Île de Ré
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Ré | |
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Pays | France |
Province | {{{province}}} |
Archipel | {{{archipel}}} |
Capitale | {{{capitale}}} |
Localisation | Océan Atlantique 46° 12’ N, 01° 25’ W |
Latitude | {{{latitude}}} |
Longitude | {{{longitude}}} |
Superficie | 85 km² |
Côtes | km |
Point culminant | Peu des Aumonts ~ 20 m |
Population | {{{inhabitée}}} |
Population Densité |
~ 15 000 hab. 1999 175 hab./km² |
L'île de Ré, dite Ré la blanche (en poitevin-saintongeais Rét), est une île côtière française située dans l'Océan Atlantique en face de La Rochelle, dans le département de la Charente-Maritime, séparée du continent au nord par le Pertuis Breton et de l'île d'Oléron au sud par le Pertuis d'Antioche.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Située sur la façade ouest de la France, au beau milieu de la rive Atlantique, au large des côtes de la Charente-Maritime et au sud de la Vendée, face au port de La Pallice, non loin de La Rochelle.
- L'île de Ré, est d'une longueur d'environ 26 km et d'une largeur variant de 70 m à 5 km. Sa surface est d'environ 85 km².
- Relief très plat, point culminant moins de 20 m.
- Presque 100 km de côtes dont la moitié de plages surtout sur la côte sud-ouest.
À son extrémité est (Rivedoux-Plage, pointe de Sablanceaux), l'île est reliée au continent (La Repentie/La Pallice) par un pont de 2,9 km, inauguré en 1988.
- La forme très voûtée du pont en sa partie centrale, imposée par la Marine nationale, 30 m au-dessus de l'eau, permet de laisser passer les navires de guerre.
Les côtes de l’île de Ré, (voir l’image satellite en haut à droite ou la carte ci-dessus) :
- La côte nord, d’est en ouest :
- Grande baie, plage de sable, petites dunes (Rivedoux-Plage)
- Petites falaises (10 m, La Flotte, Saint-Martin-de-Ré)
- Côte basse, galets (La Couarde nord)
- Baie bordée de marais (La Fosse de Loix)
- Petite plage puis galets et banches (Loix)
- Grande baie bordée de marais (Le Fier d’Ars)
- Plage de sable et grandes dunes (20 m, Les Portes-en-Ré)
- Pointe rocheuse, plage de sable, grandes dunes (20 m) et pointe rocheuse (Saint-Clément-des-Baleines)
À marée basse on découvre de nombreux parcs à huitres.
- La côte sud, d’est en ouest :
- Plage de sable, petites dunes, petites falaises (5 m, Rivedoux-Plage)
- Plage de sable, petites falaises (5 m, Sainte-Marie-de-Ré)
- Grande plage de sable, grandes dunes et banches (20 m, Le Bois-Plage, La Couarde)
- Côte basse et plage de sable (Le Martray, endroit le plus étroit de l’île de Ré, 70 m).
- Côte basse et plage de sable (Ars-en-Ré sud)
- Plage de sable et grandes dunes (20 m, Saint-Clément-des-Baleines)
La côte sud se renforce d’une digue après La Couarde et jusqu'à Saint-Clément-des-Baleines, les tempêtes d’ouest risquant d’envahir les terres et de couper l’île en deux (Le Martray).
À marée basse on découvre de nombreux vestiges d'écluses à poissons (dont certaines ont été restaurées, Sainte-Marie-de-Ré).
Environnement maritime
- Au nord, le pertuis Breton :
- Les côtes de Vendée
- À l'est :
- Le Port de La Pallice
- La Rochelle, le port des Minimes
- Au sud-est et sud dans le pertuis d'Antioche :
- L'île d'Aix
- L'île Madame
- Le Fort Boyard, un ancien fort maritime en pleine mer, utilisé pour le jeu télévisé éponyme
- L'île d'Oléron
- À l'ouest :
[modifier] Climat
L'Île de Ré est baignée par les eaux chaudes du Gulf Stream et est ensoleillée 2600 heures par an.
Idéalement ventée et exposée à la houle atlantique, l'île propose de nombreux spots de surf et de windsurf.
