Bagnères-de-Luchon
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Bagnères-de-Luchon | |
Pays | France |
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Région | Midi-Pyrénées |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Arrondissement de Saint-Gaudens |
Canton | Canton de Bagnères-de-Luchon |
Code INSEE | 31042 |
Code postal | 31110 |
Maire Mandat en cours |
René Rettig 2001-2008 |
Intercommunalité | |
Latitude | 42° 47' 30" Nord |
Longitude | 00° 35' 41" Est |
Altitude | 611 m (mini) – 2 737 m (maxi) |
Superficie | 52,8 km2 |
Population sans doubles comptes |
2 900 hab. (1999) |
Densité | 54 hab./km2 |
Bagnères-de-Luchon ou Luchon (en occitan gascon Banhèras de Luishon / Luishon) est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Luchonnais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Station thermale et station de ski (Luchon-Superbagnères) Vallée du Lys
Située dans les Pyrénées à 50 km au Sud-Ouest de Saint-Gaudens à la frontière avec l'Espagne au sud du département de la Haute Garonne sur la Pique. Au sud, les montagnes du Luchonnais forment une barrière naturelle. Vers l'est Luchon communique avec le val d'Aran par le col du Portillon et avec la vallée du Louron à l'ouest par le col de Peyresourde
[modifier] Histoire
Cette ville a plus de deux millénaires. Le nom de Bagnères-de-Luchon vient d'une part de son thermalisme (bagnères= bains), et d'autres part d'un dieu local (Lixon ou Illixon).
La présence de population est attestée depuis le néolithique au moins à la grotte de Saint Mamet.
En 76 av JC, Pompée, de retour d'une expédition de maintien de l'ordre en Espagne (où il fondera notamment la ville de Pampelune qui porte son nom), s'arrête dans la région et fonde la ville nouvelle de Lugdunum, où se rassemblent les tribus convènes éparses (convènes = éparses), ce sera la future Saint-Bertrand-de-Comminges.
Un de ses soldats, atteint d'une maladie de peau, viendra s'immerger dans les eaux thermales de Luchon, et de ses bains "Onésiens" dont il découvrira les vertus thermales. Au bout de 21 jours (durée traditionnelle et toujours actuelle d'une cure), il en sortira complètement guéri.
En 25 avant JC, Tibère Claude fait creuser trois piscines et développe les thermes. Les thermes s'enorgueilliront dès lors de la peu modeste devise "Primum post Napolitense Balnearum" (les meilleurs, juste après les thermes de Naples) qui est toujours aujourd'hui celle de la ville. Jules César parlera de la région dans ses "Commentaires de Gaule".
Les invasions dites barbares (notamment des Goths et des Wisigoths) passent par la région, ainsi que celles des Maures, venant du sud et pas encore "arrêtés à Poitiers". Les populations se réfugient dans les vallées hautes du Larboust ou d'Oueil en abandonnant en partie la vallée. Des taces de ces invasions subsistent dans certains mythes et légendes locales.
Charlemagne, Gaston Fébus donnent à la région un statut particulier de marche fontière avec une certaine autonomie, entre France et Espagne.
Le Moyen-Âge est, comme partout secoué par des famines et des épidémies de peste. En revanche, la région, excentrée, est relativement épargnée par la guerre de Cent Ans et par les guerres de religion liées au Catharisme et à la Réforme. Les populations restent fidèles à un catholicisme "adapté" et bien peu orthodoxe, que les évèques de Saint Bertrand mettront des siècles à reprendre en main : prêtres vivant en communautés, parfois armés et mariés, peu éduqués et mal formés, extorquant des messes funéraires payées sous forme de repas dûment arrosés, cadets plus fidèles aux intérêts de leur "Maison" d'origine (la famille, la "casa" pyrénéenne) qu'à Rome...
En 987, le village de "Banières" et ses thermes sont décrits comme assez prospères, autour de son église. À la Toussaint, a lieu une foire importante, qui n'a cependant pas la renommée de celle de Saint Béat, qui profite davantage du commerce avec l'Espagne.
Vers 1200, l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem installe une commanderie à Frontés, entre Montauban et Juzet de Luchon. L'objectif est de garder le passage vers la montagne, de ce chemin secondaire de Saint Jacques de Compostelle et d'organiser des hospices pour les pélerins et les commerçants, qui risquent leur vie en hiver. La création du bâtiment de l'hospice de France date de cette époque et est la seule trace qui subsiste des templiers. L'ouverture du port (col) de Vénasque est, quant à elle, postérieure.
Commence alors une lutte continue de plusieurs siècles entre les Templiers et les populations guidées par leurs prêtres. L'objectif devint rapidement plus économique que religieux et il n'était pas question de partager les impôts. Finalement, l'ordre abandonna la région.
Il y a toujours eu très peu de nobles dans cette région où la paysannerie a toujours lutté pour sa survie. Les anciens traités de "Lies et passeries" associaient les populations des deux versants de la montagne par des accords de libre circulation et de libre échange, même au cas où les royaumes auraient été en guerre. Un boycott un peu soutenu aurait en effet facilement décimé les populations. Ces traités étaient systématiquement renouvelés, et imposés aux rois comme aux évèques. Une forme de représentation populaire élue, les "consuls", existait. Même si le terme est fort, on a ainsi pu parler de "Républiques pyrénéennes".
Les rois de France chercheront à mettre un terme à cette situation qui leur parait anormale.
