Apostasie dans l'islam
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L'apostasie en islam (ارتداد, irtidād) est le rejet de l'islam par un musulman.
Il n'existe pas de définition et d'attitudes punitives homogènes à travers le monde islamique : on trouve ainsi de grandes différences selon les orientations politiques et l'époque.
D'une manière générale, kâfir désigne le mécréant, l'apostat et l'athée. Il peut aussi désigner l'hérétique et toutes sortes de dissidents politiques. Le takfîr représente la déclaration d'apostasie.
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[modifier] Dans le Coran
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Il n'existe pas de description claire dans le Coran de l'attitude à adopter face à l'apostasie : le Coran indique essentiellement que l'apostasie existe et que Dieu la réprouve.
Et ceux parmi vous qui abjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. (II, 217)
Ainsi dit une partie des gens du Livre : “Au début du jour, croyez à ce qui a été révélé aux Musulmans, mais, à la fin du jour, rejetez-le, afin qu'ils retournent (à leur ancienne religion). (III, 72)
En vérité, ceux qui ne croient plus après avoir eu la foi, et laissent augmenter encore leur mécréance, leur repentir ne sera jamais accepté. Ceux là sont vraiment les égarés. (III,90)
Ô les croyants ! Si vous obéissez à ceux qui ne croient pas, ils vous feront retourner en arrière. Et vous redeviendrez perdants. (III, 149)
Ceux qui ont cru, puis sont devenus mécréants, puis ont cru de nouveau, ensuite sont redevenus mécréants, et n'ont fait que croître en mécréance, Allah ne leur pardonnera pas, ni ne les guidera vers un chemin. (IV, 137)
Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion… Dieu fera alors venir un peuple qu'Il aime et qui L'aime. (V, 54)
Ceux qui sont revenus sur leurs pas après que le droit chemin leur a été clairement exposé, le diable les a séduits et trompés. (V, 47, 25)
Quiconque a renié Dieu après avoir cru… - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une Colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible. (XVI, 106)
Néanmoins un verset du Coran explique :
Point de contrainte en religion (La ikraha fi al-dinn) (II, 256)
[modifier] Dans les Hadiths
Les hadiths sont des propos attribués à Mahomet et rapportés par divers témoins. Deux de ces citations sont notamment considérées par certains théologiens islamiques comme allant dans le sens d'une application de la peine de mort en cas d'apostasie :
Le sang d'un musulman, qui accepte qu'il n'y a d'autre Dieu qu'Allah et que je suis Son prophète, ne peut être versé que dans trois conditions: en cas de meurtre, pour une personne mariée qui s'adonne au sexe de manière illégale, et pour celui qui s'éloigne de l'islam et quitte les musulmans.
(Sahîh Bukhari, vol. 9, livre 83, numéro 17, rapporté par Abdullah)
Celui qui change de religion, tuez-le.
(Sahîh de al-Bukhari, vol. 9, livre 84, numéro 57, rapporté par Ibn Abbas) Ce hadith est rapporté par Bukharî (mort en 870) et n'est pas repris par Muslim (mort en 875) dans son Sahih. Cela en fait un hadith faible et cet état devrait en diminuer la portée, car Muslim conteste certains critères d'authenticité retenus par Bukharî.
Rien dans la biographie de Muhamad ne contient la moindre information crédible favorisant la mise en exécution d'une telle sentence. Au contraire, deux épisodes le montre traitant avec des apostats ou des personnes ayant quitté sa communauté.
- Hadith d’Ibn Mas`ûd : « Le sang d’un musulman qui atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu et que je suis le Messager de Dieu est illicite sauf dans trois cas : l’homicide volontaire, le fornicateur qui a déjà connu le mariage et l’apostat qui abandonne la Communauté. »
- L’érudit Ibn Rajab affirme : « Tuer dans chacun de ces trois cas est consensuellement admis par les musulmans. ». Ce consensus se limite à deux ulémas, morts en 878.
- Un hadith de Mahomet : « Celui qui change sa religion, tuez-le » requiert la mise à mort de l'offenseur. Ce délit
- est imprescriptible
- ne peut faire l'objet de grâce de la part des autorités.
Pourtant, On le voit signer un traité avec Quraysh encore païen, dont une clause précise que rien ne doit empêcher ceux qui le souhaitent de retourner dans la tribu adverse et, partant, de retourner à l'idolâtrie ante-musulmane. Cet article du traité Hudaybiya n'est pas rapporté par Bukharî.
