Ouessant
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Ouessant | |
Pays | France |
---|---|
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Canton | Ouessant (chef-lieu) |
Code INSEE | 29155 |
Code postal | 29242 |
Maire Mandat en cours |
Denis Palluel 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes de Concarneau Cornouaille |
Latitude | |
Longitude | |
Altitude | 0 m (mini) – 64 m (maxi) |
Superficie | 15.58 km2 |
Population sans doubles comptes |
932 hab. (1999) |
Densité | 59.8 hab./km2 |
Ouessant, Enez Eusa (ou Eussa) en breton, Ushant en anglais, est une commune insulaire du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Ouessant est également un chef lieu de canton dont elle est la composante unique (voir l'article Canton d'Ouessant).
Ses habitants sont appelés Ouessantin(e)s.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Ouessant est la septième île française par la taille. Distante de vingt km de la côte ouest du Finistère, longue de huit kilomètres et large de quatre, elle est la terre la plus occidentale de la France métropolitaine si l’on excepte l’îlot de Nividic à quelques encablures de l’île.
Ouessant a à peu-près la forme d’une pince de crabe, l’ouest de l’île se divisant en deux pointes, les pointes de Pern et de Feuntenvelen encadrant la baie de Lampaul. À l’est, la baie du Stiff est le seul endroit facilement accessible par la mer avec la baie de Lampaul.
L’île est séparée de l’archipel de Molène par le passage du Fromveur, un bras de mer présentant des courants marins très importants (8 à 10 nœuds) résultant d’une faille locale de 60 m de profondeur. Elle est entourée de plusieurs îlots, dont l’île de Keller au nord.
Ouessant marque traditionnellement l’entrée sud de la Manche (l'entrée nord étant balisée par les Sorlingues appelées plus couramment îles Scilly, de leur nom anglais).
Communes limitrophes :
Ouessant est une commune insulaire et ne possède pas de contact terrestre avec une autre commune. La commune d’Île-Molène est située au sud-est.
[modifier] Histoire
Ouessant est une île depuis les temps préhistoriques. À la fin de la dernière ère glaciaire, elle était déjà séparée du continent. Les éléments d'occupation les plus anciens remontent à 1 500 avant J.-C. On a découvert un village préchrétien ayant existé pendant de nombreux siècles à Ouessant, signe d'une civilisation déjà ancienne. L'île était un repère pour les marins de l'Antiquité (Carthaginois, puis Grecs et Romains) qui faisaient le commerce de l'étain avec les Îles Cassitérides (Cornouaille ou Sorlingues) : le géographe grec Strabon la désigne sous le nom d'Oυξισαμη , Pline l'Ancien comme Axanta, mais le nom latin usuel est Uxantis. Ouessant a pendant longtemps été une île isolée à cause des nombreuses difficultés d'accès à sa côte escarpée, créant ainsi une société autarcique. La population locale, presque exclusivement composée de femmes (mis à part les jeunes enfants et les vieillards) pratiquait principalement l'agriculture comme moyen de subsistance. Les hommes étaient engagés dans la marine royale sous l'ancien régime et partaient pour de longues missions. Une partie d'entre eux ne revenaient jamais. Par la suite, le développement des lignes commerciales a favorisé leur embauche dans la marine marchande. Les femmes, restées à terre, avaient pour tâche de s'occuper, de la maison (une petite masure sans le moindre confort), des enfants et des travaux agricoles. Elles étaient les véritables chefs de famille.
L'amélioration des liaisons avec le continent, nécessaire au développement de l'île, n'intervient qu'en 1880 avec la mise en service du premier "vapeur" effectuant une liaison régulière. Auparavant, les liaisons étaient assurées, lorsque les conditions météorologiques le permettaient, par de petits voiliers lourdement chargés. C'est dans la seconde moitié du XIXe siècle que le "progrès" fait son apparition à Ouessant avec la création d'une école, d'un petit port, d'une église, remplaçant les multiples chapelles et surtout aussi par le balisage de ses côtes, si meurtrières. L'île sera électrifiée en 1953. Ouessant propose aujourd'hui de redécouvrir son histoire au travers d'un écomusée : la maison de Niou-Huella mais aussi grâce au site archéologique présent dans le centre de l'île, près de la côte Saint-Michel.
[modifier] Environnement
Par sa situation, Ouessant échappe à de nombreuses sources de pollution de l'air, et est une zone d'étape pour certains migrateurs ou oiseaux perdus en mer. L'île est néanmoins épisodiquement victime d'arrivée de goudron ou pétrole et se trouve à proximité de plusieurs dépôts de munitions immergées (dont Tabun et sarin).
