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Stay-behind

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Dans le cadre de la guerre froide, les cellules stay-behind étaient des réseaux clandestins reliés à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord. Implantées dans seize pays d'Europe de l'Ouest, ces cellules servaient à parer la menace d'une invasion du bloc de l'est, étant prêtes à être activées en cas d'occupation par les forces du Pacte de Varsovie.

L'existence des cellules stay-behind ne sera rendue publique par les médias que dans les années 1990 bien que l'ancien directeur de la CIA William Colby ait décrit dès 1978 la genèse de ses groupes dans ses mémoires [1].

La plus célèbre est le Gladio italien.

Sommaire

[modifier] Historique

Au début de la guerre froide, à la fin des années 1940, une invasion par l'Union soviétique de l'Europe de l'Ouest était une hypothése plausible cas de Troisième Guerre mondiale. En cas de succès de celle-ci, l’Office of Policy Coordination, devenue le service action de la CIA, souhaitait être en mesure de compter sur le soulèvement de réseaux de résistance bien armés et bien organisés.

Profitant de l’expérience de la Seconde Guerre mondiale, l’OPC ne voulait pas avoir à armer ses partisans après l’Occupation en faisant appel aux techniques aléatoires du parachutage et de l’infiltration d'agents en territoire ennemi. D’où la décision d'implanter dans les pays menacés des capacités de résistance et de sabotage qui n’entreraient en œuvre qu’après l’éventuelle invasion.

Sous le contrôle de Frank Wisner, le directeur de l’OPC, l’opération rassemble quelques vétérans de la clandestinité ayant affronté les services de sécurité de l’Allemagne nazie.

On trouve ainsi durant les premières années des réseaux Gladion, à côté d'agents de la CIA, des anciens du MI9 (chargé durant la 2e guerre mondiale des réseaux d'évasions) ou du Special Operations Executive devenue la Special Operations Branch du MI6.

Par la suite, un Comité clandestin de planification (CCP) fut crée au sein duquel les rôles clés seront tenus par les services spéciaux américain et français.

En 1990, le CCP, devenu depuis le Comité de coordination allié (CCA) se réunissait encore régulièrement.

En schématisant, le CCP et la CIA se sont répartit les rôles; le CCP gérant les réseaux dans les pays de l'Alliance atlantique et la CIA les organisant dans les pays neutres.

Le contexte théorique de leur éventuelle activation est toujours le même : le pays concerné envahie par l'armée soviétique, son gouvernement légitime se réfugie au Royaume-Uni, en Amérique du Nord ou en Irlande et le réseau Stay-behind, devenus immédiatement opérationnels, passent à l'action en étroite coordination avec, grâce ses propres moyens de télécommunications, avec celui-ci.

Il faut souligner le Gladio n'est jamais, à l'exception de deux pays, la Grèce et l'Italie, du rôle qui lui était impartit.

Sa principale activité constistait à repérer et à selectionner, durant les périodes de service militaire, les appelés jugés assez murs et de confiance pour pouvoir appartenir au réseau. Une fois cooptés, ceux ci assez régulièrement convoquée pour des périodes d'exercice d'une durée approximative d'une semaine. En théorie, l'appartenance à ces réseaux est incompatible, sauf pour l'encadrement, avec une fonction dans les services de sécurité officiels.

La révélation publique de l'existence de ces réseaux par le premier ministre italien Giulio Andreotti en octobre 1990 à fait naitre une énorme campagne de presse, qui alimenté en partie par la réaction de repli des autoritées concernées, à alimenter nombres de spéculations et de théories du complot attribuant à ces organisations la paternité de nombres d'activitées criminelles à connotation politique bien que la réalité soit plus prosaïques.[2]

[modifier] Les réseaux dans différents pays

Des réseaux stay-behind ont existé dans douze nations de l’OTAN (Allemagne de l'Ouest, Belgique, Espagne, Danemark, France, Grèce, Italie, Portugal, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Turquie) et dans quatre pays neutres (Autriche, Finlande, Suisse, Suède).

Ils étaient composés, selon les pays, de quelques dizaines à quelques centaines de personnes.

[modifier] En Allemagne de l’Ouest

Le réseau Schwert (Glaive en allemand) sera créé à la fin des années 1940. Composé à l’origine d'anciens SS, il prévoyait, d’après le magazine Stern, d’assassiner des personnalités de la gauche allemande en cas de conflit avec l’URSS. Mais dès les années 1950, Schwert a été repris en main par le BND et le Militärischer Abschirmdienst (service de renseignement militaire).

