Traité de Sèvres
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Traités de la Première Guerre mondiale |
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Le traité de Sèvres est conclu le 10 août 1920, peu après la Première Guerre mondiale. C'est un traité de paix entre les alliés et l'Empire ottoman.
Ce traité consacre le démembrement de l'Empire ottoman. Il est signé le 10 août 1920 par les mandataires du sultan Mehmed VI.
Par l'article 88-94, toute la partie orientale de l'Empire ainsi que les districts de Kars, d'Ardahan et d'Erzurum sont érigés en « République indépendante d'Arménie ».
Article 62-64 ; un « territoire autonome des Kurdes » englobant le sud-est de l'Anatolie est créé.
La SDN confie les provinces arabes à la France et au Royaume-Uni.
La France obtient une zone d'influence comprenant la Cilicie, qui s'étendait jusqu'au nord, bien au-delà de Sivas. L'Italie obtient la ville d'Adana et toute la région avoisinante, ainsi que le Dodécanèse. Elle obtient par ailleurs une zone d'influence allant de Bursa à Césarée, en passant par Afyonkarahisar. La Grèce obtient de son côté Smyrne et l'ouest de l'Anatolie, la Thrace orientale (qui comprends Andrinople et Gallipoli) jusqu'à la Maritza et les îles.
Istanbul, les côtes de la mer de Marmara et les Dardanelles sont démilitarisées. Les détroits sont placés sous le contrôle d'une commission internationale. Le passage devait rester libre en temps de guerre comme en temps de paix.
Le nouvel Empire ottoman n'était plus qu'un petit territoire de 120 000 kilomètres carrés, couvert en majeure partie de terres inexploitables, privé de possibilité de développement à cause d'un système de « garanties » qui venaient se superposer à elles. Les finances du pays devaient être administrées par des commissions étrangères. Toutes les ressources du pays sont affectées par priorité aux frais d'occupation et au remboursement des indemnités dues aux Alliés (art. 231-266). Des commissions devaient dissoudre intégralement l'armée pour la remplacer par une force de gendarmerie. L'article 261 du traité rétabli les capitulations. Par ailleurs, la police, le système fiscal, les douanes, les eaux et forêts, les écoles privées et publiques devaient être soumis au contrôle permanent des Alliés.
Pour Norbert de Bischoff , « ainsi s'effondrait après une chute sans égale, un des plus grands empires qu'ait connus l'histoire moderne ».
« Mais si ce document fut signé par le gouvernement ottoman d'Istanbul, la plupart des Turcs, dans la presque totalité du pays, ne reconnaissaient que l'autorité du gouvernement d'Ankara dirigé par Mustafa Kemal qui, lui, refusait catégoriquement ce traité et ses clauses. »[1]. Le traité de Sèvres est révisé par le traité de Kars puis par le traité de Lausanne du 24 juillet 1923, conclu avec la Turquie moderne d’Atatürk.
Sommaire |
[modifier] Bibliographie
- Mustapha Kémal, ou, La mort d'un empire de Benoist-Méchin, édition Albin Michel, 1954, ISBN 2226021957
- L'Empire ottoman : le déclin, la chute, l'effacement de Yves Ternon, édition du Félin, 2002, ISBN 2-86645-425-1
- L'Orient arabe : arabisme et islamisme de 1798 à 1945 de Henry Laurens, édition Albin Michel, 2000, ISBN 2-200-25176-9
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
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