[modifier] Musées
Ouessant compte deux musées :
- l'écomusée de Niou-Huella ;
- le musée des phares et balises situé au Phare de Créac'h.
[modifier] Administration
Date d’élection | Identité | Qualité |
---|---|---|
1790 - 1792 | Michel Bon | |
1792 | Auguste Bruno de la Salle | |
1849 - 1865 | Joseph-Marie Le Louet | |
1865 - 1866 | Louis-Marie Malgorn | |
1866 - 1878 | Adolphe Belain La Motte | |
1878 - 1884 | Jean-Louis Stéphan | |
1884 - 1914 | Jean-Marie Malgorn | |
1914 - 1919 | Hippolyte Malgorn | |
1919 - 1927 | Paul Cain | |
1927 - 1935 | Paul Stéphan | |
1935 - 1940 | Jean-Louis Le-Breton | |
1940 - 1944 | Jean-Marie Creac’h | |
1944 | Jean Masson | |
1944 - 1945 | Alphonse Jacob | |
1945 - 1951 | Jeanne Berthelé | |
1951 - 1965 | François Lucas | |
1965 - 1983 | Marcel Ticos | |
1983 - 1989 | Paul Vaillant | |
1989 - 1995 | Michelle Malgorn | |
1995 - | Denis Palluel |
Au dernier trimestre 2004, Ouessant n’était toujours pas affiliée à une quelconque intercommunauté.
[modifier] Démographie
fin XIXe | 1968 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|
2 490 | 1814 | 1 062 | 932 |
Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes |
Le seul village significatif de l’île est Lampaul, au fond de la baie du même nom.
[modifier] Patrimoine
- Patrimoine religieux
- Église de Saint-Pol Aurélien (1860)
- Patrimoine civil
Ils sont une centaine à éclairer les nuits de la Bretagne maritime. Leur construction fut un exploit. Y vivre aussi. Heureusement, le progrès technique a pris la relève des gardiens. A Ouessant, on en dénombre 5 : Créac'h, le Stiff, la Jument, Nividic et Kéréon.
- Phare de Créac'h, le plus puissant du monde.
- Phare du Stiff (construit en 1669).
- Phares de Kéréon, de la Jument et de Nividic, construits sur des rochers au large d’Ouessant.
[modifier] Bibliographie
- Françoise Péron : Ouessant, l'île sentinelle: vie et tradition d'une île bretonne (1997), ouvrage complet sur l'histoire d'Ouessant dont la dernière édition actualisée parue chez Le chasse-marée en 2005 est richement illustrée de photographies. C'est l'ouvrage de référence sur l'île.
- Henri Queffélec : Un homme d'Ouessant, roman paru en 1953 au Mercure de France.
- Henri Queffélec : Le phare, histoire romancée de la construction du phare de la Jument au suroit d'Ouessant mêlant le travail bien réel du «Service des phares et balises» et la trame amoureuse d'un marin de Molène et d'une ouessantine. Roman paru aux Presses de la Cité en 1975.
- Philip Plisson : Ouessant, l'île où finit la terre, album de photographies de paysages, paru aux éditions du Chêne en 1998, réédité chez Pêcheur d'images.
- Michel Hérubel : Tempête sur Ouessant, roman policier paru en 1998 aux Presses de la Cité.
- Françoise Le Mer : Colin Maillard à Ouessant, roman paru en 1998 aux éditions Alain Bargain.
- Jacqueline Duroc : Ouessant Molène Carnet de bord, paru en 1998 aux éditions Le Télégramme.
- F. Mallet : Ouessant ou les âmes en peine, ouvrage paru en 1999 aux éditions Memoria.
- Jean Lescoat, Ouessant Bretagne extrême, beau livre paru en 1999 aux éditions Finisterre.
- Jean-Christophe Pinpin : Qui voit Ouessant voit son sang, roman policier édité en 1999 chez Alain Bargain.
- Gustave Geffroy : Voyage à Ouessant, paru en 1999 aux éditions Séquences.
- Hervé Hamon : L'abeille d'Ouessant, récit paru en 2000 aux éditions Points.
- E. Fournier : Infinitif des pensées d'Ouessant, essai paru en 2000 aux éditions de l'Eclat.
- J.P. Le Bihan et J.F. Villard : Archéologie d'une île à la pointe de l'Europe, Ouessant paru en 2001, édité par le Centre Recherche Archeo.finistere.
