Statue de la Liberté
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La Liberté éclairant le monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté, est un monument se voulant symbole de la liberté, situé à New York aux États-Unis sur la petite île de Liberty Island, au sud-ouest de Manhattan. Offerte par les Français aux États-Unis pour le premier centenaire de l'indépendance des États-Unis de 1776, elle a été inaugurée par le président des États-Unis Grover Cleveland le 28 octobre 1886 et déclarée monument historique le 15 octobre 1924.
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[modifier] Histoire
La Statue de la Liberté fut offerte par la France (ou plus précisément par les Français grâce à une souscription privée) pour le centenaire de l'indépendance des États-Unis de 1776, et inaugurée par le président Grover Cleveland le 28 octobre 1886.
Ce fut le politicien Édouard de Laboulaye, l'auteur de Paris en Amérique et des Contes Bleu, qui en eut l'idée. Son ami Bartholdi, membre du GODF, la conçut ensuite.
Elle fut exécutée à Paris, dans les ateliers Gaget-Gauthier, en 1878, par le sculpteur français alsacien Frédéric-Auguste Bartholdi et l'ingénieur et plus important entrepreneur industriel français Gustave Eiffel (Société Eiffel) (qui succéda à Eugène Viollet-le-Duc, décédé) pour la charpente métallique. Celle-ci est, en effet, creuse, recouverte de plaques de cuivre rivetées. Son socle est en pierre de Kersanton.
La pierre composant le socle de la Statue de la Liberté provient des carrières d'un petit village de France, Euville dans la Meuse, réputé pour la blancheur de sa pierre, dite d'Euville et pour ses qualités de faible érosion à l'eau de mer.
Le premier modèle, à petite échelle, fut réalisé en 1870. Cette première statue est actuellement exposée au Jardin du Luxembourg à Paris.
La main et le flambeau, en dimensions réelles, furent exposés à l'Exposition Universelle de Philadelphie, en 1876, puis exposés au Madison Square Garden de New York. La tête fut exposée à l'Exposition Universelle de Paris en 1878.
Elle fut remise aux États-Unis officiellement le 4 juillet 1884 à Paris, démontée, transportée par la frégate Isère en partance de Toulon, puis remontée à son emplacement définitif. Elle trône dans le port de New York depuis 1886.
D'une hauteur de 46,50 m (92,99 m en comptant le socle), elle représente une femme drapée (de 225 tonnes) brandissant une torche de la main droite. Dans sa main gauche, elle tient une tablette sur laquelle on peut lire la date de l'indépendance des États-Unis : le 4 juillet 1776 en chiffres romains. Les 7 branches de sa couronne représentent les 7 continents. Les 25 fenêtres symbolisent les 25 pierres gemmes.
À ses pieds, se trouvent des chaînes brisées qui symbolisent la liberté.
On peut monter, par l'intérieur, jusqu'à la couronne par un escalier de 354 marches (visite interdite depuis les attentats du 11 septembre 2001, mais réouverte le 3 août 2004).
Située à l'entrée du port de New York, elle est historiquement le premier symbole américain pour les émigrants transitant par Ellis Island en arrivant par bateau. Symbolisant la liberté éclairant le monde, elle est rapidement devenue un emblème national des États-Unis et un des symboles les plus universels de la liberté et de la démocratie.
Sur sa base, gravé sur une plaque de bronze, est inscrit ce poème de la poètesse américaine Emma Lazarus intitulé « The New Colossus » :
Give me your tired, your poor, |
Donne-moi tes pauvres, tes exténués |
Le coup de jeune de Miss Liberty a coûté entre 40 à 170 millions de dollars, on ne sait pas exactement. Il a fallu, dès avril 1984, la corseter de 300 tonnes d'échafaudages. Pendant 2 ans, des centaines d'ouvriers funambules ont nettoyé et poli la robe de cuivre de la statue. En 1985, pour rénover le flambeau de la statue, les Etats-Unis ont fait appel à une entreprise de Bezannes, près de Reims, où travaillent des artisans experts en ferronnerie d'art. Une équipe de Rémois a donc remis à neuf la torche rongée par la rouille.
