Detroit
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Detroit | |
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Pays | ![]() |
État | Michigan |
Surnom : Motown ou MotorCity (La ville des moteurs) | |
Fondation | 1701 |
Comté | Wayne |
Maire | Kwame Kilpatrick (Démocrate) |
Superficie | 370,2 km² km² |
Population (2005) | 886 675 habitants |
Densité | 2 395 hab./km² |
Fuseau horaire | Est (UTC – 5) |
Latitude | 42.3316° N |
Longitude | 83.0475° O |
www.ci.detroit.mi.us |
Detroit (en français, Détroit) est la principale ville de l'État du Michigan aux États-Unis, largement plus connue que sa capitale Lansing, et est le siège du comté de Wayne. Fondée en 1701 par des marchands de fourrure français, la ville constitue une ville portuaire importante, au nord de la ville de Windsor dans l'Ontario, sur le rivière Détroit dans la région du Middle West américain. Aujourd'hui, la ville est connue pour être une capitale de l'automobile à travers le monde, et une ville majeure d'un point de vue musical, comme en témoignent les surnoms de la ville que sont Motor City ou Motown. L'origine du nom de la ville provient tout simplement du même mot en français détroit, qui est le nom de la rivière qui la traverse.
Elle compte 886 675 habitants mais elle est le pôle d'une agglomération qui en regroupe 4 493 165 en 2005.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Elle a été fondée en 1701 par l'aventurier français Antoine Laumet de La Mothe, sieur de Cadillac. Au début, la colonie s'est appelée fort Pontchartrain du détroit en l'honneur du comte de Pontchartrain, ministre de la Marine de Louis XIV, et selon la configuration des lacs Sainte-Claire et Érié dont elle occupe les rives occidentales.
En 1698, Cadillac se rend en France où il présente un mémoire dont l'essentiel vise l'établissement d'une colonie permanente sur la rivière Détroit. Le 27 mai 1699, le roi en commande l'exécution. Les engagements de Cadillac tiennent en six points : empêcher le castor de tomber aux mains iroquoises ; livrer les pelleteries les plus recherchées, la France étant saturée de peaux de moyenne qualité ; assurer du travail aux coureurs des bois ; garantir des bénéfices aux marchands ; réunir au poste de Detroit les nations alliées et, enfin, grâce aux colons et aux missionnaires, assimiler celles-ci à la nation française.
Le fondateur de Détroit quitte Montréal le 5 juin 1701 avec une centaine de personnes, moitié habitants, moitié soldats, et deux missionnaires. Le 24 juin, le groupe s'installe sur le site où s'amorce bientôt la construction du fort Pontchartrain (Détroit). Une colonie se développait à Détroit, mais sa présence n'avait pas consolidé les liens entre les tribus de l'Ouest et les Français. Presque toutes les fourrures prenaient la route de New York.
Après la capitulation de Montréal en 1760, le major Rogers et ses 200 Rangers furent envoyés pour prendre possession de Détroit, alors sous la coupe française de François-Marie Picoté, sieur de Belestre II. Ils rencontrèrent Pontiac en chemin et ce dernier se montra pacifique avec ces hommes qui tout récemment avaient été ses ennemis. Il faut dire que les Britanniques avaient alors promis aux indiens de l'ouest des échanges commerciaux plus avantageux dans le but d'acquérir leur loyauté. Or, les intentions des Britanniques étaient bien différentes de leurs promesses. Les Français avaient pris l'habitude d'approvisionner leurs alliés indiens en fusils et en munitions en plus de mettre à leur disposition plusieurs services gratuits. Le général Amherst décida que, dorénavant, s'ils désiraient des armes, les indiens devraient les obtenir dans des échanges commerciaux. De plus, les tribus devraient maintenant se rendre elles-mêmes aux postes de traite britanniques pour faire du commerce et il serait interdit aux commerçants britanniques d'acheter leurs biens avec du rhum. Les indiens étaient furieux et ne manquèrent pas de protester. En juin 1761, selon le nouveau commandant de Détroit Donald Campbell, les Outaouais incitaient « toutes les nations de la Nouvelle-Écosse jusqu'à l'Illinois à prendre la hache de guerre contre les Anglais. » Une grande conférence de paix fut organisée d'urgence à Détroit en 1761. Malgré les ordres de Amherst interdisant « d'acheter la bonne conduite des Amérindiens avec des cadeaux », les Britanniques décidèrent de ne pas mentionner cette nouvelle politique à leurs invités et les couvrèrent même de présents pour qu'ils ne se doutent de rien. Au lieu du chef de guerre Pontiac, c'est le vieux chef civil Mécatépilésis qui parla au nom des Outaouais. La rencontre fut un succès mais peu de temps après, les indiens réalisèrent quelles étaient les nouveaux ordres secrets de Amherst et les projets de révoltes reprirent de plus belle.
