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Projet:Bouillet/OCR/D/DU - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/D/DU

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Sommaire

[modifier] DU

  • DUACUM, ville de la Gaule, auj. Douai.

[modifier] DUB

  • DU BARRY (Jeanne vaubernier, comtesse), maîtresse de Louis XV, née à Vaucouleurs en 1743, était lille naturelle d'uu commis aux barrières. Après avoir passé quelque temps chez une marchande démodes, puisdansune maison de débauche à Paris.sous le nom de Mlle Lange, elle fut présentée à Louis XV en 1769 par le comte Jean Du Barry, dont elle avait été la maîtresse et qui spécula honteusementsursesattraits. Le vieux roi, frappé de sa beauté, conçut pour elle une vive passion, lui fit épouser, pour lui donner un rang à la cour, Guill. Du Barry, frère du comte Jean, et lui accorda un crédit sans bornes. Elle devint bientôt l'instrument de tous les intrigants; fit disgracier le. ministre Choiseul, qui avait osé reprocher au roi l'abjection de son choix; contribua beaucoup à l'élévation du duc d'Aiguillon, à la faveur du chancelier Maupeou et à l'exil des parlements (1771); distribua les grâces au hasard, et dilapida les finances. Louis XV fit bâtir pour elle le joli pavillon de Lucien-nes, près de Marly. Après la mort du roi (1774), elle se retira de la cour et vécut ignorée jusqu'à la Révolution. En 1792 elle alla en Angleterre pour mettre ses diamants en sûreté et fit courir le bruit qu'on les lui avait volés. Arrêtée à son retour et accusée d'intrigues royalistes, elle fut condamnée à mort en 1793 : elle montra la plus grande faiblesse dans ses derniers moments, et dénonça pour se sauver plusieurs personnes dont elle causa ainsi la mort. On a publié un grand nombre d'ouvrages sur Mme Du Barry. On peut consulter l'Histoire de France au xvm' siècle, de Ch. Laonetelle, et la Tie privée de Louis IV, par Moufle d'Angerville, Londres, 1781. Quant aux Lettres originales de la comtesse Du Barry (fabriquées par Pidansat de Mairobert), Londres, 1779, et aux ilém. de Mme Du Barry, par Mme Guénaid, ces écrits n'ont aucune autorité.
  • DU BARTAS (Guill. de saluste, seigneur), poète français, né à Montfort près d'Auch en 1544, mort en 1590, se distingua squs Henri IV par sa bravoure dans les combats et en même temps par son talent pour les négociations, fut chargé de missions en Angleterre et en Danemark, et fui blessé mortellement à la bataille d'Ivry. Il composa des poésies qui obtinrent un grand succès; le plus connu de ses ouvrages est La première Semaine; ou la Création, ¦en 7 livres, qui eut plus de 30 éditions en six ans: il a fait aussi une Seconde Semaine, qui comprend ¦des histoires de l'Ancien Testament. Ce poète avait «le la verve, de l'imagination, mais manquait de Igoût. Ses OEuvres ont été réunies en 16(1, 2 vol. in-fol., avec commentaires de Simon Goukid.
  • DU BELLAY (Guill.), seigneur de Langgy, un des plus braves généraux de François I, né en 1491 au château de Glatigny près de Montmirail, dans le Perche (Sarthe), m. en 1543, se trouva à la bataille de Pavie, pénétra dans la prison du roi à Madrid pour lui porter des consolations, fut nommé en 1527 vice-roi du Piémont, où il battit les Impériaux, remplit diverses missions, et réussit plus d une fois à déjouer les projets de Charles-Quint. Illaissa de précieux mémoires qu'il intitula Ogdoades (Huitaines), parce qu'ils étaient divisés de 8 en 8 livres. Ils les avait d'abord rédigés en latin : il les mit en français sur la demande du roi. -- Ces mémoires ont été continués par son plus jeune frère, Martin Du B., mort en 1559, qui fut aussi grand capitaine et bon négociateur. Ses mémoires ont été réimprimés dans la coll. Petitot et la coll. Michaud.
  • du bellat (Jean), cardinal et homme d'État, frère des précédents, 1492-1560, jouit' de la faveur de François I, occupa les sièges de Bayonne, Paris, Limoges, Bordeaux, futambassadeurprès de Henri VIII et de Paul III, puis lieutenant général du royaume pendant que le roi repoussait Charles-Quint en Provence, 1536. Disgracié à la mort de François I, il se retira à Rome, où il fut fait évéque d'Ostie. Le cardinal Du Bellay protégea et cultiva les lettres : c'est sur sa proposition que fut fondé le Collège de France. On a de lui des Poésies latines, des Lettres, des Harangues et une Apologie de François I, publ. en 1546. Rabelais avait été attaché à sa maison et l'avait accompagné à Rome comme médecin ; il lui fit donner à son retour la cure de Meudon.
  • du eellaï (Joachim), poète, cousin des préc, né vers 1525 à Lire (Maine-et-Loire), mort à Paris en 1560, avait embrassé" l'état ecclésiastique et devint chanoine de Notre-Dame de Paris, ce qui ne l'empêcha pas de mener une vie assez mondaine. Ses vers lui donnèrent accès à la cour, où on. l'appelait l'Ovide français. Des ennemis secrets le firent accu-user d'irréligion, ce qui nuisit à son avancement; ces tracasseries le conduisirent prématurément au tombeau. On a de lui : Poésies françaises, dédiées à la princesse Marguerite, sœur de Henri II, Paris, 1549; Poésies latines, 1558; deux recueils de sonnets, Olive et les Regrets, et un ouvrage en prose, Défense et illustration de la langue française, 1549. J. Du Bellay est avec Ronsard un de ceux qui tentèrent de régénérer la poésie française en lui donnant les Grecs et les Latins pour modèles; son livre sur la langue française fut comme le manifeste de la nouvelle école. Ses OEuvres ont été publiées en 1568 par Aubertde Poitiers, et en 1850 par Ackermann.
  • DUBD3NKA, v. de Pologne (Lublin), sur le Boug, à 80 kil. E. S. E. de Lublm; 2000 hab. Kosciusko y battit les Russes en 1792.
  • DU BIEZ (oudart), maréchal de France, servit avec distinction en Italie sous François I et Henri H, et reçut le bâton de maréchal en 1542. .11 eut avec le connétable de Montmorency la gloire d'avoir déconcerté les projets de Charles-Quint lorsque ce prince envahit la Provence (1544). Ilayaitdéjà battu deux fois les Anglais en Picardie, lorsque son gendre, Jacques de Coucy-Vervins, leur rendit la place de Boulogne (1545); il s'efforça de la reprendre: n'ayant pu y réussir, il fut mis en jugement avec Coucy (1549), et tous deux furent condamnés à perdre la tête. Coucy subit sa sentence. Henri II fit grâce au maréchal, qui fut enfermé au château de Loches. Il en sortit au bout de trois ans, et mourut de chagrin à Paris en 1551. Sa mémoire et celle de son gendre furent réhabilitées en 1575.
  • DUBIS, riv. de Gaule, auï. le Doubs.
  • DUBLIN, Eblana, capit. de l'Irlande, ch.-l. de la prov. de Leinster, sur la côte E. de l'île, à 500 kil. N. O. de Londres; 265 000 hab. C'est une des plus I belles villes du Royaume-Uni. Le Liffey la traverse. 2 canaux l'environnent, et elle est située sur une superbe baie" mais le mouillage est incommode, malgré les immenses travaux qu'on y a exécutés. Plusieurs chemins de fer. Siège du vice-roi de l'Irlande; deux archevêchés, l'un anglican, l'autre catholique ; université, écoles des sciences naturelles, école de chirurgie, institut des sourds-muets; Académie royale irlandaise, Société royale de Dublin (agricole); Société Irlandaise (des écoles élémentaires), Société Biblique; bibliothèques, musée. Boulevards de 16 k. de tour, bassins, phare, docks, place dite Saint-Stephen's Green; cirque royal; nombreux jardins de plaisance; 6 ponts en pierre et un en fer. Edifices principaux: banque nationale, bourse, douane, palais de justice, autre palais dit Conciliation-hall, élevé par les soins d'O'Connell et aux frais de l'association du rappel, pour servir au parlement Maniais; archives; collège de la Trinité, siège de l'université; théâtre royal, mairie, timbre, cathédrale de St-Patrick, superbes hôpitaux, casernes, halles aux toiles, nouvelle halle aux blés, palais du lord-lieutenant, construit en 1205. Soieries, brasseries, distilleries, etc. Commerce de lin, toile, serge, laines, etc.— Suivant Ptolémée, Eblana existait dès l'an 140 de J.-C. Néanmoins, ce ne fut longtemps qu'un misérable bourg. Un évêché y fut érigé en 1018; en 1213 les Anglais, qui s'en étaient rendus maîtres, y élevèrent un château: elle fut fortifiée pendant le xv° siècle. Elisabeth et Charles I l'embellirent; mais la guerre arrêta son accroissement, et ce n'est guère que depuis 60 ans que Dublin a pris un grand essor. Patrie d'Usher, Denham, Parnell, Steele, Sheridan, Grattan, Burke.
DÏJBO                     — 557 —                     DUBO
  • DUBOCAGE. y. BOCCAGE et BARBIE.
  • DUBOIS (Phil. goibadd), de l'Acad. française, né à Poitiers en 1626, mort en 1694, avait d'a'bord été maître de violon et de danse. Ayant donné des leçons de danse au duc de Guise, il plut à ce jeune seigneur, qui ne voulut plus d'autre gouverneur que lui. Il se mit alors à apprendre pour enseigner et devint un savant distingué. On lui doit des traductions de S. Augustin (Confessions, Lettres, Sermons, Traités de la Continence, de la Tempérance, de la Patience, etc.), et de quelques ouvrages de Cicéron (les Offices, l'Amitié, la Vieillesse).
  • dubois (GuilL), abbé, puis cardinal, né en 1656 à Brive-la-Gaillarde, était fils d'un pauvre apothicaire. Il fit ses études au collège de St-Michel à Paris, tout en remplissant auprès du principal les fonctions de domestique, fut ensuite précepteur dans différentes maisons, et réussit enfin à se faire placer en cette qualité auprès du duc de Chartres, depuis duc d'Orléans et régent. D'un esprit vif, pénétrant et adroit, ilsutpromptement gagner la confiance de son élève: il s'appliquait à cultiver son intelligence, sans combattre son goût pour le plaisir. Il sut également se concilier la faveur de Louis XIV, en déterminant son élève à épouser une fille légitimée du roi, Mlle de Blois: il reçut en récompense une riche abbaye. Le duc d'Orléans, devenu régent en 1715, l'appela au conseil d'État et le chargea des plus importantes missions. En 1717, Dubois se plaça au rang des grands diplomates en concluant à La Haye, de concert avec lord Stanhope, la triple alliance entre l'Angleterre, la France et la Hollande contre l'Espagne, qui inquiétait IeRégent : il fut, en récompense, nommé ministre des affaires étrangères. Il acquit bientôt de nouveaux titres à l'affection du Régent en découvrant et en faisant échouer la conspiration de Cellamare, 1718, et en obtenant du roi d'Espagne la disgrâce du ministre Alberoni. Peu après, il se lit donner à force d'intrigues l'archevêché de Cambray (1720), et obtint enfin le chapeau de cardinal (1721). L'Académie Française lui ouvrit en même temps ses portes, et bientôt après l'Assemblée du clergé le choisit pour président. En 1722 il se fit nommer premier ministre. Dès lors il régna réellement en maître absolu et la dépravation de la cour ne connut plus de bor*nes. Il mourut l'année suivante d'un abcès à la vessie. Ses ennemis se sont plu aie représenter comme unissant à la débauche l'avarice, l'ambition, la basse flatterie, la fourberie; cependant on ne peut lui refuser une activité infatigable et de grands talents politiques. F. Fie privée du cardinal Dubois, 1789r par la Houssaye-Pegeault; Mémoires secrets et Correspondance inédite du cardinal Dubois, recueillis par Sevelinges, 1814-17 ; l'abbé Dubois, par M. de Seillac, 1862.
  • dubois de crancé, ministre de la guerre, né à Charleville en 1747, mort en 1814, était lieutenant des maréchaux de France, lorsqu'il fut nommé député aux Etats généraux de 1789. Il se rangea parmi les plus fougueux démagogues, et devint membre dur comité du salut public : il y rendit des services en organisant les armées républicaines. Envoyé à Lyon pour réprimer l'insurrection de cette ville (1793), il pressa le siège avec énergie. Après le 9 thermidor, il entra dans le parti de la réaction, et fut nommé membre du Conseil des Cinq-Cents, mais il y joua un faible rôle. Il fut appelé par le Directoire au ministère de la guerre; mais après le 18 brumaire, auquel il s'était montré opposé, Bonaparte lui ôta son portefeuille.
  • dubois (Antoine), professeur à la faculté de médecine de Paris, né en 1756 à Gramat, près de Ca-hors (Lot), mort en 1837, fut nommé professeur au collège de chirurgie en 1790, fit partie de l'expédition d'Egypte, devint en 1802 chirurgien de la maison de santé connue encore aujourd'hui sous le nom de Maison Dubois, fut choisi en 1811 pour accoucher l'impératrice Marie-Louise, et reçut à cette occasion le titre de baron. Nommé en 1820 professeur de clinique à la Faculté de Paris, il fut destitué en 1822, mais réintégré en 1829 et élevé en 1830 au décanat. Dubois remplit jusqu'à sa mort ses fonctions de médecin dans les hospices de Paris. Ce qui le-distinguait, c'était la sûreté et la pénétration de son coup d'œil. Sa vie a été toute pratique, il a peu écrit ; on a seulement de lui plusieurs articles dans le Dictionnaire des sciences médicales. Il a perfectionné plusieurs instruments de chirurgie, entre autres le-' forceps. Il a créé en face de l'École de Médecine à Paris un hôpital pour la clinique, qui porte encore son nom. M. Dubois (d'Amiens), a prononcé son Éloge à l'Académie de médecine en 1849.—Son fils, M. Paul Dubois, né en 1795, s'est comme lui distingué dans l'art obstétrique, et est aussi devenu doyen de la Faculté et accoucheur de l'impératrice. ¦ dubois (Fr.) ou deleboé, méd. holland. V. sylvius.
DUC                         — 558 —                         DUCA.
  • DUBOIS-FONTANELLE. V. FONTAHELLE.
  • DUBOS (l'abbé J. B.), né à Beauvais en 1670, mort à Paris en 1742, s'appliqua d'abord à la théologie, qu'il abandonna bientôt" pour l'étude du droit public, fut chargé de diverses missions par M. de Torcy, parle cardinal Dubois et le régent, et s'en acquitta toujours avec succès. Cependant son goût pour l'histoire et la littérature lui firent abandonner la carrière politique. Il fut reçu à l'Académie française en 1720 et devint deux"ans après secrétaire perpétuel de cette compagnie. Le plus connu et le plus estimé de ses ouvrages est intitulé : Réflexions-critiques sur la poésie et la peinture, 1719; il a été souvent réimprimé. On a aussi de lui : Histoire de la ligue de Cambray, 1709; Histoire critique de l'établissement de la monarchie française dans les Gaules, 1734: dans ce dernier ouvrage, il prétend que l'établissement des Francs dans les Gaules eut lieu sans conquête, thèse qui fut vivement attaquée.
  • dubos (Constant) , professeur de rhétorique au Lycée impérial (auj. Louis-le-Grand) de 1810 à 1820, né en 1798 à Massy, près de Lonjumeau, m. en 1845, donna en 1808 les Fleurs, charmant recueil d'idylles et d'allégories; composa jusque dans sa vieillesse des poésies remarquables, parmi lesquelles on cite une Ode à P. Riquet, le créateur du cana! du Languedoc (183S), et donna une traduction en vers d.'Épigtammes choisies de Martial (1841). On a aussi de lui une traduction de Juvénal.
  • DUBOULAY (égasse), né vers 1610 à St-EUier (Mayenne), mort en 1678, fut professeur d'humanités au collège de Navarre, puis recteur et historiographe de l'université de Paris. On a de lui une Histoire de l'Université de Paris, depuis 800 jusqu'à 1600, écrite en latin, 1665-73, 6 vol. in-fol-, ouvrage capital, qui a été abrégé par Crevier, et quelques autres écrits sur l'université, entre autres : De l'atronis Quatuor Nationum universitatis, 1662; Fondation de l'Université de Paris par Charlema-gne, en français, 1675.
  • DUBOURG (Ànt), président au parlement de Paris, fut nommé par François I, en 1535, chancelier de France, après la mort du cardinal Duprat, et contribua à faire rendre l'édit de tolérance signé à Coucy la même année. Accompagnant le roi dans une visite à Laon, il fut renversé de sa mule au milieu de la foule et mourut de ses blessures, 1538.
  • ddbourg (Anne), conseiller au parlement de Paris, né à Riom en 1521, était neveu du chancelier. Il se prononça ouvertement dans le parlement pour le Calvinisme, et parla au roi Henri II avec une grande hardiesse en faveur des nouvelles opinions. Immédiatement conduit à la Bastille, il fut. malgré la mort du roi qui survint, condamné, pendu, puis brûlé en place de Grève. 1559. Ce supplice amena par représailles la conspiration d'Amboise.
  • DUBRIS, v. de la Bretagne anc, auj. Douvres.
  • DU BUAT NANÇAY (L. G., comte), historien et écrivain politique, né en 1732 près de Livarot (Calvados), mort en 1787, fut élève du chevalier Folard, nupres duquel il puisa une rigidité de principes qui ne l'abandonna jamais. Après avoir été ministre de France à Dresde et à Ratisbonne, il quitta les affaires, se fixa en Allemagne, et s'y maria. Ses principaux écrits sont : Les Origines, ou l'Ancien gouvernement de la France, de l'Allemagne, detItalie, etc., La Haye, 1757, et une Hist. ancienne des peuples de VEurope, Paris, 1772,12 vol. Cet auteur, fort savant d'ailleurs, manque de méthode et d'élégance.
  • DUBUQUE, ville des États-Unis (Iowa) sur la riva droite du Mississipi, aux confins de l'Iltinois et du Wisconsin; 10000 hab. Ëvêché, créé par Grégoire XVI. Écoles dirigées par le clergé: missionnaires.—Fondée par des Français du Canada en 1786.
  • DUC, en lat. dua;, général. L'origine de ce titre remonte aux premiers temps de l'empire romain. On voit sous l'empereur Probus, en 276, le titre de dux porté non-seulement par les généraux d'armée, mais aussi par les proconsuls et les préteurs. C'est surtout à partir de Constantin que ce titre prévalut. Les ducs étaient alors chefs de l'administration et de la justice aussi bien que du commandement militaire dans les prov. qui leur étaient confiées. Ils étaient, ainsi que les comtes, subordonnés au chef de la milice. On comptait 13 ducs dans l'emp. d'Occident, et 12 dans celui d'Orient. L'invasion des Barbares permit à la plupart des ducs de se rendre indépendants dans leurs gouvernements : tels furent les ducs des Bavarois et des Alemani. En France, dès le vm° siècle, Eudes, duc d'Aquitaine, transmit le.premier son duché à ses descendants, et au x° siècle, sous les derniers Carlovingiens, tous les ducs avaient érigé en principautés héréditaires les gouvernements qui leur étaient confiés. Sous les Capétiens la puissance territoriale des ducs diminua à mesure que grandit le pouvoir royal, et la titre de duc finit par n'être plus qu'une dignité. On distinguait les dites et pairs, qui siégeaient au parlement; les ducs héréditaires, et les ducs à orevet, dont le titre n'était point transmis-sible. Une ordonnance de Charles IX, rendue en 1566, établit que les duchés héréditaires seraient réversibles à la couronne à défaut des mâles.—Le titre de duc, aboli à la Révolution, fut rétabli en 1806. Plusieurs ducs furent créés sous l'Empire et sous •es gouvernements qui suivirent.—Sous l'ancien ré*ime, on désigna, à partir du xvn" s., sou? le titre Monsieur le Duc, le .fils aîné du prince de Condé. *On connaît particulièrement dans l'histoire sous ce*nom le duc H. de Bourbon, qui fut ministre en 1723.
  • DU CANGE (Ch. dti fresne), historien etglossateur, né à Amiens en 1610, mort en 1688, fut trésorier de France à Amiens, puis vint se fixer à Paris (1668), pour se livrer tout entier à des recherches sur l'antiquité et le moyen âge et mérita d'être surnommé le Varron français. On a de lui : Sist. de Colutanti-nople sous les empereur» français, 1657, in-Jbl., faisant suite à VBist. de la conquête de Ville-Hardouin; Glossarium mediœ et inftmœ latinitatis, 1678,3 vol. in-fol., et, avec un supplément de Carpentier, 1766; Glossarium médise et infirme grascitatis, 1688, 2 vol. in-fol., ouvrages indispensables pour la lecture des écrits du moyen âge. 11 a en outre édité plusieurs ouvrages précieux pour les études historiques : Bist. de S. Louis par Joinville, 1668, in-fol.; Sistoria Byxantina, 1680, in-fol.; Zonaras, 1686, 2 vol. in-fol. Il a laissé de nombreux manuscrits, qui se trouventàlaBibl. impériale età laBibl. de l'Arsenal, entre autres une Géographie de la France par provinces. Le Glossarium latinitatis a été abrégé par Adelung et réimprimé, avec de nombreuses additions, par les Bénédictins, 1733-36, et par Honschel, chez MM. Didot 1840-61, 8 vol. ia-4. Une statue en bronze a été érigée à Du Cange à Amiens en 1849. Une Élude sur sa vie et ses ouvrages a été publiée par M. L. Feugère, Paris, 1852.
  • ducange (Victor), romancier et auteur dramatique, né en 1783 à La Haye, mort en 1833, était il» d'un secrétaire de l'ambassade française en Hollande. Il occupa sous l'Empire un emploi au ministère du commerce, mais ayant perdu cette.place à la Restauration, il s'adonna à la littérature : en moids de 20 années, il produisit 60 volumes de romans. Comme il frondait dans ses écrits les abus de l'ancien régime qu'on voulait faire revivre, il s'attira de perpétuelles vexations. Trop souvent aussi E tombe dans la licence. Ses principaux ouvrages sont : Vàlentine ou le Pasteur d'Uzès, 1821, où il flétrit les massacres de 1815 (il subit pour ce livre 7 mois de prison); Léonide ou la Vieille de Surène, 1825; laLuthérienne ou la Famille Worave, etlArtiste et le Soldat, 1827. V. Ducange réussit aussi-dans le drame : on se rappelle surtout Calas, 1819, Thérèse, 1820, et Trente Ans de la vie d'un joueur, 1827,'mélodrame fait en commun avec le pseudonyme Dinaux (Betidm et Goubaux), et qui a eu une vogue prodigieuse.
