Rexisme
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Le rexisme était un mouvement politique d'extrême-droite durant la première partie du XXe siècle en Belgique. C'est l'homologue belge du fascisme en Italie, du phalangisme en Espagne ou du mouvement de Corneliu Zelea Codreanu en Roumanie. Le rexisme fut fondé en 1930 par Léon Degrelle, un Belge francophone. Le nom vient du slogan latin Christus Rex, « Christ est le roi », qui était également le nom d'une maison d'édition catholique et conservatrice. Le Rexisme trouve ses bases à Louvain.
L'idéologie du rexisme appelait au renouveau moral de la société belge en accord avec les enseignements de l'Église catholique romaine, en formant une société corporatiste et en abolissant la démocratie. Le mouvement rexiste attira des supporters principalement parmi les Wallons et les Belges francophones. Parallèlement, un autre mouvement d'extrême droite se développait en Flandre : le Vlaamsch-Nationaal Verbond ou VNV. Parmi les membres les plus influents du parti, il y avait bien sûr Léon Degrelle, mais aussi d'autres personnalités tels que José Streel, Louis Collard, Victor Mathys ; ce dernier sera d'ailleurs chef du mouvement lorsque Degrelle combattra sur le front de l'est.
Rex s'établit en tant que parti en 1936, année où il obtint vingt et un sièges à la Chambre des représentants. Très vite après l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en Allemagne, il commença à s'allier avec les intérêts allemands, à incorporer un antisémitisme de style nazi dans son programme et à recevoir des aides financières des supporters du Troisième Reich.
La Légion Wallonie et la Légion Flandern sont des organisations paramilitaires. Après le début de l'opération Barbarossa, la Légion Flandern et la Légion Wallonie envoyèrent respectivement 405 (06.08.1941) et 875 volontaires (08.08.1941) pour combattre les troupes soviétiques.
Après la chute du Troisième Reich, Degrelle s'enfuit vers l'Espagne du generalísimo Francisco Franco. Il fut jugé pour trahison envers la Belgique et fut condamné à mort par contumace, mais les demandes formulées à l'Espagne pour l'extrader furent rejetées. Degrelle mourut à Malaga en 1994.
Hergé, l'auteur de la célèbre bande dessinée Tintin, a été accusé de sympathies envers le rexisme. Il aurait, semble-t-il, connu Léon Degrelle quand celui-ci était journaliste au magazine catholique réactionnaire le XXe Siècle et il a illustré la couverture d'un ouvrage de celui-ci, Histoire de la guerre scolaire.
La pensée rexiste n'est cependant pas éteinte et des mouvements tels que le Front de la Jeunesse en sont les premiers héritiers. Se rattache au rexisme ce que l'on a appelé en Belgique la Question royale et qui fit perdre son trône à Léopold III (voir Lilian Baels)
La manière dont Degrelle obtint ses sièges est la cause d'une interprétation très particulière de la constitution belge. On se refuse a faire des référendums. Après la guerre, il y eut ce que l'on appela la loi Degrelle, c'est un texte juridique visant en fait une seule personne "Léon Degrelle" et ayant pour objet de l'empêcher de revenir sur le territoire.
[modifier] Références
- The Patriotic Traitors: A History of Collaboration in German-occupied Europe, 1940-45 by David Littlejohn ISBN 043442725X
- Wallonien: The History of the 5th SS-Sturmbrigade and 28th SS Volunteer Panzergrenadier Division by Richard Landwehr, Ray Merriam, and Jean-Louis Roba ISBN 1576380882
- «Degrelle : Les années de collaboration» de Martin Conway
- L' Ordre Nouveau par Maurice De Wilde, Duculot, Paris-Gembloux, pour l'édition française, 1984 - Traduit du néerlandais par : Jean-Pierre Orban et Paul Tannenwald - 179 pages