Catherine Trautmann
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Née le 15 janvier 1951 à Strasbourg, Catherine Trautmann, de son nom patronymique Catherine Argence est une femme politique socialiste.
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[modifier] Études
Elle a suivi des études à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg ; elle y a obtenu une maîtrise de théologie protestante, spécialité « Histoire des religions, langue et littérature copte ».
[modifier] Parcours politique national
Au PS, elle est membre du conseil national depuis 1987.
Elle a été députée du Bas-Rhin de 1986 à 1988 ; durée pendant laquelle elle est aussi membre de la délégation française au Conseil de l'Europe. Elle est réélue en 1997.
[modifier] Fonctions gouvernementales
- Elle abandonne son mandat de député pour devenir secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires sociales et de l'emploi, chargée des Personnes âgées et des handicapés du gouvernement Michel Rocard (du 13 mai au 28 juin 1988) ;
- Ministre de la Culture et de la Communication, porte-parole du gouvernement Lionel Jospin (du 4 juin 1997 au 30 mars 1998) ;
- Ministre de la Culture et de la Communication du gouvernement Lionel Jospin (du 30 mars 1998 au 27 mars 2000).
En 1999, fidèle à son implication dans l’Action culturelle, elle décide de rouvrir l’aile ouest du Palais de Tokyo, pour la consacrer à la diffusion de l’art contemporain. (En quelques années, ce lieu s’impose dans le paysage culturel français et international : il est le centre d’art le plus visité d’Europe et un véritable lieu d’émergence pour l’art contemporain).
Très critiquée au sujet de ses projets de réforme concernant les chaînes de télévision, sa perte de popularité fragilise le gouvernement de Lionel Jospin et elle quitte le ministère lors d'un remaniement, où Catherine Tasca lui succède.
[modifier] À Strasbourg
La carrière politique strasbourgeoise de Catherine Trautmann commence lorsqu'elle est élue conseillère municipale en 1983, elle est alors dans l'opposition.
Représentant le PS aux élections municipales de 1989, elle a notamment pour programme la mise en place d'un tramway, alors que Marcel Rudloff met en avant son projet de métro de type VAL. La victoire de Catherine Trautmann permettra la réalisation de cette infrastructure, qui a joué un rôle majeur dans la requalification de Strasbourg. Elle sera maire de Strasbourg et présidente de la Communauté urbaine de Strasbourg de 1989 à 2001.
Réélue au premier tour en juin 1995, elle accepte d'accueillir dans sa ville un rassemblement du Front national, mais organise en parallèle une importante contre-manifestation dont la réussite la propulse au premier plan parmi les personnalités du PS. Lors de la victoire de la Gauche plurielle en 1997, elle est nommée ministre de la Culture et laisse alors le poste de maire et de président de la CUS à Roland Ries, son bras droit, avec l'accord qu'elle recouvrerait la mairie à son retour.
Son retour à Strasbourg est cependant difficile en raisons de sa décision de cumuler la mairie et la présidence de la CUS — contrairement à l'accord initialement conclu avec Roland Ries — et de la rébellion de Jean-Claude Petitdemange cadre dirigeant du parti local. Petitdemange fait sécession mais sans parvenir à entraîner Roland Ries qui choisit finalement de rester fidèle à la majorité municipale.
La zizanie qui a suivi le difficile retour de Catherine Trautmann a un effet très négatif sur l'électorat strasbourgeois, tandis que le relatif succès de la liste indépendante de Jean-Claude Petitdemange divise les voix de la gauche aux élections municipales de 2001, au profit de la liste d'union UDF-RPR menée par le tandem Fabienne Keller et Robert Grossmann (devenus par la suite UMP). Catherine Trautmann perd alors les élections et devient membre de l'opposition municipale, où elle préside le groupe socialiste.
D'après la liste arrêtée au 11 novembre 2003, elle est membre du Comité d'orientation scientifique de l'association fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn, À gauche en Europe[1].
[modifier] Députée européenne
Catherine Trautmann est élue députée européenne en 1989 et réélue en 1994, fonction qu'elle quitte en 1997 pour entrer au gouvernement Lionel Jospin. En juin 2004, elle rejoint à nouveau le Parlement européen, où elle succède à une autre élue strasbourgeoise, Marie-Hélène Gillig.
[modifier] Autres
Catherine Trautmann est Chevalier de la Légion d'honneur, Commandeur des Arts et des Lettres et docteur honoris causa de l'Université de Leicester.
Elle est commissaire générale de l'Exposition internationale 2004, événement annulé par le gouvernement français en 2003.
[modifier] Voir aussi
Précédée par | Catherine Trautmann | Suivie par | ||
Philippe Douste-Blazy |
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Catherine Tasca | ||
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Marcel Rudloff Roland Ries |
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Roland Ries Fabienne Keller |
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[modifier] Références
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Catégories : Personnalité du Parti socialiste (France) • Personnalité politique féminine française • Député européen 2004-2009 • Député européen 1989-1994 • Député européen 1994-1999 • Ancien député du Bas-Rhin • Ancien maire du Bas-Rhin • Ministre français de la Culture • Ministre français de la Communication • Porte-parole du gouvernement français • Légion d'honneur • Naissance en 1951