[modifier] Administration
Administrativement, l'île est rattachée au département de la Charente-Maritime, dans la région Poitou-Charentes, en France.
Dix communes se partagent sa superficie (85 km²) soit, d'est en ouest, :
- Côte nord : Rivedoux-Plage, La Flotte-en-Ré, Saint-Martin-de-Ré, Loix, Ars-en-Ré, Les Portes-en-Ré
- Côte sud : Sainte-Marie-de-Ré/La Noue, Le Bois-Plage-en-Ré, La Couarde-sur-Mer
- Extrémité ouest : Saint-Clément-des-Baleines
[modifier] Population
- Hors-saison, elle est d'environ 15 000 habitants, et est multipliée par dix en saison estivale.
- L'île est divisée en deux cantons pour dix communes.
- Habitants de l'île de Ré : Rétais (rhétas en patois local).
- Habitants de :
- Rivedoux-Plage : Rivedousais.
- La Flotte-en-Ré : Flottais.
- Saint-Martin-de-Ré : Martinais.
- Sainte-Marie-de-Ré/La Noue : Maritais/Nouais.
- Le Bois-Plage : Boitais.
- La Couarde-en-Ré : Couardais.
- Loix : Loidais
- Ars-en-Ré : Arsais, Casserons.
- Les Portes-en-Ré : Portingalais.
- Saint-Clément-des-Baleines : Villageois.
[modifier] Histoire
À l'origine formée par trois îles (peut être quatre), deux petites, une au nord (Isle de Loix, village de Loix), une à l'ouest (Isle d'Ars, villages d'Ars,Saint-Clément-des-Baleines, Les Portes), rattachées à la plus grande et la plus proche du continent (Isle de Ré, villages de Rivedoux-Plage, Sainte-Marie-de-Ré, La Flotte, Saint-Martin-de-Ré, Le Bois-Plage, La Couarde-sur-Mer).
Certains historiens, à la suite du docteur Kemmerer, estiment que l'île de Ré était rattachée au continent à l'époque romaine. En effet, alors que l'on trouve de nombreux vestiges de cette présence, et auparavant des celtes, aucun document de l'époque romaine ne l'évoque. Ptolémée, géographe égyptien, parle d'un promontoire, et non d'une île, à cet endroit. La séparation du continent serait l'œuvre d'un des nombreux tremblements de terre de cette région.
Une cosmographie grecque du VIIe siècle nomme l'île sous le nom de Ratis, elle est nommée par la suite Insula Réa, Île de Rhé.
- En février 1625, le protestant Soubise s’empare de l’île. Quelques mois plus tard, le duc de Guise organise un débarquement afin de reprendre l’île, appuyé par les flottes hollandaise et anglaise[1].
- 1627 : Durant le siège que firent subir Louis XIII et Richelieu aux huguenots rochelais, 5000 soldats et 100 cavaliers Anglais, menés par le duc de Buckingham, envahissent l'île et assiégent Saint Martin pendant cinq mois (de juillet à novembre). Toiras gouverneur de l'île réussit à tenir jusqu‘à l’arrivée d’un corps spécial de 3000 hommes formé par Richelieu qui débarque par surprise sur l’île. Le siège est levé, les Anglais laissant mille morts sur le terrain et s’échappant grâce à leur flotte. Le 18 septembre 1628, Buckingham se présente à nouveau devant Saint-Martin, mais il est mitraillé et canonné et ne tente pas le débarquement[2]..
- 1674 : Vauban fait construire trois redoutes, Les Portes-en-Ré, Le Martray (Ars-en-Ré) et Rivedoux-Plage.
- 1681 : Saint Martin est fortifiée par Vauban.
- 1696 : Les 15 et 16 juillet, la flotte anglaise bombarde Saint-Martin-de-Ré.
- 1743 : Le 23 août, Mme de Tencin reçoit la baronnie de Saint-Martin de l'Isle de Ré des dépouilles de Charles-Joseph de La Fresnay. En 1745, elle délègue ses fiefs de la Grenetière à Penaud des Marais pour 500 livres de rente annuelle.