[modifier] En Belgique

Voir l’article Stay-behind en Belgique.

En Belgique, deux réseaux existent dès janvier 1949 ; le premier dépendant de la Sûreté de l'État, service de renseignement civil, est encadré par la section Training et Communication (STC/MOB) et chargé des réseaux de communications entre la Belgique et ses alliés ; le deuxième réseau dépend de la section SDRA 8 du service de renseignement militaire belge et il est chargé de l’organisation de l'action militaire.

Un troisième réseau fut, entre 1953 et l'indépendance du Congo belge, chargé de favoriser l’exfiltration du gouvernement belge, en cas d'invasion, vers cette colonie.

Les groupes dépendant des premiers réseaux resteront actifs jusqu’à la fin des années 1980. C’est le chef du Service général de Renseignement de l’armée belge, le général Raymond Van Calster, qui occupera la présidence du CCA en 1990.

Avec la Suisse et l’Italie, la Belgique est le seul pays à avoir mis en place une commission parlementaire suite à la déclaration du Premier ministre italien Giulio Andreotti en octobre 1990. Depuis, un Comité permanent de contrôle des services de renseignement (« Comité R ») a été créé par la loi organique du 18 juillet 1991 relative au contrôle des services de police et de renseignement. La même loi a également institué le Comité permanent de contrôle des services de police (« Comité P »). L’Administration de la sûreté de l’État, service de renseignement civil qui dépend du ministre de la Justice, et le Service général du renseignement et de la Sécurité (SGR), service de renseignement militaire qui dépend de l’état-major des forces armées, lui-même placé sous l'autorité du ministre de la Défense nationale, sont les deux services belges, désormais régis par la loi de 1998.

[modifier] Les tueries du Brabant

Voir l’article Tueries du Brabant.

Selon la commission parlementaire, « au cours des années 1980, le pays a été secoué par une série d’événements inquiétants, voire tragiques, dont les tueries, dites du Brabant wallon (19 attaques contre des individus, établissements de grandes surfaces, 27 morts), les attentats des Cellules communistes combattantes (2 morts), la découverte d’une organisation d’extrême droite (Westland New Post) infiltrée ou manipulée par la Sûreté de l’État, la mise au jour d’un réseau secret, dit Gladio, opérant avec l’appui des services de renseignements belges et étrangers. De nombreuses rumeurs, accusations ont alors circulé au sujet du fonctionnement des services de police et des services de renseignements. La collaboration et la coordination entre ces services, et finalement l’efficacité de ceux-ci, ont posé de nombreux problèmes et suscité de nombreuses critiques[3]. » Celles-ci ont abouti à la création d'un comité parlementaire de surveillance.

[modifier] De nouvelles révélations éclatent en 1996

En 1996, un article du quotidien Le Soir fit un scandale en révélant qu'un plan de base de la défense militaire de la Belgique, composé en août 1995, déclarait qu’« il n’existe aucune menace ouverte en Belgique mais il existe bien une menace clandestine permanente » émanant des « communautés immigrées ». Le plan de l’ITC (commandement territorial interforces) prévoyait la constitution d'un réseau d'espionnage afin d'infilter la société civile, pour empêcher des actions de subversion d'« agents ou sympathisants » issus « des milieux diplomatique, culturel, commerciaux et religieux » étrangers en Belgique. Confrontées aux accusations de racisme, les autorités militaires belges ont par la suite affirmé qu’elles modifieraient le plan.

Tout comme l’affaire du Département d'études stratégiques anti-terroriste (DSSA) en Italie, ce plan de 1995 incline à croire que les réseaux stay-behind n'ont pas été complètement démantelés depuis la révélation de Giulio Andreotti.

[modifier] En Espagne

Avant même l’adhésion de l’Espagne à l'OTAN en 1982, le réseau local a été très actif, certains affirmant même que « Gladio en Espagne, c’était le gouvernement ».[réf. nécessaire] En mai 1976, lors d’un rassemblement de la branche autogestionnaire des Carlistes à Montejurra, des tireurs embusqués tirent sur la foule, parmi lesquels Stefano Delle Chiaie et des membres de la « Triple A » argentine.[réf. nécessaire]

[modifier] En France

En France, l'état-major était composé à l'origine d'ancien résistants non communistes. Certains réseaux ayant généralement travaillé avec l'OSS et le SOE pendant l'occupation dépendaient alors de la CIA, du MI6 et du SDECE.

