Stephan Eicher
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Stephan Eicher est un artiste suisse essentiellement connu en tant qu'auteur, chanteur et compositeur. Il a également réalisé des œuvres graphiques.
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[modifier] Biographie
Stephan Eicher est né le 17 août 1960, à Münchenbuchsee, en Suisse, près de Berne, d'un père d'origine Yéniche et d'une mère alsacienne. Il est le deuxième d'une famille de trois garçons. Son père violoniste de jazz à ses heures, donne à Stephan et à ses deux frères le goût de la musique.
Stephan connaît une enfance un peu solitaire et est envoyé à l'âge de 11 ans dans un internat privé de l'Oberland bernois, l'École d'Humanité. C'est là qu'il apprend l'anglais et côtoie de multiples cultures : Africains, Japonais, Américains… En 1975, son chemin croise pour la première celui d’un hôtel : le Meiringen dans lequel il travaille comme apprenti. Mais il se rend compte que ce travail ne lui convient pas, pas plus que les multiples autres petits boulots qu'il exercera durant quelques temps pour la Poste suisse, en usine ou dans des bars.
Il part ensuite à Zurich dans une école d’art pour y suivre des cours vidéo et en ressort trois ans plus tard artiste diplômé.
En 1979, un copain lui prête un ordinateur : il compose ses premières musiques.
À 17 ans, il joue dans son premier groupe The Noise Boys, qui ne survivra que quelques mois. En 1980, suite au mouvement de la jeunesse zurichoise auquel Stephan Eicher participe, il fonde avec son plus jeune frère Martin, le groupe Grauzone, orienté electro-industriel (on ne peut pas parler de "techno-pop" à l'époque). Au départ, Stephan Eicher réalise les Super 8 et les photos projetées lors des concerts du groupe puis, par la suite, il y joue du synthétiseur et de la guitare. En parallèle, il enregistre en septembre 1980 son premier album solo sur un dictaphone : Stephan Eicher spielt The Noise Boys. Avec l'album Eisbär, Grauzone connaît un véritable succès.
Mais le succès fait peur à Stephan Eicher. Il arrête pendant un an la musique et part pour Bologne comme programmateur d'une radio féministe.
En 1982, il rencontre le groupe Liliput avec lequel il tourne en France et en Allemagne pendant quelques temps en tant que guitariste. Klaudia Schifferle, la bassiste leader de Liliput, peintre et poète également, écrira plus tard des chansons pour lui.
Il rencontre Martin Hess, alors manager de Liliput, qui finit par encadrer la carrière solo de Stephan Eicher. Ils se lient d'amitié. En 1984, il participe en France à de nombreux festivals, comme les Transmusicales de Rennes ou Le Printemps de Bourges et donne un concert aux Bains-Douches, boîte de nuit parisienne.
Ainsi, dès 1985, il devient très populaire en France grâce à la chanson Two people in a room (extraite de I tell this night) puis en 1987 avec Combien de temps (extrait de Silence) et joue pour la première fois à l’Olympia le 20 mai 1986.
Dans les années 1990, très sensible au charme des chambres d'hôtels, il y enregistre deux albums Engelberg et Carcassonne, qui signent son succès incontestable. Suit une sorte de passage à vide pendant lequel il voyage et donne des concerts à travers le monde (périple retracé sur un double album et une K7 video "Non ci badar, guarda e passa") pour se retrouver ("1000 vies")
Malgré sa popularité et un public fidèle et divers, Stephan Eicher reste assez peu médiatisé, en retrait du show bizz, relativement discret sur sa vie personnelle.
[modifier] Sa musique
[modifier] Sa carrière musicale
Artiste européen, Stephan Eicher chante en allemand, en suisse allemand, en italien, en anglais, en français ou encore en bernois.
Les chansons (et arrangements des reprises) de ses premiers albums sont essentiellement à base d'instruments électroniques (ordinateurs, samplers, sequencers, synthés…), dans le genre new-wave qui a émergé au début des années 1980.
Après le succès de Eisbär (avec le groupe Grauzone) en Allemagne, il se fait connaître en France avec l'album 'Les chansons bleues' (1983), succès d'estime qui est suivi d'un premier tube 'Two people in a room' (album 'I tell this night' 1985) et de 'Combien de temps' (album 'Silence' 1987) composé avec Corinne Dacla.
Le succès d'estime et le noyau de fans sont déjà au rendez-vous mais le succès populaire et la reconnaissance "officielle" naissent vraiment de la rencontre entre Stephan Eicher et le romancier Philippe Djian, de leur amitié complice et de leur collaboration fructueuse. Ce dernier écrira en effet les textes de toutes les chansons françaises d'Eicher dès l'album My place' en 1989 dont entre autres : 'Déjeuner en paix', 'Pas d'ami comme toi', Des hauts des bas', etc.