- 1853 : Est érigé le Phare des baleines, haut de 57 mètres, (à côté de la Tour des baleines d'époque Vauban,1682), un des monuments notables de l'île, situé à son extrémité ouest, sur la commune de Saint-Clément-des-Baleines.
- 1873 : La citadelle de Saint-Martin-de-Ré sert d'étape (Bagne de l'île de Ré) pour les condamnés au bagne, notamment vers la Nouvelle-Calédonie puis vers la Guyane de 1897 à 1938.
- 1940 : L'île est occupée par les troupes allemandes qui construisent (Organisation Todt) près des plages de nombreux blockhaus (dont quelques-uns ont été convertis en maisons d'habitation) et remettent en fonction le Petit train de l'île de Ré. Comprise dans la « Poche de La Rochelle », l'île n'est libérée qu'après l'armistice du 8 mai 1945.
- 1961 : Tournage de certaines scènes du film Le jour le plus long sur la plage sud de Rivedoux-Plage et la "Conche des baleines" aux Portes.
- 1988 : L'île est reliée au continent par un pont ; jusqu'à cette date, la liaison se faisait par bac.
Aujourd'hui, envahie par le tourisme, l'île de Ré est devenu un lieu de villégiature cher et à la mode : le mètre carré de terrain s'y négocie (été 2005) à environ 1.000 €. Cette hausse vertigineuse des prix a fait inscrire à l'impôt sur la fortune des personnes qui avaient simplement hérité d'une maison avec un morceau de terrain. Les impôts énormes qui en résultent à chaque succession obligent souvent les héritiers à vendre et on assiste à un renouvellement de la population où les vrais autochtones sont de moins en moins nombreux. On a peine à croire, qu'entre les deux guerres, s'y trouvait encore une population misérable qui cherchait à fuir et plaçait désespérément des écriteaux « À vendre » sur des maisons qui n'intéressaient personne.
Paradoxalement, la vie maritime y était peu développée (hormis les exportations de sel et de vins) et l'île se séparait nettement en deux parties : l'ouest, plus pauvre, voué aux marais salants exploités par des sauniers qui n'étaient presque jamais propriétaires, et l'est, plus riche et voué à la vigne. De nombreux moulins à vent (nombreuses tours encore visibles) et trois ou quatre à marée (un visible à Loix et un à Rivedoux-Plage) traitaient des céréales importées du continent.
D'un point de vue linguistique, le patois vendéen domine traditionnellement l'île, sauf à Sainte-Marie où était utilisé le patois aunisien.
[modifier] Économie
Les ressources économiques de l'île sont essentiellement touristiques, maritimes (ostréiculture et plaisance) et agricoles (vignes, cultures maraîchères).
Coquillages et poissons frais sont encore vendus par quelques pêcheurs sur les quais de Saint-Martin-de-Ré ou Rivedoux-Plage, la majorité des bateaux de pêche étant maintenant amarrés dans le bassin en eau profonde (résolvant le problème des marées) du port de pêche de Chef de Baie/La Pallice.
L'ostréiculture est développée principalement sur la côte nord où sont installés les ports de l'île (Rivedoux-Plage, La Flotte-en-Ré, Saint-Martin-de-Ré, Loix) mais aussi sur la côte sud d'Ars-en-Ré.
En 2007 l’ostréiculture Rétaise s’oriente, dans le pertuis Breton, vers une nouvelle méthode : la culture sur filières en eau profonde.
Dans la partie ouest de l'île, (entre Loix, Ars, Saint-Clément-des-Baleines et Les Portes-en-Ré), on découvre 1500 hectares de marais et marais salants, terres d'accueil de milliers d'oiseaux migrateurs et terres de culture pour les sauniers qui récoltent le sel sur 350 hectares de saliculture.
À l'intérieur de l'île, on cultive des produits maraîchers (pommes de terre, asperges) et la vigne (vin de pays charentais, pineau et cognac). Les marchés, quotidiens l'été dans chaque village, ont un grand choix et permettent un contact direct avec les producteurs.