- Hermance Triay : Ceux d'Ouessant, album de photographies de Ouessantins, sorti en 2002 aux éditions Palantines dont l'avant propos est rédigé par le journaliste et écrivain Hervé Hamon.
- Jean-Paul Rivière : Carnet d'Iroise, une promenade en dessins et aquarelles à la découverte des îles d'Ouessant, Molène, et Sein. Concernant Ouessant y figurent les phares (le Créac'h, la Jument, Nividic et Kéréon), le port de Lampaul et ses ruelles fleuries, l'église de Saint-Pol-Aurélien, Ti a dreuz, la maison du Niou-Huella, le monument des proëllas, le moulin de Karaes… Ce livre est paru en 2004 aux éditions Coiffard.
- M. Le Quincois : Escapades à Ouessant, guide illustré paru en 2005 aux éditions des îles.
- Léo Kerlo et Jacqueline Duroc : De Ouessant à Brest, guide paru dans la collection "Les peintres de Bretagne" aux éditions Le Chasse marée Estran en 2005.
- L. Lamothe : Ouessant, une île en dehors du temps, album paru en 2005 aux éditions Les Carnets de Voyages.
- Yvonne Pagniez : Ouessant, beau livre paru en 2005 aux éditions La Découvrance.
- Léon Rioter : Ouessant, l'île de l'épouvante, roman paru en 2006 chez Princi Negue.
- Françoise Morvan : Les Morgans de l'île d'Ouessant, conte pour enfants, illustré par Emilie Vanvolsem, paru aux éditions Ouest France en 2006.
- Ray Ash : Les décapodes ouessantins, rapport d'étude pour l'Ifremer, parution 2007 aux éditions du phare.
[modifier] Filmographie-discographie
[modifier] Films
- L'Amour d'une femme, (1954), long métrage en noir et blanc de Jean Grémillon, avec Micheline Presle, Massimo Girotti et Julien Carette. Ce film fut tourné sur l'île et l'intrigue s'y déroule.
- L'Équipier, (2004), long métrage de Philippe Lioret dont l'intrigue se trame autour du phare de la Jument et sur l'île. La distribution principale est la suivante : Philippe Torreton, Sandrine Bonnaire, Grégori Derangère et Emilie Dequenne.
[modifier] Disques
- Molène Gaël Ouessant, album 10 titres de Maxime Piolot, sorti en 1993
- Enez Eusa, album 11 titres de Yann-Fañch Kemener et Didier Squiban, sorti en 1995. Ce disque de piano et chant contient la chanson Plac'hig Eusa (la jeune fille d'Ouessant) écrite par Jean-Pierre Le Scour (1814-1870) sur une mélodie traditionnelle bretonne.
- L'âme des îles, album 11 titres de Maxime Piolot, sorti en 2001. Ce disque contient notamment la chanson Les femmes d'Ouessant et la chorale paroissiale d'Ouessant (composée de femmes) a participé à l'enregistrement.
[modifier] Accès à l'île
L'île d'Ouessant est facilement accessible car elle est desservie par 2 compagnies maritimes et une compagnie aérienne:
- Compagnie maritime Penn Ar Bed, au départ de Camaret-sur-Mer, Brest ou Le Conquet: avec l'André Colin (vedette rapide, 23 nœuds), le Fromveur et l'Enez Eussa 3 (paquebots côtiers, 16 nœuds).
- Compagnie maritime Finist'mer, au départ de Camaret-sur-Mer, Brest, Le Conquet ou Lanildut: avec le Rose Héré (vedette rapide, 25 nœuds) et l'Hervé de Portzmoguer (catamaran grande vitesse, 20 nœuds).
Il faut compter entre 1h15 et 35 min de traversée selon le lieu de départ et le type de bateau.
- Compagnie aérienne Finist'air, au départ de l'aéroport de Brest Bretagne. Il faut compter une quinzaine de minutes de vol.
[modifier] Liens externes vers les compagnies
[modifier] Dictons
Qui voit Sein voit sa fin. Qui voit Ouessant voit son sang. Ce vieux dicton illustre le danger qu'il y avait à passer le raz de Sein et à s'approcher d'Ouessant à l'époque ou les bateaux n'étaient pas motorisés.
[modifier] Voir aussi
- Communes du Finistère
- Le mouton d'Ouessant est une race originaire de l'île.
- Rail d'Ouessant : le dispositif de séparation du trafic au large de Ouessant.
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la commune
- Site de l'office de tourisme d'Ouessant
- Altitude moyenne et autres détails touristiques
- Photos d'Ouessant
- Publi-reportage sur Ouessant
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