L'imam Khomeini a argué de ce principe pour émettre une fatwa (condamnation à mort) contre l'écrivain britannique Salman Rushdie.
[modifier] Ridda et Irtidâd
Il existe dans l'Islam deux types d'apostasie qu'il faut bien distinguer : la Ridda (ردة) et l'Irtidâd (ارتداد).
[modifier] Les guerres de Ridda
Ridda signifie le rejet mais aussi la sécession. Reste à savoir ce que rejetaient ceux qui firent l'objet des Guerres de Ridda racontées dans la littératures des expéditions.
Selon Abu Miknaf, mort en 774, une partie des tribus confédérées par la Constitution de Médine refusaient l'impôt qu'il s'agisse de la zakât ou de la sadaqât (aumône) qui étaient des tributs obligatoires. Ainsi, au Yémen, Al-Wâqidiy rapporte :
Par Dieu ! Nous voici devenus les esclaves des Quraysh. Ils prennent ce qu'ils veulent de nos biens. Par Dieu ! Que plus jamais Quraysh ne puisse convoiter nos biens désormais.
On comprendrait donc, dans ce cas de figure, l'interprétation en apostasie du rejet de l'impôt (revendication sociale) est une reconstruction de l'histoire destinée à justifier la guerre de conquête ou le maintien d'une colonisation de fait. Néanmoins le Coran précise par ailleurs que les non-croyants sont soumis au contraire à un impôt différent, le zakat étant remplacé pour eux par la djizyah (Coran, 9, 29).
L'assimilation à la sécession se rencontre dans les guerres menées par Abou Bakr qui sont systématiquement menées contre les leaders charismatiques classés par les tribus comme devins, prophètes et poètes, tels que la poétesse et prophétesse Sajâh que la littérature des Expéditions et des Conquêtes classe parmi les imposteurs.
Cet aspect est évident dans le cas de la confédération des Bâni Hanifa, sous la direction de Musaylima, qui regroupe des tribus monothéistes plus anciennes honorant un Dieu qu'elles nomment Al-Rahman, le Miséricordieux. Cette appellation d'étymologie araméenne a conduit nombre de chercheurs à penser qu'il s'agit là de groupes chrétiens monophysites pré-nicéens.
Ces tribus durent faire allégeance et Tabâri raconte leur sort de la façon suivante :
« Kâlid Ibn al Walid avait livré au feu des gens qui appartenaient à la Ridda. Omar dit alors à Abu Bakr « Vas-tu laisser faire celui-ci qui se permet d'infliger un châtiment qui est réservé à Dieu ? » Abou Bakr lui répondit : "Je ne rengainerai pas un sabre que Dieu a dégainé contre les païens (mushrikîn). »
On comprend donc que la raison de la guerre est la concurrence d'une autre confédération rivale. Le récit construit en lutte contre l'apostasie est donc là une réécriture visant à justifier la guerre.
[modifier] Irtidâd
Étymologiquement, l'irtidâd correspond au "retour en arrière".
Elle signifie le détournement délibéré, sans contrainte aucune, du Musulman, mature et conscient, de l'Islam vers la dénégation. Cette définition est aussi bien valable pour l'homme que pour la femme.
Chez les hanbalites les plus rigoristes, la sentence de mort est admise pour les hommes et récusée pour les femmes. L'argument de la récusation tient aux circonstances du hadith, liées aux conquêtes et sécessions.
Ibn Quayym al-Jawziyya, théologien islamique mort en 1350, récusa la peine de mort en cas d'apostasie (référence ???), montrant le Prophète traitant avec des apostats devenus ambassadeurs d'un pays non musulman (Musaylima), dépositaire d'une Révélation concurrente. Rien dans la biographie de Muhamad ne contient de fait la moindre information favorisant la mise à mort des apostats. Au contraire, deux épisodes le montrent traitant avec eux ou des personnes ayant quitté sa communauté : il signe un traité avec Quraysh, encore païen, dont une clause précise que "rien ne doit empêcher ceux qui le souhaitent de retourner dans la tribu adverse" et, partant, de retourner à l'idolâtrie ante-musulmane. Cet article du traité Hudaybiya n'est pas rapporté par Bukharî.
