Pripiat
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Pripiat (en ukrainien : Прип'ять, « prypiat ») est la ville d'Ukraine (oblast de Kiev) près de laquelle se trouve le site de la centrale nucléaire de Tchernobyl, à une dizaine de kilomètres au nord de Tchernobyl (51° 22’ 60’’ N, 30° 6’ 0’’ E). La ville de Pripiat se trouve dans la zone d'exclusion de 20 km autour de la centrale (elle se trouve exactement à 12 kilomètres).
Pripiat est aussi le nom de la rivière qui coule dans cette ville et qui rejoint le Dniepr. Cette rivière a été gravement contaminée lors de la catastrophe.
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[modifier] Avant la catastrophe
Avant la catastrophe de Tchernobyl qui s'est produit le 26 avril 1986, la ville comptait 49.000 habitants. Elle était une ville modèle de l'architecture soviétique ; les routes y étaient correctes, les logements presque neufs. Les jeux, les terrains sportifs, cinéma, théatre etc. étaient présents et en bon état.
Après l'explosion, les gens inconscients du danger observèrent les radiations visibles de la centrale depuis le toit des immeubles.
[modifier] Évacuation de la ville
Rapidement, la population apprend les dangers des radiations et une courte période de panique s'établit. L'Union Soviétique décide alors de faire évacuer au plus vite la ville.
Elle sera évacuée en 30 heures le 27 avril, le lendemain de l'explosion. L'évacuation s'est faite dans l'urgence. La consigne avait été donnée de ne rien emporter, les autorités annonçaient un départ pour 3 jours. Il fallut un convoi de bus long de 20 km pour évacuer toute la population.
Immeubles, piscines, hôpitaux : tout est resté tel quel et même les objets les plus anodins (jouets d'enfants, journaux, etc.) ont été abandonnés dans l'urgence.
On trouve aussi beaucoup de véhicules de l'armée, de pompiers etc. qui ont été abandonnés dans les alentours de la ville. En effet les véhicules absorbent plus facilement la radioactivité et ils étaient trop contaminés pour pouvoir être réutilisés.
[modifier] Aujourd'hui
Pripiat est aujourd'hui une ville abandonnée et est presque devenue un musée témoignant de la fin de l'ère soviétique. À ce titre la ville est souvent comparée à Pompeï.
Pripyat et tous les alentours ne seront pas habitables avant plusieurs siècles (les scientifiques estiment que les éléments radioactifs les plus dangereux devraient atteindre leur demi-vie dans 900 ans et le reste de la radiation restera pendant 48.000 années théoriquement).
Contrairement à Tchernobyl, où plusieurs habitants, souvent âgés, sont revenus vivre dans leurs foyers, Pripiat reste une ville complètement déserte. Sur la place centrale de la ville, la grande roue et les auto-tamponneuses ne bougent plus, elles rouillent et pourrissent sous la végétation. Les arbres sauvages ont envahi les bords de route.
Depuis quelques années, tout ce qui a de la valeur (postes de télévisions ...) est volé et revendu, malgré les radiations et les points de contrôle. La police a déjà abattu plusieurs pillards sur le site. Mais aujourd'hui encore, on peut trouver, à même le sol, des livres ou des poupées abandonnées. Par ailleurs les bâtiments - des immeubles dortoirs, type HLM - sont abandonnés. Dépossédés de leurs portes et de leurs fenêtres, ils peuvent être "visités" à volonté.
Le danger y est très grand, en particulier pour les enfants. Les plus haut taux de radioactivité sont d'ailleurs atteints à Pripiat (et non à Tchernobyl ou le site de la centrale, en partie décontaminés : les autorités ont notamment enterré à un mètre de profondeur les souches les plus sensibles, comme l'herbe ou la mousse, ce qui n'est pas le cas à Pripiat). Le danger peut toutefois évoluer en fonction de la météo et des endroits : ainsi par temps de pluie, les poussières (qui transportent la radioactivité) restent au sol et l'endroit est "plus sûr". À l'inverse, les zones envahies par la mousse atteignent des taux de 2.000 Bq (certaines pointes à 6.000 ont été enregistrées). À titre de comparaison, un humain moyen reçoit, par jour, une dose de 10 Bq.
[modifier] Liens externes
- Un site en mémoire de la ville
- Une femme, fan de moto, revient dans sa ville natale
- Photo de la ville abandonnée de Pripiat par Yann-Arthus Bertrand
- Photos de la ville abandonnée de Pripiat par Swedish Radiation Protection Authority