Ronald Reagan
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N° d’ordre | 40e président des États-Unis d'Amérique |
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Mandat | 20 janvier 1981 20 janvier 1989 |
Date et lieu de naissance |
6 février 1911 à Tampico (Illinois) |
Date et lieu de décès |
5 juin 2004 |
Profession | Acteur |
Parti politique | Républicain |
Vice-président | George Bush |
Processus électoral Résultats des élections Liste des Vice-présidents |
Ronald Wilson Reagan, (1911 - 2004), est le quarantième président des États-Unis d'Amérique. Il est élu pour deux mandats de 1981 à 1989.
Sommaire |
[modifier] Biographie
[modifier] Enfance et scolarité
Ronald Reagan naît le 6 février 1911 à Tampico (Illinois). Ses parents sont d’origine irlandaise, l’arrière-grand-père dont il porte le nom ayant émigré en 1860. Il rejoint la religion de sa mère à 12 ans, une branche du christianisme protestant appelée « Disciple du Christ », relativement tolérante et comptant de très nombreux adeptes. Son père était catholique.
Après ses études primaires et secondaires à l’école publique, il est admis à l’université d’Eureka (Illinois), où il obtient un diplôme en économie et sociologie en 1932. C’est un très bon élève et il s’y fait de nombreux amis qui lui resteront fidèles. À partir de 15 ans et jusqu’à 22 ans il travaillera pendant l’été comme nageur-sauveteur et il dit avoir sauvé la vie de 77 personnes[1]. Fils d'un père alcoolique, il démontre un talent précoce d'acteur et de conteur.
Il commente à la radio les matchs des Chicago Cubs (équipe de baseball) : à partir de brèves indications reçues par téléscripteur, son talent de conteur et son imagination lui permettent de donner vie au jeu. En 1934, alors que son téléscripteur tombe en panne au cours de la neuvième et dernière manche d'un match opposant les Cubs aux St Louis Cardinals, il invente même une suite d’actions totalement fictives pendant lesquelles les batteurs des deux camps arrivent à bloquer les lancers les plus vicieux, et ceci jusqu'au rétablissement de sa ligne.
[modifier] Carrière cinématographique
Doté d'un physique avantageux et d'une belle voix, Reagan devient un acteur de second rôle très recherché à Hollywood. En 1940, il joue le rôle de George The Gipper Gipp (Georges le Tricheur) dans le film Knute Rockne, All American, d'où il garde le surnom « le Tricheur » tout le reste de sa vie. Ronald Reagan, lui-même, pense que son meilleur rôle est dans Kings Row (1942) où son personnage est amputé des deux jambes ; le titre de son autobiographie ‘’Qu’est il advenu du reste de moi ? ‘’ fait d’ailleurs allusion au dialogue du film. Autres films notables : Hellcats of the Navy et Bedtime for Bonzo, un film qui lui vaudra beaucoup de moqueries car son partenaire principal est un chimpanzé. L’une des étoiles serties dans le trottoir de Hollywood Boulevard, le Walk of Fame porte son nom.
[modifier] Service militaire
Ronald Reagan est nommé officier de cavalerie de réserve dans l'armée des États-Unis en 1932 . Il est versé dans l'armée d'active après Pearl Harbor et, à cause de ses problèmes de vue, affecté dans une unité cinématographique de l'armée de l'air qui produit des films d'entraînement et de formation. Il reste à Hollywood pendant la durée de la guerre et termine avec le grade de capitaine. Reagan a demandé plusieurs fois à être affecté dans une unité combattante mais, en raison de son astigmatisme, n’a pas été accepté. Il restera malgré tout fier de son passé militaire.