  • DUCAS, famille qui fournit plusieurs empereurs à Constantinople. V. alexis v, Constantin xi, jeanhi.
  • ducas (Michel), de la famille impériale des Du-cas, fut témoin, en 1453, de la prise de Constantinople par Mahomet II, après laquelle il se'réfugia dans l'île de Lesbos. Il a écrit l'histoire de l'empire d'Orient depuis Jean Cantacuzène jusqu'à la chute de l'empire. Cette histoire, publiée au Louvre en 1649 in-f., fait partie de la Byzantine; eue a été trad. en latin parBoulliau, et en français parleprésidentCousin.
  • DU CASSE (J. B.), marin, né dans le Béarn vers 1650, mort en 1715, se distingua de bonne heure par son intrépidité, fut nommé en 1691 gouverneur de St-Domingue, devint chef d'escadre et lieutenant général des armées navales. S'êtant mis à la tète des flibustiers de St-Domingue, il fit beaucoup.de mal aux Anglais, et battit l'amiral Benbow près de Ste-Marthe en 1701. Nommé chef d'escadre en 1703, puis lieutenant général des armées navales, il commanda en 1714 la flotte qui investit Barcelone.
DUCS                     -- 509 —                      BUG1
  • DUCATO, Leucate promont., cap situé à l'extrémité mérid. de l'île Ste-Maure, T. leucate.
  • DUCAURROY (Èustache), compositeur du rra* s., né en 1549 à Gerheroy, mort en 1609, était chanoine. Maître de la Ste-Chapelle et de la Chapelle royale sous Charles IX et Henri III, il fut nommé par Henri IV surintendant de la musique du roi. Il est auteur d'une Messe des morts, qui eut le privilège d'être la seule chantée à St-Denis pour les obsèques des rois jusqu'au xvni" siècle. On lui attribue l'air de Charmante Gabrieîle.
  • ducaurroy (A. M.), jurisconsulte, né à Eu en 1788, mort à Paris en 1850, enseigna jusqu'à sa mort le droit romain à la Faculté de Paris et se distingua par la lucidité de ses leçons et la solidité de ses doctrines. Débarrassant l'enseignement du droit romain des commentaires qui l'étouffaient et de l'esprit de système, il le ramena à l'étude des textes : il publia dans ce but les Institutes de Justinien, trad. sur le texte de Cujas, 1813, les Institutes nouvellement expliquées, 1822-27. Il publiait, avec MM. Bonnier et Roustain, un Commentaire du Code Civil lorsque la mort vint le surprendre. Ducaurroy est un des fondateurs de la Thémis et de la Revue de Législation.
  • DU CAYLA (Zoé, comtesse), née en 1784, morte en 1850, était fille de l'avocat Talon, qu'elle sauva, par ses prières, des poursuites auxquelles il fut exposé sous Napoléon I comme agent des Bourbons. Admise dans l'intimité de Louis XVIII, elle prit sur lui un grand ascendant. Elle consentit à brûler les papiers de la procédure Favras, qui lui venaient de son père, et reçut en don du roi le château de St-Ouen, près Paris. Elle s'occupa d'exploitations agricoles et obtint la belle race de moutons qui porte son nom.
  • DU CERCEAU (le P.), jésuite, né à Paris en 1670, mort en 1730, enseigna dans plusieurs collèges de son ordre, composa plusieurs pièces, latines et françaises, qui furent jouées dans ces collèges, fut produit à la cour, devint précepteur du prince de Conti, et périt accidentellement, tué par son élève qui le frappa involontairement en maniant un fusil. On a de lui des poésies latines, publiées en 1705, sous le titre de Carmina varia, et parmi lesquelles on remarque le drame de l'Enfant "prodigue, des poésies françaises (fables, contes, épîtres, épigrammes), dont les meilleures éditions sont de 1785 et de 1805; des petites comédies françaises, parmi lesquelles on cite Grégoire ou les Incommodités delà grandeur, Éiopeau Collège, la Défaite du Solécisme, et dont le recueil a été publié en 1803; une Histoire de Thamas Kouli-khan, 1728 et. 1742; la Conjuration de Riensi, laissée imparfaite, et achevée parle P. Brumoy, 1733. M. Péricaud a donné en 1828 une édition des OEuvres de Du Cerceau (théâtre et poésies), 2 vol. in-8.
  • nu cerceau (anlrouet), architecte. V. androuet.
  • DUCEY, ch.-l. de cant. (Manche), sur la Selune, à 9 kil. S. E. d'Avranches; 1932 hab.
  • DUCHÂTEL (Pierre), Castellanus, savant prélat, né à Arc en Barrois vers 1480, mort en 1552, étudia à Dijon, et fut, dès l'âge de 16 ans, en état d'enseigner le^ latin et le grec. A la recommandation d'Érasme, il fut employé pendant quelque temps à Bâle comme correcteur d'imprimerie; puis il se mit à voyager, visita l'Italie, l'Egypte, la Palestine, la Syrie, la Grèce. A son retour, il fut présenté par le cardinal Du Bellay à François I qui, goûtant son esprit, le nomma son lecteur ordinaire, puisl'éleva aux sièges de Tulle, de Mâcon, d'Orléans (1551), et en fit enfin son grand aumônier. Il jouit d'un grand crédit et s'en servit pour favoriser les lettres. Il était très-tolérant : il défendit courageusement les droits de l'église gallicane et protégea tant qu'il le put Robert Estienne et Dolet.
  • DUCHATEL (TANNEGUY). V. TANNEGUT.
  • DU CHÂTELET (Emilie LE tonnelier de breteuil, marquise), femme célèbre par son esprit, née à Paris en 1706, morte en 1749, fut mariée jeune au marquis Du Châtelet, lieutenant général, et vécut avec la licence que la Régence avait introduite dans les mœurs. Elle avait étudié le latin, l'anglais et l'italien, ainsi que les sciences physiques et mathématiques. Elle fut liée avec les hommes les plus distingués de son temps, principalement avec St-Lambert et avec Voltaire, qui passa plusieurs années près d'elle à Cirey et qui l'appelle dans ses vers la docte Uranie. On lui doit des Institutions de physique, avec une Analyse de la philosophie de Leibnitz, 1740, une trad. des Principes de Newton, publiée par Clai-raut, (756, avec son éloge par Voltaire. Ona publié en 1806 des Lettres médites de la marquise Du Chd-telet au comte d'Argental, et en 1820 la Vie privée de Voltaire et de Mme Du Châtelet.
  • DUCHÉ de vancy, poète, né à Paris en 1668, mort en 1704, était fils d'un gentilhomme de la maison de Louis XIV, fut lui-même valet de chambre du roi et suivit en Espagne le duc de Noailles comme secrétaire. Son talent plut à Mme de Maintenon, qui'Iui fit obtenir la pension, qu'avait eue Racine et le chargea de composer pour la maison de St-Cyr des poésies sacrées, des histoires édifiantes et des tragédies religieuses (Âbsalon, Jonalhas, Débora). On a aussi de lui des opéras; les plus connus sont Céphale et Procris, et îpliigénie en Tauride. Duché avait pris Racine pour modèle et il en approcha quelquefois. Il était membre de l'Acad. des inscriptions.
  • DUCHESNE (André), Quercetanus, érudit. né en 1584 à l'Ile-Bouchard en Touraine, se concilia par ses utiles travaux la protection de Richelieu, et fut nommé géographe et historiographe du roi. II mourut par l'effet d'un funeste accident, écrasé par une charrette, en 1640. II a laissé un grand nombre d'ouvrages précieux pour l'histoire : les Antiquités et recherches de la grandeur des rois de France, 1609; les Antiquités des villes, châteaux, 1610 ; Bibliothèque des auteurs qui ont écrit l'histoire et la topographie de la France, 1618; Histoire des rois, ducs et comtes de Bourgogne, 1619; Historiée Normannorum scriptores, 1619; Historix Francorum scriptores coœtanei, 1636-1641. Il a aussi publié les Œuvres d'Abélard, 1616, d'Alain Chartier, 1617; les lettres d'Etienne Pasquier, 1619, et laissé de nombreux manuscrits. Il avait traduit Juvénal dans sa jeunesse, 1606. — Son fils, François Duchesne, né en 1616, mort en 1693, fut aussi historiographe. Il acheva et publia quelques-uns de ses ouvrages, entre autres le recueil des Historiens de l'Hist. de France, l'Histoire des papes, 1653, celle des cardinaux, 1660, et rédigea lui-même une Hist. des Chanceliers, 1680.
  • duchesne (J. B. Joseph), peintre en miniature, né à'Gisors en 1770, mort à Paris en 1856, se fit remarquer à l'exposition de 1804 et devint sous la Restauration peintre de la famille royale. Il ne réussit pas moins dans la peinture sur émail et fut chargé de continuer au Musée du Louvre la série des émaux commencée par Petitot et interrompue depuis plus d'un siècle. On admire ses portraits de Napoleon} des duchessesd'Angoulême et deBerry, deLouis-Phi-lippe et de la reine Amélie, et celui du jeune duc de Galiera, qu'il exécuta à 82 ans. Ses miniatures se distinguent par le naturel de la pose, la vérité de l'expression, la vie et la fraîcheur des carnations.
  • duchesne (lé Père). V. hébert.
  • DUCHESNOIS (Mlle Joséphine raitn), tragédienne, née en 1777, à St-Saulve près de Valenciennes, morte en 1835, débuta en 1802 dans le rôle de Phèdre, et obtint sur le champ un succès prodigieux. Elle fut reçue sociétaire du Théâtre-Français en 1804 et quitta la scène en 1833. Sa figure était peu avantageuse ; mais sa taille, sa voix et le jeu de sa physionomie faisaient oublier facilement ce défaut. Cette actrice, d'une sensibilité exquise, excellait dans les tragédies de Racine; parmi les rôles qu'elle a créés, Jeanne d'Arc (de d'Avrigny) et Marie Stuart (de Lebrun) sont ceux où elle s'éleva le plus haut.
DUCO                      — 560 —                      MIDE
  • DUCIS (Jean François), poète tragique, né à Versailles en 1733, d'une famille pauvre, originaire de Savoie, mort à Paris en 1816, ne prit aucune part aux grands événements politiques de son temps, et s'adonna tout entier à sa passion pour la poésie et le théâtre. Shakespeare fut son principal modèle : il eut le mérite de transporter sur notre scène quelques-unes des beautés du poète anglais, mais il l'affaiblit en voulant l'accommoder au goût français. Les pièces qu'il imita sont : Hamlet (1769); Roméo et Juliette (1772) ; le Roi Lear (1783) ; Macbeth (1784), et Othello (1792), qui obtinrent un brillant succès. En 1778, il donna OEdipe chef Admète, tragédie imitée d'Euripide et de Sophocle. La seule tragédie qui lui appartienne en propre est Abufar ou la Famille arabe, tableau intéressant des mœurs patriarcales. Ducis est le plus souvent énergique, pathétique, et il atteint quelquefois au sublime; mais il ne sait pas combiner un plan. composer un ensemble. Outre ses tragédies , il a composé des épîtres et des poésies fugitives où l'on admire un grand talent uni aux plus nobles sentiments. Ducis remplaça Voltaire à l'Académie française en 1778. Ce poète vécut pauvre et indépendant," et refusa de brillants avantages que lui ofirait Boaaparte. C'est de lui qu'Andrieux a dit, dans un vers célèbre, qu'on trouvait en sa personne :L'accord d'un grand talent et d'un beau caractère.Cet homme de bien eut de nombreux amis ; il fut surtout intimement lié avec Thomas. Ses OEuvres ont été publiées à Paris, 1813, 3 vol. in-8; 1819, 6 vol. in-18 et 3 v. in-8. Campenon a donné ses OEuvres posthumes précédées d'une Notice, 1826. On doit à M. Onésime Lei-oy des Études sur Ducis, 1832.
  • DUCKWORTK (John Thomas), amiral anglais, né vers 1760, mort en 1817, se distingua en 1778 au combat livré devant la Grenade par le commodore Byron à l'amiral d'Estaing, contribua en 1794 à la victoire remportée par les Anglais sur Villaret-Joyeuse près du cap Lîzard; en 1798, à la prise de Minorque, et fut, en récompense, nommé gouverneur de la Jamaïque. En 1802, il bloqua St-Domingue et contraignit Rocbambeau à se rendre; il détruisit en 1806 une escadre envoyée pour reprendre l'île. En 1807, il força l'entrée des Dardanelles : il eût même pris Constantinople sans les efforts de l'ambassadeur français Sébastiani. Il quitta le service la même année.
  • DUCLAIR. ch.-l. de c (Seine-Inf.), sur la Seine, à 20 k. N. O. de Rouen; 1800 h. Petit port.
  • DUCLERCQ (Jacq.), chroniqueurdu xv* siècle, né v»rs 1420 en Artois, mort en 1469, fut conseiller de Philippe le Bon en Flandre. On a de lui des Mémoires qui vont de 1448 à 1467, où l'on trouve d'intéressants détails sur les ducs de Bourgogne. Ils ont été publiés à Bruxelles en 1823 et réimprimés par Buchon.
  • DUCLOS (Ch. pineau), moraliste et historien, né en 1704 à Dinan en Bretagne, mort en 1772, débuta par des romans, oubliés aujourd'hui, puis s'adonna à un genre plus grave, et composa une Histoire de Louis XI, qui lui valut la place d'historiographe de France (1745). Il publia ensuite les Considérations sur les Mœurs, qui lui firent prendre rang parmi les moralistes; Louis XV disait de ce livre : a C'est l'ouvrage d'un honnête homme. j> Les Mémoires pour servir à l'histoire des mœurs du xvm" siècle, qu'il donna peu après, sont comme le complément des Considérations. Profitant des avantages de sa position d'historiographe, il rédigea des Mémoires secrets des règnes de Louis II Vet de Louis X V, qui ne parurent qu'après sa mort; ils renferment des renseignements précieux. Duclos fut admis en 1739 à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, et en 1747 à l'Académie française, dont il devint en 1755 le secrétaire perpétuel. Il rendit de nombreux services à cette compagnie, et eut la principale part à l'édition du Dictionnaire donnée en 1762; il a aussi laissé des Remarques sur la Grammaire de Port-lioyal. Duclos avait beaucoup d'esprit et une grande liberté de parole ; on cite de lui nombre de mots heureux. Obligé de s'éloigner en 1766 pour avoir blâmé trop vivement la condamnation de La Chalotais, son ami, il voyagea: ce qui lui donna lieu d'écrire sesCoa-sidéralions sur VItalie, qui n'ont paru que longtemps après sa mort (1791). Ses ouvrages ont été publiés en 1806, 10vol. in-8, et en 1820,9 vol.in-8, et 3 vol. gros in-8, avec une iYotice par Villenave.
  • DUCORNET (L. César), peintre, né à Lille en 1856, mort en 1850, était né sans bras et se servait de ses pieds pour peindre II reçut les leçons de Watteau et de Lethière, attira l'attention par son talent en même temps qu'il excitait l'intérêt par son infirmité, fut pensionné par Louis XVIII et eut de nombreuses commandes. Parmi ses productions on remarque les Adieux d'Hector et d'Andromaque, 1828 ; S, £oim's rendant la justice sous un chêne, 1831 (à Lille); Marguerite interrogeant une fleur, 1834; ta Mort de la Madeleine, 1840; S. Denis prêchant dans les Gaules (àParis, église St.-Loui&en l'Ile); Yisionde Sie Phi-lomène, 1846: la belle Edith, 1855 (à Compiègne). Il est surtout bon coloriste.
  • DUCOS (le comte Roger-) , né en 1754 à Dax (Landes) , était avocat dans son pays lorsqu'il fut nommé en 1792, par le dép. des Landes, député à la Convention. Il fut successivement secrétaire et président de l'assemblée :illa présidait dans la fameuse séance du 18 fructidor an v (4 sept. 1797). Il passa dans, la suite au Conseil des Anoiensl jîn juin 1799 il fut nommé membre du Directoire. Au 18 brumaire, il se réunit àBonaparte et à Sieyès, pour renverser ses côflègues et fut proclamé 3" consul provisoire. Sous l'Empire, il devint sénateur et comte. Au retour des Bourbons, il reçut l'ordre de quitter la France, et périt en 1816, près'd'Ulm, en s'éfançant hors de sa voiture jtu moment où elle versait. —Un autre Ducos, J. François,, député girondin, né à Bordeaux en 1765, fut condamné àmort enl793avècVergniaud, Gensonné, etc.Théodore D., neveu de J. François, né à Bordeaux en 1801, mort en 1855, fut élu "dès 1834 député de Bordeaux, et. se prononça pour la liberté commerciale; siégea en 1848 et Î849 dans l'Assemblée constituante , devint ministre de la marine en 1851 et occupa ce poste jusqu'à sa mort. Il régularisa l'administration, développa la marine à vapeur, accrut le chiffre de l'inscription maritime et poussa avec une activité extrême les préparatifs de la guerre d'Orient.
  • DU COUEDIC (Ch. Louis), officier de marine, né à Quimperlé en 1739, commandait la frégate la Surveillante comme lieutenant de vaisseau,lorsque, le 6 oct. 1779, il rencontra, à la hauteur d'ûiiessant, t« Québec, frégate anglaise, à laquelle il'livra un combat des plus opiniâtres et qu'il fit sauter en l'air avec son commandant; sa frégate, totalementdésem-parée, put rentrera Brest, et il fut fait capitaine de vaisseau ; mais, tout couvert de blessures, il mourut peu de mois après (1780). Un tombeau lui fut élevé à Brest; son nom fut donné à un bâtiment.
  • DUCRAY-DUMINIL (Franc. Guill.), romancier, né à Paris en 1761, mort en 1819, est auteur d'un-grand nombre de romans, écrits surtout poùrlajeu-nesse, qui eurent pendant longtemps un succès populaire. Quoique péchant parle style, ils offrent un vif intérêt et ont le mérite de ne pas offenser le» mœurs. Les plus connus sont : Alexis ou laiMaison-nette dans les bois, 1790; les Soirées de la chaumière, 1794; Victor ou VEnfant de la forêt, 1796: Caslina ou l'Enfant du mystère, 1798; Paul ou ta Ferme abandonnée, 1802. Ducray-Duminïl rédigeait la partie littéraire des Petites Affiches.
  • DU DEFFANT (Marie de vichy-chàhrond, marquise), femme célèbre par sa beauté et son esprit, née en 1697 d'une famille de Bourgogne, noble, mais pauvre, morte à Paris en 1780, épousa, étant encore très-jeune, le marquis Du Défiant, qui était déjàd'un certain âge et dont elle ne tarda pas à se séparer. Belle, spirituelle, d'une morale peu sévère, elle se vit bientôt entourée d'adorateurs; sa maison devint le rendez-vous de tout ce que la cour, la robe et surtout la littérature renfermaient d'hommes marquants. Elle entretint avec Voltaire, Horace Walpole, d'A-lembert, le président Hénault, etc., une correspondance suivie, où elle jugeait avec sévérité, mais avec-un rare discernement, les personnages et les productions de l'époque. Privée de la vue à 54 ans, elle-n'en conserva pas moins toute l'amabilité' et toute la vivacité de son esprit jusqu'à l'âge le plus avancé : ; eilo mourut à 84 ans. On a de cette dame i Côrrespondance avec d'Alembert et le président TIénault, 1809; Corresjj. arec Walpole et Voltaire, 1811: Corresp. complète avec notice par St-Aulaire, 1859.
DUFk                            561 -                      BUFR
  • DUDERSTADT, v. de Hanovre, à22 k. E. deGcet-tingue; 4200 h. Cette ville appartint successivement à l'électeur de Mayence, à la Prusse (1802), auroy. de Westphalie (1807). Elle est au Hanovre depuis 1815.
  • DUDLEY, v. d'Angleterre (Worcester), à 13 k. N. O. de Birmingham; 23043 hab. Fabrication d'ustensiles de fer, clouteries, verreries. Dudley donne son nom à un canal qui va s'unir à ceux de Stourbridge et de Worcester-et-Birmingham.
  • DUDLEY (Edmond), ministre de Henri VII, né en 1562, prit une grande part au traité d'Ëtaples, conclu avec la France en 1493. Il aida Henri VII à remplir ses coffres par toutes sortes d'extorsions, et se rendit tellement odieux qu'à la mort de ce roi (1509), Henri VIII, son successeur, se vit obligé de l'abandonnera lafureur du peuple.II fut condamné comme coupable de haute trahison et mis à mort, en 1510.
  • dudley (John), duc de Northumberland, fils du préc et d'Elisabeth Grey, né en 1502, jouit de la faveur de Henri VIII, malgré la disgrâce de son père, et fut nommé par lui grand amiral d'Angleterre. Il eut encore plus de crédit auprès de son successeur, le jeune Edouard VI, fut créé comte de Warwick, duc de Northumberland, grand maréchal d'Angleterre, et supplanta Somerset, son rival en puissance. Celui-ci, ayant tenté de l'assassiner par vengeance, fut mis à mort (1552). Sgaré par l'ambition, Dudley conçut le projet de faire entrer la couronne dans sa famille : voyant Edouard VI près du tombeau, il lui persuada d'exclure du trône ses propres sœurs Marie Tudor et Elisabeth et de choisir pour héritière Jeanne Grey, issue de Henri VII, à laquelle il avait marié un de ses fils, Guildford Dudley. Jeanne reçut en effet pendant quelques jours le titre de reinej mais la princesse Marie, sœur d'Edouard, ayant fait reconnaître ses droits, Dudley, abandonné de tout le monde, fut mis à mort, ainsi que son fils et Jeanne Grey (1553).
  • dudley (Robert), comte de Leicester, fils du préc, îié en 1531, fut quelque temps emprisonné lors delà sentence prononcée contre son père, recouvra sa liberté dès 1554 et jouit du plus grand crédit sous Elisabeth. Il prit sur cette princesse un ascendantpres-que absolu par la beauté de sa figure, l'élégance de ses manières, par sa souplesse et ses flatteries,et fut, dit-on, sur le point d'obtenir sa main. La reine le combla de faveurs_, le fit comte de Leicester (1564), chancelier de l'université d'Oxford, lieutenant général du royaume, et le chargea en 1585 et 1587 d'aller dans les Pays-Bas soutenir les provinces révoltées contre Philippe II. Dépourvu de talents militaires, il n'éprouva que des revers; il n'en conserva pas moins sa faveur jusqu'à sa mort (1588). On accuse Leicester d'avoir conseillé à Elisabeth d'empoisonner Marie Stuart, d'avoir lui-même empoisonné le comte d'Es-sex afin d'épouser sa veuve (1576), enfin d'avoir commis toutes sortes de crimes et de perfidies. — "VV. Scott a mis ce personnage en scène dans le Château de Kenilworth.
  • DUDON, doyen de St-Quentin, chroniqueur du xie siècle, a laissé une Histoire des premiers ducs de Normandie depuis Rollon, en912, jusqu'à la mort de Richard I, en 996. Cet ouvrage, écrit en latin, et mêlé de vers, est. inséré dans les IHstorix Normannorum scriplores de Duchesne. Il est rempli de fables.
  • DUERO, fleuve. V. dooro.
  • DUFACR DE PIBRAC. V. PIBRAC.