La peine de mort est par ailleurs appliquée dans les pays arabo-musulmans suite à de nombreux délits qui n'ont rien de religieux. Comme le note Tareq Oubrou (Loi d'Allah, Loi des hommes : liberté, égalité et femmes en islam, Albin Michel 2002) "Ce qui se passe dans le monde musulman sur cette question relève d'interêts politiques et économiques sans aucune logique ni éthique."
Une tradition existe qui suffirait à justifier l'abolition de cette pratique pour peu que des gouvernements démocrates dans les pays concernés le souhaitent. On peut donc s'interroger sur le point de savoir si les gouvernements qui intègrent la charia (en fait, la prennent pour source de droit dans cette interprétation particulière) dans leurs constitution ne le font pas dans le projet de disposer des potentialités de terrorisme d'État qu'elle recèle. De fait, et devant la difficulté sociale d'opérer un tel rejet, nombre de personnes d'éducation musulmane qui décident d'embrasser une autre religion choisissent l'exil.
[modifier] Exception du marranisme et exception réciproque
On considère traditionnellement qu'un musulman qui renie l'islam sous la contrainte (comme ce fut le cas par exemple après la Reconquista espagnole) n'est pas un apostat. Ainsi, `Ammâr Ibn Yâsir, un des premiers compagnons du Prophète, fut contraint de renier l'islam. Selon la tradition, Dieu révéla alors à son sujet :
« Quiconque a renié Dieu après avoir cru… - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible. » (Sourate 16, verset 106)
De même, les chrétiens convertis de force peuvent retourner au christianisme. Le libre retour au christianisme des chrétiens islamisés sous la pression de la guerre en Égypte est attesté jusqu'à la Ve croisade
[modifier] Dans le monde islamique
[modifier] Sous le califat Abasside
C'est le calife Al Mansûr (754-775) qui introduisit la version inquisitoriale de la hisba.
Au début du règne du calife Al-Mahdî (775-785) apparut le premier muhtasib (مُحْتَسِب [muḥtasib], contrôleur des prix; chargé de hisba) dont la mission consistait à traquer les apostats et autres hérétiques pour les tuer. Curieusement, étaient déclarés tels les opposants du calife comme le prouve l'impunité accordée par le calife Harun ar-Rachid (786-809) à un hérétique comme Abu al-'Atâhiya tandis qu'il évinçait la puissante famille des Barmécides à l'aide de cette accusation.
[modifier] Afghanistan
Abdul Rahman a été inculpé en mars 2006. Il est accusé de s'être converti de l'islam au christianisme.
[modifier] Égypte
Ce pays est signataire de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui admet formellement le droit de changer de religion, et l'apostasie n'est pas explicitement condamnée par la loi. L'article 98f du Code pénal, prévu pour ouvrir un espace de tolérance, réprime "tout acte de dégradation ou de mépris à l'égard d'un lieu ou d'une secte religieuse dans l'intention de porter préjudice à l'unité nationale ou à la paix sociale".
Il a été occasionnellement utilisé pour condamner la conversion de musulmans à une autre religion ou pour avoir tenu des propos relevant de l'athéisme.
Suite à l'affaire Nawal al Sadaawi, la loi n°3 du 29 janvier 1996 réserve au Procureur de la République le droit d'engager la procédure de poursuites pour crime contre Dieu ou pour crime contre le peuple, à l'inverse de la hisba qui traditionnellement laissait ce droit à tout un chacun.
En 2005, un récent converti au christianisme (Gasir Mohammed Mahmoud) fut interné dans un asile psychiatrique et ne dut sa liberté qu'aux pressions de la communauté internationale.
[modifier] Iran
De tradition chiite, l'Iran punit de mort (ou d'emprisonnement à vie) l'apostasie. Des peines sont régulièrement prononcées, et servent souvent également à museler toute opposition politique intérieure au pouvoir des mollahs.
[modifier] Libye
Le rejet de l'islam est sanctionné par la perte de la citoyenneté.