Le centre d’entraînement des réserves parachutistes (CERP) installé dans le Loiret, en France, et dépendant du Service Action du SDECE, qui organisait des stages de formation et d’entraînement pour les membres du réseau Stay Behind français chargé de surveiller les réseaux d’agents dormant soviétiques (chargé en autre d'aider les Spetsnazs).

Dans les années 1970, Alexandre de Marenches décide de mettre en place le plan Parsifal qui est en fait un plan Stay Behind bis.

Victime des événements d’Algérie, du retrait de la France du commandement militaire intégré de l’OTAN, des événements de Mai 68 et de la disparition naturelle de plusieurs de ses membres, le réseau Stay Behind originel s’est quelque peu délité.

Craignant que la pénétration de l'espiognnage soviétique n’ait également touché ce réseau, Alexandre de Marenches et ses proches , préférent utiliser des personnes n’ayant aucun lien avec les structures déjà en place. Une restructuration interne du SDECE est entreprise, permettant au directeur général d’exercer un plus grand contrôle sur le service action et le service de contre-espionnage.[4]

En 1990, lorsque François Mitterrand décide l'arrêt de leur activité, tous les réseaux français étaient placés sous le contrôle exclusif de la DGSE. Leur dernier patron fut le général Jean Heinrich, alors chef du Service Action.

François de Grossouvre fut un de leurs chefs sur le territoire français, d’abord pour la région lyonnaise[5], puis pour toute la France.


Selon un article publié le 6 avril 1992 dans le journal américain The Nation[6] et cité par Daniele Ganser (2005), l’amiral Pierre Lacoste, qui dirigea les services secrets militaires de 1982 à 1985, indiqua après le dévoilement en 1990 du réseau italien Gladio que certaines « actions terroristes » dirigées contre de Gaulle et son plan pour mettre fin à la guerre d'Algérie avaient été le fait de groupes incluant « un nombre limité de personnes » appartenant aux réseaux « stay-behind » français. Selon cette source, l’OAS aurait compté en effet des membres du réseau dans ses rangs. Cette information n’est cependant confirmée par aucune autre étude sur ce mouvement.

[modifier] En Grèce

Le réseau Lochos Oreinon Katadromon (LOK), créé fin 1944 sur ordre de Winston Churchill, a été intégrée à l’ensemble des stay-behind européens lorsque la Grèce a rejoint l'OTAN en 1952. Elle a été impliquée dans le coup d’État de 1967, un mois avant l'élection probable de Andreas Papandreou, et dans l’instauration de la dictature des colonels (1969-1974). Devenu Premier ministre dans les années 1980, Andreas Papandreou a déclaré avoir découvert l'existence de Gladio en 1984, demandant sa dissolution. Mais lorsqu’en 1990 l’opposition socialiste demanda la création d’une commission d'enquête sur Gladio et ses liens avec le coup d’État de 1967, celle-ci fut refusée, le ministre de l’Intérieur Yannis Vassiliadis déclarant qu’il s’agissait d'un « acte nationalement justifié ».

[modifier] En Italie

Voir l’article Gladio.

[modifier] Au Pays-Bas

Aux Pays-Bas, Gladio, dirigé au début par l'ancien chef du service de renseignement à Londres durant la Seconde Guerre mondiale, entretient des stocks d'armes jusqu’en 1983, disséminés dans tout le pays.

L’un des dirigeants de la section Opérations créa une structure de documentation dans les années 1960 qui fut repéré par le KGB, qui en fit une cible prioritaire.

Il est fort probable que le réseau aurait était anéanti lors d'un conflit et que cela aurait peut étre menacé les autres structures nationales avec lesquelles il était lié.

[modifier] Au Portugal

Voir l’article Aginter Press.

Selon le rapport du Sénat italien sur Gladio, la CIA a soutenu Aginter Press au Portugal, qui était « en réalité, selon les derniers documents obtenus […], un centre d'information directement lié à la CIA et au service secret portugais, spécialisé dans les opérations de provocation »[7]. La fausse agence de presse, vraie officine mercenaire d'extrême droite, était aussi appelée « Centrale Ordre et Tradition ». Elle prit part à la « stratégie de la tension » en Italie, débordant ainsi les frontières du Portugal de Salazar[8].

