Pauvreté en France
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article fait partie du « doublon » Pauvreté en France et Mal-logement.
Il a été demandé de les fusionner, sur la page prévue à cet effet. Merci de n’y apporter aucune modification tant que cette fusion n’aura pas été effectuée et que ce message n’aura pas disparu. |
|
Cet article est une ébauche à compléter concernant la pauvreté, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
La pauvreté en France s'est réduite depuis trente ans : alors qu'elle touchait 15 % de la population en 1970, en 2001 11,7 % (ce qui représente 6,9 millions de personnes[1]) sont sous le seuil de pauvreté (qui selon les critères de l'INSEE est la moitié du revenu médian).
Auparavant, les personnes pauvres étaient surtout les retraités. La tendance s'est inversée dans les années 1980 avec l'augmentation du chômage des jeunes ; alors que la pauvreté des personnes âgées a diminué de 85 %, celui des actifs a progressé de 38 % en trente ans. Les différentes prestations sociale ont un impact important dans les ménages à revenu modeste et en 2002, elles peuvent dans certains cas représenter plus de 50 % des revenus [2].
Sommaire |
[modifier] Moyens de mesure de la pauvreté en France
L'Insee définit le seuil de pauvreté comme s'élevant à la moitié du revenu médian (50% de la population en France gagnant plus que le revenu médian, et 50% moins). Le BIP 40 est un autre indicateur, qui prend en compte six dimensions de la pauvreté qui sont: emploi et travail, revenus, santé, éducation, logement et justice. Chaque dimension est mesurée par plusieurs indicateurs. 58 indicateurs sont utilisés dans le BIP 40.
[modifier] État en 2005
En 2005, le seuil de pauvreté est fixé selon les sources entre 480 et 650 euros par mois et par personne. À titre de comparaison, le Revenu minimum d'insertion (RMI) est de 440,86 € par mois pour une personne vivant seule [3].
Selon plusieurs rapports [réf. nécessaire] en 2005 :
- un million d'enfants (8%) vivent sous le seuil de pauvreté ;
- 42 000 enfants sont atteints de saturnisme, signe d'un logement vétuste : les peintures au plomb sont interdites aux ouvriers peintres en bâtiment depuis 1915, à tous les professionnels depuis 1948 et totalement depuis 1993. Le risque d'être exposé aujourd'hui au plomb est quatre fois plus important pour des bâtiments construits avant 1915 que par un bâtiment construit entre 1915 et 1948 (source : Sénat français) ;
- 500 000 logements sont insalubres.
- 200 000 étudiants en situation financière difficile, ce qui conduit des jeunes femmes à financer leurs études en vendant leurs "services", par exemple par le moyen d'annonces sur Internet. Ce phénomène est dans ce pays en augmentation (Le syndicat SUD Etudiant avance le chiffre de 40 000).
Toutefois, la prise en charge sociale permet à la France d'avoir un des plus bas taux de mortalité infantile au monde malgré cette pauvreté.
Malgré cette bonne nouvelle, il apparaît que, de plus en plus, la campagne devient un réservoir de laissés pour compte et qu'ainsi, une frange non négligeable des populations urbaines précarisées rejoint les rangs des petits agriculteurs dans les rangs des bénéficiaires "ruraux" du RMI. Ce phénomène s'explique, en partie, par la moindre cherté de la vie rurale comparé au coût de la vie en site urbain.[4]
[modifier] Sans-abris
Le nombre de sans-abris en France est difficile à évaluer, en partie en raison de l'absence d'outils statistiques appropriés, ainsi que par le caractère nomade de cette population. La crise du logement est l'une des causes principales expliquant l'absence d'accès à un toit.