[modifier] Répliques
La Statue de la Liberté a été construite à partir de modèles.
L'un d'entre eux est exposé au jardin du Luxembourg à Paris depuis 1906 (offerte au musée du Luxembourg en 1900). À la différence de la grande, sa tablette porte l'inscription « 13 de Novembre 1889 ».
Dès sa sortie, il fut commercialisé des miniatures, ou Gagets, du nom des ateliers où on la fabriqua (peut-être à l'origine du mot Gadget).
Il existe de nombreuses répliques de cette statue dans le monde :
- France :
- À Paris, une réplique de 11,50 m est placée à l'extrémité aval de l'Île des Cygnes à la hauteur du pont de Grenelle, à proximité de l'endroit où se tenait l'atelier de Bartholdi. On peut lire sur sa tablette « IV JUILLET 1776 = XIV JUILLET 1789 ».
- Une réplique en fonte de 2,50 m de hauteur est située sur la place Portalis de Saint-Cyr-sur-Mer dans le Var. Elle a été dorée à la fin du XXe siècle.
- À Barentin, dans la Seine-Maritime. Cette copie en polyester de 13,5 m et d'un poids de 3500 kg est la célèbre statue du film Le Cerveau de Gérard Oury en 1965. Après avoir séjournée dans les locaux de la douane de Saint-Maurice, n'ayant pas été dédouanée, elle devait être détruite. C'est grâce à l'action de Paul Belmondo (le père de Jean-Paul Belmondo), de Monsieur le Maire de Barentin de l'époque, Monsieur André Marie, et de Gérard Oury que cette statue fût installée le 21 août 1969 sur une place. Elle fut déplacée le 28 septembre 1973 sur le plateau de Mesnil-Roux, dominant ainsi la nouvelle extension de la ville et c'est depuis le 2 avril 1990 qu'elle se trouve au milieu d'un rond-point.
- Une autre se trouve place de la Liberté à Poitiers qui fut inaugurée le 14 juillet 1903.
- Une autre se situe sur la place principale de Roybon, dans l'Isère.
- La plus récente, inaugurée en 2004, est à l'entrée nord de Colmar, ville où est né Bartholdi, en célébration du centenaire de sa mort.
- Une petite réplique se trouvait à Lunel, elle fut fondue en raison de « l'effort de guerre » pendant la Seconde Guerre mondiale mais fut remplacée dans les années 1990.
- Une réplique se trouve à Saint-Étienne depuis 1915.
- Cambrin dans le Pas-de-Calais
- Châteauneuf-la-Forêt en Haute-Vienne
- Angoulême en Charente
- Bordeaux en Gironde
- Plaintel dans les Côtes d'Armor en 1996
- Soulac-sur-Mer en Gironde
- Gourin dans le Morbihan
- Ploeren dans le Morbihan, symbole de l'entreprise Seagull, leader mondial dans la fabrication de Char à Voiles
- Saint-Affrique dans l'Aveyron
Autres pays :
- Tokyo au Japon : réplique sur les bords de la baie de Tokyo, dans le quartie d'Odaiba (photo ci-après)
[modifier] Chiffres
3½ | nombre de mois pour monter toute l'architecture sur place |
5.5 | taille de la main en mètres |
8 | épaisseur à la taille en mètres |
40 | nombre de personnes qui peuvent tenir dans la tête |
200 | masse en tonnes (80 de cuivre + 120 d'acier) |
2,37 | l'épaisseur en millimètres des plaques de cuivre |
210 | nombre de caisses utilisées pour transporter la statue, démontée, de la France vers les États-Unis |
343 000 | coût en euros à la construction |
12/07/1886 | date du premier rivet posé |
[modifier] Galerie
Réplique sur l'Île des Cygnes, Paris. |
Réplique sur la place de Saint-Cyr-sur-Mer. |
Réplique à Lunel. |
Réplique à Barentin. |
Le modèle dans le Jardin du Luxembourg, Paris. |
Réplique à Colmar. |
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (en) Site officiel
- Plans et vues satellite : 40° 41’ 23’’ N, 74° 2’ 43’’ W
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