[modifier] Carrière télévisuelle
A la fin des années 1950, lorsque les propositions de rôles au cinéma deviennent moins nombreuses, Ronald Reagan se tourne vers la télévision. Il joue de nombreux rôles dans des pièces télévisées, parfois avec sa femme Nancy comme partenaire. En 1955, il présentera même sur la chaîne ABC la cérémonie d'ouverture de Disneyland. Il devient président du syndicat des acteurs en même temps que sa carrière passe de présentateur d’émission à celle de producteur. Ses revenus atteignent 125 000 $ par an à la fin des années 1950 (l’équivalent du prix d’une belle maison). Son dernier emploi régulier en télévision est celui d’animateur et acteur de la série Les Aventuriers du Far West (Death Valley Days) ; son dernier film est Les Tueurs (The Killers) tourné en 1964 où il joue le rôle d’un chef mafieux.
[modifier] Carrière politique
Ronald Reagan débute en politique chez les démocrates de tendance libérale en soutenant Franklin Roosevelt et son New Deal. Il devient progressivement un authentique conservateur au plan social et fiscal. Ses activités de président de la Screen Actors Guild (Syndicat des acteurs de cinéma) l’amènent à la politique en s'alignant sur le sénateur Joseph McCarthy et en coopérant avec la Commission parlementaire sur les activités anti-américaines (House Committee on Un-American Activities) pour « révéler l'influence communiste à Hollywood ». Il dénonce plusieurs de ses collègues prétendument communistes tout en étant fermement opposé, à l'inverse de nombreux anti-communistes, à l'interdiction du parti communiste américain (CPUSA). Son image politique s'affermit dans le climat anti-soviétique de l'Amérique des années 1950 : employé par la société General Electric, Ronald Reagan prononce des discours anti-communistes dans des émissions de radio et fait des tournées de conférences. Aux élections présidentielles de 1964, Reagan est un partisan convaincu du républicain conservateur Barry Goldwater. En 1966, Ronald Reagan est élu gouverneur de Californie. Il s’est engagé à « remettre les chômeurs patentés au travail » et à « faire un grand nettoyage à l’université de Berkeley » ; il renvoie le président de l’université, l’oblige à rendre les études payantes et utilise la Garde nationale pour stopper les manifestations étudiantes. L’une de ses plus grandes frustrations concerne la peine de mort qui est abolie par la Cour suprême en 1972 alors qu’il en est un farouche partisan.
Il tente vainement de devenir le candidat du parti républicain en 1968. Une nouvelle tentative en 1976, contre le président sortant Gerald Ford, se solde par un échec à la convention du parti républicain. Il obtient finalement l'investiture républicaine en 1980. La campagne présidentielle est marquée par l'affaire des otages en Iran. La presse occidentale accuse le camp Reagan d'avoir passé un accord secret pour garder les otages captifs jusqu'à l'issue des élections. La plupart des analystes pensent que l'incapacité de Jimmy Carter à résoudre la crise des otages a joué un grand rôle dans sa défaite et dans la victoire de Reagan. Cette victoire lui permet de devenir le plus vieux président, il a 70 ans, lors de son accession au poste. Quatre ans plus tard il sera réélu très facilement avec près de 60% du vote populaire et la quasi-totalité des votes des grands électeurs.
[modifier] Présidence
Le 30 mars 1981, soixante-neuf jours après son discours d'investiture, un déséquilibré nommé John Hinckley fit feu à six reprises et atteignit Ronald Reagan, James Brady, porte-parole de la Maison Blanche, un agent des services secrets et un officier de police. Reagan fut touché à la poitrine. Peu après l'opération d'extraction de la balle, qui avait de peu manqué le cœur, Reagan lança à ses chirurgiens : J'espère que vous êtes tous républicains, et en blaguant à sa femme Nancy : Chérie, j'ai oublié de plonger.
Reagan se décrivait lui-même comme étant :
- anti-communiste
- pour les réductions d'impôts
- pour un État minimal, sauf en matière de défense
- pour une déréglementation en matière de droit des sociétés
- soutenant les intérêts des entreprises de toutes tailles
- soutenant certaines libertés individuelles
- partisan d'une répression sévère de la délinquance
Son bilan est généralement résumé ainsi :
- augmentation des dépenses militaires
- déploiement des missiles Pershing II en Allemagne en réponse aux implantations soviétiques de missiles SS-20 aux frontières de l'Europe
- incitation au déploiement du système de missiles Peacekeeper
- lancement de l'Initiative de défense stratégique, aussi appelée guerre des étoiles par la presse
- armement et entraînement des groupes anti-communistes, tels que les Contras et les Moudjahidines
- vente d'armes aux alliés des États-Unis : Taiwan, Israël, Arabie saoudite, Irak...
