Bavière
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bavière Freistaat Bayern |
|
---|---|
![]() |
|
Informations | |
Pays | ![]() |
Capitale | Munich |
Superficie | 70 550 km² |
Population | 12 469 000 hab. (2005) |
Densité | 176 hab/km² |
ISO 3166-2 | DE-BY |
Site Web | www.bayern.de |
Politique | |
Ministre-président | Edmund Stoiber (CSU) (depuis 17/06/1993) |
Partis au pouvoir | CSU (mandat 2003/2008) |
Composition du Landtag (180 sièges) |
CSU 124 SPD 41 Verts 15 |
Nombre de voix au Bundesrat | 6 |
Localisation | |
![]() Liste des Länder allemands |
La Bavière (Bayern), officiellement appelée République de Bavière ou État libre de Bavière (Freistaat Bayern)[1] est le plus méridional des seize Länder allemands. Sa capitale est Munich. Il est nommé Noricum, puis Boiaria ou Bajuvaria en latin, Bayern en allemand. Ces noms viennent du peuple des Bayouvates qui l’ont occupé.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La Bavière est limitrophe de l'Autriche et de la Suisse (au sud), de la République tchèque (à l'est), de l'État libre de Saxe, au nord-est, de l'État libre de Thuringe, au nord, du Land de Hesse, au nord-ouest, du land de Bade-Wurtemberg, à l'ouest.
C'est le plus grand Land d'Allemagne.
Ses principales villes sont Münich, Nuremberg, Augsburg, Regensburg, Würzburg, Ingolstadt, Fürth et Erlangen.
[modifier] Histoire
[modifier] Antiquité
Au temps de Jules César, cette contrée paraît avoir encore été désertée, mais sous Auguste on la voit déjà figurer au nombre des provinces romaines ; elle était comprise dans la Vindélicie et le Norique.
[modifier] Moyen Âge
Au Ve siècle, les Boii ou Boiaii, venus de Bohème, étendirent leurs possessions dans le Norique occidental ; ces nouveaux conquérants furent eux-mêmes soumis du temps de Dagobert Ier par les Francs Austrasiens (630-660). À cette époque elle est aux mains de la dynastie des Agilolfingiuehues, dont le fondateur Agilulf règnait vers 530. Les ducs agilofinges continuèrent à régir la Bavière au nom des rois francs jusqu'à Odilon qui en 743 prit le titre de roi.
Dès 739, Boniface fixe les diocèses de Ratisbonne, Freising, Passau et Salzbourg. Odilon essaya mais en vain de se soustraire à la suzeraineté de Charles Martel. Après la mort d'Odilon, en 748, Hiltrude, sœur de Pépin le Bref, exerce la régence pour son fils Tassilon.
En 757, Tassilon prête serment de fidélité à Pépin le Bref, au plaid de Compiègne. Mais il mène ensuite une dangereuse politique d'autonomie vis-à-vis du roi des Francs, et viola son serment de fidélité qu'il avait prêté à Pépin. Il se ligua d'abord avec Didier de Lombardie, roi des Lombards, et avec le Duc d'Aquitaine. Il conclut notamment une alliance matrimoniale avec la lombarde Liudberg. Il réunit des conciles et le pape Hadrien baptise son fils en 772. C'est pourquoi Charlemagne exige un renouvellement de son serment en 787 : Tassilon reçoit alors l'investiture solennelle de son duché de Bavière. À la suite d'un complot avec les Avars, Tassilon est enfermé par le Carolingien dans un monastère (788).
Charlemagne confia le gouvernement du duché à son beau-frère, Gérold, comte de Souabe. En 794, la Bavière entre dans le patrimoine direct des Carolingiens. En 798, Arn de Salzbourg devient le premier archevêque de Bavière. Louis le Débonnaire l'érigea en royaume (814), et le donna à son fils aîné, Lothaire, qui en 817 le céda à Louis le Germanique. Le royaume de Bavière comprenait alors, outre la Bavière propre, la Carinthie, la Carniole, l'Istrie, le Frioul, l'ancienne Pannonie, la Moravie et la Bohème. En 912, la race des carolingiens s'étant éteinte en la personne de Louis l'Enfant, les bavarois choisissent pour chef le margrave Arnulf le Mauvais, fils de Luitpold, qui prit le titre de duc. À sa mort le 14 juillet 937, le duché passa successivement dans diverses maisons : il fut possédé par des ducs de la maison de Saxe (947-1004), de la maison de Franconie (1004-1070), par les Welfs de la maison d'Este (1070-1139), puis, par des ducs autrichiens.
