Sancerre

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Sancerre
Pays	France
Région	Centre
Département	Cher
Arrondissement	de Bourges
Canton	de Sancerre
Code INSEE	18241
Code postal	18300
Maire Mandat en cours	Jacques Haton 2001-2008
Intercommunalité	sans
Latitude	47° 19' 55" Nord
Longitude	02° 50' 23" Est
Altitude	146 m (mini) – 366 m (maxi)
Superficie	16,27 km²
Population sans doubles comptes	1 799 hab. (1 999)
Densité	110 hab./km²

Sancerre est une commune française, située dans le département du Cher et la région Centre.

[modifier] Géographie

Sancerre est située à 310 mètres d'altitude au dessus du niveau de la mer, sur une montagne isolée, se rattachant aux collines du Sancerrois et dont le sommet domine le niveau de la Loire, de plusieurs centaines de mètres. Sancerre se trouve à environ 2 kilomètres de la rive gauche de la Loire, près du confluent de la Vauvise, du canal latéral à Loire et à la distance de 43 km Nord-Est de Bourges. La ville s'étale sur la pente la moins escarpée, située au Sud-Ouest, depuis la base de la colline jusqu'au sommet^[1]. Sancerre offre un panorama magnifique sur son vignoble et sur les bords de Loire.

[modifier] Histoire

D'après quelques historiens, le nom Sancerre est tiré "de César le Sacré" et christianisé plus tard en " Saint-Cere". Plus probablement, il s'agit de la déformation populaire de saint Satur, martyr africain dont les restes auraient été ramenés à Saint-Satur. Localisé dans la partie de la Gaule, coincée entre la puissante tribu celtique des Bituriges et celle des Eduens, la colline de Sancerre surplombant l'un des rares endroits guéables de la Loire aurait intéressé César qui y sédentarisa un peuple originaire de Bohème, les Boïens. La ville de Gordona, "cité capitale" de ce peuple occupe aujourd'hui ce qui est devenu le quartier Saint Romble de Sancerre et Satur-Thibault, village portuaire sur la Loire (commune de Saint-Satur).

[modifier] Moyen Âge

Pendant la période carolingienne, il y existait un petit village dans la pente de la colline de Sancerre, groupée autour de l'église Saint-Romble. Une abbaye vouée à saint Augustin a été fondée à Saint-Satur en 1034. Sancerre est une ancienne possession féodale des comtes de Champagne depuis 1152. Ils y construisent un château sur la colline, forteresse naturelle de 312 mètres de hauteur, ainsi que des remparts pour protéger la ville. Le château avait six tours dont la tour des Fiefs (encore visitable) et la Tour de Saint George. En temps de guerre, un feu pouvait être allumé sur le sommet de la tour de Saint-George qui pouvait alors être vu à 40 km.

On considère les Coutumes de Lorris (1155), charte accordée par Etienne de Sancerre aux marchands de Sancerre, comme l'une des plus progressive du royaume capétien. En 1184, le comte de Sancerre mène une bande de mercenaires, appelée les Brabançons, contre le roi de France. Ils sont défaits par les Confrères de Paix, groupe chargé de maintenir l'ordre dans le royaume. En 1190, Etienne était parmi les premiers féodaux à supprimer le servage. La ville fortifiée repousse les forces anglaises deux fois pendant la guerre de Cent Ans, mais les environs, y compris l'abbaye Augustine de Saint-Satur et Saint-Romble, ont été détruit. Sancerre était le fief de Jean de Bueil, grand compagnon de Jeanne d'Arc.

[modifier] Guerres de religion

Dans les années 1530 et suivantes, la population de Sancerre se convertit au protestantisme, pour être entièrement huguenote au début des guerres de religion^[2]. Au lendemain des massacres de la Saint-Barthélemy, elle accueille cinq cent protestants rescapés des massacres de Jargeau, Gien, La Charité-sur-Loire et Saint-Benoît-sur-Loire^[3]. Toute la France réformée se soulève.

