Circus Maximus
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Circus Maximus | |
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Vallée de la Murcia | |
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début vers le VIe siècle av. J.-C. | |
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Tarquin l'Ancien | |
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Cirque romain | |
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549 ap. J.-C. | |
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| Liste des monuments de la Rome antique | ||
| Série Rome antique | ||
Le Circus Maximus (Cirque Maxime ou Grand Cirque) est un circuit dédié aux courses de chars situé dans la vallée de la Murcia, entre le Palatin et l'Aventin.
Circus Maximus signifie littéralement en latin : « le très grand cirque ».
Sommaire |
[modifier] Histoire
Au VIe siècle av. J.-C., sous le règne de Tarquin l'Ancien, les premiers aménagements supposés du Circus Maximus ont lieu. Les Étrusques y pratiquaient les courses attelées et montées et les premiers jeux romains (Ludi Romani). L'endroit fut utilisé pour les divertissements publics par les rois étruques de Rome.
En 329 av. J.-C., sous la République, il est équipé de douze stalles de départ, les carceres (stalles de départ), ainsi que de tribunes en bois.
Au IIe siècle avant J.-C., le cirque fut l'emplacement de jeux publics et de festivals influencés par les Grecs.
En 174 av. J.-C., les censeurs Aulus Postumius Albinus et Quintus Fulvius Flaccus reconstituèrent les stalles de départ, mirent en place les 7 omphales (= œufs, compte-tour, qui devinrent permanents) et réaménagèrent le site.
En 55 av. J.-C., Pompée fit combattre 20 éléphants dans le cirque et mit en place une balustrade de fer pour protéger les spectateurs.
En 46 av. J.-C., Jules César, pour satisfaire les demandes de la population romaine, ordonna un réaménagement important du cirque : les gradins (cavea) sont désormais dotés de fauteuils pour tous les spectateurs, même si les dernières rangées sont encore en bois et le cirque fut agrandit : ses dimensions « canoniques » atteignaient finalement 600 mètres de long pour 200 de large pour 250 000 spectateurs. A l'image de l'aménagement de Pompée, Jules César mit en place une protection plus efficace des spectateurs en creusant un fossé entre l'arène et les sièges.
En 33 av. J.-C., Marcus Vipsanius Agrippa mit en place, sur la spina, sept dauphins (compte-tour). Deux ans plus tard, le cirque fut ravagé par un incendie.
Tout au long du Ier siècle, le Circus Maximus est en travaux afin de le moderniser, mais aussi de réparer les dégâts occasionnés par plusieurs incendies.
Vers 10 ap. J.-C., l'empereur Auguste fait ériger le premier obélisque de l'hippodrome. Cet obélisque de Ramsès II vient d'Héliopolis en Égypte : Obélisque d'Auguste du Cirque Maxime. Il ajoute aussi à l'édifice la loge impériale.
Au milieu du Ier siècle, l'empereur Claude fut le premier à bâtir partiellement les tribunes en pierre. Néron protégea les spectateurs des bêtes sauvages par une barre ronde continue de bois, couverte d'ivoire, ne laissant aucune prise aux animaux.
En 64 ap. J.-C., le grand incendie de Rome se déclenche dans les boutiques du Palatin attenantes au cirque. Il ravagea entièrement le cirque, et les tribunes furent reconstruites entièrement en pierre, et en marbre.
En 81 ap. J.-C., le Sénat fit construire une voûte triple honorant l'empereur Titus : Arc de Titus.
A la fin du Ier siècle, l'empereur Domitien relia son nouveau palais sur le Mont Palatin au cirque pour que la famille impériale puisse regarder les courses du palais.
Au IIe siècle, après un nouvel incendie ravageur l'empereur Trajan, fit reconstruire ce cirque grandiose et ajouta encore 5 000 sièges et agrandit la loge impériale.
En 354 ap. J.-C., après la multiplication des Jeux (jours réservés aux compétitions sportives) à Rome, 109 jours sont désormais consacrés chaque année aux jeux, dont 62 pour les seules courses de chars ; 20 à 24 courses avaient lieu par jour.
En Mai 357 ap. J.-C., l'empereur Constance II fait transporter un second obélisque monolithe de 500 tonnes, de 33 mètres (le plus grand du monde, haut comme un immeuble de dix étages) : l'obélisque, venu de Karnak, taillé dans du granit rose d'Assouan sous le règne de Thoutmôsis IV (1401/1390 avant notre ère) a été déplacé à Rome en 323 ap. J.-C. : Obélisque du Latran.
En 549 ap. J.-C. eut lieu la dernière course, après quoi le Circus Maximus tomba en ruine.
Au cours du Moyen Âge, les tribunes furent démolies pour que les pierres et le marbre puissent être utilisés pour bâtir des églises et des palais. Après la Renaissance, il n'y avait presque plus rien de la grande construction.
En 1587, l'obélisque de Constance II est dégagé. Brisé en trois morceaux, il est réassemblé, puis transporté en 1588 sur la Place de Saint-Jean-de-Latran ; l'obélisque d'Auguste est à son tour installé sur la Piazza del Popolo au centre de Rome.
