Démographie de Nauru
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La population de Nauru n'est que de 13 287 habitants (2006) soit le 190e pays en terme de classement[1]. Le pays ayant une superficie de 21,3 km2, cela représente une densité de population de 633 hab/km2 soit le 9e rang mondial[1].
Composée en majorité de Nauruans, la population comprend également des Chinois, des océaniens et des occidentaux. La langue officielle est le nauruan (l'anglais étant également très pratiqué) et la religion principale est le christianisme (majoritairement protestantisme)[1].
Souffrant de diverses maladies dues à une mauvaise hygiène de vie, la population a une espérance de vie moyenne de 63,08 années (2006). Le taux de natalité était de 24,76 naissances pour mille habitants en 2006[1].
La grande majorité de la population de Nauru est regroupée sur la mince bande côtière, notamment dans la seule agglomération du pays située au sud-ouest de l'île. Une petite partie de la population vit sur le plateau central autour du lagon Buada.
[modifier] Structure de la population
Structure de la population de Nauru | |
Population | 13 287 habitants |
Densité de la population | 632,7 hab./km² |
Taux de croissance de la population | 1,81 % |
Âge médian (population totale) - Hommes - Femmes |
20,6 ans 20,0 ans 21,2 ans |
Structure par âge - 0-14 ans - 15-64 ans - 65 ans et plus |
36,9 % 61,2 % 2,0 % |
Rapport de masculinité (population totale) - À la naisssance - Moins de 15 ans - 15-64 ans - 65 ans et plus |
1,00 homme/femme 1,05 homme/femme 1,05 homme/femme 0,97 homme/femme 1,13 homme/femme |
Part de la population urbaine | 100 % |
Sources: The World Factbook, CIA[1]; ONU[2]; FAO |
Nauru ne compte que 13 287 habitants (2006) ce qui en fait le pays le moins peuplé au monde, juste devant Tuvalu et le Vatican[1]. Par contre, avec une densité de population de 633 hab/km2, il se classe au neuvième rang sur ce critère[1].
En raison de l'extraction du phosphate commencée au début du XXe siècle sur le plateau central[3], la population, qui vivait auparavant sur toute l'île, s'est concentrée sur le littoral. Avec l'urbanisation, une agglomération continue s'est alors peu à peu constituée, en particulier sur la côte sud-ouest. Une petite fraction vit néanmoins encore sur le plateau central, autour du lagon Buada. Localement, en bordure de littoral, la densité de population atteint désormais 3 000 hab/km2[4].
[modifier] Natalité
Natalité à Nauru | |
Taux brut de natalité | 24,76 ‰ |
Indice synthétique de fécondité | 3,11 enfant(s)/femme |
Source: The World Factbook, CIA[1] |
[modifier] Mortalité
Mortalité à Nauru | |
Taux brut de mortalité | 6,70 ‰ |
Taux de mortalité infantile (population totale) - Hommes - Femmes |
9,78 ‰ 12,29 ‰ 7,14 ‰ |
Espérance de vie à la naissance (population totale) - Hommes - Femmes |
63,08 ans 59,50 ans 66,84 ans |
Source: The World Factbook, CIA[1] |
[modifier] Hygiène de vie
À partir de l'indépendance de Nauru le 31 janvier 1968[3] et la nationalisation de la Nauru Phosphate Corporation en 1970[5], la population de l'île vit son niveau de vie augmenter considérablement[6]. La société nauruane passa alors d'une économie de subsistance à une société de consommation occidentalisée[7]. Ce changement de mode de vie se révèle aujourd'hui néfaste sur la santé publique en diminuant l'espérance de vie.
Ainsi les mauvaises habitudes alimentaires (importation d'aliments et de boissons industriels[4]) et d'hygiène de vie (tabac et sédentarité[4]) suivies d'une baisse des quantités disponibles de nourriture et d'une inactivité (taux élevé de chômage[4]) ont entrainé une hausse des cas de diabète de type 2 (40% de la population ou 66% des personnes de plus de 55 ans[4],[8], un des plus forts taux au monde), d'obésité[4] (30% des moins de 25 ans et 50% des personnes âgées, le plus fort taux au monde[7]), de surpoids (90% des adultes[9]), d'hyperuricémie[4], d'hypertension artérielle[4], de maladies du système digestif[4], de cirrhoses[4], de cancers[4], de maladies dentaires[4], d'insuffisances rénales[6] et des maladies cardiaques[6]. À cela s'ajoute un fort taux d'alcoolisme et une forte mortalité liée aux accidents de la route[6].
[modifier] Migration et composition culturelle
Migration et composition culturelle à Nauru |
|
Taux de migration nette | 0,00 ‰ |
Composition ethnique - Nauruans - Origines des îles du Pacifique - Chinois - Européens |
58 % 26 % 8 % 8 % |
Religions - Christianisme: - Protestantisme - Église catholique romaine - Bouddhisme et Taoïsme |
66 % 33 % 1 % |
Composition linguistique - Nauruan (officiel) - Anglais |
|
Source: The World Factbook, CIA[1] |
[modifier] Composition ethnique
Les Nauruans viennent de populations micronésiennes et mélanésiennes arrivées sur Nauru dans l'Antiquité[10]. Vers 1 200 av. J.-C., une nouvelle vague d'immigration est arrivée sur l'île en provenance des littoraux chinois via les Philippines.
