Parti démocrate européen

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Parti démocrate européen
Europäische Demokratische Partei European Democratic Party Partito democratico europeo Partido Demócrata Europeo Ευρωπαϊκό Δημοκρατικό Κόμμα
Présidents	François Bayrou et Francesco Rutelli
Fondation	9 décembre 2004
Siège	103 Avenue Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles, Belgique
Vice-présidents	Josu Jon Imaz, Jiri Lobkowicz, Nicos Koutsou
Représentants au parlement européen	Gérard Deprez, Ona Jukneviciene, Josu Ortuondo, Lapo Pistelli
Trésorier	Luigi Lusi
Secrétaires généraux	Marielle de Sarnez, Josef Broz
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Idéologie	Réformisme, Centrisme
Affiliation européenne	Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe
Affiliation internationale
Couleurs*	orange et bleu
Site Web	pde-edp.net
voir aussi Parti politique européen

Le Parti démocrate européen est un parti politique européen du centre, initié le 16 avril 2004 par le Français François Bayrou et l'Italien Francesco Rutelli qui sont ses deux premiers co-présidents.

Le Parti démocrate européen, dont l'UDF a été la principale cheville ouvrière, est officiellement né le 9 décembre de la même année à Bruxelles, sous la présidence d'honneur de Romano Prodi. Il regroupe outre l'UDF, la Margherita italienne, le Chemin du changement tchèque, le Parti du travail lituanien (DP), le Parti nationaliste basque (PNV), le Mouvement des citoyens pour le changement (MCC) (Belgique) et les Chypriotes du Parti européen. Le nouveau parti revendique 25 députés européens qui siègent, depuis juin 2004, avec les 63 députés libéraux au sein du groupe politique de l' Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE).

Il s'agit du cinquième parti européen à voir le jour après le Parti populaire européen (PPE), le Parti des socialistes européens (PSE), le Parti européen des libéraux, démocrates et réformateurs (ELDR) et le Parti vert européen. Coprésidé par le président de l'UDF François Bayrou et le leader de la Margherita Francesco Rutelli il revendique une place au centre de l'échiquier politique européen. Comme l'expliquait François Bayrou, ravi d'avoir gagné son pari européen, « Nous ressentons un vide dans le paysage politique européen. Le centre droit a glissé vers la droite et le centre gauche vers la gauche. Or l'Europe s'est toujours faite au centre. » Le leader de l'UDF a déclaré vouloir reprendre le projet européen devenu orphelin et affirmer la validité du modèle fédéral. Il espère aussi une présence du Parti démocrate européen dans tous les pays de l'Union européenne d'ici les prochaines élections européennes de 2009.

Il a créé fin février 2006 avec la New democrat coalition américaine, composante parlementaire du Parti démocrate, une Alliance mondiale des Démocrates.

[modifier] Premières réunions

Les représentants d'une dizaine de partis européens se sont réunis le 9 mai 2004 au siège du parti français du centre UDF à Paris pour célébrer « la Journée de l'Europe » et poser les jalons d'un nouveau parti européen, partisan de l'Europe fédérale. Célébrant l'appel pro-européen du 9 mai 1950 de Robert Schuman, les participants, issus de partis de centre droite ou gauche d'Italie, Lettonie, République tchèque, Pologne, Belgique et de Catalogne, mais tous partisans de l'approfondissement de l'Europe, ont donné leur accord et défendu l'idée d'un parti démocrate européen.

« Il manque un grand courant politique qui ne soit ni conservateur ni socialiste et qui porte l'idéal européen, a déclaré le président de l'UDF François Bayrou. C'est ce grand mouvement politique démocrate que nous avons décidé de construire ensemble », a-t-il précisé. Il s'agirait d'un « grand parti démocrate, qui veuille l'union sous le contrôle et avec la participation des citoyens ».

Plusieurs des intervenants qui avaient participé à la création du Parti populaire européen (PPE) qui rassemble les droites conservatrices au Parlement européen, ont déploré que ce groupe ait accepté en son sein plusieurs courants souverainistes et nationalistes.

