Sunnisme
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L'islam sunnite ou sunnisme (سني sunnīy) est le principal courant religieux de l'islam. Les adeptes de la tradition sunnite sont dénommés sunnis ou sunnites.
Il est admis parmi les sunnites que le nom est dérivé du mot sunna qui représente la ligne de conduite du Prophète Mohammed. Une autre interprétation du nom est que cela est dérivé du mot « Sunni » qui signifie un chemin moyen se rapportant à l'idée que le sunnisme est un courant entre le chiisme et le kharidjisme.
Sommaire |
[modifier] Les différentes écoles
Au VIIIe siècle quatre grandes écoles juridiques classiques (madhhab) rédigent des ouvrages de compilation de leurs théologies auxquels on se réfère encore aujourd'hui. La littérature juridique musulmane ne cherche plus en général à réinterpréter ces ouvrages qui sont aujourd'hui quasi intouchables, consécutif à la fermeture des portes de l'ijtihad. Toutefois, la situation inédite de fortes minorités vivant en pays non musulman pose des questions auxquelles les livres anciens ne peuvent répondre. Des demandes de réouverture du processus de l'ijtihad ont été lancées par plusieurs personnes.
- L'école hanafite d'Abu Hanifa Al-Nu'man Ibn Thabit. C'est l'école la plus ouverte, car elle insiste sur la liberté d'opinion, le jugement personnel, et la recherche de la meilleure solution (au cas par cas, en fonction des convenances du moment et de l'équité.) Il existe donc une forte marge de manœuvre. Le rite insiste sur l'importance des textes et de la tradition. Peu à peu, cette école va perdre de sa capacité à innover et la notion d'ijtihad (interprétation) laisse place à la notion de taqlid (imitation, tradition). Cette école hanafite se retrouve surtout chez les Afghans, Indo-Pakistanais, Albanais, Turqo-Monguyan et Chinois.
- Le rite malékite a été fondé par Mâlik ibn Anas en modélisant la théorie juridique sur les coutumes médinoises au moment où le prophète Mahomet y vivait. Elle met l'accent sur l'importance des savants, du consensus. Une place majeure y est donnée à la coutume. Cette école est surtout présente en Afrique. L'école qui a essayé de généraliser l'usage de la sunna (hadiths, pratiques de Mahomet), aux pratiques de vie de la Médine au temps du prophète (aamal ahl al madina). L'interprétation (ijtihad), d'abord recommandée est fermée au Xe siècle, ce qui va avoir des conséquences sur cette école également, avec le développement de l'importance des coutumes populaires.
- Le chaféisme de Mouhammad abū àbd allah ben idrīs aš-šāfi`ī (qui est un descendant de la famille du prophète) est un compromis entre les deux écoles précédentes. Cette école valorise la Sunna comme source du droit, et insiste sur le consensus de toute la communauté, mais le point de vue des savants l'emporte, écartant par là l'opinion personnelle. Elle est particulièrement répandue en Égypte, Arabie, Yémen, Koweït, Indonésie, Malaisie, Viêt Nam, Philippines et Thaïlande.
- L'école hanbalite d'Ibn Hanbal a été fondée non pas par un juriste mais par un traditionaliste qui privilégie la tradition morale sur les solutions juridiques. C'est l'école la plus stricte des écoles sunnites. Elle se base sur une interprétation littérale du Coran et de la Sunna, et restreint le raisonnement par analogie. L'hanbalisme a donné forme au wahhabisme (généreux), une école de pensée qui ne se fonde que sur la sunna.
Ces quatre écoles ont des fondements différents mais se reconnaissent les unes les autres. Il est possible pour un croyant de passer de l'une à l'autre, bien que cela soit rarement observé. Les salafistes ignorent ces différences, car pour eux, un seul islam existe. En pratique, leur vision de celui-ci est très proche de celle de l'école hanbalite.
[modifier] Sunnisme et Théologie
Certaines questions théologiques ne trouvent pas de réponses spécifiques dans le Coran, comme la nature de Dieu, le Libre arbitre ou l'éternité de l'existence. Plusieurs écoles de théologie et philosophie se sont développées pour répondre à ces questions, chacune prétendant relever de la vraie tradition musulmane sunnite. Ces traditions sont :
- Le Motazilisme, utilisant le Kalâm, a été fondé en Irak par Wasil bin 'Ata (699-749). Les Motazilistes dominent en 750, sous la nouvelle dynasie des califes Abbassides. Elle est même devenu doctrine officielle sous le calife Al-Mamun qui fit persécuter ses opposants. Elle tomba finalement en décrépitude après la mort de celui-ci. Les sunnites n'adhèrent plus à cette théologie qui n'est plus pratiquée que par les chiites.
- L'Acharisme, dérivé du Motazilisme, fondé par Abû Al-Hasan Al-Ach`arî (873-935) est la théologie dominante. Elle a été adoptée par Al-Ghazali, un mystique et juriste qui pense que la révélation dépasse la raison humaine. Le Coran, la sounna, les hadîth sont les sources de la moralité et le refus de tout anthropomorphisme important.
- Le Maturidisme, fondé par Abu Mansur al-Maturidi(944). Très minoriraire jusqu'à son adoption par les tribus turques d'Asie centrale, en même temps qu'ils ont adopté l'école juridique hanafites.
- L'Atharisme (littéralisme) n'a pas été à proprement fondé mais défendu par l'Imam Ahmad ibn Hanbal. Dieu n'est pas vraiment ce qui est décrit dans le Coran. Tout anthropomorphisme est prohibé. L'école Hanbalite en dérive.
[modifier] Fêtes spécifiques
Les deux plus importantes sont :
- Aïd al-Kebir : fête du sacrifice, célébrant la fin du hadj, pèlerinage à La Mecque et au mont Arafat, ainsi que la vie et le sacrifice d'Ibrahim. Elle est fêtée le 10 de dhou al Hijja ;
- Aïd al-Fitr : fête de la rupture du jeûne, célébrant la fin du mois sacré de ramadan. Elle a lieu le premier jour du mois lunaire chawwal suivant celui de ramadan.
D'autres jours sont plus ou moins célébrés, selon les endroits et les coutumes : (A noter que certains musulmans les qualifient d'innovations religieuses -ce qui est interdit en islam- et ne les célèbrent pas).
- Achoura : se fêtant le dixième jour du mois lunaire de mouharram.
- Al Mawlid Annabawi Asharif : célébration de la naissance de Mohammed, le 12 du mois lunaire Rabia al Awal.
- Al Isra'a wa'l Mi'raj : célébration du voyage de nuit de Mahomet de La Mecque à Jérusalem, et son ascension de cet endroit, traversant les sept cieux en la compagnie de l'ange Gabriel.Cette fête a lieu le 27 du mois lunaire Rajab.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
- Messaoud Boudjenoun, les Quatre Imâms : fondateurs des écoles sunnites. Paris : Universel, 2004. 264 p., 23 cm. ISBN 2-911546-41-5.
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