La présence de population allochtone sur Nauru s'explique par son passé colonial. Lors de la colonisation de l'île en 1888, des Allemands travaillant dans l'administration et dans les missions chrétiennes s'installent sur l'île[3]. Des Britanniques les rejoignent lorsque commence l'extraction du phosphate en 1906[11]. Ces derniers introduisent alors de la main d'œuvre chinoise[6], gilbertine[12] et carolinienne[3].
[modifier] Religions
La religion la plus pratiquée à Nauru est le christianisme : environ deux tiers des Nauruans sont protestants, l'autre tiers étant catholique. Cette religion fut introduite à partir de 1888[3] avec les missions protestantes (Liebenzeller Mission) et catholiques (Missionnaires du Sacré Cœur)[13]. Quelques Nauruans sont bouddhistes ou taoïstes[14]. Certaines Églises (Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et Témoins de Jéhovah) pratiquent encore des conversions auprès de travailleurs étrangers de la Nauru Phosphate Corporation[14].
[modifier] Langues
Le nauruan est la langue officielle de Nauru[1]. L'anglais, langue non officielle[1], est très utilisée parmi la population, dans l'administration et le commerce[1].
[modifier] Autres indicateurs sociaux
Autres indicateurs sociaux à Nauru |
|
Taux d'alphabétisation (population totale) - Hommes - Femmes |
84 % 84 % 83 % |
Nombre moyen d'années passées à l'école | 8 ans |
Taux de séropositivité au VIH/SIDA (chez les adultes) |
0 % |
Taux d'accès à l'eau potable | N/D % |
Taux de chômage | 90 % |
Sources: The World Factbook, CIA[1]; ONU[15]; UNICEF [16]; National Assessment Report[4] |
[modifier] Éducation
Durant la tutelle australienne, seules quelques bourses d'études étaient attribuées à des étudiants nauruans afin qu'ils poursuivent des études supérieures dans des universités australiennes[4]. Après l'indépendance en 1968, le nombre de ses bourses d'étude augmenta d'une vingtaine chaque année jusqu'en 1999[4]. L'objectif de ces bourses était de fournir aux Nauruans des formations qualifiées qui ne sont pas disponibles sur l'île[4]. En dépit de ces possibilités de formation, Nauru souffre d'un manque chronique d'employés dans les domaines de la santé, de l'environnement, des banques, des télécommunications et judiciaire[4].
[modifier] Chômage et pauvreté
Le taux de chômage à Nauru touche depuis 2004 90% de la population active alors qu'il était nul jusqu'en 2002[17]. 95% du chômage résultent de l'arrêt de l'extraction du phosphate, en raison de l'épuisement des réserves. Nauru représente l'archétype d'un pays totalement dépendant d'une mono-activité, en l'occurrence une industrie purement extractive, n'ayant pas donné lieu au développement d'activités connexes diversifiées, et dont la décroissance brutale, quoique prévisible, entraine une rupture de la plupart des équilibres[17]. Néanmoins, l'indice de pauvreté n'est que de 12,1[17].
[modifier] Sida
Officiellement, aucun cas de sida n'a été relevé à Nauru depuis le début de l'épidémie mondiale[4]. Néanmoins, le risque d'infection de la population est élevé sachant que de nombreux cas existent en Asie du Sud-Est et dans le reste de l'Océanie et que les Nauruans sont mal informés et peu préparés face aux maladies sexuellement transmissibles[4].
[modifier] Internet
En 2002, il y avait environ 300 utilisateurs d'Internet à Nauru pour 52 ordinateurs reliés à Internet (2006)[1].
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 (en) The World Factbook, CIA (2007)
- ↑ (en) ONU (2006)
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 (en) Encyclopedia of the Nations - Histoire de Nauru
- ↑ 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 4,11 4,12 4,13 4,14 4,15 4,16 4,17 4,18 (en) Republic of Nauru National Assessment Report
- ↑ (en) U.S. Department of state - Nauru
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 (en) Center for Independant Studies
- ↑ 7,0 7,1 Carl N. McDaniel, John M. Gowdy, Paradise for Sale, Chapitre 2
- ↑ (en) H. King & M. Rewers, 1993, Diabetes in adults is now a Third World problem. World Health Organization Ad Hoc Diabetes Reporting Group. Ethnicity & Disease 3:S67-74
- ↑ (en) Obesity in the Pacific: too big to ignore, 2002, Secretariat of the Pacific Community ISBN 982-203-925-5
- ↑ (en) Nauru Department of Economic Development and Environment. 2003. First National Report To the United Nations Convention to Combat Desertification (UNCCD) URL Accessed 2006-05-03
- ↑ (en) Site sur l'histoire de l'administration de Nauru
- ↑ (en) Essays on the Marshallese Past
- ↑ 14,0 14,1 (en) US Department of State - International Religious Freedom Report 2003
- ↑ (en) ONU (1998/1999)
- ↑ (fr) UNICEF
- ↑ 17,0 17,1 17,2 (en) Indexmundi - Nauru
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