, Pougnadoires, etc.…)
Source : Office de tourisme des gorges du Tarn et des grands causses, Sainte-Enimie.
[modifier] Administration
Liste des maires de Sainte-Enimie | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
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2001 – | Maurice Pagès |
[modifier] Démographie
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[modifier] Bâtiments et lieux à visiter
- l'église datant du XIIe siècle où l'on pourra apprécier les diverses statues de bois et de pierre des XIIe et XVe siècle, sans oublier la céramique retraçant la vie de Sainte-Enimie.
- une abbaye dont il ne reste aujourd'hui que trois salles à savoir l'entrée, la crypte et la salle capitulaire.
- la source de la Burle
[modifier] Héraldique
Le blasonnement de Sainte-Enimie est : d'azur à l'écusson d'or chargé de six tourteaux de gueules en orle, accompagné de trois fleurs de lys aussi d'or, au chef bastillé de cinq pièces cousu de gueules chargé d'une couronne à l'antique d'or, accostée de deux lys de jardin d'argent, tigés et feuillés d'or, mouvant du trait du chef.
[modifier] Photos
[modifier] Liens externes
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