  • DUFAY (Ch. Fr. de cisternay) , savant universel, né en 1698 à Paris, mort en 1739, fit marcher de front le service militaire et les sciences, accompagna le cardinal de Rohan à Rome, où il prit le goût des antiquités, fut reçu en 1733 membre de l'Académie des sciences, et rédigea pour, cette compagnie des mémoires appartenant aux six sections de géométrie, astronomie, mécanique, anatomie, chimie et botanique, dont ce corps savant était alors composé. C'est à lui qu'est due l'hypothèse des deux fluides électriques (1733), qui a prévalu depuis. Dufay fut le premier directeur spécial du Jardin des Plantes: il fit de cet établissement, négligé avant lui, le plus beau jardin de l'Europe, et obtint que Buffon lui succédât dans l'intendance générale.
  • DUFF, macduff. V. fife (comtes de).
  • DU FOSSÉ (Thomas), écrivain janséniste, né à Rouen en 1634, m. en 1698, fut élevé à Port-Royal, se lia de l'amitié la plus étroite avec Tillemont, Le-maistre, Arnaud d'Andilly, Singlin, subit une captivité d'un mois à la Bastille avec L. deSacy en 1666, puis fut exilé dans sa terre du Fossé, près de Forges-les-Eaux. On a de lui : Vie de Barthélémy des Martyrs, 1663; Vie de S. Thomas de Cantorbéry, 1674 (sous le nom de Beaulieu); Histoire de Tertullien et d'Origine, 1675 \ Vies des Saints (pour les mois de janvier et de février), 1685-87, et des jlfe'mot'res, publiés à Utrecht en 1735. Après la mort de Sacy, il continua la Grande Bible, commencée par ce savant : les commentaires sur les Nombres, le Deutéronome, Josué, Ruth, les Psaumes et les Évangiles sont de lui.
  • DU FOUILLOUX (Jacq.), gentilhomme du Poitou, né en 1519 au château du Fouilloux près de Parthe-nay (Deux-Sèvres), mort en 1580, était un grand chasseur. On lui doit un livre célèbre sur la Vénerie, dédié à Charles IX. Publié pour la 1™ fois à Poitiers en 1561, cet ouvrage a été fréquemment réimprimé et traduit. On y trouve sur les habitudes des animaux une foule d'observations curieuses qui ont été recueillies et confirmées par les naturalistes. Du Fouilloux a aussi laissé un poëme sur son Adolescence.
  • DUFRESNE (quinault), acteur. V. qoinault.  »
  • DUFRESNOY (Ch. Alpk), peintre et poète, né 1 Paris en 1611, mort en 1665, fut l'élève de Vouet, et l'ami de Mignard, avec lequel il visita l'Italie. Le Musée possède de cet artiste un Groupe de Naïades et une Ste Marguerite foulant aux pieds un dragon. Ces deux compositions, qui ne manquent point de mérite, ont moins contribué à sa réputation que son poëme latin sur la peinture : De Arte graphica, publié après sa mort par Roger de Piles, Paris, 1684, avec une trad. en prose et des notes estimées. Renou en donna une 2e traduction, en vers français, 1789, et Rabany une 3°, en 1810. Enfin cet ouvrage a été traduit en vers anglais par Dryden.
  • dufresnoy (Adélaïde billet, dame), femme poète, néeàNantes en 1765, morte à Paris en 1825, épousa à quinze ans un riche procureur au Cbâtelet. Ruinée par la Révolution, elle eut quelque temps à lutter contre la misère ; mais elle en fut tirée par le général Bonaparte, à qui elle voua une reconnaissance sans bornes. Elle s'était fait connaître dès 1787 par de charmantes poésies insérées dans YAlmanach des Muses; elle doit surtout sa réputation à ses élégies. Elle a aussi donné des traductions de l'anglais, quelques romans et des livres pour l'éducation des filles. Le recueil de ses élégies a paru en 1807, et a été plusieurs fois réimprimé avec des augmentations. On y remarque la Boutade, le Pouvoir d'un amant. la Journée d'une amante, VAnniversaire, les Derniers moments de Bayard, couronné par l'Académie en 1815. On trouve dans tousses écrits un style gracieux et une âme ardente ; quelquefois même elle exprime i lapassionavec une vivacité excessive chez une femme. Elle fut recherchée des hommes les plus distingués de l'époque, particulièrement de Fontanes.
  • dufresnoy (Pierre Armand), géologue, fils de la préc, né en 1792, mort en 1857, entra dans le corps des mines, devint inspecteur général, professeur a l'École des mines, puis directeur de l'établissement, et fut admis en 1840 à l'Académie des sciences. De concert avec M. Elie de Beaumont, il exécuta la grande Carte géologique de France, qui parut en 1841, avec un texte explicatif en 3 vol. in-4 : cette œuvre n'avait pas demandé moins de 18 années de travaux assidus. Il publia avec le même savant un I Voyage métallurgique en Angleterre (2 vol. in-8, 1827 et 1839). On lui doit en outre un Traité de minéralogie (3 vol. in-8, 1845), qui présente le dernier état de la science, et une foule d'articles et de mé-moires.Ildotal'Écoledesminesde vastes constructions et de riches collections, et en rendit les cours publics.
DUGÉ                     — 562 —                     DUGU
  • DUFRESNY (Ch. rivière), auteur comique, né à Paris en 1648, mort en 1724, passait pour descendre de la Belle jardinière d'Anet, qui fut aimée de Henri IV. Il excellait dans l'embellissement des jardins : c'est lui qui introduisit en France le goût des jardins anglais. Louis XIV le nomma contrôleur des jardins royaux; il lui accorda en outre le privilège d'une manufacture de glaces ; mais Dufresny, qui aimait la table et les femmes, vendit sa charge et son privilège' pour se livrer à ses goûts, et vint vivre à Paris, où il se mit à faire descomédies. Il travailla d'abord avec Regnard; puis, s'étant brouillé avec lui, il composa seul. Ses meilleures pièces sont: l'Esprit de contradiction, 1 acte, en prose, 1700; le Double Veuvage, 3 actes, 3n prose, 1701-, le Jaloux, 5 actes, en prose, 1708: la Coquette de Village, 3 act., en vers, 1715 ; la Réconciliation normande, 5 act., en vers, 1719; le Mariagefait et rompu, 3 act., envers,1721; toutes pétillent d'esprit et de gaieté, mais l'auteur y prend trop souvent la place des personnages. On a en outre de Dufresny des Nouvelles, les Amusements sérieux et comiques, roman de mœurs, et des Poésies diverses. Il a rédigé le Mercure galant après Visé. Son Théâtre forme 6 vol. in-12, Amsterdam, 1731. M. Auger adonné ses OEuvres choisies, 1810, 2 vol. in-18.
  • DUGAS-MONTBEL (J. B.), né à St-Chamond dans le Forez, en 1776, mort en 1834, fut d'abord àla tête d'une grande maison de commerce, mais quitta les affaires à 30 ans, pour se livrer aux lettres et à l'étude de l'antiquité. On lui doit une traduction complète d'Homère en prose française : ï'Iliade parut en 1815, l'Odyssée et les autres œuvres en 1818. Cette trad., très-estimée, a été publiée de nouveau, accompagnée du texte grec, d'un précieux commentaire et de l'Histoire des poésies homériques, de 1828 à 1833, en 9 voL in-8. Elle ouvrit à Dugas-Montbel en 1830 les portes de l'Académie des inscriptions.
  • DCGAZON (H. gourgaud, dit), comédien, né à Marseille en 1743, mort fou en 1809, débuta en 1772 au Théâtre-Français dans l'emploi des valets, succéda à Préville, dont il devint presque l'égal, et quitta le théâtre en 1807. Il était remarquable par le jeu de sa physionomie; il avait de la chaleur et du mordant ; mais il se laissait souvent emporter par l'envie d'exciter !e rire, et tombait dans le mauvais ton. Pendant la Révolution, Dugazon donna deux pièces de circonstance très-médiocres, l'Émigrante et le Modéré. Il arrangea en outre et augmenta de trois scènes les Originaux, comédie de Fagan, qu'il publia en 1802. II fut nommé professeur de déclamation au Conservatoire. — Sa femme, née à Berlin en 1755, morte à Paris en 1821, avait débuté dès l'âge de 12 ans au Théâtre Italien et se retira vers 1806. Elle jouait les soubrettes et les amoureuses avec tant de perfection qu'elle a donné son nom à ces emplois.
  • DCGDALE(sir "W.), historien et antiquaire, né en 1605 dans le comté de Warwick, mort en 16S6, fut nommé en 1644 héraut (harald) de Chester et devint en 1667 roi d'armes de l'ordre de la Jarretière. Il publia en latin et en anglais onze ouvrages volumineux sur l'histoire et les antiquités de son pays; les principaux sont: les Antiquités du, comté de War-te.'cfc, Londres, 1656, in-fol; Baronage ofEngland, histoire de la noblesse anglaise depuis le temps des Saxons, 1675-76, 3 vol. in-fol.; Monaslicon Anglica-num, 1655-61, in-fol.; Histoire de l'église de St-Paul, 1658 et 1716, in fol.
  • DUGËS (Ant. Louis), médecin et naturaliste, né en 1797 à Mézières, mort en 1838 , était neveu de Urne Lachapelle. Reçu agrégé à la Faculté de Paris en 1824, il rut nommé peu après professeur de pa*thologie et de médecine opératoire à Montpellier.: On lui doit, outre la publication de la Pratique de Mme Lachapelle, plusieurs ouvrages originaux : Essai sur la nature de la fièvre, 1823; Manuel d'Obstétrique, 1826; Sur la conformité organique dans l'échelle animale, 1832; Recherches sur Içs Batraciens, 1834, ouvrage couronné par l'Institut.
  • DCGHET, dit le Guàspre, peintre. V. guaspre (le).
  • DUGOMMIER (Jean François coquille) , général français, né en 1736 à la Basse-Terre (Guadeloupe), adopta les idées de la Révolution, fut nommé en 1789 commandant de la garde nationale de la Martinique, et prit une part très-active aux troubles qui agitèrent cette île. En 1792 il passa en France, et fut élevé au grade de général de division. Chargé .du siège de Toulon vers la fin de 1793, il le dirigea avec autant d'habileté que de vigueur, et se distingua par son humanité après la reddition de la place. Nommé ensuite commandant de l'armée des Pyrénées-Orientales, il reprit aux Espagnols le fort St-Elme, Col-lioure, Port-Vendre, Bellegarde; mais il fut tué par un éclat d'obus le 17 nov. 1794 à Sierra-Negra, au moment où il remportait une nouvelle victoire. La Convention ordonna d'inscrire sonnom au Panthéon.
  • DUGUAY-TROBIN (René), célèbre marin, né a, St-Malq en 1673, d'un riche armateur de cette ville. mort en 1736, servit d'abord dans la marine marchande, et s'y distingua bientôt par de si brillants faits d'armes qu'à l'âge de 23,ans il fut présenté à Louis XIV comme un homme destiné à être la gloire de sa nation. En 1697 il passa de la marine marchande dans la marine royale. La guerre pour la succession d'Espagne s'étant allumée en 1703, Duguay-Trouin, avec 2 vaisseaux et 3frégates, résista à une escadre hollandaise de 15 vaisseaux de guerre; en 1704 il prit sur les côtes d'Angleterre un vaisseau de guerre de 54 canons ainsi que 12 vaisseaux marchands; en 1706, il attaqua avec 3 vaisseaux, à la hauteur de Lisbonne, la flotte du Brésil, qui était chargée de vivres et de munitions pour l'archiduc et qu'escortaient 10 vaisseaux de guerre : le cômbatdura deux jours, et jamais.Duguay-Trouin ne montra plus d'intrépidité; mais des circonstances malheureuses firent échouer ses projets. En 1707, il répara cet échec en s'emparant d'un convoi de 200 voiles, escorté par 6 gros vaisseaux de guerre, succès qui acheva de ruiner en Espagne les affaires de l'archiduc De toutes les expéditions de Duguay-Trouin, la plus célèbre est la prise de Rio-Janeiro |1711) : les fortifications de cette place paraissaient inexpugnables : en onze jours elles furent toutes enlevées. En 1715, il fut nommé chef d'escadre, et en 1728 lieutenant général. En 1731, il reçut de Louis XV le commandement d'une escadre destinée à soutenir les intérêts du commerce, menacés par les Barbaresques et réprima les corsaires de Tunis. Ce fut la son dernier fait d'armes. Ses Mémoires, rédigés par lui-même, ont paru à Paris en 1740; son Mloge a été écrit par Thomas, 1761; sa Vie, par Rioher, 1784.
  • DU GUESCLÎN (Bertrand), connétable/de France, né en 1320, dans le château de la Motte-Broons, près de Dinan, d'une des plus anciennes familles de Bretagne, se fit remarquer dès son enfance par sa force, son habileté dans les exercices du,corps et ses goûts belliqueux. E commença â signaler sa bravoure dans les guerres que se livraient Charles de Blois et Jean de Montfort pour l'héritage du duché de Bretagne: il soutenait les droits du premier. Il passa en 1361 au service de la France et célébra l'a-vénement de Charles V en battant à Cochêrel l'armée du roi de Navarre, 1364. Après cette victoire, il vola de nouveau au secours de Charles de Blois en Bretagne; mais, malgré tous ses efforts, son parti fut battu à Àuray et lui-même fait prisonnier par Chan-dosj chef de l'armée anglaise (sept. 1364)_. Rendu à la liberté contre une rançon de 100 000 livres, il fut chargé par Charles V de délivrer le royaume des Grandes compagnies, ïamâs de soldats Indiciplinés qui ravageaient les provinces. Il leur persuada d'aller combattre en Espagne, se mit à leur tête, et lès conduisit défendre les droits de Henri de Transta-mare qui disputait à Pierre le Cruel le trône de Cas-tille. Il s'y couvrit de gloire, et déjà il avait anéanti le parti de Pierre le Cruel, lorsque celui-ci appela à son secours deux vaillants capitaines anglais, Chandos et le prince Noir. Du Gueschn fut défait et pris après des prodiges de valeur à la bataille de Navarette, livrée contre son avis (1367). Racheté de nouveau, il vengea sa défaite par la victoire de Montiel, 13G9, et rétablit Henri sur le trône. Nommé connétable eu 1370, il chassa les Anglais de la Normandie, de la Guyenne, de la Saintonge et du Poitou. Charles V, ayant en 1378 confisqué la^ Bretagne sur Jean IV, les soldats bretons , jaloux de l'indépendance de leur patrie, désertèrent l'armée de Du Guesclin, et le connétable fut soupçonné lui-même de trahison. Indigné d'un tel soupçon, il renvoya aussitôt au roi l'épée de connétatne, et voulut passer en Espagne auprès de Henri de Transtamare; mais, apaisé bientôt par le roi, qui avait reconnu son erreur, il retourna dans le midi pour combattre encore les Anglais, et mit le siège devant Châteauneuf-de-Randan, en Auvergne: après plusieurs assauts terribles, la place promit de se rendre, si elle n'était secourue dans 15 jours. Le héros mourut dans cet intervalle, le 13 juillet 1380, et le gouverneur vint, la trêve expirée, déposer les clefs de la place sur son cercueil. Son corps fut déposé à St-Denis. Sa Vie a été écrite plusieurs fois ; nous citerons VHist. de Bertrand Du Guesclin, par Guyard de Berville, Paris, 1767, et la Chronique de Cuvellier, en vers, publiée par Charrière, 1845.
DUHA. — 563 — DUIS
  • DUGUET (Jacques Joseph), théologien et moraliste, né à Montbrison en 1649, mort à Paris en 1733, était entré dans la congrégation de l'Oratoire, mais fut obligé d'en sortir à cause de son attachement aux opinions deJansénius et de Quesneletse rendit à Bruxelles près d'Arnauld. Ses principaux ouvrages sont : Traité sur les devoirs d'un évêque, 1710; Traité des scrupules, 1717 ; Lettres sur divers sujets de morale et de piété, 1718; Principes de la foi, 1736; Institution d'un prince (composée pour le duc de Savoie), 1739; Conférences ecclésiastiques, 1742. On estime surtout son Traité de la prière publique, son Explication de l'ouvrage des six jours et son Explication de la Passion. On place Duguet, avec Nicole, au 1" rang des écrivains moralistes. On a publié en 1764 l'Esprit de Duguet ou Précis de la morale chrétienne. M. S. de Sacy a réimprimé plusieurs de ses traités dans sa Bibliothèque spirituelle, 1858.
  • DU HAILLAN (Bernard de girard, seigneur), historiographe de Charles IX et de Henri III, né à Bordeaux'en 1535, mort à Paris en 1610, avait été secrétaire d'ambassade. On a de lui : liegum Gallo-rum icônes a Pharamundo ad Franciscum II; item ducum Lotharingiœ icônes, Paris, 1559, in-4; Hist. générale des rois de France depuis Pharamond jusqu'à Charles TU, 1576, 1584, in-fol. : c'est le premier corps d'histoire de France qui ait paru dans notre langue. Du Haillan a traduit Eutrope, Cornélius Népos et les Offices de Cicéron.
  • DUHALDE (le P. J. B.), jésuite, né en 1674 à Paris, mort en 1743, fut quelque temps secrétaire du P. Letellier, confesseur du roi, et rédigea, après le P. Legobien, les Lettres édifiantes écrites des missions étrangères;il prit cet ouvrage au IX8 volume, et le continua jusqu'au XXVI". On en a donné une nouvelle éd., Paris, 1781, 26 v. in-12. Duhalde a aussi publié la Description géographique et historique de l'empire de la Chine et de la Tartarie chinoise, 1735, 4 vol. in-fol., avec fig. et 42 cartes de d'Anville.
  • DUHAMEL (J. B.), savant oratorien, né à Vire en 1624, mort en 1706, cultiva avec succès toutes les sciences, surtout la physique, et fut secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences de Paris dès sa fondation. Il visita l'Angleterre et la HoEande pour se mettre en relation avec les savants, et fit pénétrer dans l'enseignement, par d'excellents ouvrages classiques, un grand nombre de vérités nouvelles. D'un esprit élevé et conciliant, il s'efforça d'accorder entre eux les philosophes anciens et lés modernes. Ses principaux ouvrages sont : Âstronomia physica, Paris, 1660; De Consensu veteris et novx philoso-phix, 1663; De corporum affectionibus, 1670; De Mente humana, 1672 ; Philosophia vêtus et nova ad usum scholx, 1678; Theologia speculatrix et prac-tica, 1691. Il a aussi donné une Ilist. de l'Académie des sciences, en latin, 169S-
  • duhamel nu monceau (H. L.), savant agronome, inspecteur général de la marine, né à Paris en 1700, mort en 17-82. Propriétaire de grands biens en Gâti-nais; il consacra tous ses loisirs à des recherches utiles pour les arts industriels, et contribua surtout aux progrès de l'agriculture. Admis à l'Acad. des sciences dès 1728, il fournit à cette société plus de 60 mémoires sur la marine, l'agriculture et le commerce. Ses principaux ouvrages sont : Traité de la culture des terres, suivi d'Expériences sur cette culture, 1751-60; Des Arbres et arbustes qui se cultivent en France, 1755; Des Semis et plantations des Arbres, 1760; Eléments d'agriculture, 1762, auj. arriérés; De l'Exploitation des bois, 1764; Des Arbres fruitiers, 1768 : c'est le traité le plus complet sur cette matière; Des Pêches maritimes et fluviatiles, 1769. Plusieurs de ses ouvrages ont été réimprimés avec des augmentations parPoiteau, Turpin, J. E.Bertrand, Et. Michel, etc. Duhamel fit avec Buffon plusieurs expériences sur la croissance des bois, et admit, avant Franklin, l'identité de la foudre et de l'électricité. Il se faisait aider dans la rédaction de ses ouvrages par son frère Duhamel De Nainvilliers.
  • duhamel (J. P. François guillot), ingénieur, né en 1730 près de Coutances (Manche), mort en 1816. Il avait déjà rendu de grands services à l'Industsie dans plusieurs manufactures particulières lorsqu'il fut nommé, en 1775, professeur de métallurgie. Il devint bientôt inspecteur général des mines, et fut admis en 1786 à l'Acad. des sciences. On lui doit de nouveaux procédés pour la cémentation de l'acier, pour l'extraction de l'argent et de plusieurs autres métaux. Il publia en 1788 le I" vol. de sa Géométrie souterraine, ouvrage qui, bien qu'inachevé, est encore un des meilleurs guides pour les mineurs.
  • DUHESME (le général), né en 1766 à Bourgneuf (Saône et Loire), servit hous Dumouriez et couvrit la retraite des Français après la défaite de Nerwinde (1793), contribua à la victoire de Fleurus et à la prise de Maestricht, après laqueUe il fut fait général de division (1794), se signala aux batailles de Bibe-rach et de Hohenlinden, surprit Barcelone en 1808 et fut pendant deux ans gouverneur de cette place, prit part aux combats les plus meurtriers pendant la campagne de France, et périt en 1815 à Waterloo, à la tête de la jeune garde.
  • DU1LLIUS NEPOS (C), consul l'an 260 av. J.-C, remporta sur les Carthaginois, à Myles, près de la côte de Sicile, une victoire navale qui leur coûta 58 vaisseaux: c'était le premier combat naval que livrassent les Romains. Il dut la victoire à l'emploi d'une sorte de grappin (dit corbeau) qui facilitait l'abordage. Le sénat lui accorda, en récompense, des honneurs particuliers et fit élever au milieu du Forum une colonne rostrale qui subsiste encore en partie, et dont l'inscription est un des monuments les plus antiques de la langue latine. DuiUius fit en outre lever le siège de Ségeste en Sicile, et prit Macelle en Calabre.
  • DULNGT, ch.-l. de c (Hte-Savoie), arr. d'Annecy au bord du lac d'Annecy ; 350 h. Château dans le lac
  • DUISBOURG, v. murée des Etats prussiens (West-phalie), à 22 kil. N. O. de Dusseldorf; 8000 hab. Gymnase, bibliothèque, observatoire. Draps, étoffes de soie et de coton, velours, toile, savon, amidon, porcelaine; forges. Une université avait été fondée en 1655 à Duisbourg : elle a été supprimée en 1802
DULG                        — 564 —                        DUMA.
  • DUIVFXAND, Ile de Hollande (Zélande), entre les emb. de la Meuse et de l'Escaut, à l'B. et très-près de l'île Schouwen; 13 kil. sur 9. Son nom lui vient de .a grande quantité de pigeons (duive en hollandais) qu'on y trouvait autrefois.
  • DUJARDIN (Carie), peintre hollandais, né à Amsterdam en 1640, mort à Venise en 1678, après une vie courte et fort dissipée, s'est surtout exercé dans le genre familier, et a réussi à peindre les animaux et les bamboohades. Un de ses chefs-d'œuvre est le Charlatan, qui se trouve au Musée du Louvre et que Boissieu a gravé. Dujardin grava lui-même à l'eau forte avec succès : il publia en 1652 un recueil de paysages en 52 pièces.
  • DUK.ER (Charles André), philologue, né en 1670 à Unna dans le comté de La Mark (Westphalie), mort en 1752, professa longtemps l'histoire et l'éloquence à l'université d'Utrecnt, et fut un des savants les plus laborieux du xvm» s. On lui doit d'excellentes éditions de Floms, Leyde, 1722, et de Thucydide, Amsterdam, 1731, in-fol. Ses Notes ont toutes été conservées dans le Thucydide de Deux-Ponts.