L'artiste rock étoffe son univers musical et a désormais recours à des instruments de musique acoustique classiques (guitare, piano, etc.) parfois méconnus (tel le cymbalum, instrument à cordes frappées) sur l'abum 'Engelberg' ou même très anciens (le cromorne par exemple, instrument à vent à anche double et corps recourbé) sur l'album 'Carcassonne', et enregistre non plus en studio mais dans des hôtels qui l'accueillent plus chaleureusement.
Associant instruments traditionnels et sons et des rythmes modernes, il affirme une singularité musicale incontestable, bel hommage à un maître respecté : Moondog.
Après l'été 1994, durant lequel il donne 114 concerts, Stephan Eicher sort son premier album live 'Non ci badar, guarda e passa' accompagné d'une vidéo 'guarda e passa', sur lesquels on trouve bien sûr, les séquences live attendues, mais aussi des moments volés dans le car, les hôtels, les bars aux concerts improvisés, les quais de gare, les après concert… C'est un aperçu intimiste de l'ambiance exaltante, exubérante, glorieuse mais épuisante de cette tournée.
L'électronique album '1000 vies' qui suit, en 1996, déconcerte une part du public qui ne reconnaît plus dans la tournée 'Backstage Concerto' le Stephan Eicher qu'il a connu, mais le très réussi album 'Louanges' les réconcilie largement en 1999.
L'an 2001 voit la sortie d'un best of intitulé 'Hotel*S' complété dans sa version luxe, d'un CD comportant des chansons inédites, des versions oubliées ou inattendues.
En 2002, il compose en collaboration avec le violoncelliste Jean-Philippe Audin et le pianiste Achim Meier, la musique du film 'Monsieur N.' d'Antoine de Caunes. Il chante avec I Muvrini ('un sonu pe campa' - album Umani), Patricia Kaas ('on pourrait' de J.J. Goldman), la chanteuse québécoise Claire Pelletier (Ce que tu donnes), compose pour Johnny Hallyday 'Ne reviens pas' et trouve enfin le temps d'enregistrer en 2003 'Taxi Europa', qui est décliné sous forme d'un cd normal, d'un Cd live et de deux DVD, l'un retraçant la genèse de 'Taxi Europa', le second reprenant principalement le concert donné à l'Ancienne Belgique à Bruxelles, dans le cadre du 'Tour Taxi Europa', où Stephan Eicher se met en scène sur grand écran.
Après une tournée quasi confidentielle en 2005, 'projet solo' où il joue en acoustique seul sur scène au milieu de ses machines et de son Mac, il présente en 2006 au Blueballs Festival de Lucerne et en Corse quelques titres de son prochain disque Eldorado, sortie le 10 avril 2007 sous le label Barclay. ClubTour 2007, la tournée accompagnant la sortie de son 12è album studio, est aussi prévu en 2007, avec des concerts en France et en Suisse.
[modifier] Discographie
- 2007 : Eldorado
- 2004 : Tour Taxi Europa (concert)
- 2003 : Taxi Europa
- 2002 : Monsieur N. - Bande originale du film d'Antoine de Caunes
- 2001 : Hotel’s (compilation)
- 1999 : Louanges
- 1996 : 1000 vies
- 1994 : Non ci badar, guarda e passa (double album de tournée + vidéo K7 "Guarda e passa")
- 1993 : Carcassonne
- 1991 : Engelberg
- 1989 : My place
- 1987 : Silence
- 1985 : I tell this night
- 1983 : Les chansons bleues
- 1982 : Souvenir
- 1980 : Grauzone
- 1980 : Stephan Eicher spielt The Noise Boys
- 1979 : Les filles de Limmatquai
- 1978 : Eisbär
[modifier] Ouvrages
Stephan Eicher, un chanteur trilingue (Pädagogische Hochschule, St-Gallen, 1988) : mémoire de Bernhard Bertelmann, Ingrid Hagen et Monica Leiser (sous la direction du professeur Rolf Winiker)
[modifier] Réalisation graphique
En 2005, suite à l'invitation de La Poste suisse, Stephan Eicher a réalisé le deuxième timbre d'une série de timbres-poste spéciaux imaginés par des personnalités résidant en Suisse.
Ce timbre[1], baptisé Merci illustre le Cervin. La forme de mont est représenté sur ce timbre par la forme, mise à l'envers, du continent africain. Ce choix a été fait en remerciement envers l'Afrique, d'où proviennent les roches qui composent les derniers mille mètres de ce mont. Article sur La Poste
[modifier] Ses références
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- site officiel
- Site non officiel consacré à Stephan Eicher
- Fiche artiste sur Stephan Eicher
- Site francophone consacré à Stephan Eicher
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