Europe sous domination nazie
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L'Occupation allemande désigne la période historique pendant laquelle certains pays ont été entièrement ou partiellement occupés militairement et politiquement par la Wehrmacht au cours de la Seconde Guerre mondiale. Dans le langage courant, on dit souvent simplement l'Occupation.
[modifier] La situation européenne en 1942
Les statuts diffèrent selon la hiérarchie raciale nazie et les circonstances de la conquête. Le Danemark, pays germanique qui s'est rendu sans combat, est plutôt privilégié, tandis que la Pologne, pays slave conquis de force, est soumise à une terreur impitoyable.
- Territoires annexés au Reich : Alsace-Lorraine, une partie de la Pologne et de la Slovénie.
- Alliés du Reich (Axe) sous régime fasciste (Italie) ou sous un régime national-conservateur antisémite (Hongrie, Roumanie, Slovaquie). La Bulgarie participe à l'invasion de la Yougoslavie et de la Grèce, mais s'isole ensuite dans une semi-neutralité. L'Espagne, un moment tentée par l'alliance allemande, choisit finalement la neutralité.
- Pays occupés ayant conservé leur propre administration sous tutelle allemande: Danemark, Pays-Bas, Belgique, France de Vichy.
- Occupation directe : Bohême-Moravie (République tchèque), Pologne, Grèce, pays baltes et territoires soviétiques occupés.
La situation peut varier à l'intérieur d'un même pays. En France, la zone nord est soumise à une double administration allemande (militaire) et française (civile), alors que la zone sud conserve, jusqu'en novembre 1942, un semblant d'indépendance. La Yougoslavie est partagée entre un État fasciste pro-allemand (Croatie) et plusieurs zones d'occupation des pays de l'Axe. A mesure que les défaites allemandes s'accumulent, le Reich ne peut plus compter sur ses alliés nationaux-conservateurs et passe à une occupation directe, plus violente, mais plus difficile à tenir (France du Sud, Pays-Bas, Hongrie).
[modifier] Terreur et propagande
Pour exploiter économiquement les pays conquis, il faut imposer la terreur : les SS, la Gestapo traquent les auteurs de crimes contre le Reich, les résistants et les réfractaires au STO. Le service de renseignements allemand (Abwehr) occupe les territoires conquis. Ces forces s'appuient souvent sur les collaborateurs pour maintenir l'ordre, comme la Milice de Joseph Darnand en France, créée en 1943.
La terreur fut particulièrement violente dans l'est du continent, car Hitler considérait les Slaves comme des bêtes à réduire en esclavage: on retiendra notamment l'action des Einsatzgruppen (groupes d'action spéciale) chargés d'opérations de "ratissage" et de "nettoyage" des territoires conquis, à l'arrière des armées (exécutions sommaires de juifs, de commissaires politiques communistes ou de simples civils).
Contrôle de la presse, censure des films et des chansons, affiches sont les traits essentiels de la propagande nazie dans l'Europe occupée. Le décret Nacht und Nebel (nuit et brouillard) de décembre 1941 condamne à la déportation toute personne qui s'oppose aux forces allemandes.
[modifier] Vie quotidienne
Pendant l'occupation les denrées alimentaires et autres biens de consommation étaient soumis au rationnement, un système de ticket permettait de s'en procurer. Une très grande partie de la production alimentaire et industrielle nationale fut expédiés en Allemagne, contribuant à 8 % de son PNB de 1942 à 1944.
Les biens de consommation étaient de très mauvaise qualité, des ersatz comme du savon à l'argile ou des mélanges de graines grillées qui tenaient lieu de café.
Le manque de carburant pour les automobiles, obligea le développement de moyens alternatifs de locomotion, comme les vélos-taxis ou les automobiles équipées du fameux Gazogène.
Un marché parallèle se mit en place, le "marché noir" très bien dépeint dans le roman Au Bon Beurre de Jean Dutourd.
