Intérim
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Intérim: nom issu du latin interim qui signifie « pendant ce temps-là ». L'intérim est le temps pendant lequel une fonction est assurée par un remplaçant, le titulaire étant indisponible.
Par exemple : lorsque que le Président de la République est indisponible, le Président du Sénat assure l'intérim de la plus haute fonction de l'État français (art. 7 de la constitution).
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[modifier] Travail temporaire
Dans le monde du travail, le recours à l'intérim est une forme de contrat de travail temporaire, différente du contrat à durée déterminée (CDD). Destiné initialement à assurer le remplacement exceptionnel des employés d'une entreprise, lors des trois dernières décennies du XXe siècle, l'emploi de l'intérim dans les ressources humaine des entreprises n'a cessé de croître, pour devenir au début du XXIe siècle une manière très prisée d'assurer les travaux courants.
L'employé est appelé un « intérimaire ». Les entreprises spécialisées dans la mise à disposition d'intérimaires, ont pour nom société de travail temporaire, ou agence d'intérim car ce sont souvent des entreprises de taille internationale qui ont des agences dans toutes les grandes villes et bassins d'emplois.
Au sens du Code du Travail( Art. L124.1 ), il est indiqué, "est entrepreneur de travail temporaire, toute personne physique ou morale dont l'activité exclusive est de mettre à la disposition provisoire d'utilisateurs des salariés qu'en fonction d'une qualification convenue, elle ebauche et rémunère à cet effet".
Pour le salarié, l'incertitude sur l'activité est habituellement compensée par une prime de précarité. Le montant de cette prime est de 10% de la rémunération brute perçue par le salarié itérimaire à l'occasion de sa mission, et doit lui être versée à la fin de son contrat de mission. Cette indemnité n'est pas dûe dans le cas d'une démission du salarié intérimaire.
[modifier] Travail temporaire en France
Les situations permettant d'avoir recours au travail temporaire sont définies de manière extensive : remplacement d'un salarié absent, suspendu ou temporairement à temps partiel, accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise, emploi saisonnier dans certains secteurs définis (CDD dans les autres secteurs), remplacement d'un chef d'entreprise ou d'un travailleur libéral. Notamment, l'employeur ne peut recourir au travail temporaire sur les postes de grèvistes. L'intérim ne peut avoir pour but de "casser" une gréve en remplaçant un gréviste par un intérimaire. Il n'est pour autant pas interdit de recourir au travail temporaire sur les autres postes de non grévistes ! Droit de grève : étant un droit constitutionnel, son exercice par des salariés intérimaires est identique à celui des salariés permanents.
Coût : Globalement, en 2005, un intérimaire est facturé 1.8 à 2,3 fois son salaire brut à l'entreprise. S'il s'agit d'un profil très spécifique, cela peut aller jusqu'à 2.5 fois le salaire. Selon les négociations commerciales portant sur le prix ou sur la durée des missions, le tarif est inférieur, de l'ordre de 1,8 à 2,1 fois le salaire. Ceci est à comparer avec les charges sociales d'un salarié (un salarié en CDI coûte environ 1,6 fois son salaire brut à l'entreprise). Pour un intérimaire au SMIC, on compte environ 50% de charges sociales ( 8.27€ x 1.5 = 12.40€ ), auxquelles il faut ajouter les congés payés de 10% ( 12.40€ x 1.1 = 13.64€ )et l'indemnité de précarité ou de fin de mission dite IFM de 10% (13.64€ x 1.1= 15.01 ). On remarque donc le prix de revient d'une entreprise de travail temporaire à 1.815 du SMIC horaire.
Prolongation des contrats: En France, l'article L124-2 du Code du travail énonce : « Le contrat de travail temporaire, quel que soit son motif, ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l'activité normale et permanente de l'entreprise utilisatrice » Les contrats d'intérim sont pourtant fréquemment prolongés ou renouvelés, en changeant simplement l'intitulé du poste, car c'est toujours sur le poste que repose l'essentiel des disositions légale liées au recours au travail temporaire. Par exemple, une secrétaire devient assistante de gestion puis standardiste. La gestion de ce type de personnel est de la responsabilité de l'entreprise utilisatrice, car c'est elle qui communique les motifs et les justifications de recours à l'agence de travail temporaire. En cas de réduction de l'activité, il suffit pour l'entreprise de cesser le contrat avec la société d'intérim. Il est à noter cependant que la Loi précise bien qu'UN SEUL ET UNIQUE contrat de travail temporaire ne peut excéder une durée légale, en général fixée à 18 mois. Bien justifiés, les contrats de travail temporaire peuvent permettre à un intérimaire de rester plus lontemps en poste ( Exemple, d'une salariée embauchée sur un contrat intérim de 15 mois en surcroit d'activité, suivi d'un remplacement d'absent de 5 mois, sa durée de présence serait supérieure à 18 mois sans être illégale ! )
Renouvellement des contrats: Le contrat dit de date à date (notamment le contrat en surcroit d'activité) ne peut être renouvelé qu'une seule fois, et sa durée totale ne peut excéder 18 mois. Le contrat à durée minimale (notament le contrat en remplacement d'absent) peut être prolongé autant de fois que souhaité, tant que la survenance d'un fait n'y met pas un terme. Dans le cas du remplacement d'absent, c'est le retour du salarié absent qui constitue le fait mettant un terme au contrat. Dans le cas d'un contrat saisonnier c'est la fin de la saison, etc...
Les faibles contrôles (déficit d'inspecteurs du travail) et l'absence de dénonciation (le salarié voulant garder son emploi) font que de nombreux employés sont en « intérim » durant plusieurs années. Cette situation est en général révélée lors de la cessation du contrat d'intérim, le salarié pouvant obtenir par un conseil de prud'hommes une requalification du contrat en contrat à durée indéterminée et la cessation du contrat en licenciement.
Rémunération: Le salaire de l'intérimaire ne fait pas partie de la masse salariale de la société cliente. Cependant l'entreprise utilisatrice doit respecter la parité de traitement et de rémunération entre un salarié intérimaire et un salarié embauché en CDI en la fin de sa période d'essai. Le non respect de cet obligation constitue un délit, pouvant donner lieu à une amende de 3500 € pour l'entreprise utilisatrice.
Opportunité pour les demandeurs d'emplois: L'intérim est aussi une porte d'entrée dans une entreprise, il peut être utilisée comme une période d'essai ou permettre de révéler des talents intéressant pour l'entreprise.
[modifier] Problèmes liés à l'intérim
Outre ses abus, les travailleurs temporaires sont plus fréquemment sujets à des accidents du travail. Les intérimaires sont des personnels peu habitués aux lieux et aux risques particuliers et souvent non formés aux risques spécifiques de l'entreprise, et donc plus sujets aux accidents, même si la loi française interdit d'employer des intérimaires pour les travaux dangereux. On peut citer par exemple l'explosion à l'usine Cockerill-Sambre à Ougrée (Belgique) le 22 octobre 2002, où les deux victimes décédées étaient des intérimaires ; l'affaire a révélé que depuis 1998, sur douze accidents mortels chez Cokerill Sambre, sept victimes étaient employés par des sociétés extérieures.
Souvent confondu avec l'Intérim, le travail à temps partagé représente une solution intéressante apporte aux entreprises la flexibilité et ceci sans précarité pour le salarié.
[modifier] Bibliographie
- Code du travail, art. L124-1 et suivants