Bataille de Grand-Champ
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Informations générales | |
Date | 25 janvier 1796 |
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Lieu | Grand-Champ, près de Vannes |
Issue | Victoire républicaine |
Belligérants | |
Républicains | Chouans |
Commandants | |
Jean-Baptiste Michel Féry | |
Forces en présence | |
300 hommes | 1 200 hommes |
Première coalition | |
Batailles | |
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Campagne d'Italie |
La bataille de Grand-Champ est une bataille des guerres de la Révolution française, et une victoire des forces républicaines de Féry sur les royalistes.
Le 5 pluviôse, Féry repoussa à Grand-Champ, près de Vannes, avec 300 hommes de la 52e demi-brigade, dont il avait alors le commandement, 1 200 rebelles, soutenus par 2 pièces de canon. Le corps qui était sous ses ordres fut désigné, le 5 fructidor, pour se rendre à l'armée d'Italie.
La solde des troupes était arriérée. Les ennemis de la République française, profitant de cette circonstance, entraînent une partie de la demi-brigade à la révolte. Un grand nombre de soldats du 1er bataillon arrachent le drapeau des mains de leur commandant et vont camper sur la place de l'église de Vannes.
Informé de ce désordre, le chef de brigade Féry monte à cheval, quoique malade, se présente aux factieux, leur ordonne de rendre le drapeau et de rentrer dans leurs rangs. Les coupables persistent dans leur rébellion. Indigné de cette résistance, Féry met pied à terre et s'élance vers le drapeau le pistolet à la main. A l'instant, 60 baïonnettes sont croisées sur sa poitrine. Loin de se laisser intimider par ces démonstrations menaçantes, il s'efforce de se frayer jour jusqu'au drapeau, fait feu sur les rebelles, en tue un, en blesse un autre, et est aussitôt percé de trois coups de-baïonnette.
Les soldats de la demi-brigade qui ne soutenaient pas la cause des révoltés, s'indignent de cet attentat. Le chef de brigade Féry se rend aussitôt auprès des deux autres bataillons qui avaient élé rassemblés, et leur adresse l'allocution suivante :
« Le 1er bataillon vient de se déshonorer mais vous resterez fidèles au gouvernement, et vous saurez apprécier justement ces misérables instigateurs, éternels ennemis de nos lois, de la paix, et qui n'ont pas rougi d'entasser les mensonges et les calomnies pour vous écarter de l'honorable sentier que vous avez parcouru jusqu'à ce jour. »
Intimidés par l'énergie de leur chef et par le nombre de leurs camarades restés fidèles, les rebelles rendent le drapeau et rentrent dans le devoir.
[modifier] Source
Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)
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