Saint-Amand-les-Eaux
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Saint-Amand-les-Eaux | |
Pays | France |
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Région | Nord-Pas-de-Calais |
Département | Nord |
Arrondissement | Arrondissement de Valenciennes |
Canton | Chef-lieu de 2 cantons : Saint-Amand-les-Eaux- Rive droite Saint-Amand-les-Eaux- Rive gauche |
Code INSEE | 59526 |
Code postal | 59230 |
Maire Mandat en cours |
Alain Bocquet (PCF) 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut |
Latitude | 50° 26' 55" Nord |
Longitude | 03° 25' 41" Est |
Altitude | 14 m (mini) – 39 m (maxi) |
Superficie | 33,81 km2 |
Population sans doubles comptes |
17 175 hab. (1 999) |
Densité | 508,0 hab./km2 |
Saint-Amand-les-Eaux est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.
Ses habitants sont appelés les Amandinois.
Sommaire |
[modifier] Dénominations
Selon le site Web de la ville, Saint-Amand, outre le nom d'Elnon[1], datant de l’époque mérovingienne, a également porté le nom de Saint-Amand en Pévèle (du latin in pabula, signifiant « dans un pays de pâturages »), sans précision quant à l’époque de cette dénomination ni à sa durée exacte.
Malte-Brun, dans la France illustrée (1882) lui donne le nom de Saint-Amand, tout en mentionnant déjà l’existence d’une dénomination alternative Saint-Amand-les-Eaux.
La commune a officiellement pris le nom de Saint-Amand-les-Eaux le 16 mai 1962, à la suite d’un décret du 10 mai précédent paru au Journal officiel le 15 mai.
[modifier] Géographie
Le site de Saint-Amand-les-Eaux correspond à de petites collines sableuses à proximité de la confluence de la Scarpe et de l'Elnon. Principale ville de la Plaine de la Scarpe, elle est située à environ 10 km au nord-ouest de Valenciennes (chef-lieu d’arrondissement), à environ 35 km au sud-est de Lille (chef-lieu de département et de région) et à environ 20 km au sud de Tournai (province de Hainaut, Belgique).
Saint-Amand-les-Eaux se trouve quasiment au cœur du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, qui regroupe 48 communes (43 000 hectares et 162 000 habitants) et s’est associé avec le Parc naturel des Plaines de l'Escaut (province de Hainaut, Belgique), en un Parc naturel transfontalier du Hainaut.
La Maison du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, siège social, est située à Saint-Amand-les-Eaux.
[modifier] Histoire
Section tirée de la France illustrée, tome III, de Victor Adolphe Malte-Brun (1882)
Au VIIe siècle de notre ère, ce n’était qu’un village connu sous le nom d’Elnon. Dagobert, ce roi mérovingien grand ami du clergé, en fit don à saint Amand. Celui-ci, pour conquérir à la foi chrétienne les peuplades à demi sauvages encore éparses dans les vastes forêts de la Flandre, y fonda un monastère ; il en fut le premier abbé et lui donna son nom. Ainsi fut formée, du village et du monastère, la petite ville de Saint-Amand. L’abbaye ne tarda pas à devenir importante, et, sous la race carlovingienne, son école monastique jouissait d’une grande réputation et était fréquentée par un grand nombre de jeunes gens qui venaient de bien loin y apprendre la lecture, la grammaire et l’écriture ; sa célébrité lui avait valu de grandes richesses ; mais, en 880, les Normands envahisseurs, sous la conduite de leur roi Bigier et d’un autre chef fameux nommé Hasting, se répandirent le long des rives de la Scarpe et de l’Escaut. À leur approche, on transporta dans l’église de Sainte-Marie de Douai, pour le soustraire à la profanation, le corps de saint Amand. Ce corps de l’un des premiers et des plus célèbres apôtres de la Belgique était l’objet d’une profonde vénération ; les peuples attachaient un grand prix à le conserver, surtout depuis que l’abbé Lanthaire en avait fait la levée en l’année 840, c’est-à-dire cent cinquante ans après l’inhumation du saint, et qu’on l’avait trouvé entièrement conservé, ce que la piété des fidèles attribuait à un miracle. Les Normands pillèrent et incendièrent l’abbaye ; le roi Louis III accourut, mais trop tard, à la défense du pays, poursuivit les pillards, les atteignit près de Saucourt-en-Vimeu et les battit. Le monastère de Saint-Amand sortit bientôt de ses ruines ; la munificence des rois et des barons, le défrichement qu’opérèrent les religieux et les serfs lui rendirent bientôt les richesses qu’il avait perdues, et sa prospérité était devenue si grande, que les abbés reconnaissants furent des premiers à accorder aux habitants du bourg de Saint-Amand des lois et des franchises communales. En 1340, au commencement de la guerre de Cent ans, le comte Jean de Hainaut [note : Malte-Brun semble faire une confusion ici], allié des Anglais, mit le feu à l’abbaye et à la ville, après en avoir massacré tous les habitants alliés du roi de France, pour se venger des bourgeois et de la garnison qui avaient dévasté sa bonne ville d’Hasnon. En 1477, la ville s’étant déclarée prématurément, à la mort de Charles le Téméraire, pour Louis XI, la duchesse Marie de Bourgogne la fit investir et saccager. Devenue française, le prince de Ligne s’en empara, en 1521, au nom de l’heureux rival de François Ier, l’empereur Charles-Quint ; les Français s’en rendirent maîtres de nouveau sous Louis XIII ; enfin, en 1667, elle fut définitivement cédée à la France par le traité d’Utrecht [2].