- augmentation du déficit budgétaire
- intensification de la lutte contre la drogue
- fin de l'inflation qui avait assombri les mandats de ses prédécesseurs, Jimmy Carter et Gerald Ford
- « Victoire » dans la guerre froide
- licenciement des contrôleurs aériens lorsqu'ils se mirent illégalement en grève
[modifier] Reaganomics
Le premier mandat du président Reagan fut notamment consacré au redressement d'une économie marquée par la stagflation (inflation/chômage). La politique reaganienne, en partie fondée sur la théorie moderne de l'offre (supply-side economics), chercha à stimuler l'économie par des réductions d'impôts massives. La plupart des économistes s'accordent sur le rôle stimulant d'une baisse de la pression fiscale, mais les économistes modernes de l'offre la créditent d'une très grande efficience. George Bush parlait « d'économie vaudou » à propos des idées économiques de Reagan, avant de devenir son vice-président. Cette politique ne devait pas tarder à être appelée Reaganomics, un terme employé à la fois par les détracteurs du président et par ses supporters. Les baisses d'impôts combinées à une augmentation forte des dépenses militaires conduisirent à un énorme déficit budgétaire et à une augmentation de la dette publique, qui gonfla de près de 200 % entre le début du mandat de Reagan et celui de son successeur George Bush. D'un autre côté, le déficit fut légèrement atténué par des recettes fiscales en hausse que certains supporters du président Reagan attribuèrent à l'application réussie de la politique fiscale prônée par la théorie moderne de l'offre. Les critiques du président soutinrent qu'en dépit des déclarations de Reagan prônant un État fédéral moins tentaculaire, les dépenses fédérales et la bureaucratie avaient augmenté pendant ses mandats. Assez naturellement, il y a un désaccord sur les questions de la responsabilité de Reagan dans la sévère récession de 1982, de la forte croissance économique qui démarra à la fin du premier mandat et dura pendant le second mandat, et de la chute du pouvoir d'achat des salariés américains de 1981 à 1989 [réf. nécessaire].
[modifier] L'Union Soviétique et la guerre froide
Comme la plupart des hommes politiques américains importants, Reagan avait une véritable présence scénique. Il sut toujours entendre et tirer parti de l'opinion publique. Sa voix calme et son langage ferme lui valurent le surmon de grand communicateur (Great Communicator). Le 8 mars 1983, il qualifia l'Union Soviétique d'« Empire du mal » (Evil Empire). Plus tard durant son mandat, alors qu'il parlait en face du mur de Berlin, il mit au défi le leader soviétique Mikhaïl Gorbatchev de détruire le mur. Certains historiens estiment que ces caractéristiques auraient été insignifiantes sans son enthousiasme perceptible pour les États-Unis et sa forte croyance dans l'individu.
De nombreux partisans du président Reagan prétendent qu'il a gagné la guerre froide. Les experts considèrent cependant que l'effondrement du communisme en 1989 en Europe de l'Est et en Union Soviétique est imputable à la crise économique du système soviétique et à l'échec des réformes économiques et politiques du président Gorbatchev. La politique de Reagan en matière de défense s'articulait autour d'un fort soutien à l'armée et de la création de la doctrine « Paix dans la force » (Peace through Strength). L'Initiative de Défense Stratégique (IDS) est une de ses initatives les plus controversées : moqué par ses opposants sous le nom de « Star Wars » (« Guerre des Étoiles ») - soulignant son caractère fantastique ou impraticable, il s'agissait d'un système de missiles de défense, ayant pour objectif de rendre les États-Unis invulnérables aux attaques de missiles nucléaires soviétiques.