Un système couvre feux est mis en place, les déplacements nocturnes sont interdits sauf autorisation spéciale. La vie des spectacles Parisiens sont donc fortement entravés à cause de cette mesure.
Hitler veut gagner la guerre et il a besoin d'armes : il impose aux pays conquis un effort de guerre qui prend différentes formes :
- L'exploitation économique et humaine
Les ressources européennes sont pillées : blé, minerais, métaux(route du fer en Norvège) sont acheminés en Allemagne.De nombreuses entreprises sont obligées de produire des équipements pour l'effort de guerre de la Wehrmacht. L'Allemagne exige aussi un effort financier pour soutenir l'économie de guerre, et qui peut être apparenté à un tribut : les biens et les œuvres d'art des Juifs européens sont spoliés. Les pays occupés doivent entretenir les troupes d'occupation allemandes. Les prisonniers de guerre travaillent de force dans les camps allemands. À partir de 1941, le STO est institué dans toute l'Europe ; il consiste à faire venir des travailleurs en Allemagne (6 millions en 1943). Sur place, les populations sont utilisées pour l'effort de guerre : des millions de personnes sont contraintes de construire le mur de l'Atlantique au sein de l'organisation Todt. Enfin, les forces d'occupation, de façon officieuse, contrôlent voire alimentent le marché noir.
[modifier] Persécutions et répressions
Les persécutions et les déportations dont furent victimes les Juifs (rafle du Vel d'Hiv) et la Résistance furent des faits marquants de l'occupation nazie. De plus, de nombreux Français s'engagent dans la milice ou la L.V.F. (Légion des Volontaires Français), ou dénoncent souvent par vengeances personnelles au moyen de lettres anonymes, tous ceux qui sont "hostiles" aux autorités nazies ce qui crée un effet de défiance.
Tous ses hommes étant partis à la guerre et manquant donc de main d'œuvre, l'Allemagne nazie instaura le S.T.O (Service du Travail Obligatoire) : tout homme de plus de seize ans ne pouvant pas justifier d'une activité indispensable se voyait envoyé en Allemagne dans des usines pour y travailler ; une tentative d'incitation au volontariat promettant que pour chaque volontaire, un prisonnier de guerre reviendrait dans son foyer familial n'ayant pas fonctionné, un système basé sur la contrainte fut mis en place.
La résistance des soldats français (ex STO évadés) en Slovaquie contre les nazis : http://www.parolesdhommesetdefemmes.fr/spip.php?article76
[modifier] Presse, Radio
La presse ainsi que tous les autres médias étaient soumis à la censure, beaucoup de Français écoutaient en secret Radio Londres de la BBC pour se tenir informé des succès alliés et aussi pour écouter les messages codés destinés aux réseaux de résistance. Cette activité était interdite par l'occupant et passible de sanctions.
Une presse favorable à l'occupant a vu le jour ainsi que des stations de radio qui se sont rangées du côté de celui-ci, dont notamment Radio Paris.
[modifier] Epilogue
L'occupation prit fin le 6 Juin 1944 pour certains villages français du Cotentin, pour d'autres parties du territoire il fallut attendre le mois de decembre 1944, et dans certains cas comme la poche de Royan ou la poche de Saint-Nazaire il fallut attendre le 8 mai 1945.
La fin de l'occupation fut pour certains villages une tragédie comme à Oradour-sur-Glane, où la division SS Das Reich qui en traversant ce village perpétra un terrible massacre de populations civiles.
[modifier] Occupation allemande de la Belgique
Début de l'occupation : mai 1940 - décembre 1944
[modifier] Occupation allemande de la France
La France a été occupée entre mai 1940, date du déclenchement de l'invasion par les troupes nazies, et décembre 1944 où certaines parties du territoire français ne sont pas encore libérées.
Suite à la campagne de France et à l'armistice du 22 juin 1940, la France est partagée en deux zones : une zone occupée au Nord et une zone libre au Sud où siège le gouvernement collaborationiste français du Maréchal Pétain à Vichy. Entre les deux zones se trouve la ligne de démarcation (qui suit à peu près le cours de la Loire) franchissable uniquement avec un laisser passer (Ausweis).