[modifier] DUL

  • DULARD (P. Alex.), poète médiocre, né en 1696 à Marseille, m. en l760, fut secrétaire de l'académie de sa ville natale. Il a donné un poème des Grandeurs de Dieu dans les merveilles de lanature, 1749, auquel le mérite du sujet a valu quelque succès.
  • DULAURE (Jacq. Ant.), historien, né à Clermont-Ferrand en 1755, mort en 1835, fut membre de la Convention, du Conseil des Cinq-Cents et du Corps législatif, et rentra dans la vie privée après le 18 brumaire. Ruiné par une faillite il ne chercha de ressources que dans son talent. 11 publia un grand nombre d'écrits savants et curieux, dont les principaux sont des Esquisses historiques sur les principaux événements de la révolution française, 1823, 6 vol. ; une Ilist. civile, physique et morale de Paris, 1825, 6 vol. in-8 (réimprimée en 1837, 8 vol. in-8, avec des additions et des notes par J. L. Beim); une Ilist. des environs de Paris, 1825, 7 vol.; une Hist. abrégée des différents cultes, 1825; une Ilist. de la révolution de 1830 (ouvrage posthume publié en 1-838), etc. La plupart de ces ouvrages, hostiles au clergé et empreints d'un esprit d'opposition libérale, ont joui dans leur temps d'une grande popularité.
  • DULAURENS (H. Jos.), né à Douai en 1719, était entré chez les chanoines réguliers de la Trinité, mais il quitta la vie monastique pour se livrer à la littérature et vint dans ce but à Paris. Lors de l'arrêt rendu par le parlement contre les Jésuites (1761), il publia contre cet ordre une satire violente sous le titre de Jésuitiques. Poursuivi pour la publication d'écrits irréligieux et immoraux, il se réi'ugh en Hollande et se mit aux gages des libraires d'Amsterdam, de Liège, de Francfort, mais sans pouvoir sortir de l'indigence. Dénoncé à la chambre ecclésiastique de Mayence, comme auteur d'ouvrages impies, il fut condamné à une prison perpétuelle (1767) et enfermé au couvent de Mariabom, où il mourut au bout de 30 ans (1797). Dulaurens avait de l'esprit, de l'imagination et surtout une facilité prodigieuse; mais il a fait un déplorable usage de ses talents. Outre les Jésuitiques, on a de lui deux poèmes héroï-comiques : le Balai, 1761, et la Chandelle d'Arras, 1765 ; l'Arétin moderne, 1776 ; l'Éran-ile delà raison, 1764; le Compère Matthieu, ouvragé cencieux, qui fut d'abord altribué à Voltaire.

*DULCIGNO, Ulcinium, v. de la Turquie d'Europe (Albanie), sur l'Adriatique, à 32 kil. S. O. de Scu-tari; 7500 h., la plupart marins. Évêché catholique.

  • DULCIN, hérésiarque de Novare, annonçait que le règne du St-Esprit avait commencé en l'an 1300, et que depuis cette époque le pape avait cessé d'être le vicaire de J.-C. Il fut brûlé vif avec sa femme en 1307 par ordre du pape Clément V. Ses disciples s'appa.èrent Dulcinistes ou Dulciuiens.

*DULGIBIN1, peuple de Germanie, au N. E., sur lts bords de YAmisius (Ems), était, dit-on, une colonie des Chérusques, et avait pour viiie principale Ascalingium (Ëildesheim). *DCLICHIUM, auj. Neochori, lie de la mer Ionienne, et l'une des Ëcliinades, formait avec Ithaque le royaume d'Ulysse. 7. ithaque. *DtJLMEN, v. des Etats prussiens (Westphalie). à 28 kil. S. O. de,Munster; 3500 hab. Résidence des ducs de Croy-Dulmeri.

  • DULONG (Pierre Louis), savant physicien, né à Rouen en 1785, mort à Paris en 1838, exerça d'abord la profession de médecin, mais y renonça pour s'appliquer tout entier aux sciences, fut successivement professeur à l'école vétérinaire d'Alfort, à l'Ecole Normale de Paris et à la Faculté des jciences, examinateur, puis professeur de chimie ettde physique à l'Ecole polytechnique et enfin directeur des études à cette même école (1830). Il avait été reçu à l'Académie des sciences en 1823. Dulong afait faire des progrès à la chimie et à la physique. En chimie, nous citerons ses travaux Sur la décomposition mutuelle des sels; 1811; Sur l'acide nitreux, 1815; Sur les combinaisons du phosphore avec l'oxygène, 1816. Il avait découvert en 1812_le chlorure d'azote : en faisant des expériences sur ce composé si dangereux, il perdit, par suite d'une explosion, un œil et un doigt. En physique, Dulong reconnut, avec Petit, que la chaleur spécifique des corps est en raison inverse du poids de leurs atomes, et détermina, avec Arago, la force élastique de la vapeur d'eau à différentes températures. On lui doit aussi des travaux Sur la mesure des températures et Sur tes fluides élastiques, 1820. La plupart de ses écrits ont été insérés dans les Annales de Chimie et de Physique.
  • DULOT, poète du jrvn* siècle, passe pour l'inventeur des bouts rimes. Sarrazin, qui n'avait pu réussir dans ce pitoyable genre, s'en vengea en, publiant Dulot vaincu, o« la Défaite des bouts rimes.
  • DULW1CH, vge du comté de Surrey, à 6 kil. S. de Londres. Dulwich College Maison fondée en 1617 par "vt. Alleyn, acteur célèbre, sous le nom de Gods' Gifi (don de Dieu), pour l'éducation de 12 enfants et l'entretien de 12 pauvres; bibliothèque, musée de peinture.
  • DUMANIANT (Jean André bobrlmn, dit), né en 1754 à Clermont-Ferrand, mort en 1828, quitta le barreau pour le théâtre, fut comédien à Paris jusqu'en 1798, puis entrepreneur breveté des spectacles de province. Il a donné au théâtre quelques aomédies: (Us Français enHuronie, 1778; Guerre ouverte, ou Ruse contre ruse, 1787; fa Double intrigue, 1790), où l'on trouve de la verve, de la gaieté et où l'intrigue est bien menée. Ha aussi écrit plusieurs, romans; l'Enfant de mon père, 1798; Aventures d'un émigré, 1798; Trois Mois de ma vie, 1811, etc.
  • DUMARSAIS (César chesneau), grammairien philosophe, né à Marseille en 1676, mort en 1756, vint jeune à Paris, s'y maria et se fît recevoir avocat; mais, se trouvant dans la gêne, il quitta sa famille et le barreau pour faire des éducations particulières. H eut entre autres élèves les enfants de Law, mais il u'en devint pas plus riche. Il ouvrit plus tard une pension au faubourg St-Victor, mais il y eut peu de succès. Il mourut pauvre et accablé d'infirmités. Ses principaux ouvrages sont: Méthode[raisonné*', pour apprendre la langue latine (1722) ; il y présente d'abord les mots dans l'ordre de la construction française avec une vërsionjhterlinéaire; Traité des Tropes, 1730, le meilleur dé ses écrits ;"Principes de grammaire, 1769, où il traite la grammaire en philosophe; enfin une petite Logique classique, fort superficielle. Il écrivit dans l'Encyclopédie et laUsa une Exposition de l'Église gallicane (publ. an 1758). On lui attribue quelques écrits antireligieux qui ne paraissent pas lui appartenir. Il a proposé des réformes dans l'orthographe qui n'ont pas été accueillies. Ses Œuvres ont été publiées en 1797, 7 vol. Son éloge a été écrit par d'Alembert (dans ^Encyclopédie, t. VH), et par A. de Gérando (1805).
DOME — 565 — DUMO
  • DUMAS (Louis), ami de l'enfance, né à Nimes en 1676, mort en 1744, s'occupa surtout d'éducation. Il imagina, pour faciliter l'art d'apprendre à lire, d'i-pjiter les procédés de l'imprimerie et de donner aux enfants des lettres détachées qu'on leur faisait assembler, comme en jouant, pour en former des mots : c'est ce qu'il appela le bureau typographique. Cette invention eut un grand succès. On a de lui la Bibliothèque des enfants, ou les premiers éléments des lettres, 1733, ouvrage composé pour l'application de sa méthode. Il voulut aussi l'appliquer à la musique et publia l'Art de la musique enseigné et pratiqué ¦par la méthode du bureau typographique, 1753.
  • dumas (Ch. L.), médecin, né à Lyon en 1765, mort en 1813, étudia à Montpellier, fut employé à. l'Hôtel-Dieu de Lyon, où il rendit de grands services pendant le siège de la ville (1793), puis à l'armée des Alpes (1794), fut nommé en 1795 professeur d'anatomie et de physiologie à Montpellier, devint suecessiveineriï doyen de la faculté de médecine, recteur de l'Académie de Montpellier, et correspondant de l'Institut. Ses principaux ouvrages sont : Principes de physiologie, 1800-6, où il développe la doctrine du principe vital de Barthez, et Doctrine des maladies chroniques, 1812, où il expose une théorie nouvelle sur la formation de ces maladies.
  • dumas (Alexandre davy), général de division, né à Jérémie (St-Domingue) en 1762, mort à Villers-Cotte-rets en 1807, était un homme de couleur, fils du marquis de la Pailleterie, riche colon, et d'une Africaine. Il servit avec distinction sous Dumouriez, et conquit tous ses grades par des actions d'éclat. En 1798, il défendit seul, à Brixen, le passage d'un pont d'où dépendait le succès de la journée, ce qui le fit surnommer l'Horatius Codés du Tyrol. Pendant l'expédition d'Egypte, il comprima, à la tête de quelques braves, une insurrection dont le général Dupuy venait d'être victime au Caire; mais une maladie le força bientôt à se retirer. Il est oère du célèbre Alexandre Dumas, né en 1803.
  • dumas (le comte Matthieu), général et administrateur, né à Montpellier en 1753, mort en 1837, entra dès l'âge de 15 ans dans la carrière des armes, combattit en Amérique comme aide de camp de Rocham-beau, prit une glorieuse part aux campagnes de la République et de l'Empire et fut fait général de division en 1805. Il fit partie de l'Assemblée législative et du Conseil des Anciens, fut ministre de la guerre à Naples, négociateur à Vienne en 1809, et intendant général de la Grande-Armée de Russie en 1812. Sous la Restauration, il fut nommé conseiller d'État et président du comité de la guerre. Après 1830, il fut élevé à la pairie. On a de lui un Précis des événements militaires de 1799 à 1807, en 19 vol. in-8, 1817-26, ouvrage capital, une trad. de l'Histoire des guerres de la Péninsule de W. Kapier, avec d'importantes rectifications, et des Souvenirs (1839).

DUMBARTON, le Dumbritonium des Romains, la Balclulha d'Ossian, v. d'Ecosse, ch.-l. d'un comté de son nom, à 80 k. O. d'Edimbourg; 5000 b. Port franc Verreries, filatures, tanneries. Vieux château fort, bâti sur une hauteur de 200™ et qui a été habité par Robert Bruce, Marie-Stuart, Charles I et Cromweli. Patrie, de Smollet. Archibald II, comte d'Argyle, y fut pris et mis à mort en 1685.—Le comté, entre ceux de Perth, Stirling, Lanark, Renfrew, la Clyde et la mer, a 75 kil. de long sur 9 de large et 50 000 hab. 11 est traversé par le Grand-Canal et offre plusieurs lacs dont le principal est le Lomond.

  • DUMÉR1L (Constant), zoologiste, né en 1774 à Amiens, mort en 1860, fut nommé en 1801 chef des travaux anatomiques à l'Ecole de Médecine de Paris, obtint en 1801, à la Faculté, la chaire d'anatomie, qu'il échangea plus tard contre celles de physiologie et de pathologie, y joignit, après la mort de Lacé-pède, la chaire d iehthyologie et d'erpétologie du Muséum et remplit ses diverses fonctions avec zèle presque jusqu'à la fin de sa longue vie. Il avait été nommé en 1816 membre de l'Académie des sciences et fut de l'Académie de médecine dès sa fondation. Disciple de Cuvier, Duméril étendit le champ de l'a-natomie comparée. Ses principaux ouvrages sont : Traité élémentaire d'Histoire naturelle (1804), ouvrage classique ; Zoologie analytique (1806) : Erpétologie générale ou Histoire naturelle des Reptzles (1835-39, 5 vol. in-8) : c'est son principal titre. .
  • DUMERSAN (Marion), vaudevilliste et numismate, d'une famille noble de Bretagne, né en 1780, mon en 1849. Il était attaché au Cabinet des médailles, et fut nommé en 1842 conservateur adjoint ide cet établissement. Faisant marcher de front la littérature légère et l'érudition, il composa, soit seul, soit avec Désaugiers, Chazet, Bouilly, Merle, Car-mouche, Francis, Scribe, et surtout avec Brazier, une foule de pièces (plus de 200), la plupart pétillantes d'esprit et de gaieté, qui furent représentées avec succès sur les petits théâtres (V. brazier), et parmi lesquelles on remarque les Saltimbanques (1838). En même temps il publiait de savants ouvrages qui le placent aurangdenosmeilleursnumis-mates : Éléments de numismatique, 1834; Hist. du cabinet des médailles, 1838; Notice des monuments exposés dans le cabinet des médailles antiques, 1828 et 1840, etc. Il donna en 1845 un recueil de Chansons nation, etpopul., avec l'histoire de la chanson.
  • DUMESNIL (Mlle), célèbre actrice, née à Paris en 1713, morte en 1803, débuta au Théâtre Français en 1737, remplit dans la tragédie, avec un succès toujours croissant, les rôles de reines et de princesses et fut la rivale de Mlles Lecouvreur et Clairon. Elle excellait surtout dans les rôles de Mérope, de Clytem-nestre, d'Athalie et d'Agrippine. Elle n'était pas douée d'un extérieur avantageux; elle manquait même quelquefois de grâce et de noblesse dans ses attitudes et dans ses gestes; mais quand elle s'animait, sa voix devenait terrible, l'expression de ses yeux' était foudroyante, ou bien elle arrachait des larmes, excitant ainsi au plus haut point dans l'âme du spectateur la terreur ou la pitié. Elle quitta le théâtre en 1775. On a publié sous son nom, en 1800 et 1823, des Mémoires rédigés sur ses notes, qui renferment des conseils utiles sur la déclamation.

*DUMFRIES, v. d'Ecosse, ch.-l. du comté de son nom, à 114 k. S. O. d'Edimbourg; 12 000 hab. Port sur le Nith, près de son emb. dans le golfe de Sol-way. Quelques édifices, obélisque élevé en 1780 en l'honneur de Charles, duc de Queensberry. Tanneries, brasseries, bonneteries, chapeaux, etc. —Le comté, formé de la province romaine de Yalentia, est situé dans la partie S. de l'Ecosse, entre ceux de Peebles. Selkirk, Roxburgh à l'E., Ayr et Kir-kcudbright'à l'O.; il a 80 kil. de long et 80 000 hab. Pays montagneux; plomb, houille, pierre calcaire. DUMNONII, anc. peuple de l'île de Bretagne (Bretagne 2e), au S. O., dans les comtés actuels de Cor-nouailles et de Devon.—Le cap Lizard, situé àla pointe S. O. de leur pays, s'appelait Dumnonium prom.