Les critiques de l'IDS soutenaient que son objectif technologique était irréalisable. Par ailleurs, selon eux, sa mise en œuvre relançait la course aux armements et augmentait l'instabilité des futures crises internationales. D'autres critiques faisaient valoir que les investissements extraordinaires que nécessitaient les multiples programmes de l'IDS constituaient un gaspillage militaro-industriel. Les défenseurs de l'IDS considéraient le projet comme un clou dans le cercueil de la course aux armements avec l'Union soviétique : il s'agissait pour eux de démontrer aux soviétiques que leur arsenal de missiles nucléaires deviendrait obsolète et d'alourdir les dépenses militaires soviétiques en imposant des investissement supplémentaires pour maintenir une force nucléaire dissuasive. Reagan entretint une amitié étroite avec plusieurs leaders conservateurs à travers le monde, notamment Margaret Thatcher en Grande-Bretagne et Brian Mulroney au Canada. D'une manière générale, Reagan multiplia les contacts personnels avec les chefs d'État, notamment en les invitant dans son ranch ou à Camp David pour des rencontres informelles.
Un autre aspect de la politique de Ronald Reagan, qui a été appelée la « doctrine Reagan », consista à combattre de plus en plus fermement l'influence communiste en Amérique latine. Cette action, très controversée, conduisit au soutien de gouvernements militaires anti-communistes peu respectueux des droits de l'homme. Les détracteurs du président Reagan l'accusèrent d'ailleurs d'entreprendre des actions de guerilla secrètes et illégales. En 1983, Reagan ordonna l'invasion de la petite île de Grenade qui venait de subir un coup d'État communiste. Vers la fin de son mandat, Reagan appuya l'émergence démocratique en Amérique latine en fournissant une aide financière généreuse aux États qui organisaient des élections libres.
[modifier] L'affaire Iran-Contra
L'administration Reagan connut un scandale important et fit l'objet d'enquêtes portant sur son soutien secret aux conflits iranien et nicaraguayen : « l'affaire Iran-Contra ». Deux membres de l'administration, le conseiller à la sécurité nationale John Poindexter et le colonel Oliver North, avaient concocté un plan élaboré pour vendre des armes au gouvernement iranien et distribuer le bénéfice aux guerillas Contras anti-communistes au Nicaragua, pays qui souffrait d'une guerre civile sanglante. Ces deux actions étaient illégales. Reagan déclara qu'il ignorait cette fraude mais admit qu'il avait approuvé la vente initiale d'armes à l'Iran, faisant valoir que ces ventes devaient aider à la libération des otages américains retenus au Liban par le groupe de terroristes Hesbollah, lequel était soutenu par l'Iran. Reagan fit connaître rapidement son souhait de voir nommer un procureur indépendant pour enquêter sur le scandale qui prenait de l'ampleur et collabora avec ce procureur. Cette réaction sauva son mandat. Il ne fut reconnu coupable que d'avoir exercé un contrôle négligent sur son équipe, fait qui expliquait son ignorance des ventes d'armes. Quoique considéré comme un honnête homme par la plupart des américains, plusieurs autres scandales affectèrent ses mandats : corruptions et trafics d'influence impliquant les membres du cabinet présidentiel débouchèrent sur la condamnation ou la démission de plus de 130 officiels. La réputation du président n'en souffrit pourtant pas ce qui lui valut d'être affublé d'un nouveau surnom, le « président Teflon », par la député Patricia Schroeder. Un terme qui servit plus tard pour d'autres présidents et d'autres scandales.
[modifier] Lutte anti-drogue
La politique de Reagan en matière de lutte anti-drogue aggrava les peines d'emprisonnement des infractions à la législation sur les stupéfiants tout en diminuant les fonds alloués au traitement médical de la dépendance à la drogue. Cette politique déboucha sur une augmentation dramatique de la population carcérale aux États-Unis. Les critiques affirmèrent que cette politique avait peu d'impact sur les ventes de produits stupéfiants ou sur les statistiques criminelles mais constituait un très lourd fardeau financier et humain pour la société américaine. Néanmoins, la fermeté en matière de répression de la délinquance fut une part importante de la politique du président Reagan. Cette circonstance, ajoutée à la baisse du budgets sociaux, explique qu'on reprocha parfois à Reagan son indifférence aux classes défavorisées.