Un comptage effectué une nuit de janvier 2004 par l'Insee a dénombré 86 000 SDF en France, soit 0,13% de la population [5]. Selon l'ethnologue-psychanalyste Patrick Declerck (2002), il y a à Paris un noyau dur de 10 000 à 15 000 personnes qui vivent habituellement et de manière continue dans la rue (les clochards fortement désocialisés). Au-delà de cette population stable, on trouve un groupe plus instable ou moins durable et deux fois plus grand (20 000 à 30 000) [6]
Le collectif Les Morts dans la Rue, créé en 2002, a comptabilisé 145 décès de sans-abris de novembre 2006 à mars 2007, dont 91 en Ile-de-France. La durée de vie moyenne de ces 145 morts a été de 49 ans (contre une moyenne nationale de 80 ans). Le collectif avait compté 122 « morts dans la rue » de novembre 2005 à mars 2006 [7]. Sur ces 122 décès en 2005-2006, seuls cinq d'entre eux étaient imputables au froid (hypothermie). Les principales causes de mort sont en effet la malnutrition, tandis que le manque de suivi médical empêche la prévention de maladies bien traitées comme le diabète ou l'hypertension. À ceci s'ajoute une forte consommation d'alcool et de tabac, entraînant des maladies cardiovasculaires, des cancers ORL et des cirrhoses. La création de la CMU par le gouvernement Jospin visait entre autres à améliorer le suivi médical de ces patients, afin de traiter les pathologies dès leur apparition, à moindre coût, plutôt que lorsqu'elles deviennent trop graves.
En France en novembre 2006, alors que la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) annonce près de 7 % de retard de paiement de loyers par les locataires en 2002 (souvent en raison des coûts du chauffage électrique), le gouvernement annonce la création de 100 000 places en centres d’hébergement pour les sans-abri au titre du « plan hiver » (du 1er novembre 2006 au 31 mars 2007). Nombre de sans-papiers et « invisibles » échappent aux statistiques (mais ils étaient environ 200 à manifester à Calais quelques jours avant.)
Les sans-abris ne sont pas nécessairement chômeurs, certains travaillent (parfois même pour la Mairie de Paris. Selon l'étude de l'Insee de 2004 [5]:
- trois sans-abris sur dix ont un emploi, en général précaire (contrat à durée déterminée, intérim) ; le coût du logement (en progression exponentielle) et l'insuffisance des logements sociaux à prix très modérés qui les maintiennent à la rue.
- quatre sans-abris sur dix sont inscrits à l'ANPE, et sont donc dans une dynamique de recherche d'emploi.
[modifier] Notes et références
- ↑ http://www.liberation.fr/actualite/societe/218887.FR.php
- ↑ (fr) Le rapport de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale 2003-2004, deuxième partie et troisième partie
- ↑ (fr) Montant de l'allocation de revenu minimum d'insertion. Le montant réellement versé est cependant le plus souvent inférieur à 400 euros (les locataires touchent environ 390 euros).
- ↑ Alexandre Pagès (2005), La pauvreté en milieu rural, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail
- ↑ 5,0 5,1 « Pour les sans-abri, l'hiver commence aujourd'hui », Tonino Serafini, Libération, 1er novembre 2004
- ↑ Patrick Declerck, Les naufragés, éd. Plon, 2002
- ↑ Libération, 26 mars 2007, « 145 «morts dans la rue» depuis novembre 2006 » lire en ligne
[modifier] Bibliographie
- Rapport du Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC), 17 février 2005 [1]
- Rapport d'avril 2005 sur la pauvreté en France établi par Emmaüs et remis par son président Martin Hirsch au ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille Philippe Douste-Blazy
- Martin Hirsch, La Pauvreté en héritage : Deux millions d'enfants pauvres en France, Robert Laffont, 2006.
- Serge Paugam, La Société française et ses pauvres, PUF, 2002.
[modifier] Liens internes
- Crise du logement
- Histoire des luttes pour le logement (France)
- Pauvreté | Paupérisme (XIXe)
- Pauvreté aux États-Unis
- Travailleur pauvre
- Indicateur de pauvreté
- BIP 40
[modifier] Liens externes
- (fr) Seuils de pauvreté en France, sur le site de l'INSEE
- (fr) Taux de pauvreté en France, sur le site de l'INSEE
- (fr) Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale
- (fr) Observatoire des Inégalités, Données sur la pauvreté
|
|