  • DUMNORIX, chef éduen de haute naissance, frère de Divitiac et gendre d'Orgétorix, roi des Helvètes, avait un commandement dans l'armée de César. Suivant à regret le général romain, il cherchait à soulever ses soldats contre lui: César, ayant découvert ses menées, le fit mettre à mort, l'an 54 av. J.-C.
DUMO                       — 566 —                        DUN
  • DUMONT (Jean), publiciste français, né vers 1660, mort à Vienne en 1726, suivit d'abord la profession des armes, puis voyagea dans presque toutes tes contrées de l'Europe et finit par se fixer en Autriche. Les renseignements qu'il avait recueillis dans ses voyages lui fournirent le sujet de plusieurs ouvrages qui eurent un grand succès et lui valurent l'estime de l'empereur d'Allemagne, qui le nomma son historiographe et lui donna le titre de baron de Carls-croon. Les plus importants de ses ouvrages sont : Mémoires politiques pour servir à l'intelligence de la paix deRyswyck,lë99; Recueil de traités d'alliance, de paix et de commerce depuis la paix de Munster, 1710; Corps universel diplomatique, ou Recueil des traités depuis Charlemagne, 1726 et ann. suiv., ou-yrage capital, qui a été continué par J. Rousset.
  • dumont (Etienne), publiciste, né à Genève en 1759, mort en 1829, fut d'abord pasteur de l'église française réformée à Genève, vint en France en 1789,_ se mit en relation avec Mirabeau, rédigea pour lui plusieurs discours et l'aida dans la publication du Courrier de Provence; alla quelques années après s'établir en Angleterre, s'y lia étroitement avec Jé-rémie Bentham", dont il fut le collaborateur pendant plus de vingt ans et ne revint à Genève qu'en 1814 : il y fut nommé membre du Conseil souverain et fit adopter un code pénal conforme aux principes de Bentham. Les ouvrages qu'il a rédigés pour exposer les doctrines de ce publiciste sont : Traité de législation civile et pénale, 1802 ; Théorie des peines el des récompenses, 1812 ; Tactique des assemblées délibérantes, 1816; Traité des preuves judiciaires, 1823; De l'organisation judiciaire et de la codification, 1828. Il fit en outre paraître une série de Lettres sur Bentham (dans la Bibliothèque britannique, vol. V-VII). On a publié après sa mort ses Souvenirs sur Mirabeau, 1831.
  • duhont, sculpteurs. Ce nom a été porté par une famille honorablement connue depuis le xvir s. dans la statuaire. Pierre D., né vers 1650, beau-frère d'Ant. Coypei, remporta en 1709 le 1" prix de sculpture en traitant David pardonnant a Abigaïl. — François D., son fils, 1688-1726, reçu académicien £n lilî, a fait pour St-Sulpice 4 statues qu'on y voit encore : S. Pierre, S. Paul, S. Jean et S. Joseph. — Edme D., fils de François, 1720-1775, admis à l'Académie en 1768, est auteur d'un Milon de Crolone, auj. au Musée du Louvre. — Jacques, fils d'Edme, 1 "61-1844, a exécuté un grand nombre de groupes, de statues et de bas-reliefs pour les monuments publics, entre autres : le général Marceau, au Luxembourg, Pichegru, pour la ville d'Arbois, Malesker-bes, au Palais de Justice. —Alex. D., son fils, né en 1801, reçu à l'Institut en 1838, a élevé plus haut encore l'honneur de cette famille.
  • dumont D'URYILLE (César), contre-amiral, né en 1790 à Condé-sur-Noireau, fit partie d'une expédition scientifique envoyée en 1819 dans l'Archipel et la mer Noire, découvrit la belle Vénus de Milo qui décore aujourd'hui le Musée du Louvre; accompagna, de 1822 à 1825, le capitaine Duperrey dans un voyage de circumnavigation, publia à son retour divers mémoires scientifiques et une Flore des Malouines (en latin), fut nommé en 1820 capitaine de frégate, reçut à la même époque le commandement des deux corvettes l'/tîtrolaée et la Zélée, avec mission d'explorer l'Océanie, reconnut dans l'Ile de Vanikoro (7. ce nom) le lieu où avait péri l'infortuné Lapérouse, rassembla une foule de matériaux précieux pour la géographie et la botanique, fit paraître, sous le titre de Voyage de l'Astrolabe (13 vol. in-8, 1830 et années suivantes), le résultat de ses recherches; entreprit en 1837 un nouveau voyage, explora les mers australes, poussa fort avant vers le pôle antarctique, en affrontant les plus grands périls, découvrit quelques nouvelles terres, notamment la terre Louis-Philippe et la terre Adélie, fut à son retour créé contre-amiral (déc 1840) et reçut de la Société de Géographie la grande médaille d'or. Il s'occupait de publier son Voyage au pôle Sud et dans l'Océanie lorsqu'il périt avec toute sa famille dans l'affreuse catastrophe qui eut lieu au chemin de fer de Versailles, le 8 mai 1842. Le Voyage au pôle Sud a paru en 1842-1848.
  • DUMOULIN (Charles), jurisconsulte, né à Paris en 1500, mort en 1566, descendait d'une famille noble, alliée àAnne de Boulen, mère de la reine Elisabeth. II fut reçu avocat au parlement de Paris en 1522; mais n'ayant pu vaincre un bégaiement auquel il était sujet, il se retira du barreau, et se consacra aux travaux du cabinet. Les Observations sur l'édit de Henri II relatif aux petites dates, qu'il publia en 1551, et où il soutenait que le roi avait le droit de réprimer les abus et les fraudes qui se commettaient à Rome dans la distribution des bénéfices, lu] valut les bonnes grâces de Henri II, mais donna lieu à de vives réclamations de la part du St-Siége." Ch. Dumoulin avait embrassé le Calvinisme, puis l'avait abandonné pour le Luthéranisme. Inquiété pour ses opinions, il'se réfugia en Allemagne, où il fut reçu avec la plus grande distinction. Il revint à. Paris en 1557, mais ce fut pour y subir de nouvelles tribulations. Ayant publié eii 1564 un ouvrage intitulé : Conseil sur le concile de Trente, dans lequelil voulait prouver que ce concile était nul, il fut jeté en prison et ne recouvra sa liberté qu'à la condition do ne plus rien publier sans la permission du roi. Ch. Dumoulin trouva le premierles véritablessources d;' droit français et en posa les règles fondamentales : il a commenté les principales coutumes de France; sa Révision de la Coutume de Paris passe pour un chef-d'œuvre. La meilleure édition de ses œuvres est celle de Paris, 1681, 5 vol. in-fol.
  • duhoulin (Pierre), théologien protestant, né en 1568 à Buhy (Seine-et-Oise), mort à Sedarîen 1658, professa la philosophie à, Leyde, devint chapelain de la princesse Catherine de Bourbon (1609), fut appelé en 1615 en Angleterre pour y travailler aune réunion des églises protestantes, et présida le synode d'Alais, 1620. Il a laissé un grand nombre d'écrits polémiques, -entre autres : De Monarchiaïemporali pontificis romani, Lëyde, 1614; Nouveauté au papisme, Sedan, 1627. —V. molW et moulin.
  • DUMOTDRIEZ (Charles Franc.), né en 1739 à Cam-bray, fils d'un commissaire des guerres, était déjà maréchal de camp quand éclata la Révolution ; il en adopta les principes et écrivit même en leur faveur. Il fut nommé en 1792 ministre des affaires étrangères par l'appui des Girondins et provoqua la déclaration de guerre à l'Autriche, mais Une tarda pas à encourir la disgrâce de ce parti, se retira du ministère, et reprit du service. Chargé^ après le 10 août du commandement de l'armée du Nord, il fit la belle campagne do l'Argonne, arrêta les progrès de l'ennemi a Valmy, remporta la victoire de Jem-mapes, et .conquit toute là Belgique (1792). Pendant le procès de Louis XVI, il vint à Paris dans l'espoir de sauver le roi; n'ayant pu y réussir, il alla se remettre à la tête de ses troupes, prit plusieurs places en Hollande avec une armée de 13500 hommes qui manquait de tout, repoussa le prince Cobourg, etli-vra la bataille de Nerwinde (18 mars 1793), Où nos troupes, tout en restant maîtresses du champ de bataille, éprouvèrent un. véritable échec A partir de ce revers, il se vit en butte àde nombreuses attaques; il avait d'ailleurs irrité par sa hauteur la Convention et les commissaires qu'elle avait envoyés à son armée; se voyant menacé d'être traduit à la barre de cette Assemblée, il rit des ouvertures au prince de Cobourg, et lui proposa de se joindre à lui pour rétablir la constitution, donnée par l'Assemblée nationale, et dissoudre la Convention. Mais ses projets ayant transpiré, la Convention envoya, le ministre Beurnonville et les députés Camus, Bancal, Lamar-que et Quinette, pour le suspendre et lui ordonner de venir rendre compte de sa conduite. Dumouriez fit arrêter les commissaires, et voulut marcher sur Paris; mais il fut abandonné dé ses soldats, et contraint de gagner en fugitifle camp ennemi. A partir de cette époque, il mena une vie errante : il finit par se fixer en Angleterre, dont le gouvernement lui fit une pension. On l'accuse d'avoir fourni des plans aux Anglais dans la guerre d'Espagne et aux Alliés lors de l'invasion de la France en 1814. Dumouriez a beaucoup écrit sur la Révolution ; nous ne citerons que-ses Mémoires, publiés par lui-même sous ce titre': fié et ouvrages du général Dumouriez, Hambourg, 1795.
  • DUN, Dunum, c-à-d. colline en celtique. Cnerchéi par don ou DiN.les mots qui ne seraient pas ici.
  • dun-le-paixeteau, ch.-l. de c. (Creuse), à 22 k-O. de Guéret; 1140 h.
DUNG                    — 567 —                     DUNO
  • dun-le-hoi, cb.-l. dec (Cher), surl'Auron, à 18k. N. de Saint-Amand; 4300 h. Ane place forte.
  • dun-sur-meuse, ch.-l. de c (Meuse), à 28 k. S. O. d« Montraédy; 925 h. Scierie, tanneries, brasseries. Cédée à la France en 1633 par le duc de Lorraine.
  • DUNA ou mieux dwina. V. dwina.
  • DUNABOURG, v. de Russie (Witepsk), ch.-l. de district, sur la Dwina occ, à 270 k. de Witepsk; 7000 h. Ane. capit. de la Livonie polonaise. Chemin de fer.
  • DUNAMUNDE, forteresse de Russie (Livonie), sur la r. g. de la Dwina, près de son embouchure. Prise et reprise par les Suédois et les Russes, qui la possèdent depuis 1710.
  • DUNBAR, v. et port d'Écosse(Haddington), à 40k. E. d'Edimbourg, à l'emb. du golfe du Forth dans la mer du Nord; 5000 h. Anc. château fort. Chantiers de construction, forges, fabrication de machines à vapeur. Château célèbre, que les comtes de Northum-! erland possédèrent de 1072 à 1434, et qui reçut iMouard II après sa défaite à Bannockburn, Marie stuart après le meurtre de Rizzio, 1566, etoùBoth-"well conduisit cette princesse lorsqu'il voulut la forcer à l'épouser (1567). Ce château fut démoli en 1567 par ordre du Parlement. En 1650, Cromwell battit à Dunbar les royalistes écossais.
  • DUNBLANE, v. d'Ecosse (Perth), à 9 k. N. de Sterling; 3300 h., possédait un évêché, érigé en 1142.
  • DUNCAN I, roi d'Ecosse. V. donaldvii.
  • duncan ii, fils naturel de Malcolm III, chassa en 1093 l'usurpateur Donald VIII qui avait enlevé la couronne au jeune Edgard, fils légitime de Malcolm; mais la garda pour lui-même. Il se rendit odieux et fut assassiné par un émissaire de Donald en 1095.
  • duucan (lord), amiral anglais, né eu' 1731, mort en 1804, commanda de 1795 à 1800 comme vice-amiral la station de la mer du Nord, surveilla activement les côtes de Hollande, et remporta en 1797 sur l'amiral hollandais De "Winter, près du cap Campre-don, une victoire qui lui valut le titre de vicomte de Carapredon et la dignité d'amiral du Pavillon blanc.
  • DUNDALK, v. et port d'Irlande (Leinster), ch.-l. du comté de Louth, au fond de la baie de Dundalk, à «O k. N. de Dublin; 14 000 h. Manufacture de batiste, fondée par des Français en 1737. Bataille entre Edouard Bruce et Edouard'il, roi d'Angleterre (1318) : Bruce y périt.
  • DUNDAS (Henry). V. melville.
  • DUNDEE, Alleclum, DonumDei, v. d'Ecosse (For-fari, sur le golfe du Tay,à 54 k.N. E. d'Edimbourg; SOO00 hab. Port sûr et commode. Jolie ville : quatre grandes rues, belle place. Plusieurs édifices remarquables : la vieille église, St-André, l'hôtel de ville; arede triomphe de style saxon construit en 1844, etc. Toiles, fils, raffineries de sucre, filatures hydrauliques de coton. — Cette ville était autrefois la 2° de l'Ecosse; mais les ravages de la guerre lui ont fait perdre de son importance : presque détruite par Monk en 1651, elle ne se releva qu'en 1745.
  • DUNDONALD (comtes de). V. cochrane.
  • DUNES, monticu'es mobiles de sable qui s'élèvent le long de l'Océan, principalement sur les côtes d'Ecosse, de Hollande et de France, et qui, poussés par les vents, envahissent graduellement les terres. C'est en vue des Dunes de Flandre, qui s'étendent entre Nieuport et Dunkerque , que les Espagnols furent battus sur mer par Martin Tromp en 1639, et sur terre par Turenne en 1658.
  • DUNFERMLINE, v. d'Ecosse (comté de Fife), à 22 k. N. O. d'Edimbourg; 15000 h. Belle église antique, superbe église moderne, hôtel de ville. Toiles, lingede table renommé; étoffes de coton. Malcolm III fonda vers 1070 à Dunfermline une abbaye de Bénédictins. Cette v. fut jadis la résidence et la sépulture des rois d'Ecosse. Charles I y naquit. Elle fut désolée par un grand incendie en 1604, puis par la peste en 1615 et en 1651.
  • MJNGANNON, v. d'Irlande, dansl'Ulster (Tyrone), à 40 k. S. E. d'Omagh;4000 h. Riche collège. Résidence des O'Neil, anciens souverains de l'UIster. Les délégués de l'UIster y proclamèrent en 1782 l'indépendance de l'Ecosse.
  • DUNI (Egidio Romualdo), compositeur, né en 1709 à Matera (roy. de Naples), mort en 1775, étudia sous Durante au Conservatoire de Naples, fut d'abord en concurrence avec Pergolèse et l'emporta quelquefois sur ce maître, vint en 1757 se fixer à Paris, où il composa, le plus souvent sur les paroles de Favart, divers opéras qui presque tous ont eu du succès : Minette à ta Cour, la Chercheuse d'esprit, les Sabots, les Chasseurs et la Laitière, la Fille mal gardée, la Fée Urgèle, les Moissonneurs, la Clochette, et dont plusieurs sont restés au répertoire. Sa musique, claire et chantante, était comprise de tout le monde.
  • DUNKELD, bourg d'Ecosse (Perth), surleTay, à 24 k. N. de Perth; 1800 h. Haute muraille, beau pont en pierres, château des ducs d'Athol, ruines d'une cathédrale gothique.
  • DUNKERQUE, Duinkerken en flamand (c-à-d. église des Dunes), v. et port de France, ch.-l. d'arr. (Nord), à 79 kil. N. O. de Lille, à 88 k. par chemin de fer, et à 281 N. N. E. de Paris, sur la mer du Nord; 32113 h. Rade magnifique, citadelle, bassin naval, magasins de la marine, phare. Église gothique d» St-Éloi; carillon célèbre, rétabli en 1853. Trib. de 1™ inst. et de commerce, bourse; collège, école de navigation, société d'agriculture, bibliothèque. Fonderies de fer et de cuivre; savon, amidon, huiles, ferblanterie, distilleries; voileries, raffineries, chantiers de construction; armements pour le commerce. Jean Bart est né à Dunkerque et y a une statue, érigée en 1845___Dunkerque fut fondée vers 960 par *Baudouin le Jeune, comte de Flandre, autour d'une chapelle élevée par saint Eloi au milieu des Dunes. Elle passa par héritage aux mains de Charles-Quint, fut prise par les Anglais sous Philippe II, et reprise par les Français en 1558 ; ceux-ci la cédèrent à l'Espagne en 155*9, mais Condé la reprit en 1646; perdue de nouveau, elle fut reprise par Turenne (1658), puis cédée aux Anglais, et enfin achetée par Louis XIV (1662). Ce roi fut forcé par le traité d'Otrecht de combler le port et de raser les fortifications (1713), ce qui toutefois ne fut exécuté qu'en partie. Louis XV la fortifia de nouveau. Le duc d'York essaya vainement de la prendre en 1793. Pendant les guerres des xvi° et xvir siècles, les corsaires de Dunkerque firent de grands ravages dans les marines ennemies.
  • DUNOD DE CHARNAGE (Franc. Ignace), jurisconsulte, né àSt-Claude en 1679, mort en 1752, enseigna le droit à l'université de Besançon. Il a publié plusieurs ouvrages qui jouissaient d'une grande autorité avant notre nouvelle législation, entre autres : Traité des prescriptions, 1730; Observations sur la coutume du comté de Bourgogne, 1756; Delà main-morte et des retraits, 1733. Il a aussi laissé des ouvrages d'histoire, notamment : Histoire du comté de Bourgogne, Dijon, 1735-37 et Besançon, 1740; Hist. de l'église, ville et diocèse de Besançon, 1750.
  • DUNOIS, anc pays de France, compris avant 1789 dans legrand-gouvt de l'Orléanais, était situé à l'O. de l'Orléanais propre et au S. O. de la Beauce. Places principales : Châteaudun (chef-lieu), Fréteval, Cloyes, Bonneval, Patay, Marchenoir. Il fait aqg. partie des arr. de Vendôme etdeChâteauduc. Vicomte héréditaire au xe s., le Dunois fut vendu au comte de Blois en 1382, et revendu avec le comté de Blois en 1391 à Louis d'Orléans, qui le donna à son frère naturel, Jean, comte de Dunois (qui suit). Il fut réuni à la couronne en 1707.—Un autre petit pays, dans la Marche (Creuse), portait aussi le nom de Dunois : il avait pour lieux principaux Dun-le-Palleteau, La Celle-Dunoise, St-Sulpice-le-Dunois et Bussière-Dunoise.
DUPA                      — 668 —                       DUPE
  • DUNOIS (Jean, comte de longueville et de), dit le Bâtard d'Orléans, né à Paris en 1392, mort en 1470, était fils naturel de Louis, duc d'Orléans, et de Mariette d'Enghien. 11 se distingua de bonne heure par sa vaillance : à 25ans, il battit, avec 1600 hommes, sous les murs de Montargis, 3000 Anglais commandés par Warwick, Suffolk et Jean de la Poil. Il partagea sous les murs d'Orléans la gloire de Jeanne d'Arc et contribua puissamment à la victoire de Patay en 1429. En 1432, il réduisit la ville de Chartres, et en 1436 il reprit Paris alors occupé par les Anglais. Après tant de services, Dunois fut un instant coupable : il entra dans une conspiration tramée par La Trémouille contre Charles VII (V. praguerie), et seconda la révolte de son fils, le Dauphin (depuis Louis XI) ; mais bientôt, repentant de sa faute, il vint se jeter aux pieds du monarque et obtint son pardon. Il fit oublier sa conduite aux sièges d'Harfleur, de Gallardon et de Dieppe. En 1444, le roi le nomma son lieutenant général ; à peine revêtu de cette haute dignité, il expulsa entièrement les Anglais de la Normandie par la victoire de Formigny, 1450; la même année, il conquit la Guyenne, occupée aussi par les Anglais ; il reçut en récompense le titre de grand chambellan avec les honneurs de prince légitime. Après la mort de Charles VII, Dunois, mécontent de son successeur, entra dans la Ligue du Bien public, 1465; il négocia le traité de Conflans, et, rentré en grâce, présida le conseil de rêformation pour le bien public. C'est de Dunois qu'était issue l'illustre famille de Longueville.
  • DUNOYER (Charles), économiste, né à Carennac (Lot) en 1786, m. en 1862; fonda avec Ch. Comte le Censeur (1814), où ils défendirent les opinions libérales, et publia divers ouvrages d'économie politique, dont le principal est De la Liberté du travail (3 vol. 8° 1845) ; devint membre de l'Académie des sciences morales (1832), et conseiller d'État sous la République (1848).
  • DUNS SCOT. F. SCOT.
  • DUNSTABLE, v. d'Angleterre (Bedford), à 26 kil. S. de Bedford; 3000 hab. Chapeaux de paille. Restes d'un prieuré fondé par Henri I". C'est à Dunstable que furent jouées les l'e* pièces de théâtre en Angleterre.
  • DUNSTAN (S.), né à Glastenbury (Somerset), vers 924, d'une famille illustre ; jouit d'abord de la faveur du roi; puis, disgracié, embrassa l'état ecclésiastique; devint évêque de Worcester en 957, de Londres en 959, et archevêque de Cantorbéry en 961. Le pape Jean XII le nomma son légat en Angleterre pour y opérer la réforme des moines. Il publia à ce sujet la Concorde des règles, recueil d'anciennes constitutions monastiques. Il mourut le 19 mai 988, jour auquel l'on célèbre sa fête.

[modifier] DUP

  • DUPATY (J. B. mercier), né à La Rochelle en 1744, mort à Paris en 1788, fut avocat général, puis président à mortier au parlement de Bordeaux ; se fit un nom comme homme de lettres et par son intégrité comme magistrat. Ses principaux ouvrages sont : Mémoire pour trois hommes condamnés à la roue (il réussit à leur sauver la vie); "Réflexions historiques sur les lois criminelles; Lettres sur l'Italie, 1788; ce dernier écrit, quoique superficiel et ampoulé, eut du succès en France, grâce à un certain sentiment de l'art et à la philosophie du temps, mais il fut mis à l'Index à Rome.
  • bupatï (Ch.), fils aîné du préc, sculpteur distingué, né à Bordeaux en 1771, mort en 1825, était destiné à la magistrature, mais préféra les arts. Il étudia la sculpture sous Lemot, alla se perfectionner en Italie et fut nommé à son retour membre de l'Institut (1816), puis professeur à l'École des beaux-arts. On distingue parmi ses compositions Le général Leclerc, Vénus genitrix, Cadmus, Biblis mourante, Ajax poursuivi par la colère de Neptune, son chef-d'œuvre. Il a l'ait le modèle de la statue équestre de Louis XIII exécutée par Cortot (à la place Royale, à Paris).
  • dupaty (Emmanuel), auteur dramatique, né à Bordeaux en 1775, mort à Paris en 1851, était le 2' fils du président Dupaty. Appelé sous les drapeaux en 1792, il fit avec honneur plusieurs campagnes; mais il quitta le service en 1797 pour venir à Paris se livrer à ses goûts littéraires. 11 donna en 1802 les Valets dans Vantichambre, opéra-bouffon qui faillit le faire déporter, parce que la police y vit des allusions blessantes; fit représenter depuis sur différents théâtres une série de pièces charmantes, mêlées de couplets, parmi lesquelles on remarque Picaros et Diego (qui n'est guère que la reproduction des Valets), le Chapitre second, la Jeune mère, la Jeune prude, la Leçon de botanique, Ninon chez-Mme de Sévignè, l'Intrigue aux fenêtres, le Poète et le Musicien, les Voilures versées.; il s'éieva jusqu'à la haute comédie dans la Prison militaire, (1803), en cinq actes et en prose. Après la Restauration, il se joignit aux écrivains libéraux pour combattre la réaction royaliste dans la Minerve, le Miroir, et autres petits journaux, et composa en 1816 les Délateurs, poëme satirique qui stigmatisait justement d'odieux excès. Admis en 1835 à l'Académie, il consacra le reste de ses forces à la composition d'un grand poëme, Isabelle de Palestine, qu'il a laissé manuscrit. Il avait été nommé en 1842 administrateur de la bibliothèque de l'Arsenal. Membre_ des Sociétés du Caveau, des Dîners du Vaudeville, des Enfants d'Apollon, Dupaty a fourni aux recueils de ces sociétés nombre de jolies pièces de vers et de joyeuses chansons. A. de Musset, son successeur à l'Académie, y a fait son Éloge.
  • DUPÉRAC (JÈt), artiste distingué du xvr> siècle, mort en 1601, cultiva à la fois l'architecture, la peinture et la gravure. Nommé architecte de Henri IVr il termina la l" partie de Iagrande galerie du Louvre, qu'avait commencée Androuet Ducercsau.
  • DUPÉRIER (Charles), poète, né à Aix vers 1620, vint à Paris, se lia avec Ménage, Rapin. Crjmmire, Bouhours; s'appliqua aux vers latins, et réussit surtout dans l'ode. Ménage le nomme le prince des poètes lyriques de son. temps; il fut mis au nombre des auteurs qui formaient la Pléiade française (V, ce mot). Dupérier était neveu de François Dupérieî, à qui Malherbe adressa, une de ses plus belles odes, celte qui commence par ce vers :Ta douleur, Dupérier, sera donc éternelle.
  • DUPERRÉ (Victor Guy), amiral, né en 1775 à La Rochelle, mort en 1846, était fils du trésorier de la guerre. Il s'embarqua à 16 ans, se signala dans divers combats contre les Anglais, prit ou brûla dans les mers de l'Inde plusieurs de leurs bâtiments, leur disputa longtemps l'Ile de France:, gagna sur eux dans le Grand-Port de cette île une brillante Ivictoire-le 23 août 1810, et fut fait à son retour contre-amiral et baron (1811). Il bloqua et bombarda Cadix en 1823, conduisit en 1830 la Hotte qui portait notre armée en Algérie, contribua puissamment à la prise d'Alger, et fut en récompense nommé amiral etpair de France. Appelé plusieurs fois depuis au ministère de la marine, il quitta l'administration en 1843, sentant ses forces, décimer. M. Tupinier a prononcé-son Éloge funèbre à la Chambre des Pairs.
DUPI                     — 569 —                     DUPL
  • DUPERRON (Jacques bavy), cardinal, né en 1556 à St-Lô, mort à Paris en 1618, avait été dès son enfance transporté en Suisse"par son père, ministre réformé, et y fut élevé dans le Calvinisme. Ilvint à» Paris après avoir été suffisamment instruit par son père dans les langues grecque et latine, y abjura le Calvinisme, embrassa l'état ecclésiastique, obtint la place de lecteur du roi Henri III, et s'attacha ensuite-par quelques services à Henri IV, devenu roi de France. Celui-ci le nomma évêque d'Evreux (Ï595), et l'envoya à Rome pour solliciter la levée de l'interdit lancé contre la France : il réussit dans cette-mission. A son retour, il combattit dans deux célèbres-conférences les doctrines du Calvinisme, qu'y défendaient Mornay et d'Aubigné. La cour de Rome lui donna en récompense la chapeau de cardinal (1604). Le roi le fit archevêque de Sens pour avoir contribué à rétablir la paix entre le Saint-Siège et les Vénitiens. Duperron a laissé plusieurs ouvrages, les uns de controverse ou de littérature, les autres relatifs à ses négociations ; ils ont été recueillis en 3 v in-fol., 1622. Il avait beaucoup d'esprit et d'éloquence, et jouissait d'une grande autorité en littérature. Ses auteurs favoris étaient Rabelais et Montaigne. Il était ami de Ronsard, dont il composa l'oraison funèbre. On reproche à ce prélat beaucoup d'ambition et peu de délicatasse sur les moyens de réussir. Sa Vie a été écrite par Pelletier. — V. anquetil et anisson.
  • DUPES (journée des). Marie de Médicis et Gaston d'Orléans avaient arraché à Louis XIII malade la promesse de destituer son ministre, le cardinal de Richelieu : cette promesse allait être exécutée le 11 nov. 1630, lorsque le ministre, averti à temps, vole à Versailles auprès du roi, regagne sa confiance et le décide à lui livrer ses ennemis. Richelieu, non content d'avoir ainsi dupé ses adversaires, se vengea bientôt d'eux avec une excessive rigueur.
  • DU PETIT-THOUARS (Aristide aubert), capitaine de vaisseau, né en 1760 près de Saumur, fit une expédition infructueuse à la recherche de Lapérouse, fut pris en mer par les Portugais (1792), et subit une longue détention à Lisbonne. A son retour, il fit partie de l'expédition d'Egypte, commanda le Tonnant, et périt glorieusement à Aboukir (1798), après avoir forcé le Bellérophon à amener pavillon.
  • dupetit-thouars (L. M. aubert), botaniste, frère aîné du préc, né en 1758, mort en 1831, devait accompagner son frère à la recherche de Lapérouse, mais, parti après lui, il tenta inutilement de le rejoindre à l'île de France. Obligé de s'arrêter dans cette île, il profita de son séjour pour étudier la flore du pays. Il passa ensuite quelques mois à Madagascar, revint en France en 1802, publia en 1804 l'Ilist. des végétaux des îles de France, Bourbon et Madagascar, et fut admis à l'Institut en 1820. A partir de'1806, il dirigea la pépinière du Roule. Outre l'ouvrage déjà cité, il a publié plusieurs écrits sur la botanique et ""agriculture : il soutint à l'Académie des sciences, sur la formation des couches du bois, une théorie célèbre, qui fut vivement débattue. M. Flourens a prononcé son Éloge à l'Institut.

