Cœlacanthe
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Cœlacanthe | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Super-classe | Osteichthyes | ||||||||
Classe | Sarcopterygii | ||||||||
Sous-classe | |||||||||
Coelacanthimorpha — auteur incomplet —, date à préciser |
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Ordre | |||||||||
Coelacanthiformes — auteur incomplet —, date à préciser |
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Famille | |||||||||
Coelacanthidae — auteur incomplet —, date à préciser |
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Genre | |||||||||
Latimeria Smith, 1939 |
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Nom binominal | |||||||||
Latimeria chalumnae Smith, 1939 |
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Statut de conservation IUCN :
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Statut CITES : | ![]() Révision du 2000-07-19 Latimeria chalumnae |
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Nom binominal | |||||||||
Latimeria menadoensis ?Pouyaud, ?Wirjoatmodjo, ?Rachmatika, ?Tjakrawidjaja, ?Hadiaty et ?Hadie, 1999 |
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Statut CITES : | ![]() Révision du 2000-07-19 Latimeria menadoensis |
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Le cœlacanthe (Latimeria chalumnae) est un poisson rare, dont l'habitat se restreint à certaines zones de l'océan Indien. Il doit sa célébrité à sa position dans l'arbre du vivant ; proche des ancêtres aquatiques des vertébrés terrestres qui vivaient il y a 350 millions d'années, il possède une poche d'air qui pourrait être le vestige d'un poumon ancestral, ce qui l'a souvent vu élevé au rang de fossile vivant ou de chaînon manquant. Une autre espèce, le cœlacanthe de Manado (Latimeria menadoensis), découverte en 1999, est également menacée.
Sommaire |
[modifier] Description
[modifier] Anatomie
Le cœlacanthe est un poisson crossoptérygien. C'est donc un poisson osseux dont le poids moyen est de 80 kg pour 1,50 mètres de long, certains spécimens pouvant atteindre les 2 mètres de longueur.
Ses écailles épineuses bleues ou brunes sont plus fines que celles des autres poissons.
Il ressemble très fort à ses ancêtres dont on a retrouvé de nombreux fossiles.
[modifier] Mode de vie
Leur habitat a été découvert en 1952 à des profondeurs moyennes (entre 100 et 400 mètres) dans le nord du canal de Mozambique sur l'archipel des Comores.
Ils se réfugient souvent dans les grottes sous-marines, il est donc difficile de les apercevoir. On l'a d'ailleurs longtemps cru disparu. On en recense moins de 200 spécimens, tous dans l'Océan Indien.
Le cœlacanthe est de régime carnivore et se nourrit la tête en bas de petits poissons et poulpes.
Il est ovovivipare (les femelles portent des œufs qui éclosent dans leur corps).
[modifier] Évolution
Le groupe des Cœlacanthes, les Actinistiens, est apparu au Dévonien (360 millions d'années), pendant l'ère primaire. Ils se développèrent jusqu'à atteindre des longueurs 3 mètres au Crétacé avant de décliner vers la fin du Crétacé (60 à 70 millions d'années). Depuis leur apparition jusqu'à aujourd'hui, la morphologie des Actinistiens n'a que très peu changé, ce qui a incité certains vulgarisateurs scientifique à les qualifier de "fossiles vivants". Mais même si la forme n'a pas été profondément modifiée par les processus évolutif, il est évident que les Cœlacanthes actuels n'appartiennent pas à la même espèce que les premiers représentants du groupe, ne serait-ce que par dérive génétique.
[modifier] Découverte
[modifier] Première découverte en Afrique du Sud
En décembre 1938, un pêcheur, Hendrick Goosen, capture dans l'océan Indien au large des côtes d'Afrique du Sud un poisson qu'il est incapable d'identifier. Pesant plus de 60 kg et mesurant un mètre cinquante de long, le poisson possède de grosses écailles et une puissante machoire munie de dents.
Hendrick Goosen présente alors sa prise à Marjorie Courtenay-Latimer, conservatrice au musée d'East London en Afrique du Sud, alors qu'elle parcourt les prises du jour des pêcheurs locaux afin de découvrir de nouvelles espèces. Elle voit au milieu de plusieurs requins l'étrange poisson bleu qu'Hendrick Goosen lui a préparé. Elle l'emporte alors avec elle au musée afin de l'étudier et de l'identifier. Ne le trouvant dans aucun de ses ouvrages, elle contacte son ami le professeur James Leonard Brierley Smith dans une lettre à laquelle elle joint un croquis afin qu'il vienne étudier le spécimen.
