Martin Van Buren
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Martin Van Buren, (1782 - 1862), est le huitième président des États-Unis d'Amérique. Il est élu pour un mandat de 1837 à 1841.
Il soutient la politique d’Andrew Jackson qui le nomme dans son gouvernement et lui permet d’être élu à la vice-présidence pour son second mandat. Élu président, largement en raison de l’appui de Jackson, il poursuit la même politique alors que les conditions économiques se dégradent entraînant une panique généralisée en 1837. Il ne sera pas réélu.
N° d’ordre | 8e président des États-Unis d'Amérique |
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Mandat | 4 mars 1837 4 mars 1841 |
Date et lieu de naissance |
5 décembre 1782 à Kinderhook, New York |
Date et lieu de décès |
24 juillet 1862 à Kinderhook, New York |
Profession | Juriste |
Parti politique | Démocrate |
Vice-président | Richard M. Johnson |
Processus électoral Résultats des élections Liste des Vice-présidents |
Sommaire |
[modifier] Biographie
M. Van Buren naît le 5 décembre 1782 à Kinderhook, New York. Ses parents tiennent une auberge et gèrent une ferme avec l'aide de quelques esclaves. Son éducation est limitée à l’école communale de sa ville natale.
En 1796 il est employé aux écritures chez un avocat où il entreprend l’étude du droit en autodidacte ; il est admis au barreau de l’État de New York en 1803. Il pratique cette profession avec succès pendant vingt-cinq ans.
[modifier] Carrière politique
En parallèle avec ses activités de juriste, il entame, à partir de 1812, une carrière politique qui le mène du Sénat de l’État de New York (1812 à 1820) à celui des États-Unis (1821 à 1828), à un poste de ministre des affaires étrangères dans le gouvernement d’Andrew Jackson avant de devenir son vice-président pendant son second mandat.
S’il n’est pas particulièrement reconnu pour ses capacités dans les divers postes occupés, M. Van Buren montre un sens politique très poussé puisqu’il réussit à se concilier de nombreux appuis et, en particulier, devient le dauphin du président Andrew Jackson. Il se flatte d'ailleurs dans son autobiographie d'être capable de rester calme face aux insultes de ses adversaires politiques, ce qui ne l'empêche nullement de prendre sa revanche plus tard. Il est très adroit dans l'art du compromis : c'est ainsi qu'il propose, pour pouvoir intégrer les Florides dans l'Union, d'interdire l'importation de nouveaux esclaves tout en conservant ceux en place ; cette position plaît à la fois aux États du Sud, partisans de l'esclavage, et aux États du Nord, anti-esclavagistes !
Fort de son expérience, de 1833 à 1836, comme vice-président aux côtés du président Andrew Jackson, Martin Van Buren se présente à l'élection présidentielle de 1836 sous le signe de la continuité, et il est élu grâce au soutien de son prédécesseur. L'un des points principaux de son programme est son opposition à un gouvernement fédéral puissant, il soutient en conséquence le droit de chaque État à décider de sa politique. L'opposition entre pro et anti fédéralistes est l'un des points marquants de la vie politique de son époque. Il sera facilement élu le 7 décembre.
[modifier] Présidence
[modifier] 1837
4 mars : investiture de Martin Van Buren en tant que huitième président des États-Unis.
4 septembre : confronté d’emblée à la crise économique mondiale de 1837, Van Buren ne parvient pas à la résoudre d'autant qu'il est partisan d'un rôle minimal pour le gouvernement fédéral. Les critiques de l’opposition font perdre de nombreux postes à son parti lors des élections intermédiaires.
[modifier] 1839
Il réussit à calmer les tensions entre les Britanniques et les Américains concernant le tracé de la frontière entre le Canada et les États-Unis grâce à une approche diplomatique, mais cette position lui vaut l'inimitié des partisans de la force.
[modifier] 1840
31 mars : décret présidentiel instituant la journée de dix heures pour tous les ouvriers travaillant sur des contrats fédéraux. La durée moyenne estimée de la journée de travail était à cette époque de 11,4 heures.