Quoique les estivants soient quelque peu « sélectionnés » par un coût de péage du pont relativement important (16,50 € pour une berline de mi-juin à mi-septembre et 9 € hors saison en 2006 dont une écotaxe de 3,05 €, le pont devrait être gratuit en 2012), c'est une destination touristique, avec un bon ensoleillement et un vent rafraîchissant sur de grandes plages de sable (50 km de plage sur l'île), ce qui est accueillant pour les familles avec des enfants pendant la période la plus chaude de l'année.
Les presque deux cent mille résidents à cette période sont répartis dans les nombreux campings, hôtels, locations saisonnières, chambres d'hôtes et résidences secondaires. Pour des raisons de préservation d'environnement, d'écologie, le camping sauvage y est interdit, les camping-cars doivent passer les nuits sur des espaces réservés dans les campings.
La circulation automobile, d'avril à fin septembre, y est dense (principalement le week-end aux périodes d'arrivée et de départ).
L'utilisation de la bicyclette y est fortement privilégiée : 100 kilomètres de pistes cyclables sillonnent l'île entre pinèdes, vignes, marais salants ou réserves naturelles (de nouvelles pistes sont en réalisation, pour le printemps 2006, pour plus de sécurité).
[modifier] Presse
- Le journal hebdomadaire Le Phare de Ré, édité à 15 000 exemplaires (février 2007).
[modifier] Galerie
Cliquez sur une vignette pour l'agrandir.
Le Pont de l'île de Ré, en arrière plan le port de la Pallice. |
Rivedoux-Plage Le port, le pont en arrière plan. |
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Rivedoux-Plage La plage nord à marée basse - au fond de la baie, le pont de l'île de Ré. |
La Flotte Le port. |
La Flotte L'Abbaye Notre Dame de Ré. |
Saint-Martin-de-Ré Le port. |
Saint-Martin-de-Ré Vue sur la ville depuis le clocher de l'église. |
Saint-Martin-de-Ré Une venelle avec ses roses trémières typiques |
Saint-Martin-de-Ré Les remparts, La Porte des Campani. |
Saint-Martin-de-Ré Les remparts, ville fortifiée par Vauban |
Saint-Martin-de-Ré Le Musée Ernest Cognacq, L'Hôtel de Clerjotte et sa nouvelle aile. |
Le Bois-Plage-en-Ré Promenade sur les dunes. |
Le Bois-Plage-en-Ré Coopérative vinicole de l'Île de Ré. |
Le Bois-Plage-en-Ré Le moulin de Bellerre. |
Ars-en-Ré Le chenal d'accès au port à marée basse. |
Ars-en-Ré Le clocher de l'église Saint Étienne, peint en noir, il sert d'amer pour les bateaux. |
Loix L'église Sainte Catherine . |
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Saint-Clément-des-Baleines, l'ancienne Tour des baleines, le Phare des baleines, le sémaphore. |
Le Phare des baleines à la pointe ouest de l'île |
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La Conche des Baleines, au nord de l'île, vestige du Mur de l'Atlantique où furent tournées certaines scènes du film Le jour le plus long. |
[modifier] Divers
Parmi les personnes célèbres, Lionel Jospin est un habitué de l'île.
La vie nocturne touristique estivale, consiste à aller sur les ports de Saint-Martin, Ars-en-Ré, La Flotte ou aux Portes, flâner dans les boutiques ouvertes tard, regarder ceux qui font des spectacles de rue, boire un verre et déguster les crèmes glacées artisanales.
On y trouve aussi, sur la commune des Portes, le bois de Trousse-chemise chanté par Charles Aznavour.
L'île a également été chantée par Claude Nougaro : Île de Ré (attention, le texte de cette chanson est actuellement interdit de diffusion sur le réseau).
D'un genre tout à fait différent existe aussi Merde à Vauban de Pierre Seghers et Léo Ferré.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Information touristique
- L'île de Ré : site officiel du tourisme en Charente-Maritime
- Histoire
- Le Musée de l'île de Ré, le Musée Ernest Cognacq
- Site officiel du Musée Ernest Cognacq à Saint-Martin-de-Ré
- Vauban sur l'île de Ré
- Site du Réseau des Sites Majeurs de Vauban
- Île de Ré sur Google Maps
- Collection de cartes postales 1900
[modifier] Notes
- ↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858 p 428-429
- ↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858 p 430-432
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