En 1762, la rumeur courait que la France avait l'intention de recapturer la ville de Québec, ce qui encouragea les indiens. À l'été de 1762, Pontiac organisa une rencontre secrète à Détroit entre les Outaouais, les Ojibwas, les Hurons, les Potawatomis et d'autres chefs de la région du lac Supérieur. Deux Canadiens étaient également présents. Une grande rébellion s'organisa. On tenta de contacter les Weas, les Sénécas, les Delawares, les Shawnees et même les Miamis. Plusieurs messages furent interceptés par les Britanniques et la rébellion prévue pour 1763 n'eut pas lieu.
Mais Pontiac ne se laissa pas décourager et, en avril 1763, il convia les Potowatomis et les Hurons pour une nouvelle rencontre à la rivière à l'Écorce. Un plan d'attaque armé fut alors mis sur pied. Trois jours plus tard, environ 50 indiens furent admis à l'intérieur du fort Détroit sous prétexte de vouloir faire la danse du Calumet pour les occupants. Le vrai but de la visite était d'espionner la garnison. Le plan prit ensuite forme. Pontiac allait demander aux Britanniques d'organiser une assemblée. Les participants indiens cacheraient des armes sous leurs vêtements et en distribueraient aux habitants français. Les conspirateurs attendraient alors le signal de Pontiac pour passer à l'action. Mais un traître informa le nouveau commandant de Détroit du complot. Lors de la visite de Pontiac, ce dernier doubla la garde et ordonna à ses hommes de porter leurs épées bien en vue et de toujours entourer les Amérindiens pendant les cérémonies. Pontiac réalisa que son plan avait été découvert et ne donna pas le signal qui aurait déclenché le combat
Pontiac fut de retour à Détroit le 6 mai pour une deuxième tentative. Il était accompagné de ses hommes répartis dans 65 canots mais cette fois-ci, Gladwin lui refusa l'accès au fort. Le chef outaouais décida alors d'assiéger le fort et de tendre des embuscades autour de celui-ci. Pendant ce temps, les Ojibwas attaquèrent avec succès un détachement britannique. Le 10 mai, Pontiac informa Gladwin qu'il était prêt à négocier la paix. La rencontre aurait lieu dans la maison d'Antoine Cuillerier dit Beaubien. Plusieurs Indiens et Canadiens étaient présents, dont Jacques Godfroy qui prit part à l'insurrection ainsi qu'un interprète du nom de Pierre Chesne dit Labutte. Deux officiers britanniques, Donald Campbell et George McDougall arrivèrent et furent immédiatement faits prisonniers. Les Potawatomis capturèrent deux autres Britanniques au fort Saint-Joseph (aujourd'hui Niles dans l'état du Michigan) et ils furent amenés et exécutés à la maison de Cuillerier. Pontiac demanda alors à Gladwin de capituler sans quoi il exécuterait les deux autres otages. Le commandant britannique refusa.
Amherst qui avait d'abord sous-estimé les indiens ordonna que des troupes se mettent en marche vers le fort Détroit pour écraser les rebelles. Pontiac, lui, fit une ultime tentative pour gagner les Canadiens à sa cause. Zacharie Chiquot et environ 300 jeunes hommes acceptèrent de se joindre à lui. Mais plusieurs autres francophones décidèrent de s'allier aux Britanniques.
