Philippe Douste-Blazy
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Philippe Douste-Blazy, né le 1er janvier 1953 à Lourdes, est un cardiologue et une personnalité politique française.
En juin 2005, il devient ministre des Affaires Étrangères sous le premier gouvernement Dominique de Villepin.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Fils de Louis Douste-Blazy, petit-fils d'Antoine Béguère, joueur puis dirigeant mythique du FC Lourdes lors de ses années dorées, ancien maire de la ville, professeur en médecine membre de l'Académie de Médecine, il fait ses études en médecine à Toulouse, où il effectue son internat en 1976, et y soutient sa thèse en 1982, pour laquelle il obtient un prix en 1983. Il exerce ensuite comme cardiologue à Lourdes et à Toulouse, notamment à l'hôpital de Purpan à partir de 1986. Il rejoint alors la Société Française de Cardiologie. Il devient en 1988 professeur de médecine à la Faculté des Sciences de Toulouse, en épidémiologie, économie de la santé et de prévention.
Il entre en politique en mars 1989 en étant élu maire de Lourdes puis député européen de la liste « Centre pour l'Europe » en juin de la même année. Il fait alors partie du Parti populaire européen. Cette année est aussi celle de son élection comme directeur national de l'Association de recherche contre les élévations du cholestérol (ARCOL).
Fin mars 1993, il est nommé ministre délégué à la Santé auprès de Simone Veil, ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, après avoir été élu député en avril, mandat qu'il quitte en mai. Il restera à ce ministère jusqu'à l'élection présidentielle de 1995. En mars 1994, il est élu au conseil général des Hautes-Pyrénées. En décembre de la même année, il devient secrétaire général du CDS.
En mai 1995, après l'élection de Jacques Chirac comme président de la République, dont il a soutenu activement la candidature, il est nommé ministre de la Culture jusqu'à la défaite de la droite aux législatives suivantes. En juin, il est aussi élu maire de Lourdes. Fin novembre 1995, il est élu secrétaire général de Force démocrate.membre du bureau politique de l'UDF (1996-1999);vice-président de l'UDF
En mai 1997, un déséquilibré le poignarde dans le dos, à Lourdes. En juin, la débâcle de la droite aux élections législatives lui fait perdre son portefeuille à la Culture, mais il retrouve son siège de député des Hautes-Pyrénées et devient président du groupe UDF-Alliance à l'Assemblée nationale.
En mars 2001, il ne se représente pas pour le siège de député des Hautes-Pyrénées, mais pour celui de la première circonscription de la Haute-Garonne, qu'il remporte. En parallèle, il abandonne ses mandats de conseiller général et de membre du conseil municipal de Lourdes. Toujours en mars 2001, il gagne les élections municipales à Toulouse et devient maire de la ville, succédant à Dominique Baudis qui ne s'était pas représenté et avait soutenu sa candidature. depuis 2001 Président Communauté d'agglomération du Grand Toulouse Fin 2001, il s'associe à la candidature de Jacques Chirac pour un second mandat présidentiel, puis rejoint le nouveau parti fondé lors de la campagne présidentielle et qui deviendra l'UMP. Ce soutien lui vaut quelques mois plus tard d'être exclu de l'UDF.
Il est réélu député de la première circonscription de la Haute-Garonne le 16 juin 2002, et devient secrétaire général de l'UMP le même mois, refusant de rentrer au gouvernement pour garder sa mairie de Toulouse.
Le 5 mars 2003, il est à l'origine avec Jean Leonetti d'une proposition, non discutée à l'époque, de reconnaître l'œuvre positive de l'ensemble de nos citoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de présence française, co-signée par 107 autres députés [2]. Des clauses plus étendues sur le même thème réapparaîtront plus tard dans les article 1 à 4 de la Loi française du 23 février 2005, qui souleva une forte polémique autour de la reconnaissance, imposée à l'école par cet article, des aspects positifs de la colonisation.
En mars 2004, il est nommé ministre de la Santé et de la Protection sociale par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Pour ne pas cumuler les mandats, il est contraint par le Premier ministre de démissionner de son mandat de maire de Toulouse. Il sera remplacé à la tête de la ville par Jean-Luc Moudenc.
Le 29 novembre 2004, il est nommé ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille.
Le 2 juin 2005, il est nommé ministre des Affaires étrangères dans le premier gouvernement Dominique de Villepin, alors que rien dans son parcours ne le destinait à le devenir.[1] Quelques bourdes embarrassantes, relatées par la presse française[2] et étrangère, ont émaillé son parcours de ministre des affaires étrangères, tout particulièrement son incompréhension face à l’absence de victimes britanniques de la Shoah lors de sa visite du musée Yad Vashem.