[modifier] Divers
- Reagan licencia 11 359 contrôleurs aériens en grève le 5 août 1981 pour avoir ignoré son injonction de reprise du travail. Curieusement, le syndicat des contrôleurs aériens (Professional Air Traffic Controllers Organization-PATCO) avait été l'un des rares à soutenir le candidat Reagan face à Jimmy Carter quelques mois auparavant.
- Reagan envoya les Marines au Liban au printemps 1983. Après plusieurs attentats mineurs, un camion plein d'explosifs détruisit leur caserne et causa la mort de 241 Marines. Deux jours plus tard, Reagan ordonna l'invasion de Grenade, petite île des Caraïbes. Trois mois plus tard, les Marines furent retirés du Liban.
- Le 13 juillet 1985, Reagan subit une opération chirurgicale pour se faire retirer un polype cancéreux du côlon. La clause d'interim présidentiel, prévue par le 25e amendement à la Constitution des États-Unis et investissant sous certaines conditions le vice-président, fut invoquée pour la première fois de l'histoire à cette occasion. Le 5 janvier 1987, Reagan subit une opération de la prostate qui alimenta l'inquiétude sur son état de santé.
- Le président Reagan fut critiqué en 1985 lors d'un incident au cours d'un voyage officiel en République Fédérale d'Allemagne. Le 11 avril, la Maison Blanche annonça que le président visiterait le cimetière militaire de Bitburg et déposerait une couronne en mémoire des soldats allemands morts pendant les deux guerres mondiales. Ce geste devint controversé quand il apparut qu'un petit nombre des tombes (entre 49 et 56) contenaient les restes de soldats ayant servis dans les unités Waffen SS. Malgré les protestations, notamment de Elie Wiesel, Reagan passa outre en considérant que son geste aiderait à la réconciliation entre les anciens ennemis.
- Il essaya de faire classer le Ketchup (voir malbouffe) dans les légumes.
- Reagan apparaît sous forme de marionette dans le clip vidéo de la chanson Land of confusion du groupe Genesis.
[modifier] Héritage et retrait de la vie publique
À bien des égards, Reagan fut le fondateur du parti républicain moderne. Sa redéfinition du conservatisme fiscal fondé sur des baisses d'impôts ne prenant pas en compte l'équilibre budgétaire ; son opposition à l'imposition progressive, aux questions de protection de l'environnement et à l'avortement ; l'importance accordée à une opinion publique puritaine (the Moral Majority) ; et même son soutien aux systèmes de missiles de défense, sont autant de points qui sont devenus caractéristiques des leaders républicains postérieurs, y compris George W. Bush. Les prédécesseurs immédiats de Reagan, tels que Richard Nixon et Dwight Eisenhower ne les auraient pas accepté dans un programme du parti républicain.
Quatre ans après son départ de la Maison Blanche, en 1992, la maladie d'Alzheimer fut diagnostiquée chez Reagan et le contraignit progressivement à l'isolement. Il informa le pays dans une lettre du 5 novembre 1994. Dans les années qui ont suivi, il perdit la capacité de parler de manière cohérente puis d'effectuer des tâches simples. Il se brisa la hanche dans une chute en 2001, réduisant encore son autonomie. Il fêta son 93e anniversaire en 2004 et devint ainsi, jusqu'en novembre 2006, l'ancien président le plus âgé de l'histoire des États-Unis (titre désormais récemment encore détenu par Gerald Ford).
Il est décédé le 5 juin 2004 dans sa maison de Bel Air à Los Angeles (Californie). Ses funérailles, le 11 juin, ont été les premières organisées avec autant de pompe pour un dirigeant américain depuis celles du démocrate Lyndon Johnson en 1973.