Lorsque les troupes britanniques arrivèrent à Détroit, elles avaient en leur possession le texte du traité de Paris par lequel la France renonçait à ses possessions en Nouvelle-France. Les Potowatomis et les les Hurons se dissocièrent alors de Pontiac et brisèrent l'alliance. Le 25 juillet, Jacques Godfroy revint du fort Chartres en Louisiane avec un mauvaise nouvelle; la France n'enverrait aucun renfort pour venir en aide à Pontiac. Le moral était à son plus bas lorsque, le 29 juillet, les Britanniques organisèrent une contre-attaque et 247 soldats surgirent du fort Détroit. Pontiac et ses hommes avaient été informés de l'attaque par des Canadiens et attendaient les soldats britanniques qui furent mis en pièces.
Pendant ce temps à New York, le général Amherst était complètement dépassé par les événements. Enragé contre Pontiac et ses alliés, il autorisa ses hommes à échanger des couvertures infestées de petite vérole aux indiens dans le but qu'ils soient exterminés par la maladie, une première dans les annales de la guerre biologique. Plusieurs documents indiquent que la manœuvre eut bien lieu et qu'elle fut un succès. La maladie fit bientôt des ravages horribles parmi les indiens de la région.
Mais en octobre, et ce malgré tous ses efforts pour les convaincre de persister, les alliés de Pontiac commencèrent à le déserter pour participer à la chasse annuelle. À la fin du même mois, un messager du fort Chartres apporta des lettres du commandant français Neyon qui confirmaient que la Grande-Bretagne et la France étaient de nouveau en paix. Les lettres encouragaient les Amérindiens à mettre fin aux hostilités et conseillaient aux habitants canadiens qui désiraient demeurer sous le régime français de déménager à l'ouest du Mississippi. Suite à la révélation de ces messages, les Canadiens acceptèrent de vendre 8 000 livres de blé à la garnison de Détroit qui en avait grandement besoin.
Pontiac entreprit alors de se rendre lui-même en Louisiane pour demander des renforts au commandant Neyon. Il arriva sur les lieux en avril 1764 et Neyon lui expliqua qu'il ne désirait pas se battre puisque la France et la Grande-Bretagne étaient de nouveau en paix. Pendant son absence, un rival de Pontiac nommé Manitou, entreprit de mettre fin aux hostilités et de pacifier les derniers partisans de Pontiac.
Detroit tient une place stratégique dans le complexe des Grands Lacs. Elle est surtout célèbre pour avoir été le berceau de l'automobile américaine, grâce à Henry Ford dès 1899. Gourmande en surface, cette industrie s'est rapidement déplacée en banlieue : Hamtramck, Highland Park … Aujourd'hui encore s'y trouvent les grands constructeurs automobiles américains comme la Ford Motor Company ou encore la General Motors.
[modifier] Démographie
- 1840 : 9 102 habitants
- 1850 : 21 019
- 1860 : 45 619
- 1870 : 79 577
- 1880 : 116 340
- 1890 : 205 876
- 1900 : 285 704
- 1910 : 465 766
- 1920 : 993 078
- 1930 : 1 568 662
- 1940 : 1 623 452
- 1950 : 1 849 568
- 1960 : 1 670 144
- 1970 : 1 511 482
- 1980 : 1 203 339
- 1990 : 1 027 974
- 2000 : 951 270
- 2005 : 886 675
La population de la ville-centre représente 23 % de la population métropolitaine mais concentre 75 % des Afro-Américain de l'agglomération[1].
[modifier] Économie
[modifier] Industries
Detroit est la capitale de l'automobile américaine : les trois grandes firmes américaines (General Motors, Ford et Chrysler) y sont implantées. Le secteur automobile est représenté aussi par des entreprises françaises comme Renault, PSA, Michelin, Plastic Omnium et Valeo. Au total, les entreprises françaises y emploient 22 000 personnes selon le Figaro, édition du 1er juillet 2005.
[modifier] Culture
Au plan musical, Detroit a abrité le siège de la Motown (compagnie discographique consacrée à la soul) ; elle a été le berceau de plusieurs styles musicaux, comme le punk et la techno, et a vu débuter de nombreux artistes,Iggy Pop et les Stooges, MC5, Diana Ross et les Supremes, Marvin Gaye, Stevie Wonder, The Jackson Five, Eminem, Mike « Mad » Banks, Juan Atkins, Derrick May, Kevin Saunderson, Jeff Mills, et les White Stripes.
Detroit possède également un remarquable orchestre symphonique, autrefois dirigé par Paul Paray et Antal Doráti notamment.