4 juillet : le Congrès vote finalement, le débat dure depuis des années, une loi permettant la création d’une banque centrale sous contrôle fédéral.
[modifier] Politique étrangère
Au Canada des mouvements séparatistes s’agitent contre la domination du Royaume-Uni ; ces rebelles sont approvisionnés en armes par les américains. Les troupes canadiennes s’attaquent aux navires qui utilisent les Grands Lacs pour ce trafic. Bien que beaucoup d’américains souhaitent la guerre avec le Canada, Van Buren envoie des troupes pour s’assurer que, du côté américain, il n’y ait pas de provocations. Le conflit armé est évité.
[modifier] Politique intérieure
La panique gagne l’économie américaine en 1837 car la monnaie est imprimée par chacun des États alors que le gouvernement fédéral traite avec de l’or et de l’argent. L’inflation atteint plus de 20%. Dans ces conditions il est difficile de redresser l’économie mais en plus Van Buren, qui est persuadé qu’il n’appartient pas au gouvernement fédéral d’intervenir dans les affaires privées, décide de ne rien faire. Ce n’est qu’à la fin de son mandat qu’il proposera la création d’une banque centrale fédérale.
[modifier] Politique concernant les droits civiques, les minorités et l’immigration
Van Buren hérite de la décision d'A. Jackson concernant l'expulsion des Indiens Cherokee de Georgie et ne fait rien pour en empêcher l'exécution. Il entreprend une guerre contre les Indiens Séminoles pour les forcer à évacuer les États de la côte est. (Voir Guerres indiennes). L’expulsion forcée des tribus indiennes et leur marche vers l’ouest est connu sous le nom de “piste des larmes” et a entraîné la mort de près d’un quart des Indiens Cherokee.
[modifier] Politique partisane
Lors de l’élection de 1836 Van Buren se présente avec le soutien et l’aura de son prédécesseur, Andrew Jackson, contre des candidats du Parti Whig nouvellement créé. Il est élu facilement. En 1840, sa réputation est en forte baisse en raison des problèmes économiques et le candidat du Parti Whig qui lui est opposé, William Harrison, mène une campagne électorale telles qu’elles se déroulent aujourd’hui : affiches et drapeaux, distribution d’objets à l’effigie du candidat, slogans de campagne et même rumeurs sur les préférences sexuelles du concurrent. Van Buren est battu.
[modifier] Retraite
Martin Van Buren continue son activité politique après sa présidence. Il ne réussit pas à être le candidat du Parti démocrate pour les élections de 1844 car il est opposé à l'extension de l'esclavage et à l'entrée du Texas dans l'Union qui risque d'entraîner une guerre avec le Mexique. Il se représente même en 1848 mais son parti, dissident des démocrates, ne reçoit aucune voix des grands électeurs.
Il meurt le 24 juillet 1862 dans sa ville natale.
[modifier] Anecdotes
Martin Van Buren est né après la Déclaration d'Indépendance et devient donc le premier président ayant la nationalité américaine depuis sa naissance. Sa famille, étant originaire des Pays-Bas, c'est aussi le premier président qui ne soit pas de souche britannique et le second issu d'un milieu modeste.
Martin Van Buren aurait pris goût à la politique en écoutant les conversations des hommes politiques clients de l'auberge tenue par ses parents.
Le parti démocrate émerge en tant que force majeure de la politique américaine sous l'impulsion de M. Van Buren. L'opposition se structure de la même manière autour du parti Whig. Ce bipartisme reste la base du système politique américain actuel.
Martin Van Buren est le concepteur et partisan de la construction du canal Erie qui, avant l'avènement des chemins de fer, permet de desservir l'état de New York à partir de la région des Grands Lacs. Sur le plan politique cette réalisation est un exemple de népotisme, les personnes nommées à des postes importants étant sollicitées pour aider le parti politique.
En tant que vice-président, Martin Van Buren présidait le Sénat. Il amenait avec lui deux pistolets chargés de peur d'être assassiné.
Martin Van Buren aurait déclaré que « les deux plus beaux jours de sa vie étaient, pour le premier, celui où il était devenu président, pour le second, celui où il avait quitté la présidence ».
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