Henri Caillavet
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Henri Caillavet est un homme politique français, né le 13 février 1914 à Agen (Lot-et-Garonne).
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[modifier] Carrière
De formation d'avocat, Henri Caillavet eut une longue carrière politique et parlementaire (38 années de mandats électoraux - 29 ans député ou sénateur du Lot-et-Garonne).
Après un brillant cursus universitaire, il est licencié es-lettres et docteur en sciences politiques. Il exerce la profession d’avocat à la Cour de Bagnères-de-Bigorre. Dès 1940, Il s’oppose à la politique du Maréchal Pétain. Son appartenance au Grand Orient de France, initié en mai 1935 à l’Orient de Toulouse des “ Vrais amis Réunis ”, n’y est probablement pas étrangère ; son père en occupe d’ailleurs les plus hautes responsabilités durant l’entre-deux-guerres, celle de Vénérable à Agen.
Il est interné le 28 octobre 1940, durant 24 heures, au camp de Noë. Empêché de passer son agrégation de Droit, “ faute de mieux ”, il plaide au barreau de Bagnères-de-Bigorre. Ses actions contre le régime de Vichy provoquent son arrestation en mai 1942, qui “ le relâche faute de preuve ”.
Conseiller général radical-socialiste du canton d’Astaffort de 1951 à 1963, il est élu par la suite député le 2 juin 1946, et préserve son mandat jusqu’en 1958. En janvier 1953, on lui confie le porte-feuille ministérielle à la France d’Outre-mer dans le gouvernement René Mayer, puis celui à la Marine nationale dans le gouvernement Pierre Mendès France en 1954. En 1958, il s’oppose au général de Gaulle en votant contre son investiture et la nouvelle Constitution
Il quitte ensuite le Lot-et-Garonne et est élu maire de Bourisp (Hautes-Pyrénées) de 1959 à 1983. Il se présente aux élections sénatoriales en Lot-et-Garonne et est élu en juin 1967. Sénateur de 1967 à 1983, il cumule ce mandat avec celui de député européen de 1979 à 1984. Il s'illustre notamment par l'élaboration de projets de loi concernant l'IVG (interruption volontaire de grossesse), le divorce par consentement mutuel, les greffes d'organes, le tribunal de l'informatique, l'euthanasie, et aussi l'acharnement thérapeutique. Il fait aussi des propositions législatives concernant l'homosexualité et le transsexualisme.
Il perd son mandat de sénateur en 1983 contre Jean François-Poncet. Mais il contribue à lancer de nombreuses initiatives, comme la création de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) et le think tank Réseau Voltaire. C'est ainsi qu'il a présidé la commission pour la transparence et la pluralité de la presse (juin 1985).
Il est également Président d'honneur de l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité).
Il se présente comme athée et rationaliste et a été intégré au Comité national consultatif d'éthique depuis 1981. Dans le livre Les frères invisibles, les journalistes Renaud Lecadre et Ghislaine Ottenheimer révèlent que Caillavet était une sommité dans le Grand Orient de France.
[modifier] Fonctions gouvernementales
- Secrétaire d'État à la France d'Outre-mer du gouvernement René Mayer (du 10 janvier 1953 au 21 mai 1953)
- Secrétaire d'État à l'Intérieur du gouvernement Pierre Mendès France (du 20 au 25 janvier 1955)
[modifier] Autres mandats exécutifs
- Député (radical) de Lot-et-Garonne (1946-1958)
- Sénateur (PRG) de Lot-et-Garonne (1967-1983)
- Député européen (1956-1984)
- Conseiller général (1946-1984)
[modifier] Bibliographie
- Henri Caillavet, Paroles de maçon, EDIMAF,2002; Mourir dans la Dignité - Quand un médecin dit oui, Robert Laffont, 2000.
- Max Lagarrigue, Renaud Jean. Carnets d'un député communiste, Biarritz, Atlantica, 2001 (brève biographie).