En juin 2005, les télespectateurs américains placent Ronald Reagan en numéro 1 de leur liste des plus grandes personnalités ayant marqué l'histoire du pays. Il devance Abraham Lincoln et Martin Luther King.
[modifier] Citations
- Répondant aux critiques en 1980 après avoir confondu « dépression » et « récession », Reagan avait affirmé en public: "On m'a dit que je ne pouvais pas utiliser le mot dépression. Je vais vous donner la définition. Une récession c'est quand votre voisin a perdu son emploi et une dépression c'est quand vous perdez le vôtre. La reprise, c'est quand Jimmy Carter perd son poste".
- "L'État n'est pas la solution à nos problèmes... l'État est le problème "[2]
- "L'État c'est comme un bébé, un tube digestif avec un gros appétit à un bout et aucun sens des responsabilités à l'autre."
- "Un contribuable : c'est quelqu'un qui travaille au profit de l'État sans être astreint à passer les concours de fonctionnaires."
- "Comment reconnait-on un communiste ? Eh bien, c'est quelqu'un qui lit Marx et Lénine. Et comment reconnait-on un anti-communiste ? C'est quelqu'un qui a compris Marx et Lénine".
- "Les peuples ne provoquent pas les guerres, ce sont les gouvernements."
- "Les grands esprits ne sont pas au gouvernement. Si c'était le cas, ils seraient embauchés par les entreprises."
- "Les mots les plus terrifiants de la langue anglaise sont : je suis un fonctionnaire et je suis ici pour aider."
- "Il y a trop de gens qui ne peuvent pas voir un gros assis à côté d'un petit sans en conclure que le gros a exploité le petit !"
- "L'efficacité de l'assistanat social devrait être mesurée à partir du nombre de gens qui s'en extraient, plutôt que par le nombre de gens qui y viennent."
- "On a dit qu'homme politique était la seconde plus ancienne profession. J'ai réalisé qu'elle ressemble beaucoup à la première."
- "Les administrations ont une vision de l'économie qui peut être résumée en quelques mots : "Si ça bouge, taxez-le. Si ça continue à bouger, régulez-le. Si ça s'arrête de bouger, subventionnez-le." "
- "Des quatre guerres qui ont eu lieu de mon vivant, aucune ne vint parce que les États-Unis étaient trop forts."
- "Voici ma stratégie pour la guerre froide : ils perdent, nous gagnons."
[modifier] Filmographie
- 1937 : Love Is on the Air : Andy McCaine
- 1937 : Hollywood Hotel : Radio anouncer
- 1938 : Sergeant Murphy : Private Dennis Reilley
- 1938 : Swing Your Lady : Jack Miller
- 1938 : Accidents Will Happen : Eric Gregg
- 1938 : Cowboy from Brooklyn : Pat Dunn
- 1938 : Le Mystérieux docteur Clitterhouse (The Amazing Dr. Clitterhouse) : Radio Announcer (voix)
- 1938 : Boy Meets Girl : Radio announcer at premiere
- 1938 : Girls on Probation : Neil Dillon
- 1938 : Brother Rat : Dan Crawford
- 1938 : Going Places : Jack Withering
- 1939 : Secret Service of the Air : Lieutenant 'Brass' Bancroft
- 1939 : Victoire sur la nuit (Dark Victory) : Alec Hamm
- 1939 : Code of the Secret Service : Lt. 'Brass' Bancroft
- 1939 : Fausses notes (Naughty But Nice) : Ed 'Eddie' Clark
- 1939 : Hell's Kitchen : Jim Donohue
- 1939 : The Angels Wash Their Faces : Deputy Dist. Atty. Patrick 'Pat' Remson
- 1939 : Smashing the Money Ring : Lieutenant 'Brass' Bancroft
- 1940 : Brother Rat and a Baby : Dan Crawford