En 1180, l'Empereur Frédéric Ier Barberousse donne la Bavière à Othon II le Grand, comte palatin de Bavière, descendant d'Arnoul de Carinthie; fils de Luipold, faisant partie de la famille de Wittelsbach, maison qui règna jusqu'au XVIIIe siècle. Sous les successeurs de ce prince, le duché de Bavière, qui avait été considérablement réduit, reprit de nouveaux accroissements. Après la mort d'Othon III l'Illustre (1253), ses deux fils Louis II et Henri XIII se partagèrent ses états : Louis règna sur la Haute-Bavière, Henri sur la Basse Bavière. Louis III, dit le Bavarois, fils de Louis II, réunit en 1312 la Haute et la Basse-Bavière et fut couronné empereur en 1314. Louis III agrandit considérablement ses domaines ; lorsqu'il mourut (1347); il possédait, outre la Bavière, le Brandebourg, la Hollande, la Zélande, le Tyrol, etc. Les fils de Louis se partagèrent ces diverses provinces, et formèrent un grand nombre de branches qui s'éteignirent rapidement, de sorte qu'en 1507, Albert II, de la branche de Munich, réunit de nouveau toute la Bavière.
[modifier] XVIIe siècle, XVIIIe siècle
Les sucesseurs d'Albert s'opposèrent de toutes leurs forces à la réforme et prirent parti pour l'Empereur dans la guerre de Trente Ans. En récompense l'empereur Ferdinand II éleva le duc Maximilien à la dignité d'électeur (1623) et rendit ce titre héréditaire dans sa famille. Cette dignité lui fut confirmée en 1648 par le traité de Westphalie. Son petit-fils Maximilien Emmanuel (1679-1726) s'étant déclaré pour la France dans la guerre de succession d'Espagne, fut après la bataille d'Hochstoedt (1704), mis au ban de l'Empire et il ne rentra dans ses droits qu'après la paix de Bade (1714). Charles-Albert, qui lui succéda, prétendit à la succession de l'empereur Charles VI, conquit la Bohème et l'Autriche, et se fit même couronner à Francfort en 1742 sous le nom de Charles VII ; mais vaincu par François de Lorraine, à la tête des troupes autrichiennes, il se vit forcé non seulement de renoncer à l'empire, mais d'abandonner la Bavière elle-même à François de Lorraine ; il mourut avant la fin de la guerre. Maximilien Joseph, son fils fit la paix avec François et recouvra ses États par la paix de Fussen (1745. La Bavière jouissait d'un peu de repos lorsque la mort de Maximilien Joseph, dernier rejeton des Wittelsbach, souleva de nouvelles discordes (1777). Charles Théodore, électeur palatin, allié à cette famille, parvint cependant à régner en Bavière malgré l'Autriche ; et après sa mort (1799), son neveu Maximilien Joseph lui succéda.
[modifier] XIXe siècle
La Bavière eut beaucoup à souffrir pendant les guerres de la Révolution. Par la paix de Lunéville, elle dut céder ses possessions sur la rive gauche du Rhin, mais elle reçut d'amples compensations. Longtemps fidèle alliée de la France, elle fut obligée de lui fournir de nombreux contingents. Elle signa l'acte de la confédération du Rhin, et sous la protection de Napoléon Ier, qui avait considérablement agrandi son territoire, elle fut érigée en royaume en 1805 et demeurera sous le gouvernement des Wittelsbach, avec lesquels son histoire se confondra tout au long du XIXème siècle et jusqu'en 1918. En 1809, Napoléon battit les Autrichiens à Abensberg. Après les désastres de 1813, Maximilien tourna ses armes contre la France. Pour prix de cette conduite, il reçut au congrès de Vienne, la confirmation de sa royauté et de ses possessions. Il donna en 1818 à ses États une charte constitutionnelle. Son fils Louis Ier signala son règne pour son goût pour les Beaux-arts. Il abdiqua en 1848 en faveur de son fils Maximilien II qui, pour maintenir l'importance de la Bavière, s'est constamment opposé à toute tentative de centralisation de l'Allemagne. Mais son successeur Louis II, a dû subir la suprématie de la Prusse, après la guerre contre la France (1870-1871).
L'État libre de Bavière a succédé au duché puis au royaume de Bavière qui est devenu en 1871 un des 25 États fédéraux de l'Empire d'Allemagne. La monarchie fut abolie en 1918. Le roi Louis II de Bavière est le monarque le plus connu notamment grâce à la construction de châteaux (comme Neuschwanstein) et par son décès mystérieux.
