Treblinka
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Le camp d'extermination nazi de Treblinka (Vernichtungslager Treblinka) — du nom de village situé à 4 km — est entré en activité le 23 juillet 1942 en même temps que les premières évacuations du ghetto de Varsovie. Le 21 septembre 1942, soit après à peine 2 mois d'activité, plus de 245 000 juifs du ghetto ainsi que de 112 000 juifs en provenance d’autres endroits dans le district de Varsovie y avaient été assassinés. Plus de 337 000 juifs du district de Radom, 35 000 du district de Lublin et 107 000 du district de Białystok y furent exterminés dans les mois qui suivirent. Des milliers de juifs en provenance d’autres pays y furent également exterminés : 7 000 de Slovaquie, 8 000 venant du camp de concentration de Theresienstadt, 4 000 juifs de Grèce, et 7 000 juifs de Macédoine ainsi que plus de 2 000 tziganes.
Le camp était divisé en deux. Une partie, au sud et à l’ouest, contenait la gare, les baraquements pour le déshabillage et la coupe des cheveux, hommes et femmes séparés, les hangars de stockage des dépouilles, un chemin conduisant aux chambres à gaz, des baraquements pour loger les prisonniers chargés d’assurer le fonctionnement de cette partie ainsi qu’une grande place d’appel. L’autre partie comprenait les chambres à gaz, les fosses où brûler les cadavres, et les baraquements du deuxième groupe de prisonniers. Il était formellement interdit de communiquer entre les deux parties.
Nul ne devait savoir ce qui se passait dans le camp, et les déportations se faisant à l’origine depuis Varsovie dans des trains normaux, puisque les nazis faisaient croire qu’il s’agissait d’un transfert vers des terres libres à l’est, une femme d’officier allemand qui est arrivée dans le camp par erreur de train a été tuée avec ses deux enfants sur ordre de Berlin.[réf. nécessaire]
À l’extérieur du camp se trouvaient les logements des SS allemands et des gardes (principalement des prisonniers de guerre soviétiques ainsi que des recrues parmi les civils polonais ou ukrainiens [1] ). Plus de 700 juifs prisonniers assuraient le fonctionnement; il y avait 10 officiers SS et 100 gardes.
Les commandants du camp d’extermination : Irmfried Eberl, jusqu’en août 1942, Franz Stangl, jusqu’en août 1943, et Kurt Franz.
Treblinka était un camp destiné exclusivement à la solution finale. À la fermeture du camp, tous les juifs qui y avait travaillé furent gazés et les corps brûlés. La totalité du camp fut détruite et une ferme y fut implantée. Le témoignage des survivants qui réussirent à s’enfuir lors d’une révolte permit de connaître l’existence de ce camp. Il devait en être de même pour la totalité des camps d’extermination.[réf. nécessaire]
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[modifier] Liens externes
- L’Enfer de Treblinka, de Vassili Grossman, 1945, Version intégrale
[modifier] Voir aussi
[modifier] Littérature
- Martin Gray, Au nom de tous les miens, dans lequel l'auteur retrace son passage à Treblinka et la façon dont il parvint à y survivre.
[modifier] Notes
- ↑ United States Holocaust Memorial Museum qui précise que en anglais: The authorities at the Treblinka II killing center consisted of a small staff of German SS and police officials (between 25 and 35) and a police auxiliary guard unit of between 90 and 150 men, all of whom were either former Soviet prisoners of war of various nationalities or Ukrainian and Polish civilians selected or recruited for this purpose.