[modifier] Aujourd'hui
Il n'en reste qu'une vague empreinte, quelques morceaux de pierre (une petite partie des tribunes dans le coin sud-est du cirque), et la large étendue herbeuse qui en occupe désormais la place.
Il est à ce jour la plus vaste enceinte sportive que le monde ait connu.
Les deux obélisques existent toujours aujourd'hui :
- sur la Piazza del Popolo (Obélisque d'Auguste) ;
- sur la Piazza di San Giovanni in Laterano (Obélisque de Constance II).
La vallée herbeuse que forme aujourd'hui le Circus Maximus est utilisée pour les grands événements : concerts (jusqu'à 200 000 spectateurs), rassemblement après la victoire de l'Italie à la Coupe du monde de football de 2006 (1 million de personnes), ...
[modifier] Architecture
Le Circus Maximus suit un plan oblong, long d'environ 600 mètres et large de 80 à 200 mètres (selon l'endroit) : 120 000 m² (soit la superficie de 18 terrains de football).
L'arène mesurait quand à elle 568 mètres de long, et sa largeur variait selon l'endroit : 75 mètres aux carceres, 84 mètres au début de la spina et 87 à son extrémité est. La spina était longue de 344 mètres.
La cavea (gradins) avait une largeur de 27 mètres, mais elle augmenta beaucoup par des constructions établies au dessus des rues côté sud et nord. Les gradins du bas sont en marbre, les autres en bois.
Il pouvait accueillir (selon les époques) de 140 000 à 385 000 personnes. Ses limites maximales furent atteintes au IIIe siècle.
A l'extrémité ouest étaient les douze carceres (stalles de départ). Ces installations furent mises en place afin d'éviter que les attelages ne volent le départ.
L'extérieur de l'édifice présentait, comme le Colisée, trois étages, mais entièrement couvert de marbre. La cavea fut divisé en trois zones de sièges, séparées par des couloirs.
[modifier] Obélisques
Les deux obélisques étaient sur la spina.
[modifier] Autel de Consus
Voir l’article Autel de Consus.L'autel de Consus était situé près de l'extrémité est de la spina, où d'autres tombeaux semblent avoir existé.
[modifier] Arc de Titus
Voir l’article Arc de Titus (Circus Maximus).Il formait une voûte triple et servait d'entrée monumentale du côté est de l'édifice.
[modifier] Les Jeux du cirque
Voir l’article Jeux du cirque.
Le départ des courses était donné d'une tribune, le pulvinar (loge impériale), où se tenait l'organisateur des courses. Ce magistrat donnait le signal du départ, en lançant une serviette : la mappa. La course devait faire sept tours de piste de 1 600 mètres, soit environ 11,2 km.
Les jeux commencent par la pompa, procession (ou défilé) qui va du Forum Romanum au Circus Maximus. Les participants au défilé sont : le magistrat, les soldats, les auriges (cochers), les danseurs, les musiciens, les prêtres, etc ...
Les prêtres déposent les statues des dieux sur le pulvinar (« coussin »), tribune réservée aux dieux et à l’empereur.
Les jeux comprenaient de la voltige, des danses pyrrhiques (guerrières), des courses de chars et des combats de gladiateurs (avant la construction de l'amphithéâtre de Statilius Taurus et surtout du Colisée, mais ils étaient rares, se déroulant plus généralement sur le Forum Romanum).
[modifier] Symboles
Symbolique des 4 équipes de 3 attelages :
- blanc : le peuple : l’air, l’hiver, Jupiter
- vert : l’empereur : la terre, le printemps, Vénus
- rouge : l’opposition : le feu, l’été, Mars
- bleu : l’aristocratie : l’eau, l’automne, Neptune
La course représente la course du soleil ou la course du char d’Apollon, d’Est en Ouest (lever/coucher du soleil).
- 12 carceres = 12 mois de l’année = 12 constellations.
- 7 tours = 7 jours de la semaine = 7 planètes du système de Ptolémée.
Le compte tour comporte 7 dauphins (en souvenir du dauphin qui a ramené Apollon de l’île de Plépos à Delphes) ou 7 omphales (= œufs, probablement de bronze). L’œuf tombé du ciel à Delphes, désigné comme le centre de l’univers.
[modifier] Les autres « jeux »
Avant la construction du Colisée, les spectacles, comme les chasses, avaient lieu au Circus Maximus à l'exception des combats de gladiateurs qui se déroulaient eux généralement sur le forum. Aussi, le Circus Maximus fut longtemps le seul cirque de l'empire doté d'un fossé entre la piste et les gradins afin de protéger le public des bêtes fauves souvent à l'honneur dans les spectacles romains.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Article générique sur les cirques romains
- Liste des cirques romains
- Jeux dans la Rome antique
- Course de chars
- Ne pas le confondre avec le Cirque de Caligula et de Néron, souvent appelé Cirque du Vatican (Circus Vaticanus).
[modifier] Lien externe
- Circus Maximus 360° IPIX PANORAMA
[modifier] Sources
- Jean-Paul Thuillier, Le Sport dans la Rome Antique, Paris, Errance, 1997
- J.H. Humphrey, Roman circuses. Arenas for chariots-racing, Berkeley, 1986.
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