*A la même famille appartient le vice-amiralAbelDu Petit-'I'houars, membre de l'Académie des sciences, né en 1793, m. en 1864, qui établit en 1842 le protectorat français àTaïti et assura à la France les îles Marquises.

  • DUPHOT (Léonard), général français, né à Lyon vers 1770, se distingua dans diverses actions de la campagne d'Italie en 1796, et fut chargé par Bona-arte d'organiser une partie des troupes de la Répu-lique Cisalpine. Il se trouvait à Rome en déc 1797, dans le palais de l'ambassadeur français, Joseph Bonaparte, lorsqu'il fut tué par des soldats du pape au moment où il tentait d'apaiser une émeute occasionnée parune fête que célébraient les Républicains français. Sa mort fut vengée peu de jours après par la prise de Rome. Duphot était poète : son Ode aux mânes des héros morts pour la liberté eut une grande vogue.
  • DUPIN (Louis ellies), docteur de Sorbonne, né en 1657, d'une famille noble de Normandie, mort en 1719, était professeur de philosophie au Collège de France. Il consacra la plus grande partie de sa vie à rédiger la Bibliothèque universelle des auteurs ecclésiastiques, ouvrage immense, dans lequel il donne la vie de ces écrivains, le catalogue et la chronologie de leurs ouvrages, un jugement sur leur style et leurdoctrine etle dénombrement avecl'examen critique des différentes éditions de leurs œuvres. Les jugements qu'il portait dans cet ouvrage sur plusieurs Pères le firent condamner à Rome ; il fut aussi vivement critiqué par de savants théologiens français, notamment par Bossuet. S'étantdéclaré, avec les Jansénistes, contre la bulle Unigenitus, il fut exilé à Châtellerault et privé de sa chaire. II fut encore inquiété à la fin ue sa vie pour avoir entretenu une correspondance avec l'archevêque de Cantorbéry dans le but de rapprocher les catholiques et les anglicans. La Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, publiée en 1686 et ann. suiv., forme, avec les suppléments. 61 vol. in-8. Dupin a en outre donné des éditions da S. Optât, 1700, de Gerson, 1703, la Bibliothèque universelle des historiens, 1707, une Hist. abrégée de l'Église, 1712, des Traités de la Puissance temporelle, 1707,— des Excommunications. 1715, etc.
  • dupin (Claude), fermier général, né à Châteauroux vers 1700, mort en 1769, a écrit sous le voile de l'anonyme plusieurs ouvrages utiles : OEconomiques, 1745; Mémoires sur les blés, 1748; Observations sur l'Esprit des Lois, 1757-58.Sa femme, Mme Dupin, née Fontaine, fille naturelle de Samuel Bernard, a été célèbre par sa beauté et son esprit. Elle confia quelque temps l'éducation de son fils à J. J. Rousseau, et l'employa à transcrire ses manuscrits; ce dernier la mentionne très-souvent dans ses Confessions. On lui attribue quelque part dans les écrits de son mari. Elle mourut en 1800, à près de 100 ans.
  • DupiN de prancueil (Marie Aurore, dame), fille naturelle d^maréchal de Saxe, née en 1750, morte en 1821, épousa le comte deHorn, resta veuve fort jeune, et s'unit au fermier général Dupin de Francueil, fils de Claude Dupin. — De ce mariage naquit Maurice Dupin, officier distingué, qui servit sous la République, et dont la fille est célèbre sous le pseudonyme de George Sand; c'est Mme Dudevant.
  • DUPLAN de carpin. V. carpin.
  • DUPLEIX. (Scipion), historien, né à Condom en 1569, mort dans cette même ville en 1661, vint à Paris en 1605, à la suite de la reine Marguerite de Valois, qui le fit maître des requêtes de son hôtel, fut précepteur d'Antoine de Bourbon, fils légitimé de Henri IV, puis fut nommé par Louis XIII en 1619 historiographe de France et conseiller d'État. On a de lui : Mémoires des Gaules depuis le déluge jusqu'à l'établissement de la monarchie française, 1619; Hist. romaine, 1636; Hist. générale de France, publiée de 1621 à 1643 : il y traite fort mal Marguerite, femme de Henri IV, qui avait été sa bienfaitrice, et donne de grands éloges à Richelieu. On a encore de lui un traité des Causes de la veille et du sommeil, des songes, de la vie et de la mort, 1613, et un Cours de philosophie, 1607 et 1642: c'est le 1" ouvrage de ce genre qu'on ait rédigé en français; il le composa pour le prince, son élève.
  • dupleix (Joseph, marquis), gouverneur des établissements français dans l'Inde, né vers 1690, était fils d'un directeur de la Compagnie des Indes orientales. Envoyé en 1720 à Pondichéry comme membre du conseil supérieur et commissaire des guerres, il s'acquitta de ses fonctions avec un grand talent. Unissant le commerce à l'administration, il fit en peu de temps une grande fortune. La Compagniele nomma en 1730 directeur du comptoir de Chandernagor, qu'il releva de sa ruine, et, en 1742, gouverneur de Pondichéry et directeur général des comptoirs français. Il déploya dans ce postei important un génie supérieur. Profitant de l'anarcl)ie produite par la dissolution de l'empire mongol, il voulut faire une. puissance territoriale de la Compagnie, qui n'avait été jusque-là que commerçante, et projeta ce qu'a depuis réalisé la Compagnie anglaise- des Indes. Au mépris des capitulations, il garda Madras que La-bourdonnais s'était engagé à rendre aux Anglais, moyennant de fortes sommes (1746). Dans la guerra qui s'ensuivit, il montra un courage et des talents qui firent oublier ses torts, et défendit pendant 42 jours Pondichéry contre une flotte anglaise formidable et contre une armée de terre. Il se fit céder, par un prince indien qu'il avait placé sur le trône du Décan, tout le territoire situé entre le Krichua et le cap Comorin, avec le titre de nabab. Enflé de se3. succès, il s'engagea dans une'suite d'expéditions aventureuses et finit par lutter contre la Compagnie même dont il était l'agent, et qui voulait s'opposer à ses. entreprises. Ruiné par tant de guerres, il chercha quelque temps à cacher le véritable état des choses; mais la vérité ayant été connue, on le rappela (1754). Il passa le reste de sa vie à plaider contre la Compagnie, à laquelle il réclamait 13 millions, qu'il avait, disait-il, avancés pour son service, et mourut dans la misère et l'humiliation à Paris, en 1763, sans avoir pu se faire rendre justice. Il avait publié peu avant sa mort un Mémoire qui fit grand bruit.
DUPO                     — 570 —                    DUPR
  • DUPLESSIS. V. RICHELIEU, MORNAY et GRATET.
  • DUPONT DE NEMOURS (Pierre Samuel), économiste, né à Paris en 1739, mort en 1817 en Amérique, s'attacha au célèbre Quesnay, composa en commun avec lui plusieurs ouvrages, entre autres la Physiocratie (1768), se lia avec Turgot, qui l'appela près de lui pendant qu'il était ministre des finances, partagea la disgrâce de ce ministre, puis fut rappelé aux affaires par Vergennes, et fut un des rédacteurs du traité de 1783, qui reconnaissait l'indépendance de l'Amérique. Député en 1789 aux États généraux par lo bailliage de Nemours, il vota les réformes les plus importantes, mais il encourut la colère du peuple pour avoir combattu la création des assignats et s'être montré fidèle à Louis XVI. Soustrait à la mort sous la Terreur par un ami qui le cacha, il alla chercher un refuge en Amérique, où il fut fort bien accueilli. Il ne revint en France que sous le Directoire et fut du Conseil des Cinq-Cents. En 1814 il fut nommé secrétaire du gouvernement provisoire; mais après le rétablissement de Napoléon il retourna en Amérique. Dupont de Nemours a laissé une foule d'ouvrages sur l'économie, la politique, la physiologie, l'histoire naturelle , la physique générale. Outre la Physiocratie, nous citerons la Philosophie du bonheur, où il fonde la morale sur une seule loi, aimer; de curieux Mémioires sur les animaux, où il prête aux brutes un langage ; une traduct. en vers du Roland furieux, et d'intéressants mémoires sur Turgot. Il rédigea quelque temps le Journal d'agriculture. Il avait été nommé membre de l'Institut dès sa fondation.
  • dupont de l'étang (Pierre), lieutenant général, né à Chabannais (Charente) en 1765, mort en 1840, fut, au commencement de la Révolution, aide de camp des généraux Tbéobald et Arthur Dillon; se distingua au combat de l'Argonne, et fut nommé successivement général de brigade (1793) et général de division (1797). Il combattit à Marengo et sur le Min-cio; parut avec beaucoup d'éclat dans les campagnes de 1805 et de 1806, et contribua puissamment à la victoire de Friedland. Envoyé en Espagne en 1808, il y obtint d'abord quelques avantages ; mais bientôt Castanos l'obligea de signer la capitulation déplorable de Baylen (23 juillet 1808). A son arrivée en France, il fut arrêté comme ayant trahi les intérêts de l'armée; il demeura enfermé au fort de Joux jusqu'au retour de Louis XVIII. Appelé en 1814 au ministère de la guerre, il servit les passions du parti réactionnaire avec un tel excès que le roi fut obligé de l'éloigner au bout de quelques mois. Il fut député de la Charente de 1815 à 1830. Ce général cultivait la poésie dans sa retraite; on a de lui une trad. des Odes d'Homère, 1836; YArt de la guerre, poème en dix chants, 1839, et quelques pièces détachées.
  • bupont (J. H.), dit D. del'Eure, homme politique, né en 1767 à Neubourg(Eure), mort en 1855, futsuc-cessivement avocat au parlement de Rouen, accusateur public près le tribunal criminel del'Eure, membre du Conseil des Cinq-Cents (1797), conseiller àla Cour impériale de Rouen (181 l),puisprésidentde cette cour; siégea sous l'Empire au Corps législatif, et sous la Restauration à la Chambre des Députés, prit place parmi les membres les plus courageux de l'opposition libérale, fut, pour ce motif, destitué de ses fonctions de président (1818), devint, après la révolution de 1830, ministre de la justice, maisne tarda pas àren-trer dans l'opposition et acquit une telle popularité qu'en 1848 il fut appelé par acclamation à la présidence du gouvernement provisoire ; mais, affaibli par l'âge, il ne fut président que de nom et ne put rien pour empêcher le mal qui se fit alors. Dans les différents postes qu'il occupa, Dupont de l'Eure se signala constamment par son intégrité et son patriotisme : aussi était-il respecté de tous les partis.
  • DUPORT (Adrien), député de la noblesse de Paris aux États généraux, né â Paris en 1759, était conseiller au parlement lors de la Révolution. Il fut une des lumières de l'Assemblée constituante, où il.forma avec Lameth et Barnave iine sorte de triumvitat qui hérita de la popularité de Mirabeau. Il présenta le 29 mars 1790 un travail admirable sur l'organisation du pouvoir judiciaire-, et" fit adopter le jugement par jurés. Chargé d'interroger Louis XVI après son évasion, il le fit avec tous les égards convenables. Poursuivi après le 10 août, il quitta la France, se retira en Suisse et mourut à Appenzell en, 1798.
  • duport du tertre (François Joachim), littérateur, né à St-Malo en 1716, 'mort en 1759, abandonna l'ordre des Jésuites, où i^était entré, pour s'occuper de littérature et d'histoire, et fut le collaborateur de Fréron et de l'abbé de La Porte. Il a laissé : Abrégé de Vhistoire d'Angleterre, 1751; Histoire des conjurations, conspirations et révolutions célèbres, 1754 et années suivantes;'Bibliothèque amusante et instructive, 1755. — Son fils.L. Franc., né en 1754, était avocat avant la Révolution, en adopta les principes, mais avec modération, fut en 1790 ministre de la justice, perdit cet emploi à la chute de Lessart. et périt sur l'échafaud révolutionnaire en 1793. Il passe pour l'un des auteurs de l'Histoire de la Révolution par deux amis de la liberté, 1790.

*DUPPEL, vge du Sleswîg, en face de Sonderbourg. Les Danois y battirent les troupes de la Confédération germanique en 1848.