[modifier] Musées
[modifier] Religion
- Archidiocèse de Detroit
- Cathédrale du Très-Saint-Sacrement de Detroit
[modifier] Médias
- Deux principaux journaux :
- The Detroit News
- Detroit Free Press
- Magazine d'informations :
- The Metro Times
- Crain's Detroit Business
- Michigan Chronicle
- Michigan Citizen
- Hour Detroit
- Detroit Home
- DBusiness
- Radio :
- WDET (radio du service public)
[modifier] Sports
Équipe | Ligue | Stade | Création | Titres |
---|---|---|---|---|
Tigers de Detroit | MLB (baseball) | Comerica Park | 1894 | 4 |
Detroit Pistons | NBA (basketball) | The Palace of Auburn Hills | 1941 | 3 |
Shock de Detroit | WNBA (basketball féminin) | The Palace of Auburn Hills | 1998 | 2 |
Lions de Detroit | NFL (football américain) | Ford Field | 1930 | 0 |
Red Wings de Detroit | NHL (hockey sur glace) | Joe Louis Arena | 1926 | 10 |
[modifier] Transport
La proximité de Detroit avec le Canada et son rôle industriel ont fait de Detroit un centre important bien relié par les réseaux de transport. Ceux-ci consistent en plusieurs autoroutes majeures, l'Interstate 94, l'Interstate 95, l'Interstate 75, l'Interstate 696, l'Interstate 275 et l'Interstate 375; en des connexions ferroviaires et en un aéroport important, l'Aéroport métropolitain de Detroit.
Au niveau du transport en commun, la ville est dirigée par le Detroit Department of Transportation (DOT) et ses banlieuses par la Suburban Mobility Authority for Regional Transportation (SMART). La ville dispose d'un transport hectométrique, le Detroit People Mover.
[modifier] Personnages célèbres nés ou décédés à Detroit
- Madonna, chanteuse, actrice et auteur, né le 16 août 1958. Elle a vécu son enfance et son adolescence en banlieue de Detroit avant de partir pour New York.
- Sugar Ray Robinson, boxeur, né 3 mai 1921
- Della Reese, actrice, née le 6 juillet 1931
- Jackie Wilson, chanteur de soul, né le 9 juin 1934
- Francis Ford Coppola, réalisateur, né le 7 avril 1939
- Tom Selleck, acteur, né le 29 janvier 1945
- Bob Seger, chanteur et musicien de rock'n'roll, né le 6 mai 1945
- Jerry Bruckheimer, producteur de films et de séries, né le 21 septembre 1945
- Alice Cooper, chanteur et musicien de heavy metal, né le 4 février 1948
- Billy West, comédien et doubleur, né le 16 avril 1952
- Kevin Nash, catcheur, né le 9 juillet 1959
- Tom Sizemore, acteur, né le 29 septembre 1961
- Xzibit, rappeur, né le 8 janvier 1974
- Meg White, musicienne et choriste du groupe White Stripes, née le 10 décembre 1974
- Jack White, musicien et chanteur du groupe White Stripes, né le 9 juillet 1975
- Derrick May, DJ, producteur et un des trois fondateurs de la musique techno, né le 6 avril 1963
- Juan Atkins, DJ, producteur et un des trois fondateurs de la musique techno, né le 9 décembre 1962
- Kevin Saunderson, DJ, producteur et un des trois fondateurs de la musique techno, né le 9 mai 1964
- Jeff Mills, DJ, producteur de musique techno, né le 18 juin 1963
- Carl Craig, DJ, producteur de musique techno, né le 22 mai 1969
- Proof, rappeur, membre et co-fondateur du groupe D-12 et ami intime d'Eminem, décédé suite à une fusillade dans un bar de Detroit situé sur la célèbre 8 Mile road.
- Bugz, rappeur et aussi membre du groupe D-12 comprenant Eminem, décédé suite à des coups de feux à Detroit.
- Eminem, rappeur, acteur, producteur et co-fondateur du groupe D-12 et créateur du label Shady Records.
[modifier] Liens externes
- (en) Site officiel Detroit
- (en) Site Detroit.US
- (en) Site officiel Bureau Touristique de Detroit
- (en) Expérience Detroit: Attractions et Excursions
- (en) Institute of Art de Detroit
- (fr) Les origines de Detroit
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