Sociologie du sport
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La sociologie du sport traite du rôle du sport dans la société. L'approche sociologique n'a pas pour objectif de décrire l'ensemble des activités sportives mais d'en comprendre l'impact et les conséquences dans des domaines tels que la santé, l'éducation, les loisirs, l'économie ou la culture.
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[modifier] Objectif de la démarche
La célèbre devise des Jeux olympiques Citius, Altius, Fortius (« plus vite, plus haut, plus fort » en latin) n'exprime ni la règle d'un jeu ni le règlement intérieur de la compétition mais l'esprit de cette compétition.
L'approche sociologique du sport éclaire sur les questions à se poser, les réponses déjà apportées et celles restant à trouver sur le sport. Elle va orienter le mouvement sportif dans ses domaines habituels d'intervention : l'homme, l'activité humaine, l'éducation, l'organisation sociale mondiale, l'économie, la religion, la science, etc. Le sport a différentes facettes. Le sport est une activité humaine, un exercice physique, un loisir, un jeu, une compétition, une passion, une économie, un spectacle, etc. Toutes les approches sociologiques de chacun de ces domaines sont applicables au sport.
[modifier] Nature de la démarche
On peut s'interroger sur le sport de diverses manières.
Pourquoi faire du sport, et plus généralement, pourquoi l'Homme est-il actif et non "dormant" ? Et pourquoi le sport et non la musique ? Quel bénéfice l'Homme obtient-il d'un exercice physique, parfois violent ou dangereux pour sa santé ? Quelle place l'Homme doit-il accorder au travail et celle aux loisirs ? Etre payé pour exercer un loisir, est-ce du loisir ? Quel est la limite entre un "Jeu" et un "Non Jeu" ? Une compétition qui est considérée comme un affrontement mortel entre supporters rivaux est-elle un "Jeu" ? Quelles sont les limites de la passion ? Un sportif passionné est-il un danger pour lui ou pour les autres ? Le capitalisme est-il une politique bénéfique à l'Humanité ? N'est-il pas contre la nature même du sport ? Quel rôle joue le spectacle dans l'organisation sociale ? Quel type de performances physiques sont-elles dignes d'être montrées en spectacle ? Lesquelles doivent-elles être cachées ?
Telles sont les questions qu'il est possible de se poser sur le sport.
[modifier] Rôle actuel du sport dans le monde
L'humanité a déjà apporté certaines réponses à ces questions de société.
L'organisation mondiale du sport n'est pas aléatoire. Elle suit des principes identifiables. Elle légifère pour autoriser et pour interdire la pratique de certaines activités physiques. Elle modifie les règles pour rendre les disciplines plus spectaculaires. Elle organise les compétitions comme des services courants d'une économie capitaliste. Elle organise, et contrôle, le contrôle médical des sportifs.
La grande majorité des gens donne au sport une place bien définie dans leur vie, qu'elle soit grande ou petite, vis-à-vis de leur santé, l'éducation de leurs enfants, leurs loisirs, leurs dépenses, leurs convictions politiques. Les grandes nations luttent entre elles pour obtenir l'organisation des grandes compétitions telles que celle des Jeux Olympiques. Les grandes marques de vêtements sportifs s'arrachent les contrats publicitaires avec les vedettes. En Europe, les compétitions sportives doivent être impérativement visibles à la télévision. En France, l'éducation physique, et non le sport, est une discipline enseignée par l'Etat dans le cadre de l'Education Nationale.
Toutes ces réalités sont solidement établies et démontrent que chaque société a adopté un comportement à l'égard du sport.
[modifier] Études sociologiques en cours
Les sociologues travaillent aujourd'hui à comprendre cet ordre établi, ses bénéfices, ses dangers et ses doutes.
Certains étudient comment le renforcer et d'autres comment le changer. Le débat existe. L'étude comparative des points de vue de Pierre de Coubertin avec ceux de philosophes actuels tels que Robert Redeker ou le sociologue de Montpellier, ancien professeur d'E.P.S, Jean-Marie Brohm illustre ce débat.
Pour certains sociologues, l'ordre établi est bon. Il faut certes veiller en éviter les dérives mais il offre au plus grand nombre la liberté de profiter du sport tel qu'il le souhaite : sports de masse, sport d'élite, facilité d'accès à un grand choix de spectacles de qualité, création d'emplois, etc. En cela, il est bon.
Pour d'autres sociologues, l'ordre établi est mauvais. Culte de l'activité, culte du fort et du beau, culte de l'argent, culte du loisir, culte du spectacle, culte de la nation : telles sont les vraies motivations du sport. Pour eux, le sport est l'activité la plus aboutie de ce qui éloigne l'Homme de la vraie vie : la réflexion voire la méditation, la solidarité entre forts et faibles, le respect de la nature, la volonté d'action constructive et non oisive, le désir d'humilité et d'humanité.
[modifier] Sport et gouvernements
Le sport est couramment utilisé par les gouvernements afin de promouvoir leurs valeurs. Certains auteurs (comme j.m brohm voir partisan chez masperoéditeur et la revue quel corps ? )ont donc procédé à une analyse critique marxiste du sport et des gouvernements .
Les exploits sportifs peuvent être utilisés à des fins de propagande pour fortifier l'identité nationale ou montrer la supériorité d'un système (cf. l'importance du sport de haut niveau dans les anciens régimes communistes) ou comme composante fondamentale de certaines idéologies (cf. le héro aryen aux Jeux Olympiques d'été de 1936 et lors de la conquête de l'Eiger).
Le sport peut aussi être employé pour enseigner des notions telles que la persévérance, la maîtrise de soi, le respect de l'adversaire, la tolérance (cf. la France « black-blanc-beur » de la Coupe du monde de football de 1998) ou le désintéressement (cf. l'amateurisme de Pierre de Coubertin).
[modifier] Bibliographie
- Pierre de Coubertin, Essais de psychologie sportive
- Jacques Ulmann, De la gymnastique aux sports modernes, 1965
- Robert Redeker, Le sport contre les peuples, Paris : Éditions Berg International, 2002
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