En 1759, Le Baron Antoine Mégret d'Etigny est envoyé à Luchon. Il commence par créer une route carrossable, à coups de corvées et d'expropriations. Il est obligé de faire appel à une compagnie de Dragons pour tenir la population en respect, peu habituée à un traitement aussi autoritaire. En 1761, il réorganise les thermes et leur donne les bases de leur futur essor. En 1763, il fait venir prendre les eaux au maréchal, duc de Richelieu, qui reviendra en 1769 avec une grande partie de la Cour. La station thermale est lancée! Il développe également l'exploitation forestière, capitale pour fournir du bois pour la marine et du charbon de bois pour les forges. Il meurt en 1767, à l'âge de 47 ans, ruiné et disgracié. Son successeur donnera son nom aux allées d'Etigny, principale artère de la ville, et une statue élevée en 1889 à son effigie se trouve toujours placée devant les Thermes.
La Révolution et l'Empire ont peu d'impact à Luchon.
De nombreux visiteurs célèbres viennent ensuite à Luchon, attirés par la vogue des eaux thermales pyénéennes, lancée par l'Impératrice Eugénie ou les débuts du pyrénéisme par Lord Russel. Victor Hugo, Lamartine, José María de Heredia (qui résida aussi dans un village non loin de Luchon, Marignac. C'est là qu'il s'inspira du Pic du Gar pour un des poèmes de son recueil Les Trophées), le prince Louis Napoléon Bonaparte, le prince Impérial (fils de Louis Napoléon Bonaparte), Edmond Rostand, Flaubert, Maupassant, Octave Mirbeau, Sa Majesté Moulay Mohammed (futur Mohammed V du Maroc), Sa Majesté Alphonse XIII d'Espagne, Sacha Guitry, Carco, Mauriac comptent parmi ces hôtes les plus illustres.
L'arrivée du train en 1873, la construction du casino en 1880 développent encore la popularité de la ville où des touristes huppés et cosmopolites ne tardent pas à affluer, jusqu'aux années folles. Les "acquis sociaux" (congés payés puis sécurité sociale) démocratisent ensuite la population touristique.
Des installations hydro-électriques sont créées par EDF.
Le tour de France cycliste fait de la ville une de ses étapes obligées depuis ses débuts.
L'ouverture de la station de ski de Superbagnères, d'abord reliée par un train à crémaillère et aujourd'hui par un téléphérique, complète l'équipement de la station, également en hiver. Aux Jeux Olympiques de 1968, Ingrid Lafforgue défend les couleurs de la station. Sa sœur jumelle Britt Lafforgue a un palmarès non moins éloquent au championnat du monde.
Un golf et un aéroclub font bien mériter à la ville son surnom de Reine des Pyrénées donné par Chaussenque en 1834 dans son ouvrage "Les pyrénées ou voyages pédestres".
Enfin, l'eau minérale de Luchon est commercialisée depuis quelques années dans toute la France.
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
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1894 | Paul Bonnemaison | ||
1912 | Docteur Gabriel Estradère | ||
1919 | Docteur Guillaume Germés | ||
1944 | Maitre Rémy Comet | ||
1944 | Gabriel Rouy | ||
1945 | Adrien Bochet | ||
1946 | Castex | ||
1946 | Adrien Bochet | ||
1947 | Alfred Coste Floret | ||
1971 | Albert Castaigne | ||
1974 | Jean Peyrafitte | PS | |
1995 | René Rettig | UMP | |
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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3 888 | 4 123 | 3 484 | 3 498 | 3 094 | 2 900 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Auguste Scheurer-Kestner mort à Luchon le 19 septembre 1899
- Henri Gadeau de Kerville : zoologue, botaniste et archéologue
- Georges Lucien Guyot
- Edmond Rostand, qui passa à Luchon 22 étés de sa jeunesse et y composa Les Musardises
- Jean-Marie Mengue, sculpteur
- Britt Lafforgue et Ingrid Lafforgue, championnes de ski
[modifier] À voir
- La Fête des Fleurs
- Festivals de cinéma le Festival du film de Luchon
[modifier] Monuments et sites touristiques
- Thermalisme
- Musée de la ville de Luchon
- À proximité : balades dans le massif des Pyrénées (notamment l'Hospice de France)
[modifier] Divers
- Liaison par télécabine de Luchon à Superbagnères.
- Stations de ski à proximité : Superbagnères, Peyragudes, Bourg-d'Oueil.
- Bagnères-de-Luchon abrite un peloton de gendarmerie de haute montagne
- Lycée professionnel (Lycée du bois) et lycée général.
- Aérodrome.
- Casino.
- Terminus SNCF d'une ligne de chemin de fer qui la relie à Toulouse via Montréjeau.
[modifier] Bibliographie
- Henri Pac, « Luchon et son passé», Edition Privat, 1984.ISBN 2-7089-2385-4
- Philippe FRANCASTEL "Luchon et ses vallées" Editions Privat, 1999.ISBN 2-7089-9123-X (épuisé) * Philippe FRANCASTEL "Le Pays de Luchon - poésie et lumière" Atlantica, 2004. ISBN 2-84394-711-1
- Alban et André LEYMARIE, «Le chemin de fer à crémaillère de Luchon à Superbagnères 1912- 1966»,Editions LACOUR-OLLE, 2006. ISBN 2-7504-0702-8
[modifier] Voir aussi
[modifier] Etape
Précédé par Juzet-de-Luchon |
Sentier de grande randonnée GR10 |
Suivi par Superbagnères |
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