Sancerre est l’objet d’un siège de mars à août 1573 de huit mois des forces catholiques du roi. Lors du siège, les trébuchets, "les Arquebuses de Sancerre" furent utilisées pour la dernière fois dans l'histoire européenne. Le siège a été raconté par un pasteur protestant qui a survécu au siège, Jean de Léry, dans l' "Histoire Mémorable du Siège de Sancerre". Selon, les privations ont été telles que l’on mangea de la poudre de corne de bœuf bouillie, et il signale quelques cas de nécrophagie. Mais néanmoins la ville ne cède pas, et obtient que les habitants ne soient pas tués, et réussit à éviter le pillage moyennant un tribut de 40 000 livres. Les murailles sont démantelées, l’horloge municipale, symbole des libertés de la ville, et les cloches sont emportées^[4].

En 1621, la quasi totalité du château féodal et les murailles de la ville ont été détruites sur ordre du roi pour empêcher toute nouvelle résistance. En 1640, le comté devient la possession d'Henry de Bourbon-Condé, prince et gouverneur du Berry. La région souffre économiquement de l'exode massif des marchands protestants, pendant le XVII^e siècle, particulièrement après la révocation de l'Édit de Nantes (1685).

Pendant la Révolution française, Sancerre est le site d'une rébellion royaliste menée par Phélippeaux, "la Petite Vendée Sancerroise".

[modifier] XIX^e et XX^e siècles

Le transport a été amélioré dans la région de Sancerre par la construction d'un pont suspendu à Saint-Thibault (1834), du canal latéral à la Loire (1838) et plus tard, de la ligne de chemin de fer de Bourges-Sancerre (1885). Un hôtel particulier a été construit sur les ruines du château féodal de Sancerre (1874) par mademoiselle de Crussol d'Uzès dans le style de Louis XIII.

Sancerre est sous-préfecture depuis la Première République, mais en 1926 la sous-préfecture et les autres services administratifs ont été transférés à Bourges. Le comte Jean-Pierre de Montalivet, ministre de l'Intérieur sous Napoléon, fut un grand propriétaire terrien de la région de Sancerre au XIX^e siècle. En 1919, l'hôtel particulier et les vignobles ont été achetés par Louis Alexandre Marnier-Lapostolle, célébre fabricant de liqueur.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Sancerre a été un centre de commandement régional pour la Résistance intérieure française. En août 1944, lors de l’"opération Spencer", Sancerre était positionné sur l'aile droite. Cette offensive alliée visait à empêcher les Allemands de traverser la Loire entre Gien et Nevers et renforcer les troupes en Bretagne. Les Forces françaises libres y ont fait sauter le pont de Saint-Thibaut.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période	Identité	Parti	Qualité
mars 2001	Jacques Haton
Les données antérieures ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962	1968	1975	1982	1990	1999
2 379	2 461	2 460	2 139	2 059	1 799
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Littérature

Sancerre et le Sancerrois ont inspiré de nombreux auteurs francophones dont Balzac (La Muse du Département) et même anglophones.

[modifier] Lieux et monuments

La ville a conservé de nombreuses maisons anciennes situées dans des rues étroites et pittoresques.

La Tour des Fiefs.
Le Beffroi de Sancerre.
La Maison des Sancerre (Maison Farnault)
Les Vignobles
La Loire

[modifier] Personnalités liées à la commune

Les comtes et comtesses de Sancerre
Louis de Sancerre (1342-1402), Connétable de France.
Etienne Jacques Macdonald (1765-1840), maréchal de Napoléon.

[modifier] Cadre de vie

Ville fleurie : 1 fleur attribuée par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

↑ La Grande Encyclopédie, San Blas - Sancerre, op. cit., p 411
↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858, p 245
↑ Pierre Miquel, op. cit., p 286
↑ Pierre Miquel, op. cit., p 292

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Catégorie : Commune du Cher

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