Ne pouvant conserver le poisson en l'état, elle décide en attendant la venue de Smith d'envoyer l'animal chez un taxidermiste. À l'arrivée de Smith, il identifie immédiatement le spécimen comme étant un cœlacanthe, connu uniquement à l'état de fossile. L'espèce est baptisée Latimeria chalumnae en l'honneur de Marjorie Courtenay-Latimer et des eaux dans lequel elle a été trouvée (la Chalumna river).
![Marjorie Courtenay-Latimer avec le premier Cœlacanthe trouvé par l'Homme.](../../../upload/shared/thumb/5/54/Coelacanth_and_Courtenay-Latimer.jpg/250px-Coelacanth_and_Courtenay-Latimer.jpg)
[modifier] Comores
L'étude complète du cœlacanthe n'a pu être réalisée : le taxidermiste a enlevé les tissus mous). Smith se consacre alors à la recherche d'autres spécimens plus au nord, dans l'Océan Indien autour de Madagascar.
Une traque mondiale est alors lancée avec à la clé une récompense de 100 livres britanniques (une somme très importante pour les pêcheurs africains de l'époque). Elle reste vaine pendant près de quatorze années jusqu'à la découverte d'un autre spécimen aux Comores en 1952.
En l'absence de vols commerciaux vers les Comores, Smith qui souhaite étudier au plus vite le poisson obtient l'autorisation de l'armée sud-africaine d'utiliser un Dakota pour aller le chercher. Les pêcheurs locaux sont alors étonnés de découvrir quelqu'un prêt à verser une somme très importante pour un poisson qui ne leur est pas inconnu (son nom local est le gombessa) et qu'ils capturent plusieurs fois par an par erreur.
Depuis 1952, près de 200 spécimens ont été capturés et achetés pour être étudiés et envoyés dans des musées ou des aquariums jusqu'à ce que les chercheurs se rendent compte que leur course au spécimen met en danger l'espèce.
[modifier] Seconde espèce en Indonésie
En 1998, une autre espèce a été identifiée près de l'île indonésienne de Manado Tua, dans le parc national marin de Bunaken[1]. Une polémique concernant la validité de cette découverte a fait rage en 2000, des articles parus dans la revue Nature contestant les premières informations parues sur cette découverte. Mais les analyses génétiques[2] sur ces animaux ont bien confirmé qu'ils s'agissait d'une espèce-sœur : Latimeria menadoensis.
Aujourd'hui, les deux espèces sont inscrites sur les listes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (ou CITES).
En juin 2006, selon le quotidien indonésien Kompas, le Centre indonésien de recherche océanographique et le musée japonais Aquamarine Fukushima ont réussi à prendre des photos de cinq de ces poissons à une profondeur de 150 mètres, grâce à des appareils photographiques sous-marins.
[modifier] Références
- Référence ITIS : Latimeria chalumnae Smith, 1939 (fr)
- Référence ITIS : Latimeria menadoensis Pouyaud, Wirjoatmodjo, Rachmatika, Tjakrawidjaja, Hadiaty and Hadie, 1999 (fr)
- Référence IUCN : Latimeria chalumnae Smith, 1939 (en)
- Référence CITES : espèce Latimeria chalumnae Smith, 1939 (fr+en) (sur le site de l'UNEP-WCMC)
- répartition : Latimeria chalumnae Smith, 1939 (fr+en)
- Référence CITES : espèce Latimeria menadoensis Pouyaud, Wirjoatmodjo, Rachmatika, Tjakrawidjaja, Hadiaty & Hadie 1999 (fr+en) (sur le site de l'UNEP-WCMC)
- répartition : Latimeria menadoensis Pouyaud, Wirjoatmodjo, Rachmatika, Tjakrawidjaja, Hadiaty & Hadie 1999 (fr+en)
- Référence FishBase : (en) ( (fr))
- Référence FishBase : (en) ( (fr))
- Référence AnimalDiversityWeb : Latimeria chalumnae (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Latimeria chalumnae (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Latimeria menadoensis (en)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Il existe des poissons ayant de véritables poumons : les Dipnoi.
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