- 1940 : An Angel from Texas : Marty Allen
- 1940 : Murder in the Air : Brass Bancroft, aka Steve Swenko and Steve Coe
- 1940 : Knute Rockne All American : George 'The Gipper' Gipp
- 1940 : Tugboat Annie Sails Again : Eddie Kent
- 1940 : La Piste de Santa Fé (Santa Fe Trail) : George Armstrong Custer
- 1941 : The Bad Man : Gilbert 'Gil' Jones
- 1941 : Million Dollar Baby : Peter 'Pete' Rowan
- 1941 : International Squadron : Jimmy Grant
- 1941 : Nine Lives Are Not Enough : Matt Sawyer
- 1942 : Crimes sans châtiment (Kings Row) : Drake McHugh
- 1942 : Juke Girl : Steve Talbot
- 1942 : Desperate Journey : Flying Officer Johnny Hammond
- 1942 : Beyond the Line of Duty : Narrator (voix)
- 1943 : For God and Country : Father Michael O'Keefe
- 1943 : Cadet Classification : Narrator
- 1943 : The Rear Gunner : Lt. Ames
- 1943 : This Is the Army : Johnny Jones
- 1947 : Stallion Road : Larry Hanrahan
- 1947 : That Hagen Girl : Tom Bates
- 1947 : L'Aventure à deux (The Voice of the Turtle) : Sergeant Bill Page
- 1949 : John Loves Mary : John Lawrence
- 1949 : Night Unto Night : John Galen
- 1949 : Vénus devant ses juges (The Girl from Jones Beach) : Bob Randolph (Robert Venerik)
- 1949 : The Hasty Heart : Yank
- 1950 : Louisa : Harold 'Hal' Norton
- 1951 : The Big Truth : Host / Narrator
- 1951 : Storm Warning : Burt Rainey
- 1951 : Le Dernier bastion (The Last Outpost) : Capt. Vance Britten
- 1951 : Bedtime for Bonzo : Prof. Peter Boyd
- 1952 : Hong Kong : Jeff Williams
- 1952 : The Winning Team : Grover Cleveland Alexander
- 1952 : She's Working Her Way Through College : Prof. John Palmer
- 1953 : Tropic Zone : Dan McCloud
- 1953 : Law and Order : Frame Johnson
- 1954 : Prisoner of War : Webb Sloane
- 1954 : Cattle Queen of Montana : Farrell
- 1955 : Le Bagarreur du Tennessee (Tennessee's Partner) : Cowpoke
- 1957 : Hellcats of the Navy : Cmdr. Casey Abbott (Captain, USS Starfish)
- 1961 : Les Blouses blanches (The Young Doctors) : Narrator (voix)
- 1963 : Heritage of Splendor : Narrator
- 1964 : À bout portant (The Killers) : Jack Browning
[modifier] Notes et références de l'article
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens et documents externes
- Sur l'Initiative de Défense Stratégique (IDS) : http://www.rabac.com/demo/Relinter/AnnMnd/IDSNMD.htm
- Sur l'économie de l'offre (site pro-libéral) : http://www.libres.org/asp/defdt.asp?mot=OFFRE%20(ECONOMIE%20DE%20L)&nom=Table_O
- Sur l'économie de l'offre, par un de ses théoriciens, Jude Winniski (site pro-libéral) : http://herve.dequengo.free.fr/Wanniski/Www/www6b.htm
- Un article, traduit en français, de l'écrivain américain Norman Spinrad sur le concept de « Guerre des Étoiles » (IDS) : http://www.monde-diplomatique.fr/1999/07/SPINRAD/12204
- Ronald Reagan Video & Audio archive: Film and Sound clips by Hagberg Media
- Ronald Reagan Memorial Foundation
- Ronald Reagan Presidential Foundation & Library
- (fr+en) Ronald Reagan sur l'Internet Movie Database
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Pat Brown | Gouverneur de Californie 1967-1975 |
Jerry Brown |
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|||||||
1789 : Washington |
1841 : Tyler |
1877 : Hayes |
1913 : Wilson |
1969 : Nixon |