Bataille de Savenay
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La bataille de Savenay fut la dernière bataille de la Virée de Galerne qui vit l'anéantissement de l'armée catholique et royale. Après une sévère défaite à la bataille du Mans (12 décembre 1793), quelques milliers de Vendéens s'enfuirent vers Laval, dans l'espoir de traverser Loire, pour retourner en Vendée. Devant l'absence de bateaux, le passage s'avéra impossible à Ancenis.
Les Vendéens construisirent alors des barques et 1 000 à 5 000 personnes[réf. nécessaire][1], dont La Rochejacquelein et Stofflet, parvinrent à traverser avant l'arrivée de navires républicains, qui interrompirent le passage.
L'arrière-garde vendéenne, bloquée au nord de la Loire, tenta de trouver une autre issue et se rendit vers Savenay, près de Nantes, où l'armée républicaine, renforcée par des éléments venus de Rennes et du Morbihan, la rattrapa et l'encercla, le 23 décembre 1793. Au terme d'une bataille très sanglante, l'armée vendéenne fut quasiment exterminée, les prisonniers furent fusillés dans les 8 jours qui suivirent, les femmes et les enfants ne furent pas épargnés. Plusieurs jours après la bataille, des survivants étaient encore tués ou capturés par des patrouilles républicaines. Seules quelques centaines de personnes, dont Fleuriot parvinrent à s'enfuir grâce à Bernard de Marigny et quelques hommes, qui, avec deux canons, parvinrent à couvrir la fuite des leurs.
Le général Westermann, surnommé « le boucher des Vendéens », écrivit au Comité de salut public une lettre restée célèbre :
« Citoyens républicains, il n'y a plus de Vendée ! Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'avez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher.J’ai tout exterminé ...les routes sont semées de cadavres. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. [...] Nous ne faisons pas de prisonniers, Il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n'est pas révolutionnaire. »
Le général Kléber, lui, écrira, dans ses Mémoires : « ...chaque colonne prend une direction différente à la poursuite des rebelles. Le carnage devient horrible. On ne voit partout que des piles de cadavres. Une grande partie va se noyer dans le marais de Montoir, le reste se jette dans les bois où bientôt, ils sont découverts, tués ou faits prisonniers... On envoie alors des patrouilles d'infanterie ou de cavalerie dans tous les villages des environs ... Des milliers de prisonniers de tout âge et de tout sexe sont successivement arrêtés et conduits sur les derrières. Les représentants du peuple les firent juger par des tribunaux révolutionnaires, et la France, l'Europe entière, connaissent toutes les atrocités qu'on a exercé sur ces misérables. Ma plume se refuse à les décrire...»
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[modifier] Bibliographie
- Jean-Clément Martin, Blancs et Bleus dans la Vendée déchirée, Découvertes/Gallimard, 1986
- Reynald Secher et René Le Honzec, Vendée, 1789-1801, bande dessinée, éditions Reynald Secher.
- Roger Dupuy, La République jacobine. Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, tome 2 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine, éditions du Seuil, collection Points, 2005
- Mémoires politiques et militaires 1793-1794 de Jean-Baptiste Kléber
[modifier] Notes
- ↑ Pour Roger Dupuy, La République jacobine. Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, tome 2 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine, p. 230, il y avait environ 4 000 rescapés.
[modifier] Liens externes
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