Économie de l'Allemagne

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L'Allemagne est la troisième économie mondiale avec un PIB en 2005 de 2787 milliards $ (OCDE, prix et taux de change courant) et la première de l'Union européenne. Elle est aussi le plus grand exportateur mondial de biens manufacturés devant les Etats-Unis et la Chine.

Les principaux points forts de l'industrie allemande sont:

chimie : représentée notamment par les firmes Bayer et BASF (n°1 mondial)
métallurgie : assurée en grande partie par Thyssen-Krupp
automobiles : les groupes sont: Daimler-Chrysler, VAG, Porsche

Au 1er janvier 2007, on dénombre moins de 4 millions de chômeurs, soit un taux de 9,8% de la population active.

[modifier] Secteur primaire

[modifier] Agriculture

[modifier] Mines

[modifier] Énergie

L'électricité allemande est produite à 60,7% par l'utilisation d'énergies fossiles, à 27,9% par le nucléaire, et à 11,4% par les énergies renouvelables (principalement hydraulique et éolien).^[1] Sous la pression des écologistes, le gouvernement a totalement abandonné la filière nucléaire.
En 2005 la production de charbon est de 25 millions de tonnes, engloutissant chaque année 2,5 milliards d'euros de subventions. Son arrêt est prévu en 2018.

[modifier] Secteur secondaire

[modifier] Industries lourdes

[modifier] Biens d'équipement et de consommation

[modifier] Industries agro-alimentaires

Les grands groupes allemands sont :

Haribo
Herta
Bahlsen

Le secteur de brasserie est aussi très dynamique.

[modifier] Secteur tertiaire

[modifier] Le commerce extérieur

L'Allemagne est une puissance commerciale de premier ordre. En 2006, l'excédent de la balance commerciale se montait à 167 milliards d'euros^[2]. Ce dynamisme s'explique par divers facteurs :

Les produits allemands ont une solide réputation de qualité.
La croissance économique chinoise et américaine renforce les exportations de produits allemands.
L'Allemagne détient plusieurs marchés en Europe centrale et orientale.
De plus en plus de productions made in Germany viennent en réalité d'autres pays où le coût de la main d'œuvre est moindre : les délocalisations allemandes expliquent en partie les succès commerciaux du pays. Par exemple, la Touareg est fabriquée dans les usines slovaques du groupe Volkswagen.

L'Allemagne s'est spécialisée dans les produits d'équipement ; en 2003, le secteur automobile représentait 19% des exportations allemandes^[3]. Viennent ensuite les exportations de machines-outils (14% du total) et de produits chimiques (12% du total).

Certains économistes estiment toutefois que l'excédent commercial élevé de l'Allemagne ne signifie pas que le pays est en bonne santé économique. Ainsi, le chômage demeure préoccupant avec un taux de 12% de la population active^[2]. D'après Hans Werner Sinn^[4], les secteurs dans lesquels l'Allemagne excelle font de plus en plus appel à des entreprises sous-traitantes situées à l'étranger, qui contribuent pour une grande part à la croissance : celle-ci entraîne donc peu de créations d'emploi, d'autant plus que la part de l'industrie dans l'économie allemande s'est nettement réduite depuis le début des années 1990. La croissance elle-même demeure faible : elle est inférieure à la croissance de l'économie française, pourtant bien moins performante en commerce extérieur, sur la période 1996-2005. Or la priorité donnée aux échanges extérieurs par l'Allemagne s'est accompagnée depuis 2000 d'une série de réformes encourageant la compétitivité, à tel point que la rémunération salariale a baissé en termes réels depuis 2001^[5].

[modifier] Entreprises

Voir l’article Liste d'entreprises allemandes.

[modifier] Géographie économique

[modifier] Vallée du Rhin

[modifier] Ruhr

La Ruhr est une région industrielle et urbaine située au nord-ouest de l'Allemagne. Elle bénéficie d'une situation favorable de confluence entre le Rhin et son affluent la Ruhr (port fluvial de Duisbourg). Elle est au cœur de la mégalopole européenne et profite d'un important bassin de main d'œuvre et de population : la Ruhr est aussi une conurbation de plusieurs millions d'habitants. La région urbaine inclut les villes d'Essen, Düsseldorf, Cologne ... Au XIX^e siècle, la Ruhr a fondé son développement sur l'exploitation des mines de charbon. La révolution industrielle a permis à l'Allemagne de se hisser aux tout premiers rangs des puissances industrielles à la fin du XIX^e siècle. Aujourd'hui, la région doit reconvertir ses activités : l'exploitation du charbon de la Ruhr est devenue trop coûteuse face à la concurrence des charbons étrangers. Il est plus rentable d'importer le charbon et le fer par le Rhin. Quelques puits de mines survivent grâce aux subventions fédérales. Mais le chomâge dépasse la moyenne nationale.

[modifier] Rhin supérieur

[modifier] Le Sud dynamique

Un cadre de vie agréable

Les Länder de Bavière et du Bade-Wurtemberg ont su tirer parti depuis le Moyen Âge d'une situation de carrefour entre la mer du Nord et la mer Méditerranée.

Des activités de pointe

Contrairement à la Ruhr, le sud de l'Allemagne ne dispose pas de réserve de charbon. Son développement industriel s'est donc manifesté plus tard, essentiellement au XX^e siècle. Des industries dynamiques se sont alors créées : BMW, Adidas, industries aéronautiques. La Bavière a bénéficié des nouvelles activités issues de la troisième révolution industrielle.

[modifier] L'Est en reconversion

En particulier la Saxe était capable de rattraper ces dernières années. Grands efforts pour améliorer l'infrastructure ont été fait pour attrayer des entreprises. Les centres économiques les plus importants qui se sont développés sont avant tout les agglomérations des villes Dresde, Leipzig, Chemnitz et Zwickau. Plusieurs grandes entreprises comme AMD, Infineon, BMW, Siemens, Porsche, VW, EADS, GlaxoSmithKline ont largement investi.

Malgré une hausse du taux de chômage (janvier 2005: 19,6%, source: Sächsische Zeitung) la Saxe est la région la plus dynamique en ce qui concerne l'économie de l'Allemagne de l'Est.

[modifier] Le Nord de l'Allemagne

Le port de Hambourg

[modifier] Notes et références

↑ Rapport Observ'ER/EDF de 2005
↑ ^2,0 ^2,1 Source : Présentation de l’Allemagne, ministère français des Affaires étrangères.
↑ Le Monde diplomatique, n°341, avril 2005.
↑ Hans Werner Sinn (article germanophone dans Wikipédia), Die Basar-Ökonomie (L'économie de bazar), cité par Édouard Husson dans la revue Le Débat, septembre-octobre 2005. Sinn propose une libéralisation du marché de travail allemand, tandis que Husson plaide plutôt pour un protectionnisme raisonné à l'échelle européenne.
↑ Les tableaux statistiques des Perspectives économiques de l'OCDE (n°79, mai 2006) montrent que la France a connu une croissance cumulée de 23,9 % de 1996 à 2005, contre 14,3 % pour l'Allemagne. D'autre part, la rémunération par employé dans le secteur des entreprises a été inférieure à l'inflation chaque année depuis 2001.