Le président du Mouvement des citoyens pour le changement (MCC), Gérard Deprez, a regretté qu'on ait laissé entrer dans ce groupe « les forces les plus eurosceptiques du Parlement européen ». « Nous avons eu souvent le sentiment qu'on préférait le nombre à la force de l'inspiration », a pour sa part souligné M. Bayrou.

L'ancien maire de Rome, Francesco Rutelli, leader du parti de centre-gauche la Margherita, a estimé que « seule une Europe forte peut éviter la honte européenne, celle qu'on a vue au Kosovo avec des milliers de morts européens ou la division » face à la question de l'Irak.

De son côté, le catalan Josep Antoni Duran y Lleida, président de l'Union démocratique de la Catalogne, a souligné que « le problème de l'Europe pour avancer vers une Europe fédérale est aujourd'hui que nous n'avons pas un parti européiste ». Il s'est lui aussi dit favorable à la création d'une « grande force centrale ou centriste, européiste et profondément sociale ».

Participaient aussi à cette journée MM. Josef Brož secrétaire général de Cesta změny (Chemin du changement, parti libéral tchèque), George Lanzmanis pour la Lettonie, secrétaire général de Latvijas CELS (Chemin letton, parti libéral) ainsi que des représentants polonais d'Unia Wolnosci (Union de la Liberté, parti libéral issu du camp de Solidarité).

[modifier] Positions politiques

Il est soutenu par le parti français du centre UDF et le parti italien de centre-gauche la Margherita. Il a « vocation de regrouper les forces politiques du centre-droit et du centre-gauche », a déclaré M. Bayrou.

Politiquement, il se situe entre le Parti des socialistes européens (PSE) et le Parti populaire européen (PPE, droite).

François Bayrou prend pour modèle le parti démocrate américain pour ce « courant démocrate non conservateur et non socialiste ».

Parmi les points principaux de son programme, citons :

1. l'exigence d'institutions plus démocratiques, mettant les citoyens et non les technocrates au centre du projet européen ;
2. l'idée que l'Europe doit parler d'une seule voix dans le monde, développer une politique de défense et de sécurité commune, et défendre le multilatéralisme dans les relations internationales ;
3. la défense du modèle social européen, qui garantit la libre-concurrence mais agit activement pour combattre ses excès et préserver les services publics qui ne peuvent être abandonnés aux seules force du marché ;
4. l'investissement massif dans l'éducation et la recherche pour reconquérir le niveau d'excellence en matière d'enseignement supérieur dont l'Europe a besoin pour être à la pointe de l'innovation ;
5. la défense des identités nationales, régionales et locales, et la promotion de la diversité culturelle et linguistique.

Au Parlement européen, ses députés siègent avec les Libéraux (menés par le Britannique Graham Watson) au sein de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe. Depuis 2004, il comporte les onze députés européens français de l'UDF, dont la délégation est présidée par Marielle de Sarnez, et cinq Italiens de la Margherita.

Les Démocrates partagent avec les Libéraux une conception commune de l'Europe (institutions démocratiques, fédéralisme, protection des identités) mais s'opposent à eux sur les questions socio-économiques.

[modifier] Députés

Parti	MPE
Darbo Partija (Lituanie)	Sarunas Birutis
	Danute Budreikaite
	Arunas Degutis
	Jolanta Dickute
	Ona Jukneviciene (présidente de la délégation)
Democrazia è Libertà – La Magherita (Italie)	Alfonso Andria
	Luigi Cocilovo
	Paolo Costa
	Andrea Losco
	Lapo Pistelli (président de la délégation)
	Vittorio Prodi
	Gianluca Susta
	Patrizia Toia
	Donato Tommaso Veraldi
MCC (Belgique)	Gérard Deprez
PNV (Pays Basque)	Josu Ortuondo Larrea
UDF (France)	Jean-Marie Beaupuy
	Jean-Louis Bourlanges
	Jean-Marie Cavada
	Thierry Cornillet
	Marielle de Sarnez (présidente de la délégation)
	Janelly Fourtou
	Claire Gibault
	Nathalie Griesbeck
	Anne Laperrouze
	Bernard Lehideux

Les partis politiques européens
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