[modifier] XXe siècle
[modifier] Héraldique
L'État libre de Bavière fait usage, bien qu'il n'y ait pas droit à proprement parler, des grandes armes du royaume de Bavière. Autour du drapeau bleu et blanc de la Bavière, se trouvent (à partir d'en haut à gauche puis dans le sens des aiguilles d'une montre): Le lion d'or du Haut-Palatinat, les pointes argent sur fond rouge de la Franconie, les trois lions noirs de la Souabe, et la panthère bleue de la Haute- et Basse-Bavière.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Grandes armes | Petites armes | Drapeau (carreaux) | Drapeau (bandes) |
On retrouve les couleurs de la Bavière sur le logo du constructeur automobile BMW
[modifier] Subdivisions
La Bavière est divisée en 7 régions administratives ou circonscriptions (Regierungsbezirke), elles-mêmes subdivisées en 71 districts et 25 municipalités non intégrées à un district.
[modifier] Circonscriptions
Circonscriptions | Indic. | Abrév. |
Haute-Bavière, Oberbayern | 091 | OB |
Basse-Bavière, Niederbayern | 092 | NB |
Haut-Palatinat, Oberpfalz | 093 | Opf. |
Haute-Franconie, Oberfranken | 094 | Ofr. |
Moyenne-Franconie, Mittelfranken | 095 | Mfr. |
Basse-Franconie, Unterfranken | 096 | Ufr. |
Souabe, Schwaben | 097 | Schw. |
Circonscription | Capitale | Superficie | Population (Sep 2005) |
Haute-Bavière | Munich | 17.529,63 km² | 4.232.962 |
Basse-Bavière | Landshut | 10.329,91 km² | 1.197.631 |
Haut-Palatinat | Ratisbonne | 9.691,03 km² | 1.090.318 |
Haute-Franconie | Bayreuth | 7.231,00 km² | 1.103.239 |
Moyenne-Franconie | Ansbach | 7.244,85 km² | 1.708.841 |
Basse-Franconie | Wurzbourg | 8.530,99 km² | 1.342.308 |
Souabe | Augsbourg | 9.992,03 km² | 1.789.698 |
[modifier] Districts (Landkreise) et municipalités (kreisfreie Städte)
Les 71 districts de la Bavière: | ||
|
|
|
Les 25 municipalités (kreisfreien Städte) en Bavière : | ||
|
|
[modifier] Politique
La CSU (Union Sociale Chrétienne) dirige la Bavière depuis 1962 avec la majorité absolue - en la personne, actuellement, de son chef, Edmund Stoiber, candidat malheureux de la coalition CDU-CSU au poste de Chancelier lors des élections législatives allemandes de 2002. Son retrait de la tête du Freistaat (Etat libre) de Bavière est annoncé pour septembre 2007.
La Bavière était le seul Land allemand à disposer d'un Parlement de la Bavière bicamérale, puisqu'elle possèdait aussi un Sénat, preuve de sa singularité.
[modifier] Économie
Le centre économique de la Bavière est Munich, ville du siège social de nombreuses sociétés. De nombreuses firmes multinationales allemandes sont originaires de la Bavière, comme BMW, EADS, Siemens AG, MAN, Adidas, Puma et Quelle.
Le taux de chômage s'élève en 2006 à 6,4% contre 10,7% pour l'ensemble de l'Allemagne.
[modifier] Sociologie
Contrairement à l'Allemagne du Nord, la Bavière est très majoritairement catholique et politiquement plus conservatrice, comme l'indique sa politique en matière d'avortement ou la présence de crucifix sur les murs des classes d'écoles. On trouve en Baviére de nombreuses églises dédiées à St Denis et les personnages de St Michel et de la vierge Marie sont également très important. L'archange St Michel représente pour les bavarois la victoire de la foi catholique sur le protestantisme, celle du bien sur le mal(a travers l'image de l'ange victorieux du dragon).
[modifier] Statistiques
[modifier] Voir aussi
[modifier] Source partielle
« Bavière », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
[modifier] Notes
[modifier] Articles connexes
- Chronologie de la Bavière
- Haute-Bavière
- Duché de Bavière
- liste des ducs de Bavière
- Royaume de Bavière
- Liste des rois de Bavière
- Liste des électeurs de Bavière
- Chiemgau
- Sur le Wiktionnaire : Bavière
[modifier] Liens externes
- (de) (fr) Site officiel
- (de) (fr) Site de Munich (capitale)
- (fr) La Bavière, site personnel
- Vacances en Bavière, tout à fait dans le sud
|
|||
Bade-Wurtemberg · Bavière · Berlin · Brandebourg · Brême · Hambourg · Hesse · Mecklembourg-Poméranie-Occidentale · Rhénanie-du-Nord-Westphalie · Rhénanie-Palatinat · Sarre · Saxe · Saxe-Anhalt · Basse-Saxe · Schleswig-Holstein · Thuringe |
![]() |
Portail de l’Allemagne – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l’Allemagne. |