Dernièrement , le ministre Douste-Blazy a surpris tous les observateurs de l’arbitrage franco-canadien de 1992 en déclarant que cette décision sans appel avait été plutôt favorable pour la France et les îles Saint-Pierre et Miquelon, ce que certains ont jugé comme une erreur d'appréciation. Par ailleurs il doit mener des relations plus étroites au nom de la France avec le Hamas qui domine le gouvernement palestinien suite à la victoire remportée aux dernieres élections législatives par le Hamas alors que la France l'a désignée comme un groupe terroriste depuis sa création en 1987 .
[modifier] Prises de position
[modifier] Position sur l'Iran
Alors qu'il déclarait, interviewé sur France 2 en février 2006:
- Aujourd’hui, c’est très simple : aucun programme nucléaire civil ne peut expliquer le programme nucléaire iranien. Donc, c’est un programme nucléaire militaire clandestin. »[3];
Il fait volte-face le 31 juillet 2006 déclarant a propos de l'Iran:
- Dans la région, il y a bien sûr un pays comme l'Iran, un grand pays, un grand peuple et une grande civilisation, qui est respecté et qui joue un rôle de stabilisation dans la région. »[4]
Le premier ministre israélien Ehud Olmert, lui a répondu : « Je crois qu'il a rectifié ces propos. (...) j'ai trouvé que je pouvais m'entendre avec lui sur .. le football et sur certaines questions politiques. Il est très charmant. Nous sommes tout à fait d'accord sur l'importance des biotechnologies » [5], marquant ainsi le peu de respect qu'il avait pour l'actuel titulaire de la fonction de ministre des affaires étrangères.
[modifier] Position sur le mur de Cisjordanie
Le 19 octobre 2006, il a déclaré, à la chaîne de télévision française de la communauté juive de France TFJ, qu'il comprenait les raisons qui ont amené Israël à construire le mur de Cisjordanie alors que cette position est en contradiction avec l'avis émis le 9 juillet 2004 par la Cour internationale de justice et soutenu officiellement par la France:
« J'ai beaucoup évolué sur la question du mur de séparation. (...) Même si moralement et éthiquement pour moi, ce mur posait problème, quand j'ai su qu'il y avait 80% d'attentats en moins là où se dresse ce mur, j'ai compris que je n'avais plus le droit de penser cela vis-à-vis des Israéliens. »
Le 20 octobre 2006, Fawzi Barhoum le porte-parole du mouvement Hamas, contrôlant le gouvernement palestinien, s'est déclaré outré par cette opinion du ministre des affaires étrangères français, rappelant que c'est le peuple palestinien, et non le peuple français, qui souffre du mur de séparation.
[modifier] Fonctions ministérielles
- Ministre délégué à la Santé du 31 mars 1993 au 16 mai 1995.
- Ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement du 17 mai 1995 au 2 juin 1997.
- Ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille du 30 mars 2004 au 31 mars 2005.
- Ministre des Affaires étrangères depuis le 31 mai 2005.
[modifier] Références
- ↑ http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=903727 Le Monde, 4 juin 2005
- ↑ voir par exemple l'article Philippe Douste-Blazy, "Mister Bluff" au Quai d'Orsay du journal Le Monde, [1]
- ↑ Douste-Blazy accuse l’Iran , RFI, 16 février 2006
- ↑ Philippe Douste-Blazy prône des contacts avec l'Iran, Reuters
- ↑ Le Monde, 4 août 2006, page 3
[modifier] Bibliographie
Directeur de collection aux éditions Plon, il y a édité trois ouvrages :
- Pour sauver nos retraites, éditions Plon, collection Demain, 1998
- Le profit partagé, éd. Plon, collection Demain, 2000
- La ville à bout de souffle, éd. Plon, collection Demain, 2000
Précédé par | Philippe Douste-Blazy | Suivi par |
Jean-François Mattéi | Ministre français de la Santé 2004-2005 |
Xavier Bertrand |
Michel Barnier | Ministre français des Affaires étrangères 2005- |
- |
Marie-Josée Roig | Ministre chargé des questions familiales 2004-2005 |
Philippe Bas |
Jacques Toubon | Ministre de la Culture 1995-1997 |
Catherine Trautmann |
|
|
Catégories : Ministre français des Affaires étrangères • Ministre français chargé des questions familiales • Député européen 1989-1994 • Député de la Haute-Garonne • Ancien député des Hautes-Pyrénées • Ancien conseiller général des Hautes-Pyrénées • Ancien maire des Hautes-Pyrénées • Ancien maire de la Haute-Garonne • Personnalité du Centre des démocrates sociaux • Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire • Médecin français • Cardiologue • Naissance en 1953