Aginter Press n’a été officiellement fondé à Lisbonne qu’en septembre 1966, bien que ses membres étaient déjà actifs. Le groupe était dirigé par Yves Guérin-Sérac, un militant catholique anti-communiste, ex-officier de l’armée française qui avait pris part à la guerre d'Indochine (1945-54), dans la guerre de Corée (1950-53) et à la guerre d'Algérie (1954-62). Yves Guerin Serac était aussi membre de la 11ème Demi-Brigade Parachutiste du Choc, qui travaillait avec le SDECE [9].

L’Italien Stefano Delle Chiaie a aussi été membre fondateur d'Aginter Press [10]. Engagé en juin 1962 par Franco, il opta ensuite pour le Portugal de Salazar, selon lui le dernier bastion contre le communisme et l’athéisme [11].

Au Portugal, Gerin Serac se lia avec d’autres fugitifs de l'OAS, tandis que le pétainiste Jacques Ploncard d'Assac l'introduisait à la PIDE, les services de Salazar. Guerin Serac a ensuite été recruté comme instructeur pour la Legiao Portuguesa et pour les unités contre-insurrectionnelles de l’armée portuguaise [12]. Aginter Press a été créé en 1966 dans ce contexte-là. Tout comme le Cubain anti-castriste Luis Posada Carriles, Yves Guerin Serac conçoit la lutte anti-communiste à l’échelle de la planète: « Lors de cette période nous avons systématiquement établi des contacts proches avec des groupes partageant notre idéologie [“like-minded groups”] émergeant en Italie, en Belgique, en Allemagne, en Espagne ou au Portugal, afin de former la base [“kernel”] d'une véritable ligue occidentale de lutte contre le marxisme [Western League of Struggle against Marxism]." [13]

Un document d'Aginter Press titré Notre Activité politique est découvert fin 1974. Il décrit la stratégie de la tension : « Notre croyance est que la première phase de l’activité politique devrait être de créer les conditions favorisant l’instauration du chaos dans toutes les structures du régime […] le premier mouvement que nous devrions faire serait de détruire les structures de l’État démocratique sous couverture d’activités communistes et pro-chinoises […]. En outre, nous avons des personnes qui ont infiltré ces groupes [d'extrême gauche] » [14]. Aginter Press théorisait ainsi les actions false flags.

On soupçonne le réseau stay-behind d'avoir assassiné, entre autres, Humberto Delgado, leader de l’opposition portuguaise, le célèbre leader anticolonialiste Amilcar Cabral et Eduardo Mondlane, leader indépendantiste du FRELIMO au Mozambique, tué en 1969[15].

Le juge italien Guido Salvini, en charge de l'enquête sur l'attentat de la Piazza Fontana de décembre 1969, expliqua aux sénateurs italiens que les recherches montraient que « Guido Giannettini [un des responsables néofascistes de l’attentat] avait des liens avec Guerin Serac au Portugal depuis 1964. Les recherches ont montré que des instructeurs d'Aginter Press […] sont venus à Rome entre 1967 et 1968 et ont instruit les membres activistes d’Avanguardia Nazionale dans l’utilisation d'explosifs ».

Le juge Salvini concluait qu’Aginter Press, « vitrine de la CIA » (Ganser, 2005), avait joué un « rôle décisif dans les opérations de guerre secrète [secret warfare operations] en Europe de l’Ouest et avait commencé les grands massacres afin de décrédibiliser les communistes en Italie »[16]

[modifier] En Suisse

La Suisse étant un pays neutre, elle ne pouvait à l’époque participer à un organisme lié à l'OTAN mais elle a été, selon l'agent secret belge André Moyen, l'un des premiers pays à participer au projet stay-behind sans doute à la demande de la France [17].

Son réseau s’appellera successivement P-25, P-26 (créé en 1979) et P-27 mais sera habituellement appelé Schwert comme le réseau allemand.

Elle comprenait 400 hommes — effectif appelé à doubler en cas d’urgence — et possédait quatre dépôts d’armes secrets. Elle n’a apparemment jamais été liée à des actes de violence.

Un plan d’évacuation du gouvernement suisse pour l’Eire fut mis sur pied et plusieurs immeubles en Irlande fut achetés dans cette optique.