[modifier] Malaisie
L’article 11 de la constitution fédérale de Malaisie garantit à chacun le droit de choisir sa religion, mais l’article 3 stipule que l’islam est la religion officielle et qu’on ne doit pas en prêcher d’autre aux musulmans. La majeure partie des états ont adopté la Loi de contrôle et de restriction qui prévoit une amende de 10.000 ringits ou une peine d’un an de prison pour ceux qui induisent un musulman à changer de religion. La critique de l’islam est considérée par la loi comme un acte de sédition (Sedition Act hérité de la période coloniale). Il est donc très difficile aux musulmans (essentiellement les Malais ethniques, considérés comme musulmans de naissance) d’abandonner leur religion car ils doivent pour cela faire entériner leur choix par un tribunal religieux, seule juridiction compétente en la matière depuis 1988. La demande est refusée, et une peine est parfois imposée, qui peut aller jusqu’à la prison. Deux cas particulièrement connus sont ceux de Lina Joy et Kamariah Ali qui bataillent depuis plusieurs années pour faire reconnaitre leurs conversions respectives au catholicisme et à la Religion du Ciel, un mouvement syncrétiste d’apparition récente.
La question de l’apostasie fait l’objet de débats animés entre les nombreux musulmans libéraux qui estiment qu’il n’y a aucun avantage à maintenir de force un non croyant dans l’islam et une forte et active minorité de fondamentalistes désireux d’imposer encore plus de restrictions, comme des peines de prison obligatoires, voire la peine de mort. Selon Zainah Anwar, directrice de Sisters in Islam,[1] la concurrence pour les voix des Malais musulmans entre le parti malais UMNO et le PAS islamiste se traduit par une surrenchère identitaire, dont l’islamisation progressive du système judiciaire entamée dans les années 80 est un des résultats. Le développement simultané de deux tendances contradictoires (renforcement du pouvoir des tribunaux islamiques et soutien de la société pour la liberté de religion) est source de conflits.[2]
Par ailleurs, si l’apostasie était facilitée, l’apostat devrait en contrepartie perdre sa qualité de Malais ethnique, et donc le bénéfice des quotas que l’article 153 de la constitution fédérale leur réserve dans l’administration, le commerce et l’éducation. Mais il est vrai que ces dispositions avantageuses sont déjà menacées par le désir d’élever la compétitivité économique nationale.[3]
[modifier] Maroc
L'apostasie n'est pas explicitement punie dans le droit marocain. L'article 6 de la Constitution fait de l'islam la religion d'État et l'article 19 fait du roi le commandeur des croyants. Le Maroc est signataire du Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques (1979) qui stipule dans son article 18 que « toute personne a droit à la liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix ». L'Islam est tout de même enseigné de manière obligatoire dans les écoles.
Jamaâ Aït Bakrim (musulman devenu chrétien) a été condamné fin 2003 à quinze ans de prison pour prosélytisme (article 220 Code Pénal, entre six mois et trois ans) et pour destruction des biens d'autrui (article 581 CP, entre dix et vingt ans). Dans l'acte de jugement, il est écrit que « le fait que Jamaâ nie les accusations de prosélytisme est en contradiction avec les aveux tenus auparavant lors des P.V. préliminaires où il proclamait qu'il était le fils du Christ et qu'il souhaitait que les Marocains deviennent chrétiens. L'accusé est un apostat qui mérite, selon les préceptes de la chariaâ, de mettre fin à sa vie ».
[modifier] Soudan
Le 15 juillet 1998 Mekki Kuku est emprisonné à Khartoum et attend son jugement pour l'acte d'apostasie de l'islam vers le christianisme. Le Soudan condamne à mort ceux qui « abandonnent l'islam. »
[modifier] Sources et références
Cet article est inspiré de cet ouvrage :
- Loi d'Allah, loi des hommes. Liberté, égalité et femmes en islam de Leïla Babès avec T. Oubrou, éditions Albin Michel, 2002
Malaisie :
- ↑ Association de Malaises musulmanes [1]
- ↑ Opinion favorable au droit à l'apostasieOpinion défavorable au droit à l'apostatie Analyse des imperfections de la législation en rapportIslamisation de la Malaisie
- ↑ [2]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Apostasie dans le christianisme
- Apostasie dans le judaïsme
[modifier] Articles connexes
[modifier] Références externes
- Alfred-Louis de Prémare, Les fondations de l'Islam, entre écriture et histoire, Seuil, 2002
- Ali Harb, bibliographie des œuvres de Ali Harb, considéré comme le Derrida de la pensée arabe
- Jamâl Al-Bannâ, Pas de sanction pour l’apostasie... La liberté de conscience est le fondement de l’Islam
- Le conseil des Ex-Musulmans en Allemagne
- Le délit d'apostasie en Islam
- portail des apostats de l’islam orthodoxe