En 1793, Dumouriez, après avoir évacué le territoire belge, établit son quartier général à Saint-Amand ; il y fit arrêter les commissaires que la Convention lui avait envoyés. C’est de là aussi qu’il partit pour passer à l’ennemi et ternir par cette inconcevable trahison les glorieux lauriers de Valmy.
Son abbaye, reconstruite au milieu du XVIIe siècle, subsista jusqu’à la Révolution ; l’église avait été en partie rebâtie en 1634 ; le voyageur en admire encore aujourd’hui la tour élancée, qui sert d’horloge publique et de beffroi. Elle est construite en grès et en pierre blanche, sculptée de la base au faîte ; sa hauteur est d’environ 100 mètres, et l’on arrive au sommet par un étroit escalier de 450 marches.
[modifier] Héraldique
Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Saint-Amand-les-Eaux :
« De sinople, à une épée en pal d’argent, la garde et la poignée d’or, accostée en fasce de deux fleurs de lys, aussi d’or. »
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
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1995 - 2008 | Alain Bocquet | PCF | député du Nord |
1953 - 1995 | Georges Donnez | UDF | avocat |
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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16 674 | 17 170 | 16 692 | 16 199 | 16 776 | 17 175 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
- Église paroissiale Saint-Martin, reconstruite en 1785
- Façade et tour de l’ancienne église abbatiale (classé aux Monuments historiques depuis 1846)
- Hôtel de ville
- Brasserie Bouchart (milieu du XIXe siècle - début XXe siècle)
- Théatre municipal
[modifier] Thermalisme
Établissement thermal et minéral, qui a valu à la ville son complément de nom. On y compte quatre sources : la Fontaine-Bouillon, le Pavillon-Ruiné, la Petite-Fontaine et la Fontaine de l’Évêque-d’Arras.
Outre les eaux de source, la station est également renommée pour ses bains de boue à odeur sulfureuse.
Les vertus des sources étaient déjà connues des Romains, qui avaient bâti des thermes sur le site. Négligées puis abandonnées durant le Moyen Âge, les sources furent « redécouvertes » par le maréchal de Boufflers, qui fit exécuter d’importants travaux de réfection et de captage des eaux.
[modifier] Économie
[modifier] Économie en 1882
Malte-Brun relevait, en 1882, dans l’article de la France illustrée consacré à Saint-Amand, une aciérie, des sucreries, une fabrique de clous, une fabrique de bonneterie de laine et de coton, une fabrique de chaînes-cables, une manufacture de porcelaine, des tanneries, des distilleries, des moulins, des savonneries et des fabriques d’huile.
Il relevait également un commerce de chanvre, de bois de construction et de charbon.
Pour terminer, il citait, sur le territoire de la commune, une forêt domaniale de « 3 400 hectares » [sic], soit plus que la superficie actuelle de la commune. Peut-être cette superficie incluait-elle des sections forestières implantées sur les territoires d'une ou plusieurs autres communes ?
[modifier] Économie en 1964
Un célèbre dictionnaire encyclopédique citait, en 1964 :
- industrie métallurgiques (laminage, tréfilage, chaudronnerie, chaînes d’ancre, galvanisation, moteurs) ;
- industrie textile (bonneterie) ;
- fabrique de céramiques et faïencerie ;
- tannerie.
La faïencerie de Saint-Amand avait été fondée aux alentours de 1740 par Pierre Joseph Fauquez, qui venait de Tournai. La marque de fabrique des faïences de Saint-Amand est symbolisée par un entrelacement complexe des initiales du nom du fondateur et de celui de la ville (P. F. et S. A.).
[modifier] Économie en 2006
- Industrie agroalimentaire (eau minérale Saint-Amand, brasserie de Saint-Amand)
- Industrie pharmaceutique (GSK)
- Casino (groupe Partouche)
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Louise de Bettignies : résistante
- Amand de Maastricht
- Casimir Davaine : médecin
- Cécile Nowak : judoka
[modifier] Archives
- Registres paroissiaux et d’état civil depuis :
- Dépouillements généalogiques :
- Délibérations municipales depuis :
[modifier] Villes jumelées
- Image:Flag of Italia.svg Tivoli, Italie (it) depuis 2001
[modifier] Voir aussi
- Bassin versant de l'Escaut
- Armorial des communes du Nord
- Communes du Nord
- Gare de Saint-Amand-les-Eaux
- Géants du Nord
- Saint-Amand PH (basket-ball féminin - LFB)
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la ville de Saint-Amand-les-Eaux
- Site officiel du Parc naturel régional Scarpe-Escaut
- Saint-Amand-les-Eaux sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Amand-les-Eaux sur le site de l'Insee
- Saint-Amand-les-Eaux sur le site du Quid
- Localisation de Saint-Amand-les-Eaux sur une carte de France et communes limitrophes
- Plan de Saint-Amand-les-Eaux sur Mapquest
[modifier] Bibliographie
- René Fruit, la Croissance économique du pays de Saint-Amand (Nord), 1668-1914. Paris : Armand Colin, 1963. 455 pages. (Ouvrage lié à l'École pratique des hautes études. VIe section. Centre d'études économiques. Études et mémoires n° 55)
- Anne-Marie Dervaux, Saint-Amand-les-Eaux. Saint-Cyr-sur-Loire : Éditions A. Sutton, coll. « Mémoire en images », 2004. 128 pages.