Une commission d’enquête parlementaire fut créée lors de la révélation de l’existence de ce réseau.

[modifier] En Turquie

Voir l’article Contre-guérilla (Turquie).

Connue sous le nom de « Contre-guérilla », le réseau turc a été particulièrement actif, infiltrant entre autres les Loups Gris, un groupe terroriste ultranationaliste[18]. En 1960, ils ont assassiné le Premier ministre Adnan Menderes. En 1971, après un autre coup d’État, la « Contre-guérilla » s'engage dans la terreur d’État et fait des centaines de victimes.

L'ancien Premier ministre Bülent Ecevit affirme qu'il a pour la première fois appris l’existence de Gladio en 1974. Selon lui, Contre-Guérilla aurait été responsable du massacre de la place Taksim, à Istanbul, le 1er mai 1977, lorsque des snipers tirèrent sur la foule de 500 000 manifestants, faisant 38 morts et des centaines de blessés[19]. On note qu'il s’agit du même mode opératoire que lors du massacre d'Ezeiza en Argentine, à l’occasion du retour du général Peron en 1973.

En 1980, ce n’est rien de moins que le commandant de la contre-guérilla, Kenan Evren, qui prend le pouvoir lors d'un énième putsch. En 1984, la contre-guérilla tue des centaines de Kurdes.

Abdullah Çatlı, un membre important des Loups gris, aurait rencontré Stefano Delle Chiaie lors d'un voyage dans les Amériques, à Miami, en 1982.[18]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. William Colby et Peter Forbath, Trente ans dans la CIA, Presses de la Renaissance, Paris, 1978, p. 111-112
  2. Genevefa Étienne, Claude Moniquet, Histoire de l'espionnage mondial, tome 2, Éditions du Félin, 2002, ISBN 2866453948 , p. 173-177
  3. Comité permanent de contrôle des services de renseignement, historique
  4. Aux Services de la République, Claude Faure, 2004, édition FAYARD, ISBN 2213615934
  5. Daniele Ganser, NATO's Secret Armies. Operation Gladio and Terrorism in Western Europe, Franck Cass, London, 2005, ISBN 0714685003 (page 90).
  6. Jonathan Kwitny, The C.I.A.'s Secret Armies in Europe et [1]
  7. Daniele Ganser, op. cit., p. 115
  8. Aginter Press et l'agent Guérin-Sérac au service de l'Occident chrétien, publié par le site web de RésistanceS
  9. D. Ganser (2005), p. 116
  10. D. Ganser, p.117
  11. D. Ganser, p.117, qui cite Paris Match de novembre 1974 ainsi que Stuart Christie, Stefano delle Chiaie, London, 1984, p. 27
  12. D. Ganser, p.117
  13. Stuart Christie, p.27, cité par D. Ganser, p. 117
  14. D. Ganser, p.118, qui cite Stuart Christie, p. 32, ainsi que la revue Lobster, octobre 1989, p. 18
  15. D. Ganser, p. 119, qui cite Joao Paulo Guerra, "Gladio actuou em Portugal", in O Jornal, 16 novembre 1990 et Stuart Christie, p. 30
  16. D. Ganser, 2005, p.120, qui cite la 9eme session du 12 février 1997 de la Commission parlementaire d'enquête sur le terrorisme en Italie
  17. La Tribune de Genève, 15 novembre 1990
  18. 18,0 18,1 "La Turquie, plaque tournante du trafic de drogue", article du Monde diplomatique de juillet 1998
  19. D. Ganser, 2005, pp.236-242

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Nato’s secret Armies : Terrorism in Western Europe par Daniel Ganser, préface de John Prados. Frank Cass éd., 2005 (ISBN 0714656070)
  • L'Affaire Gladio par Jean-François Brozzu-Gentille. Albin Michel éd., 1994. (ISBN 2226069194)
  • Gladio par J. Willems. EPO éd., 1991.
  • Rapport sur l’Opération Gladio par Guilio Andreotti, Chambre des députés d'Italie, 26 février 1993.
  • Enquête parlementaire sur l'existence en Belgique d'un réseau de renseignement clandestin international, rapport fait au nom de la Commission d'enquête par MM. Erdman et Hasquin, Sénat de Belgique, 1990-1991 (reférence : 1117-4)
Autres langues
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