Chômage en France
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La France connaît un fort taux de chômage depuis les années 1980, bien que les chiffres du chômage aient commencé à augmenter dès les années 1960. Le chômage existait auparavant, mais on pensait alors pouvoir atteindre une situation de plein-emploi avec très peu de chômeurs, ce qui n'est actuellement plus le cas.
Sommaire |
[modifier] Statistiques du chômage
Les statistiques concernant le chômage en France font l'objet de débats. Les statistiques officielles, fournies chaque trimestre par le gouvernement, sont celles de l'ANPE qui ne comptabilise que les chômeurs de catégorie 1, c'est-à-dire les « personnes sans emploi immédiatement disponibles, tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, à la recherche d’un emploi à durée immédiate et à temps plein », et ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois.
Il y avait, en mars 2006, 2,3 millions de chômeurs catégorie 1 [1]. Il faut compter néanmoins, toutes catégories confondues, 4 millions de « demandeurs d'emplois » selon la terminologie officielle (chiffre qui n'inclut pas ceux qui n'ont droit à aucune indemnisation, tels les jeunes qui n'ont pas ou pas assez travaillé, et ne sont donc pas inscrits à l'ANPE). 167 000 personnes ont été radiées des listes de catégorie 1 en mars 2006 [1].
Selon Evelyne Perrin, les fins de CDD et de missions d'intérim sont les principales causes d’entrée au chômage: 122 000 personnes en juillet 2006, ou 33% des entrées ou encore le double des licenciements (66 000) [1] .
[modifier] Travail précaire et chômage
Nombreux sont ceux qui alternent entre périodes de chômage et travail précaire, voire ceux qui ne sont pas, ou très faiblement, rémunérés dans le cadre de stages (plus de 800 000 stages en 2005 [1]). Evelyne Perrin estime à 6 à 7 millions de personnes le nombre de gens frappé par la précarité de l'emploi (la population active s'élevant en France à 27,4 millions en 2005, cela fait approximativement 20% de la population active) [1].
[modifier] Mesures gouvernementales contre le chômage
L'État a institué, au fil des années, diverses mesures et dispositifs visant à faire baisser le taux de chômage en France, bien qu'avec un succès très mitigé. Celles-ci incluent la création de l'Agence Nationale pour l'Emploi (ANPE), les emplois-jeunes ainsi que la mise en place des 35 heures sous le gouvernement Jospin, l'aide à la création ou à la reprise d’entreprise (ACRE), le soutien apporté par les gouvernements Raffarin et Villepin aux « services à la personne » (économie domestique), notamment via le plan Borloo ayant créé les chèques emploi service universel, des réformes du contrat de travail (tentatives de Dominique de Villepin d'instaurer le CPE après le CNE,...). La Prime pour l'emploi vise également à réduire le chômage.
Le programme de Nicolas Sarkozy propose d'instaurer un contrat de travail unique susceptible de réduire le chômage.
La gauche et la droite divergent dans leurs réponses apportées au chômage: la droite préfère en général favoriser l'offre (notamment par une augmentation de la flexibilité, laquelle permettrait aux entreprises d'embaucher plus de gens), tandis que la gauche préfère d'ordinaire la réduction du temps de travail (afin de partager la charge globale de travail dans la société) ou le soutien à certaines catégories dites précaires.