  • DUPPLIN, vge d'Ecosse (Pertb), voisin d'Aberdal-gie, où les Écossais furent battus par les Anglals, 1332. Y. aberdalgie.
  • DUPRAT (Ant.), cardinal, chancelier de France, né à Issoire en 1463, mort en 1535, était premier président au parlement de Paris (150?), lorsque la comtesse d'Angoulême lui confia l'éducation de sdh fils, depuis François I. A l'avènement de ce prince (1515), il fut nommé chancelier. 11 suivit François I en Italie, négocia avec Léon X le Concordat de 1516, qui sacrifiait les libertés gallicanes, et le fit enregistrer au parlement de Paris, malgré la plus vive opposition des cours souveraines, des universités Bet du clergé de France. Le chancelier devint dès lots l'objet d'une haine universelle, haine qui s'accrut encore lorsque, pour faire face aux dépenses qu'occasionnait la guerre contre Charles-Quint et aux profusions de la cour, il créa et vendit des offices, et leva des contributions sur le clergé. Cependant il n'en conserva pas môins'un immense crédit : pendant l'absence et la captivité de François I, la duchesse d'Angoulême, régente du royaume, n£ gouverna gue par ses conseils, et le rûi, à son retour, anéantit une procédure que le parlement avait commencée contre lui. Duprat, veuf depuis plusieurs années, avait embrassé l'état ecclésiastique, et la régente l'avait nommé archevêque de Sens; en 1527 il fut créé cardinal, et en 1530 légat a lalerè. if s'occupa alors particulièrement des affaires de religibn, et provoqua toutes les mesures de rigueur qui furent prises contre les réformés. Ce ministre déploya une grande habileté, mais il fit le malheur du peuple par son ambition, son avidité et son dévouement sérvile aux volontés du prince. Ala mort de Clément VU, 1534, il voulut lui succéder, et offrit à Français I de subvenir par lui seul aux frais de son élection; mais le roi n'accueillit pas la proposition. Sa Vie a été écrite en 1857 par le marquis Duprat, un de ses arrière-neveux, qui a cherché à réhabiliter sa mémoire. — Son fils, Guillaume Duprat, né en 1507, mort en 1560, évêque de Clermont, assista âû concile de Trente, et introduisit à Paris les Jésuites, pour lesquels il fonda le collège de Clermont, depuis collège de Louis-le-Grand.
  • duprat (pardoux), Pardulphus Prateius/jurisconsulte, né en 1520 à Àubusson, mort vers 1569, publia à Lyon. Jurisprudentia velus {Dracon, Solon, Xll Tables, etc.), 1559; Jurispr. média, 1561; Lexi-eonjuris, 1569, et quelques trad., notamment celle du centon de Falconia en vers français.
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  • DUPRÉ, joaillier, né aux environs de Grenoble vers 1715, m. en 1772, découvrit par hasard un nouveau feu grégeois, et communiqua sa découverte à Louis XV (1759). Les effets en étaient si terribles que, par humanité, le prince préféra ensevelir ce secret dans l'oubli, et acheta le silence de Dupré en lui donnant une pension de 2000 livres.
  • dupré de saint-maur, maître des comptes, né à Paris vers 1695, mort en 1774, cultiva les lettres tout en remplissant les devoirs de sa place, goûta surtout la littérature anglaise et devint membre de l'Académie Française en 1733. On a de lui une trad. du Paradis perdu de Milton avec les remarques d'Ad-dison, 1729; et des ouvrages estimés d'économie sociale : Essai sur les monnaies, 1746 ; Recherches sur la valeur des monnaies et le prix des grains, 1713, Il a dressé une Table de mortalité insérée par Buf-fon dans son Histoire naturelle de l'homme.
  • DUPRÉAU (Gabriel), Praîeolus, théologien et philologue, né en 1511 à Marcoussis, mort à Péronne en 1588, protessala théologie au collège de Navarre à Paris, et combattit avec ardeur les nouveautés de Luther et de Calvin. On a de lui : Commentant es, prassiantissimis grammaticis desumpti, et Flores et sententias scribendique formula; ex Ciceronis Episto-lis familiarîbus,- De Vitis, sectis et dogmttlibas K<&-reticorum, 1569, par ordre alphabétique ; Histoire de l'état et succès de l'Église, en forme de chronique universelle, 1585. Il a traduit du grec deux livres attribués à Mercure Trismégisf, sur la puissance et la volonté de Dieu; etdu latin l'Histoire de laguerre sainte, de Guillaume de Tyr, 1573.
  • DUPUIS (Ch.), graveur, né à Paris en 1685, mort en 1742, élu en 1730 membre de l'Académie, a gravé un grand nombre de tableaux des galeries de Versailles et du Palais-Royal. On estime surtout : la Terre et l'Air, d'après L. Boullongne ; S. Jean dans le désert, d'après Carie Maratte ; le Mariage delà Vierge, d'après Vanloo. — Son frère, N. Gabriel, 1695-1771, sut donner à son burin la souplesse de la pointe. Ses œuvres les plus estimées sont : Énéesauvant son père de l'incendie de Troie, d'après Vanloo; l'Adoration des rois, d'après P. Véronèse ; la Vierge et l'Enfant Jésus, d'après Annibal Carrache.
  • dupuis (Franc.), érudit, né à Trie-le-Château, près de Gisors, en 1742, mort en 1809, était fils d'un maître d'école. Il se fit d'abord connaître comme humaniste, fut nommé en 1766 professeur au collège dit de Lisieux (à Paris), et devint plus tard prof, d'éloquence latine au Collège de France. S'étant lié avec Lalande, dont il suivait les cours, il prit goût à l'astronomie, et rapprochant de cette nouvelle étude ses connaissances en mythologie, il fut conduit à imaginer que les divinités de la fable ne sont autre chose que des constellations, que les noms des dieux sont les mêmes que ceux des astres, que leurs bizarres aventures ne sont qu'une expression allégorique du cours des astres etde leurs rapports mutuels. Il exposa cet ingénieux système, dès 1777, dans le Journal des Savants ; en 1781, il publia un Mémoire sur l'origine des Constellations et sur l'explication de la Fablepar l'astronomie; en 1794, il fit paraître l'Origine de tous les Cultes, ou la Religion universelle (3 vol. in-4, ou 12 vol. in-8), où il développait tout au long son système; il en donna un Abrégé en 1798.. A la Révolution, il joua un marnent un rôle politique, fut député à la Convention, puis au Conseil des Cinq-Cents, et fut même ballotté avec Moulins pour la place de directeur. Il avait été reçu en 1788 membre de l'Académie des inscriptions; il fut de l'iDstitut dès sa formation. Outre l'Origine des Cultes, on a de lui un Mémoire sur le aodiaque de Ten-tyra, 1806, qui a excité une dispute célèbre : il veut y prouver que ce zodiaque représentait l'état du ciel à une époque où le point équinoxial coïncidait avec le signe de la Vierge, époque qui remonterait à 15 ou 16 mille ans (V. denderah). On regrette que Du-uis ait exagéré jusqu'au ridicule l'idée fondamentale e son système, et surtout qu'il y ait joint des déclamations fort déplacées contre la religion. Dacier a prononcé son Éloge à l'Institut.
  • DU PUY, l'une des plus anc familles du Dauphiné, eut pour berceau la terre de Peyrins près de Valence. Hugues Du Puy prit la croix en 1096 avec ses 3 fils et fut en Palestine un des plus vaillants capitaines.— Son 3° fils, Raymond Du Puy, né en 1080, mort en 1160, fut le 2° chef de l'ordre des Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem. Il succéda en .1121 à Gérard, instituteur de l'ordre, en fit un ordre militaire, de simple hospitalier qu'il .était, établit la division des membres en trois rangs (chevaliers, servants et chapelains), s'illustra à la tête de ses chevaliers par ses exploits et prit Ascalon en 1153. — Ûa mjr du Mijjllrujj, Tan ats plus vaillants chefs des Protestants au xvi" siècle, descendait ds cette famille.
  • dupuy (Henri), en latin Erycius Vuteanus, en hollandais Van den Putte, professeur et philologue, né à Venloo en 1574, mort à Louvain en 1646, enseigna les belles-lettres dans l'université de cette ville. Ha publié98 ouvrages divers sur l'éloquence, ia (jmioiogie, la philosophie, l'histoire, la politique et les mathématiques. Nous citerons seulement : De usu (ructuque Ubrorum Bibliothecx Ambrosianse, Milan, ioo5; ôomus sive jphagesiposia cimmeria, de luxu somnium, Louvain, 1608, trad.par Nie Pel-loquin, sous ce titre : Cornus, ou Banquet dissolu de-i Cim-mériens, Paris, 1613s Bruina, Munich, 1619. C'était un nomme fort érudit, mais il recherchait trop l'esprit et tombait dans des jeux de mots forcés,
  • dupuy (Pierre), garde de la Bibliothèque du roi, né à Agen en 1592, mort en 1651, travailla avec ardeur à l'inventaire du trésor des chartes. Ami du président de Thou, il donna ses soins aux éditions de son histoire qui parurent en 1620 et 1626. On a de lui : Traités des droits et libertés de l'Église gallicane, avec les Preuves, 1639; la Condamnation des Templiers, l'Histoire du schisme d'Avignon, et quelques procès criminels, 1654; Traité de la majorité de nos rois et des régences du royaume, 1655; Hist. des plus illustres favoris anciens et modernes, 1654.
  • — Son frère, Jacques, prieur de St-Sauveur, mort en 1656, fut également garde de la Bibliothèque du roi : il légua à cet établissement 9000 volumes précieux qu'il avait rassemblés, et 296 manuscrits : c'est ce qui forme encore auj. le fonds Dupuy.
  • dupuy (Louis), érudit, né en 1709 àChazey (Ain), mort en 1795, dirigea pendant 30 ans le Journal des Savants, fut admis en 1756 à l'Académie-des inscriptions et en devint secrétaire perpétuel en 1773. Il a fourni à l'Académie de savants mémoires, notamment sur les monnaies anciennes et sur les langues orientales, et a traduit pour le Théâtre des Grecs du P. Brumoy plusieurs tragédies de Sophocle.
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  • DUPUYTREN (Guill.), un de nos plus grands chirurgiens, né en 1777 à Pierre-Buffière (H.-Vienne), mort en 1835, fut nommé à 18 ans prosecteur de la Faculté de Paris, et à 24 chef des travaux anatomi-ques, devint en 1812 professeur de médecine opératoire, en 1815 chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, fut fait baron en 1816 et nommé 1er chirurgien du roi, et fut admis à l'Institut en 1820. Il avait été nommé inspecteur général dès la fondation de l'Université (1808). Dupuytren a peu écrit; sa thèse pour le doctorat, quelques articles disséminés dans le Dictionnaire de médecine, des mémoires sur les anus contre ¦nature, sur la ligature des principaux troncs artériels, sur la fracture du péroné, sont à peu près tout ce qui reste de lui; mais il fut avant tout professeur et praticien; il a exécuté et perfectionné presque toutes les opérations chirurgicales. Sa dextérité, son sang-froid, sa hardiesse, que l'on a voulu taxer d'inhumanité, son esprit inventif, lui ont acquis le premier rang ; on lui doit plusieurs opérations nouvelles, notamment la cicatrisation de l'intestin dans les hernies étranglées. Dupuytren amassa une grande fortune, que l'on porte à 300OO00 de fr.; en 1830, il en offrit le tiers à Charles X exilé. Il a légué à la Faculté une somme de 200 000 fr., qui a été appliquée à la fondation d'une chaire d'anatomie pathologique et à la création d'un musée anatomique, justement nommé en son honneur le Musée Dupuytren.
  • DUQUESNE (Abraham), célèbre marin français, né à Dieppe en 1610, mort en 1688, se forma sous les yeux de son père, habile capitaine, et donna bientôt une si haute idée de sa valeur et de ses talents qu'à peine âgé de 27 ans il obtint le commandement d'un vaisseau, avec lequel il contribua puissamment à chasser les Espagnols des îles de Lérins. II se signala aussi au combat de Tarragone en 1641, Et à celui du cap de Gâta, où il fut blessé, en 1643. Pendant les troubles de la minorité de Louis XIV, il alla servir le roi de Suède : nommé vice-amiral par ce prince, il défit complètement devant Gothem-bourg la flotte danoise commandée par Christian IV en personne. Rappelé en France en 1647, il arma à ses frais une escadre; il battit en 1650 les Anglais et les Espagnols qui avaient envoyé plusieurs vaisseaux au secours de Bordeaux révolté et fut en ré-:ompense créé chef d'escadre. Dans la guerre de 1672, Louis XIV opposa Duquesne au fameux Ruy-ter, amiral hollandais : il remporta en 1676, près de Messine, une victoire signalée sur ce terrible adversaire, qui mourut de ses blessures quelques jours après. Chargé ensuite de purger de pirates la Méditerranée, il battit à Chio la flotte de Tripoli (1681), bombarda 2 fois Alger (1682, 1683), et força le dey à restituer tous les esclaves chrétiens; il bombarda de même Gênes, qui avait vendu quelques secours aux Algériens, et contraignit le doge à venir s'humilier aux pieds du roi de France (1684). Duquesne était protestant, ce qui empêcha Louis XIV de l'élever à la dignité d'amiral. Cependant il le fit marquis et érigea eu marquisat sa terre du Bouchet près d'Ëtampes. Dieppe, sa patrie, lui a élevé une statue (1844).
  • DUQUESNOY (François), sculpteur, connu sous le nom de François Flamand, né à Bruxelles en 1504, mort à Rome en 1646, eut pour maître son propre père, et pour protecteur l'archiduc Albert d'Autriche, qui lui accorda une pension pour aller se perfectionner en Italie. A peiue avait-il atteint l'âge de 25 ans, qu'il perdit son bienfaiteur, et se vit obligé de travailler pour vivre. Il se fixa à Rome et s'y lia avec Poussin, comme lui malheureux et comme lui passionné pour les arts. Duquesnoy avait fait une étude particulière du Titien et de l'Albane : aussi excellait-il à représenter les enfants; on regarde comme ses chefs-d'œuvre les Groupes d'enfants qui accompagnent les colonnes du maître autel de St-Pierre de Rome ; la Ste Susanne de Lorette et le S. André de St-Pierre. Ces deux derniers ouvrages sortent cependant de son genre favori. Il se disposait à venir en France quand il fut empoisonné, dit on, par son frère Jérôme Duquesnoy, sculpteur comme lui, qui était jaloux de son talent.
  • duquesnoy (F. J.), député à l'Assemblée législative, puis à la Convention, était un ancien prêtre. Violent terroriste, il fut envoyé avec Lebon dans l'Artois, la Picardie et à l'armée du Nord, et égala son collègue en cruauté. Ayant pris part à l'insurrection du 1er prairial an m (1795), qui tendait à ressusciter le système de Robespierre, il fut condamné à mort; il se tua au moment d'aller au supplice.—Son frère, le général Duquesnoy, mort en 1797, commanda la Colonne infernale en Vendée et se signala également par sa cruauté : il se nommait lui-même le Boucher de la Convention. — Un autre Duquesnoy, Adrien, député aux Etats généraux en 1789, puis maire de Nancy, se signala au contraire par sa modération, et n'échappa au supplice que grâce au 9 thermidor. Placé depuis dans les bureaux de l'Intérieur, il s'occupa surtout des établissements de bienfaisance. Il mourut en 1808.
  • DURANCE, Druentia, rivière de France, naitau mont Genèvre, dans les Alpes; passe à Briançon, Mont-Dauphin, Embrun, Sisteron, Cavaillon, et tombe dans le Rhône à 6 kil. au-dessous d'Avignon, après un cours précipité de 330 kil. Elle est sujette à de fréquents débordements. Elle reçoit l'Ubaye, la Bléone, le Verdon et le canal de Craponne.
  • DURAND (Guill.), dit le Spéculateur, né vers 1232 près de Riez, mort en 1296, enseigna le droit à Mo-dène, puis à Rome^ où Clément IV le nomma jiudi-teur de Rote, administra pour Grégoire X le patrimoine de St-Pierre, mais excita une révolte par sa rigueur et se vit contraint de quitter l'Italie; il revint en France et obtint l'évficné de Mende (1287). Il avait composé des ouvrages qui eurent une vogue extraordinaire au moyen âge : le Spéculum juâiaale (Miroir du Droit), qui lui valut son surnom de Spéculateur ; le nationale dwinorum ofliciorum, un des premiers livres qui aient été imprimés (Mayence, 1459). M. V. Le Clerc lui a consacré une savante notice dans l'ifùt. littéraire de France.
  • durand de St-Pourçain (Guill.), dominicain, né à St-Pourçain (Allier), "mort vers 1333, fut maître du sacré palais, évêque du Puy en 1318 et de Meaux en 1326. Il se fit un nom parmi les scolastiques par la hardiesse et la nouveauté .des solutions qu il proposa, et mérita le surnom de Doclor resolutissimus. Il a laissé des Commentaires sur Pierre Lombard, 1508, et des écrits sur la juridiction ecclésiastique.
  • durand (David), ministre protestant, né en 1681 à St-Pargoire (Hérault), mort en 1763, fut obligé de quitter la France à cause de sa religion, séjourna quelque temps en Hollande où il se lia avec Bayle, se rendit en 1714 à Londres, ou il fut nommé ministre d'une église française, et y mourut à 82 ans. Il a laissé une Vie de Yanini, 1717; la Religion des iWahométans, 1721; a continué Rapin Thoyraiî, et a traduit les Académiques de Cicéron, Londres, 1740-
  • dcrand de maillane (Pierre Toussaint), cano-niste, né en 1790 à St-Remi en Provence, mort en 1814, fut successivement député d'Arles aux Etats généraux de 1789, représentant des Bouches-du-Rhône à la Convention, membre du Conseil des An. ciens. Il a écrit : Dictionnaire du droit canonique, Avignon, 1761, 2 vol. in-4; Inslitutes et Sist. du Droit canonique, Lyon, 1770, 10 vol. in-12; Us Libertés de l'Église gallicane, Lyon, 1771, 5 v. in-4.
  • DURANDAL, nom donné dans les romans de la Table ronde à l'epée merveilleuse du paladin Roland.
  • DURANGO, v. du Mexique, ch.-I. de l'État de Du-rango, à 490 kil. de Chihuahua et à 725 k. N. O. de-Mexico; 25000 hab. Cette v. est située à 2282" au-dessus de la mer. Évôché. Durango fut fondée en 1551 par Alonzo Pacheco,—L'État, situé entre ceux de Cohahulla, Xalisco, Zacatecas, Sonora-y-Sinaloa et le Nouv.-Mexique, a 880 kil. sur 600 et 200.000 h. Mines d'or et d'argent.
  • DURANIUS, riv. de Gaule, auj. laDordogne.
  • DURANTE (François), compositeur italien né àNa-ples en 1693, mort en 1755, maître de chapelle au Conservatoire de St-Onofrio, est regardé comme le-chef de l'école musicale moderne : c'est lui qui forma Pergolèse, Duni. Piccini, Sacchini, Paisiello. Il s'est exercé principalement sur des sujets d'église.
  • DURANTl (le président Etienne), fils d'un conseiller au parlement de Toulouse, fut capitoul en 1563, ensuite avocat général, et enfin 1" président au parlement de Toulouse, 1581. Il s'opposa avec force aux fureurs de la Ligue. Après avoir échappé plusieurs fois à la mort en voulant calmer les séditions du peuple, il succomba enfin victime de Son généreux dévouement : les rebelles le tuèrent d'un coup d'arquebuse en 1589. Toulouse lui a élevé une statue. La Mort du président Duranti a été reproduite sus la toile avec un rare talent par Paul Delaroche.
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  • DURAS, ch.-l. de cant. (Lot-et-Garonne), à 26 km. de Marmande; 648 hab. Ce lieu, qui a donne son nom à une branche de la maison de Durfort, fut érigé en marquisat en 1609, en duché en 1689, en faveur de la maison Durford.
  • DURAS (Jacques Henri de durford, duc de), maréchal de France, d'une des plus anciennes familles de Guyenne, né en 1626, mort en 1704, servit d'abord sous Turenne, son oncle maternel, et sous le grand 3ondé ; se distingua à Mariendal, à Nordlingue ; suivit en 1651 le parti de Condé, alors rebelle; rentra au service du roi en 1657, avec le titre de lieutenant général; eut une grande part à la conquête de la Franche-Comté ; fut nommé par Louis XIV gouverneur de cette province et maréchal (1675), et fait duc •et pair en 1689.—Son frère, Gui Aldonce de Duras, qui fut aussi maréchal, est plus connu sous le nom de duc de Lorges [V. lorges). — Un autre frère, Louis de D., comte de Feversham, entra au service ¦de Charles II, roi d'Angleterre, devint vice-roi d'Irlande, premier écuyer de la reine, et défit le duc 4e Monmouth à Sedjemoor. Il donna les premières leçons de l'art de la guerre au fameux Churchill, comte de Marlborough.J. B., duc de Duras, fils de Jacq. Henri, né en 1684, mort en 1770, se distingua en Allemagne, en Flandre, en Espagne ; fut fait en 1720 lieutenant général et gouverneur de la Guyenne; se trouva aux sièges de Kehl (1733), de Philipsbourg; prit "Worms (1734), et fut fait maréchal en 1741.Mlle de Duras, sœur de Jacques Henri, dame d'atours de la duchesse d'Orléans, était protestante et fut convertie au catholicisme par Bos-suet en 1678, à la suite de célèbres conférences.
  • duras (Claire lechat de kersaint, duchesse de), fille du comte de Kersaint, née à Brest en 1777, morte en 1828, fut l'amie de Mme de Staël. Elle a publié deux romans qui eurent une grande vogue, Ourika et Edouard, Paris, 1824. Elle avait épousé Amédée, duc de D., 1er gentilhomme de la chambre, qui montra beaucoup de dévouement à Louis XVI, et qui fut nommé par Louis XVIII maréchal de France.
  • duras ou durazzo (ducs de), princes italiens de la maison d'Anjou. V. durazzo et Charles de duras.
  • DURAZZO, Epidamnus, puis Dyrrachium, ville maritime de Turquie (Albanie), sur un cap, à 82 k. S. de Scutari; 5000 hab. Citadelle en ruines^ petit port. Archevêché grec; évêché catholique, césar, poursuivant Pompée, l'assiégea dans cette ville.—Les Normands, commandés par Robert Guiscard, y défirent l'empereur grec Alexis Commène en 1081. Cette ville devint au moyen âge un duché qui fut possédé par plusieurs princes de la maison d'Anjou-Sicile. Bajazet II la réunit à la Turquie.

*DURAZZO (Ch. de). V. Charles de duras (à la série des Charles, rois de Naples).

  • DURBAN, ch.-l. de cant. (Aude), à 35 k. S. O. de Narbonne; 564 hab. Mines de houille.
  • DURDENT(R. J.), écrivain médiocre, né à Rouen vers 1776, mort à Paris en 1819, abrégea sa vie par son intempérance. Il coopéra à la Gazette de France, au Mercure étranger, à la Biographie universelle, et publia, entre autres ouvrages : Campagne de Moscou en 1812, Paris, 1814; Hist. critique du Sénat conservateur, 1815; Hist. de Louis XVI, 1816; Clémentina ou le Sigisbéisme, 1817; Hist. de la Convention, 1817; Hist. littéraire et philosophique de Voltaire, 1818. Il a aussi composé un poème sur la victoire d'Austerlitz, 1806.
  • DUREAU DE LA MALLE (J. B. René), traducteur; né à St-Domingue en 1742, mort en 1807, vint étudier à Paris. Possesseur d'une brillante fortune, il se consacra tout entier aux lettres et fit de sa maison le rendez-vous des écrivains les plus distingués. Il débuta parlatrad.desBi'en/aits de Sénèque, 1776; donna en 1793 une trad. de Tacite, qui fit sa réputation (réimprimée en 1808 et 1816), et laissa une traduction de Salluste, qui parut en 1808. Il avait entrepris la trad. de Tite-Live : cette trad., complétée par son fils et par Noël, a été publiéede 1810 à 1815 en 15 vol. in-8. Sa trad. de Tacite a passé pour la meilleure jusqu'à la publication de celle de M. Burnouf. Dureau de la Malle avait été nommé membre du Corps législatif en 1802 et de l'Académie française en 1804.
  • ureau de la' malle (Aug.), fils duprécéd., né à. Paris en 1777, mort en 1857, cultiva à la fois la poésie, le dessin, les sciences et l'érudition, débuta en 1798 par une trad. en vers de l'épisode deFraii-çoise de Rimini, de Dante, donna en 1811 une trad., également en vers, de l'Argonautique de Valérius Flaecus, et en 1823 Bayard, poème original, en 12 chants, auj. oublié. En même temps il se livrait à de profondes recherches sur la géographie et la statistique des anciens, et publiait la Géographie physique de la Méditerranée et de la mer Noire (1807). Admis en 1818 à l'Académie des inscriptions, il justifia ce choix par de nombreux travaux : Poliorcéti-que des anciens (1819-22); De l'Origine et de la patrie des Céréales (1819 et 1826) ; Des Progrès et de la décadence du Luxe chez les Romains; De la Population de l'Italie ancienne (1825); De l'Agriculture, de l'Administration, des Poids et Mesures des Romains (1827-28); De la Topographie de Carthage (1835). Il rédigea, au nom de l'Académie, les Recherches sur l'histoire de la régence d'Alger et sur la colonisation de l'Afrique sous la domination romaine (1837 et ann. suiv.), et donna en 1840 l'Économie politique des Romains (2 vol. in-8), ouvrage qui résumé toutes ses recherches sur ce peuple.
  • DUREN, Marcodurum, ville des États prussiens (prov. Rhénane), sur la Roër, à 15 k. S. E. de Ju-liers et à 20 k. E. d'Aix-la-Chapelle ; 8500 h. Chemin de fer. Draps, couvertures, etc. Charlemagne tinta Duren deux Champs de mai, 775 et 779. Elle devint ensuite ville impériale. Elle fut prise et incendiée par Charles-Quint, 1543. Les Français la prirent en 1794, et la gardèrent jusqu'en 1814: elle était comprise dans le dép. de la Roër.
  • DURER (Albert), artiste célèbre, né à Nuremberg en 1471, m. en 1528, se distingua également comme peintre et comme graveur, perfectionna la gravure sur cuivre et sur bois, fit usage de la pointe et inventa, selon quelques-uns, la gravure à l'eau-forte. Il parcourut les Pays-Bas, visita Venise, Vienne, ôbtinf Erïav'èûirdes empereurs"MàxTmilîeiTI, ^Charles-Quint et de Ferdinand, qui employèrent fréquemment ses talents, fut nommé par Charles-Quint peintre de la cour impériale, et reçut de lui des titres de noblesse. Ses ouvrages sont'fort nombreux; on estime surtout, parmi ses tableaux: Adam et Ève, une Adoration des Mages, le Christ sur la croix, environné d'une gloire, le Martyre de S. Barthélémy, le Martyre des dix mille saints, et les portraits d'Erasme, de Mélanchthon, de l'empereur Maximilien, d'Albert, électeur de Mayence; parmi ses gravures : le Chevalier de la mort, le Diable chevalier, Juda et Thamar, la Fortune, la Mélancolie, la Modéra-lion, S. Hubert, S. Jérôme, S. Eustache, le Joueur de cornemuse. 11 a laissé un Traité des proportions du corps humain, 1525, trad. parL. Meigret, 1557, et a enrichi de ses dessins plusieurs ouvrages, tels que l'Arc triomphal et le Char triomphal de Maximilien, la Passion de J.-C, l'Apocalypse, l'Histoire de la vierge Marie. On admire dans les peintures d'A. Durer une vérité parfaite et un vif coloris; mais elles manquent quelquefois de grâce et de noblesse. Eye a donné sa rie avec la liste de ses œuvres, Leips. ,1860.
  • DURESNEL (J. Fr. du Bellay), abbé de Sept Fontaines, né à Rouen en 1692, mort à Paris en 1761, a trad. en vers l'Essai sur la critique et l'Essai sur l'homme, de Pope, 1730 et 1737. Il fut membre de l'Académie Française et de celle des inscriptions.
  • DURFORT, anc famille de Guyenne, tirait sans doute son nom de Durfort près de Sorèze (Tarn), vge de 600 h. Les principales branches sont celles de Duras et de Lorges. V. ces noms.
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*DURHAM, Dunelnum, v. d'Angleterre, ch.-l. du comté de Durham, à 418 k. N. E. de Londres, sur la Wear; 20000hab. Évêché, université ecclésiastique, fondée en 1832 par l'évèque de Durham, belle cathédrale gothique du xi* siècle, renfermant le tombeau de Bède le Vénérable. Air très-salubre. Durham passe pour avoir été bâtie 70 ans avant la conquête romaine. — Le comté, au N. de l'Angleterre, sur la mer du Nord, entre ceux d'York au S., de Northumberland au N., a 71 kil. sur 44, et 412000 h. Riche et fertile, surtout au S. Chevaux, bétail estimé; race de taureaux renommée. Mines de houille, de fer et d«2 plomb. Industrie métallurgique très-active.

  • DURIA, nom anc de la Doire. V. ce nom.
  • DURIS, deSamos, historien grec, né vers 340 av. J.-C, m. vers 270, s'empara de la tyrannie à Samos et fut chassé en 301. Il avait composé plusieurs ouvrages, qui sont perdus. Il reste seulement quelques fragments de ses ïïacédoniques, qui commençaient à l'année qui suivit la bat. de Leuctres (370) et allaient jusqu'à la mort de Lysimaque ou de Séleu-cus. On l'accusait de manquer de critique. Les fragments de Duris ont été recueillis par J, G. Hulle-mann, Utrecht, 1841, et par C. Muller, 1848, dans les Historié, grxc. fragmenta de la collection Didot.

*DURIUS, fleuve d'Hispanie, auj. le Douro.

  • DURLACH. V. dourlach.
  • DUROC (Michel), duc de Frioul, grand maréchal du palais de Napoléon, né à Pont-à-Mousson (Lorrains) ea îîTÎ, mort se (SU âtds de canin du p&> nèral Bonaparte aes 171)6, n se aistingua en Italie, surtout au passage de l'Isonzo, où il fut blessé grièvement (1797), et en Egypte à Jaffa, Aboukir et St-Jean-d'Acre. Revenu en France avec Bonaparte, il fut employé par lui, après le 18 brumaire, dans différentes négociations délicates auprès des cours étrangères; s'en acquitta au gré de son maître, et obtint de lui par là une entière- confiance. Lors de la formation de la nouvelle cour, en 1805, il fut créé grand maréchal du palais, spécialement chargé de veiller à la sûreté de la personne impériale. II commanda une division de grenadiers àAusterlitz, contribua au succès des batailles de Wagram et d'Essiing, et mourut atte.nt d'un boulet de canon à Wurtschen (22 mai 1813). Napoléon p/eura longtemps sa perte: en 1815, au moment de s embarquer à bord du Bellérophon, û demanda qu'il lui fût permis de Tivrs eu Angleterre sous .e nom de colonel Duroc Les restes du grand maréchal ont été portés aux Invalides sous L.-Philippe et déposésàcôté de ceux de l'empereur,

*DUROCASSES, v. de Gaule, auj. Dreux.

  • DUROCATALAUNCM, auj. Châlons-sur-Marne.
  • DOUOCOUTOUUM, v. de la Gaule, auj. Reims.
  • DU ROURE (maison de), noble maison du Viennois, qui au ai* siècle s'établit dans le Gévaudân et le Vi-varais, a donné naissance à plusieurs branches; une d'entre elles s'est perpétuée en Italie sous le nom de délia Rovere (mais il ne faut pas la confondre avec la célèbre maison de Rovere, originaire de Savone, d'où sortirent les papes Sixte IV et Jules II). En France, les branches principales de cette famille sont celles des barons de Beaumont, des marquis de Gri-sac et des sires de lîrison. A cette dernière'appartient:
  • du roure (Joaclum de Beauvoir), dit le Brave Bri-son, né en 1577, mort en 1628. Il servit d'abord en Savoie, sous Lesdiguières; puis, ayant abandonné le Catholicisme, se mit à la tête des Huguenots du Vivarais, s'empara de Privas (1620), favorisa par son activité les opérations des réformés de Nîmes et de .Montpellier, et tint en échec pendant six ans les troupes de Lesdiguières. Il fit enfin sa paix avec le connétable, et fut nommé maréchal de camp (1626); mais, devenu par là suspect à ses coreligionnaires, il fut assassiné par eux près de Privas.

*DCROVERNUM.v. de Bretagne, auj. Cantorbéry.