La France est alors un des seuls pays gardant un gouvernement national. Malgré tout les Nazis gardent la haute main sur les prises de décisions.
Cette division en zone cesse le 11 novembre 1942 quand, suite au débarquement allié en Afrique du Nord, les allemands et les italiens l'envahissent.
Le commandement des troupes d'occupation est confié au général Otto von Stülpnagel de novembre 1940 à février 1942, puis au général Karl-Heinrich von Stülpnagel, son cousin.
[modifier] Occupation allemande des Pays-Bas
[modifier] Occupation allemande du Luxembourg
Début de l'occupation Mai 1940
[modifier] La Yougoslavie sous domination allemande
[modifier] Occupation allemande du Danemark
[modifier] Occupation allemande de la Pologne
[modifier] Occupation allemande de l'Union Soviétique
Après l'Opération Barbarossa en 1941, plus d'un tiers de la Russie d'Europe, l'Ukraine et les États Baltes se retrouvèrent sous domination Allemande très dure jusqu'à que l'Armée rouge refoule les armées allemandes hors de l'URSS.
Près de deux millions de soviétiques se rangèrent du côté des Allemands (Baltes, Ukrainiens, Polonais en autres) durant l'occupation de leur territoire pour des raisons nationalistes ou politiques, la plupart ayant été annexés par l'URSS en 1939-1940. En 1943, certaines divisions allemandes comptait plus de 20 % d'auxiliaires russes (les Hiwis). Il y eut deux divisions SS russes, les deux divisions de l'armée Vlassov et le 15e SS Kosaken-Kavalerie-Korps constitué de Cosaques du Don.
Un exemple parmi d'autres du soutien qu'eut l'Allemagne dans la population locale en URSS : à certains endroits, les milices pro-germaniques étaient assez efficaces pour rendre inutile une politique de représailles. Tel était le cas du district administratif autonome de Lokot ; dans la région d'Orel-Koursk, au sud de Briansk, avec 1 700 000 habitants ; ce district fut défendu par une milice intégralement russe en 1942-1943.
Ici la base de la collaboration était de nature politique (anti-communisme) et la milice de Lokot créée par le général Rudolf Schmidt de la IIe Armée Panzer conjointement avec un ingénieur russe (remplacé plus tard par le fameux Bronislav Kaminsky), était connue sous le nom de Russkaya Osvoboditelnya Narodnaya Armiya (Armée de libération russe).
Un élément capital des transactions fut que les SS avaient interdiction d'opérer dans toute cette région où les Allemands acceptèrent de s'abstenir de toute action de représailles du fait des activités de la guérilla qui se poursuivaient toujours.
De tels arrangements, bien que généralement moins formels, étaient monnaie courante dans les régions occupées par les Allemands. Ils trouvaient des avocats fervents parmi les officiers de la Wehrmacht. Les SS s'y opposaient de façon tout aussi véhémente, car ils refusaient d'armer des « sous-hommes », mais par la suite, la situation ayant empiré et le besoin d'effectifs se faisant sentir, les SS furent amenés à changer leur attitude.
Ils s'opposaient toujours à la création de milices mais seulement parce qu'ils voulaient recruter tous les hommes disponibles pour leurs nombreuses unités « ethniques ».
[modifier] Le protectorat de Bohème-Moravie et la Slovaquie
[modifier] La Hongrie
[modifier] La Roumanie
[modifier] La Bulgarie
[modifier] Les collaborations
Voyant là une chance de se libérer du joug soviétique, de nombreux lettons s'enrôlent aux côtés de la Wehrmacht. Beaucoup de jeunes volontaires se sont engagés sur le front de l'est ou pour défendre l'Allemagne, dans des unités spéciales des Waffen-SS : on peut citer les belges de la SS-Wallonie ou encore les français de la SS-Charlemagne.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien externe
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