  • DURRENBEKG, mont, de l'arohiduché d'Autriche, à 3 kil. S. O. de Hallein, a 544» de haut. Elle est très-riche en sel gemme; on en tire annuellement 31)0000 quintaux.
  • DURRENSTEIN. ¥. DrERNSTEiN.
  • DURTAL, ch.-l. de cant. (Maine-et-Loire), sur i« Loir, à 17 kil. N. O. de Baugô; 1600 hab. Papeterie, briqueterie, tuileries. Bâti en 1040, érigé en comté en 1564 par le comte d'Anjou Foulques de Nèrra.
  • DU RYER (André), orientaliste, né à Marcigny en Bourgogne vers 1580, fut agent diplomatique à Con-stantinople et consul de. France à Alexandrie en Egypte. Il publia en 1630 une grammaire Tttrque, en latin ; traduisit en français Gulistan ou l'Empire des Roses, de Saadi, 1634, i'Akoran, 1647, et laissa en ms. un Dictionnaire turc-lalin (à la Bibl. impér.).
  • ddryer (Pierre), fécond écrivain, né à Paris en 1605, mort vers 1658, fut secrétaire de César, duo de Vendôme, puis historiographe de France, et fut reçu en 1646 à l'Académie française. Il passa la plus grande partie de sa vie dans la misère, et travailla pour les libraires à bas prix. On a de lui un grand nombre de tragédies, dont la moins mauvaise est Scévole, 1647, et des traductions d'Hérodote, Tite-Live,Polybe, Ovide, Cicéron, Sénêque, Quinte-Çurce, Strada, de Tkou, etc., dont la plupart ne sont que des réimpressions; la plus estimée est celle de Cicéron, qui est originale et presque complète.
  • DUSART (Corneille), peintre hollandais, né en 1665 à Harlem, mort en 1704, élève d'Adrien Van Ostade, a peint des scènes de là vie rurale," où il approche de son maître par l'énergie, la couleur et ïo ton. Ses fleurs sont très-estimées. Ses eaux-fortes sont aussi recherchées que ses tableaux.
  • DDSOMMERARD (Aies.), antiquaire, né à Bar-sur-Aube en 1779, mortà Pans en 1842, était conseiller à la Cour des comptes. Plein d'admiration pou> l'architecture du moyen âge, il conçut de bonne heure le projet de conserver le souvenir d'un art dont les traces disparaissaient tous les jours : il alla dans ce but s'établir dans l'hôtel de Chmy (rue des Mathu-rins), palais gothique que George d'Amboise, avait fait construire à la fin du xv° s., et y créa un musée d'antiquités nationales qui, à sa mort, fut acquis par l'État. On lui doit des Notices sur l'hôtel de Cluny et le palais des Thermes, 1834; et les Arts au moyen ûge (510 pi. in-fol. et 5 vol. de texte, 1842-1846), ouvrage capital, auquel il travailla jusqu'à sa mort, et qui prouve autant de goût que d'érudition.
  • DCSSACLT (Jean Joseph), critiaue, à Pans en 1769, mort en 1824, avait étudié à Ste-Baîbe. Il fut un des fondateurs du Journal des Débats, et y rendit compte pendant 30 ans, avec goût et convenance, des ouvrages littéraires. On a réuni ses articles sous le titre d'Annales littéraires, 5 vol., 1818-24. Il fut nommé sous Louis XVIII conservateur de la Bibliothèque Ste-Geneviève. Il avait commencé, pour la collection Lemairé, une édition de Quintilien qui a été achevée par MM. Defrenne et Rouillât.
  • DUSSAULX (Jean), littérateur, né à Chartres en 1728, mort en 1799, était petit-neveu de Nicdlle. Il fit la campagne de Hanovre en qualité de commissaire des guerres, puis se livra aux lettres, jie fit connaître avantageusement en 1770 par une traduction de Juvénal, fut admis en 1776 à l'Académie des inscriptions, devint secrétaire du duc d'Orléans, et fut député à l'Assemblée législative et à la Coriven-tion ou il se signala par sa modération. Outre la traduction de Juvénal, Dussaulx a publié un traité estimé De la Passion du Jeu, 1779, et a donné à l'Acad. plusieurs Mémoires, dont un sur Horace.
DUTI                     — 575 —                     DUVÀ
  • DUSSEK (J. Ladislas), compositeur et pianiste, né en 1762 à Czaslau en Bohême, mort en 1812, était fils d'un habile organiste. Il composa dès l'âge de 13 ans une messe solennelle, séjourna successivement à la Haye près du stathouder, à Hambourg, où il se perfectionna sous Emmanuel Bach, enfin à Paris, qu'il quitta lors de la Révolution pour se réfugier en Angleterre, mais où il revint dès 1800 et où finit ses jours. On a de lui 70 morceaux pour le piano (sonates, symphonies, concertos, duos, fan-taisies^ une excellente Méthode de mano, de» oratorios, entre autres la Résurrection. Dans ses compositions, sages et devenues classiques, on trouve une verve tempérée par la grâce du chant, des coupes heureuses, et une mélodie soutenue qui enchante sans fatiguer. Il releva la sonate du discrédit où elle était tombée.
  • DUSSELDORF, v. des États prussiens (prov. Rhénane), ch.l. de régence, sur le Rhin et le Dussel, à 600 kil. S. O. de Berlin; 40000 hab. Très-jolie ville, divisée en 3 parties, Altstadt ou vieille-ville, Neu-stadl ou ville-neuve, et Karlstadt. Port franc, pont fixe sur le Rhin ; chemin de fer. Belle place du Marché, belle cathédrale St-Lambert, renfermant les tombeaux des ducs de Juliers-et-Berg, hôtel du Gouvernement; observatoire, cabinet de physique. La galerie de tableaux, longtemps célèbre, fut transférée en 1805 à Munich. Acad. des sciences et des arts, école de commerce. Draps, velours, savon, blanchisseries, imprimeries lithographiques et sur toiles, etc. — Érigée en ville en 1288, Dusseldorf fut longtemps la capitale du duché de Juliers-et-Berg, puis passa sous la domination des comtes palatins. Prise par les Français sur les Bavarois en 1795, restituée à la Bavière par le traité de Lunéville en 1801, elle passa avec le duché de Berg à la Prusse en 1815.— La régence de D., entre la Hollande au N. et à l'O., les régences d'Aix-la-Chapelle et de Cologne au S., et la prov. de Westphalie à l'O., a 54 myriam. carrés et 891000 hab. Outre Dusseldorf, elle a pour villes principales : Elberfeld, Crevelt et Barmen. C'est un des pays les plus industriels de l'Allemagne.
  • DUTEMPS (l'abbé), docteur de Sorbonne, prof. d'histoire et de morale au Collège de France, aê en 1745 en Franche-Comté, m. en 1811, a publié, entre autres écrits, le Clergé de France, tableau historique des prélats du royaume, 1774-75, 4 vol. in-8, et VHist. du duc de Marlborough, 1808.
  • DCTENS (Louis), savant polygraphe, né à Tours en 1730, de parents protestants, mort en 1812, quitta la France à cause de ses opinions religieuses, adopta l'Angleterre pour patrie et entra dans le clergé anglican. Il accompagna Stuart de Mackenzie, ambassadeur à Turin (1758), fut lui-même plusieurs fois chargé d'affaires de l'Angleterre dans cette résidence et obtint le titre d'historiographe de la Grande-Bretagne,^ avec un riche bénéfice. Il était membre de la Société royale de Londres et associé de l'Acad. des inscriptions de France. On a de lui une édition estimée, quoique incomplète, des Œuvres de LeibnitZ (J. G. H. Leibnitiii Opéra omnia), 1768-69, 6 V. in-4; et plusieurs ouvrages originaux, entre autres : un mémoire Sur le Miroir d'Archimède, Genève, 1777; Recherches sur l'origine des découvertes attribuées aux modernes, 1766 et 1802; un Traité des moyens de réunion de toutes les églises chrétiennes, Genève, 1781, et un livre intitulé : Mémoires d'un voyageur qui se repose, 1806 (ce sont ses propres mémoires).—Son neveu, J. Michel D., né à Tours en 1732, mort en 1848, s'est fait un nom comme économiste; il professait les doctrines de Quesnay, de Turgot et de toute l'école des physiocrates. Ses principaux ouvrages sont : Analyse des principes fondamentaux de l'Economie politique, Paris, 1804; Les travaux publics de l'Angleterre, 1819, savant mémoire fruit'd'une mission que lui avait donnée le gouvernement; Hist. de la navigation intérieure de la France, 1829. Il était membre libre de l'Acad. des sciences morales.
  • DUTERTRE (Jean Baptiste), religieux dominicain, né à Calais en 1610, mort à Paris en 1687,-avait été employé de 1640 à 1658 dans les missions des Antilles, et publia, d'après les observations et les recherches qu'il y avait faites, une Hist. générale des Antilles habitées par les Français, 1667-1691, 4 V. in-4, avec cartes et fîg.— V. duport-dutertre.
  • DUT1LLET (Jean), greffier du parlement de Paris, mort en 1570, est le premier qui ait traité l'histoire de France d'après les chartes et les titres authentiques. â a laissé plusieurs savants ouvrages qui n'ont été imprimés qu'après sa mort : Sommaire de la guerre faite contre les Albigeois, 1590; Mémoire et advis sur le* libertés de l'Église gallicane, 1594; Recueil de guerres et de traites de paix.... entre les rois de France et d'Angleterre, depuis Philippe l jusqu'à Henri II, 1588; Recueil des rois de France, leur couronne et maison, 1618.— V. titon du tillet.
  • DUTOT, économiste du xvm0 siècle, était caissier de la compagnie des Indes fondée par Law. Il se rendit célèbre par ses Ré flexions politiques sur les finances et le commerce, publiées d'abord sous forme de lettres, 1735, puis comme ouvrage, 2 vol. in-12, 1738. Il y montre que le numéraire n'a point une valeur arbitraire que le souverain puisse modifier à son gré, comme on le prétendait. Cet ouvrage a été réimprimé en 1843 dans l'es Économistes français. ,'
  • DUTROCHET (Joachim), savant physiologiste, né en 1776 au château de Néol (Indre), mort en 1847, était issu d'une famille noble, qui émigra et fut ruinée par la Révolution. Il fit plusieurs campagnes comme médecin des armées, se retira près de Châ-teau-Regnaud, où il se livra à une étude approfondie des faits les plus mystérieux de la nature,-fut élu en 1828 membre de l'Académie dés sciences et vint alors se fixer à Paris. Entre ses nombreux travaux, on remarque sa Nouvelle théorie de la voix (1800), et de l'harmonie (1810), sa Théorie de l'habitude et des sympathies (1810), ses Recherches sur l'accroissement et la reproduction des végétaux (1821), — sur l'Ostéogénie (1822), —sur la Structure intérieure des animaux et des végétaux (1824), — sur l'Agent immédiat du mouvement vital (1826),—sur l'Endosmose et l'Exosmose(l8%8),— sur le Développement de l'œuf et du fœtus, — sur la Direction radicale des végétaux et l'ascension de la sève. Il réunit en 1837 tous ses travaux sous le titre de Mémoires pour servir à l'histoire anatomique et physiologique des végétaux et des animaux. Il a publié dépuis des Recherches physiques sur la force épipolique, 1842-1843. Les travaux de Dutrochet se distinguent par l'originalité; il s'efforça surtout d'expliquer parles lois de la physique et de la chimie les phénomènes de la vie. Son nom restera attaché à la découverte des singuliers phénomènesd'endosmose et à'éxosmose.
  • DUTTWEILER, v. des États prussiens (prov. Rhénane), à 3 kil. N. de Sarrebruck; 1000 hab. Mines d'alun, qui fournissent 800 quintaux par an.
  • DUUMVIRS, magistrats au nombre de deux, institués chez les Romains pour certaines fonctions spéciales, le plus souvent temporaires. On distinguait des D. frumentaires, chargés de distribuer le blé au peuple; des D. édificateurs, dédicateurs, chargés de faire bâtir un temple ou d'en faire la dédicace; des D. coloniaux ou municipaux, magistrats supérieurs des municipesou des colonies, qui y remplissaient les fonctions des consuls de Rome et en avaient le rang,
  • DU VAIR (Guill.), garde des sceaux sous Louis XIII, né en 1556 à Paris, mort en 1621, était ecclésiastique. Il remplit "avec distinction plusieurs hauts emplois dans la magistrature, embrassa le parti dés Politiques dans nos discordes civiles, reçut les sceaux en 1616 sans les avoir sollicités', et eut à*lutter contre les intrigues des courtisans. Il fut fait comte et évoque de Lisieux en 1620. On a de lui des ouvrages de piété, la trad. d'Épictète et de quelques discours de Démosthène et de Cicéron, un traité de l'Éloquence française, la Morale des Stoïques, un traité delà Constance es calamités publiques, et un ouvrage intitulé : De la sainte Philosophie, que Charron a mis, à contribution et d'où il a tiré sa description des passions. Du Vair fut un des meilleurs écrivains de son temps. Ses OEuvres, réunies en 1606, ont été plusieurs fois réimprimées, notamment en 1641, in-fol. M. Sapey, en 1847, et M. Cougny, en 1858, ont publié des Études sur sa vie et ses ouvrages,
DU VA                       — 576 —                        DUVI
  • DUVAX (Guill.), savant, né à Pontoise vers 1570, mort en 1646, cultiva à la fois les langues anciennes, la théologie, la philosophie, la médecine, la botanique: enseigna avec un grand éclat la philosophie au Collège de Lisieux (à Paris), puis au Collège de France (1606); devint médecin du roi et doyen de la faculté de médecine (1640). On lui doit une excellente édition d'jimîofe. grecque-latine, Paris, 1619, 4 vol. in-4, réimprimée dès 1629 en 2 vol. in-fol., avec une analyse (Synopsis analytica) de la doctrine du philosophe grec: une Eist. du Collège rcyal de France, 1644, et quelques autres écrits.
  • duval (Pierre), géographe, né à Abbeville en 1618, mort en 1683, neveu de Nicolas Sanson, professait la géographie. On a de lui, entre autres ouvrages : le Monde, ou Géographie universelle, Paris, 1658; la Sphère, 1659: la France depuis son agrandissement par les conquêtes du roi, 1691; et diverses cartes pour la géographie ancienne, pour la chronologie, et les voyages modernes, 1665.
  • duval (Valenlin jameray) , antiquaire, né en 1695 au village d'Arthonnay (Yonne), était fils d'un pauvre paysan et commença à s'instruire par lui seul en gardant les troupeaux. Il fut élevé par les soins du duc de Lorraine, Léopold, qui avait remarqué son ardeur pour l'étude ; devint bibliothécaire du duc, professeur d'histoire a Lunéviile, et fut nommé conservateur du cabinet des médailles de Vienne quand le fils de son protecteur fut devenu empereur sous le nom de François I (1748). On a de lui le cataloguedes médailles de Vienne et quelques autres écrits. Koch a publié ses OEuvres, Paris, 1785, 3 vol. in-8, avec une intéressante notice sur sa vie.
  • duval (Amaury pineu), membre de l'Académie des inscriptions, né à Rennes en 1760, mort en 1838, fut d'abord avocat au parlement de Bretagne, puis secrétaire d'ambassade en Italie ; quitta la diplomatie pour les lettres, vint se fixer à Paris et créa la Décade philosophique, journal qui fut réuni plus tard au Mercure, et qu'il dirigea jusqu'en 1814. Après avoir été couronné pendant trois années consécutives pour des questions d'érudition proposées par l'Institut, il fut nommé membre de cette compagnie en 1811. Voici ses principaux ouvrages : Des Sépultures che% les anciens et les modernes, 1801 ; Paris et ses monuments, 1803; Monuments des arts du dessin che% les anciens et les modernes, recueillis par Denon, expliqués par Am. Duval, 1829, 4 vol. in-fol. Am. Duval a coopéré à la Continuation de l'histoire littéraire de la France des Bénédictins.
  • duval (Alexandre pineu) , auteur dramatique, frère du précédent, né à Rennes en 1767, mort à Paris en 1842 , fut successivement buraliste , marin, militaire, ingénieur, acteur, et se fit enfin auteur. Il donna soit seul, soit avec Picard ou autres, plus de 50 pièces, dont quelques-unes du genre le plus élevé, et qui pour la plupart eurent du succès; devint en 1807 directeur de l'Odéon, ranima un moment ce théâtre par ses propres compositions, fut nommé quelques années après bibliothécaire de l'Arsenal, et fut admis à l'Académie française en 1812. Parmi ses comédies, on remarque : Edouard en Ecosse, en 3 actes et en prose (1802); le Menuisier de Livonie (1805); le Tyran domestique, en 5 actes et en vers (1805); le Chevalier d'industrie, en 5 actes et en vers (1809) ; le Retour d'un Croisé, parodie des mélodrames alors en vogue (1810); la Jeunesse de Henri V, en 3 actes (1812; la Manie des grandeurs, en 5 actes et en vers (1817); la Fille d'honneur, en 5 actes et en vers (1819) : c'est son chef-d'œuvre. On lui doit aussi de charmants opéras-comiques : le Prisonnier, musique de Délia Maria (1796); Maison A vendre, musique de Dalayrac (1801), et un drame lyrique, Joseph (1807), dont la musique, due àMéhul, est bien supérieure au poëme. Ses OEuvres ont été réunies par lui-même en 9 vol. in-8, 1812-1825, avec d'intéressantes notices. Alex. Duval peignit avec esprit et fidélité les mœurs de son époque. Venu à la fin de la République, il rendit à l'art la décence que lui avaient fait perdre les écrivains ré-rolutionnaires. M. Ballanche, qui lui succéda à l'Académie française, a. Mt son Éloge dans son discours de réception.
  • duval (George), auteur dramatique, né en 1777 à Valognes, mort en 1853, était chef de bureau au ministère de l'intérieur. Il travailla surtout pour les petits théâtres et donna 70 pièces, dont plusieurs eurent la vogue, entre autres: M. Vautour, ou le Propriétaire sous les scellés, 1805; le Retour au comptoir ou l'Éducation déplacée, 1808; Une Journée à Versailles, oit le Discret malgré lui, jolie comédie en 3 actes, 1814; Werther ou les Égarements d'un cœur sensible, 1817, spirituelle parodie du roman de Goethe; le Mari impromptu, ou la Coutume anglaise, en 3 actes, 1836. G. Duval a laissé en outre : Souvenirs de la, Terreur, 1841-42, etSou-venirs thermidoriens, 1843. —V. éprémesnil..
  • DUVERDIER (Ant.), seigneur de Vauprivast né à Montbrison en 1544, mort en 1600, était conseiller du roi et contrôleur général de Lyon. On a delui la Prosopographie, description des personnages-insignes, avec portraits, Lyon, 1573, et la Bibliothèque d'Ant. Duverdier, contenant le catalogue de tous les auteurs qui ont écrit en français, 1585, ouvrage de bibliographie précieux, qui a "été réimprimé en 1776 avec celui de Lacroix du Maine.
  • DUVERGIER DE HAURANNE (Jean), abbé de St-Cyran, fameux théologien, né àBayonne en 1581, mort en 1643, suivit les cours de l'université de Louvain, s'y lia avec Janséhius, dont il embrassa les doctrines avec ardeur, obtint vers 1620 l'abbaye de St-Cyran, se livra avec un grand succès à la direction des consciences à Paris, compta beaucoup de disciples et d'amis, entre autres, Arnauld, Lemaistre de,, Sacy, Bignon, auxquels il fit partager ses opinions, attaqua les Jésuites dans quelques écrits, et fut pour ce fait dénoncé à Richelieu, qui le tint enprison de 1638 à 1642. Il venait de recouvrer la liberté lorsqu'il mourut. C'était un homme de parti, adroit, remuant, et qui exerçait sur les siens un grand ascendant. Parmi ses écrits on distingue la Somme des fautes et faussetés contenues dans la Somme théologique du P. Garasse, 1626; Peins Aurélius, 1631, ouvrage estimé, où il traite de la hiérarchie ecclésiastique ; et les Considérations sur la mort chrétienne.
  • DUVERNEY (Joseph guichard), anatomiste, né à Feurs en Forez en 1648, mort en 1730, fut nommé en 1676 membre de l'Académie des sciences, et en 1679 professeur d'anatomie au Jardin Royal, Il portait siloin le talent de l'éïocution que des comédiens même venaient l'entendre. On a de lui : Traité de l'organe de l'ouïe, Paris, 1683 et 1718; Traité des maladies des os, 1751; OEuvres anatomiques, 17C1. On lui doit d'intéressantes observations sur la circulation du sanç dans le fœtus et dans les amphibies, ainsi que la découverte des sinus occipitaux qui ont conservé son nom. — V. pams-ddverney.
  • DUVILLARD (Bt.), économiste, né à Genève en 1775, d'une famille de réfugiés français, m. en 1832, fut employé aux finances sous Turgot et attaché en 1805 au ministère de l'intérieur comme chargé de la statistique de la population..Il avait été nommé en 1796 membre correspondant de l'Institut', et en 1799 membre du Corps législatif. On a de lui ¦.'Recherches sur les rentes et les emprunts, 1787, Plan d'une association de prévoyance, 1790, influence de la petite vérole sur la mortalité, 1806, ouvrage qui renferme une table de mortalité souvent consultée.
EAST                     — 577 —                     ËBEL
  • DUVIVIER (Franciade Fleurus), général de division , né.à Rouen en 1794, passa par l'Bcole polytechnique, fit 'ses premières armes en 1814 contre les alliés qui cernaient Paris, prit part à l'extédition d'Alger en 1830, se signala au passage du cof de Mouzaïa (1831), fut chargé de divers commandements en Afrique, et réussit partout a repousser les Arabes; organisa en 1848 la Garde mobile, fut élu la même année représentant du 'peuple par le dép. de la Seine, défendit vaillamment, en juin 1848, l'hôtel de ville contre les insurgés, mais fut blessé le 25 et succomba peu de jours après. Il a publié des écrits estimés sur l'Algérie. En outre, il avait entrepris d'intéressantes recherches sur les rapports de la langue des Kabyles avec le phénicien. M. H. Frère a donné une Biographie de Duvivier, couronnée par l'Académie de Rouen.
  • DUVOISIN (J. B.), prélat français, né à Langres en 1744, mort en 1813, fut reçu le 1er de sa licence en Sorbonne, fut peu après pourvu d'une chaire de théologie dans cette célèbre école, puis choisi pour grand vicaire par l'évêque de Laun ; fut exilé en 1792 comme prêtre réfractaire, rentra en 1801, etne tarda pas à attirer par son mérite l'attention de Napoléon, qui le nomma évêque de Nantes et lui donna toute sa confiance : il fut un des 4 évêques chargés de résider près de Pie VII pendant son séjour à Savone et à Fontainebleau. On lui doit plusieurs ouvrages qui eurent surtout pour but de défendre la religion contre les philosophes du temps : l'Autorité du Nouveau Testament, 1775; l'Autorité des livres de Moïse, 1778; Essai sur la Religion naturelle, 1780; Démonstration évangélique, 1802; Essai sur la Tolérance, 1805.

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