Empire romain
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Imperium Romanum Empire romain |
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Devise : Senatus Populusque Romanus (Latin : Le Sénat et le Peuple romain) |
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Langue officielle | Latin |
Religion officielle | Aucune (culte impérial dominant, ancienne religion civique traditionnelle), à partir de 380, le christianisme est religion d'État |
Capitales | Rome,(1.200.000 habitants à son apogée) puis diverses villes |
Gouvernement | Autocratie tirant à la fin vers la dictature |
Chef de l'État | Empereur (vers la fin il y a un empereur en Occident et un en Orient) |
Assemblée délibérative | Sénat romain |
Pouvoir législatif | Exercé par l'empereur |
Superficie - Total - % eau |
1er avant son effondrement approx. 5,7 million de km² à son apogée ? % |
Population - Total |
1er avant son effondrement Estimée entre 50 et 100 millions de d'habitants |
Création | 2 septembre -31 |
Dissolution | Divison entre l'Occident et l'Orient - le 4 septembre 476 l'Occident tombe et est théoriquement rattaché à l'Orient qui s'effondre à son tour le 29 mai 1453 |
Premier empereur | Auguste (-27 à 14) |
Dernier empereur | Théodose Ier, dernier empereur à régner sur tout l'empire Dernier empereur de l'Occident ; Romulus Augustule (475-476) Dernier empereur de l'Orient : Constantin XI (1449-1453). |
État précédent | République romaine |
État suivant | Empire romain d'Orient Empire romain d'Occident |
Monnaie | Solidus, Aureus, Denier, Sesterce, As |
Éditer |
L'expression Empire romain désigne, de manière indistincte, deux entités :
- Un État dont la capitale était Rome et qui contrôlait dans l'Antiquité tout le pourtour méditerranéen ;
- Le régime politique en vigueur dans cet État à partir de la fin du Ier siècle av. J.-C.
L'historiographie française distingue le Bas Empire et Haut Empire pour la Rome antique.
Sommaire |
[modifier] L'Empire comme régime
Ce régime a été fondé par Octave après les guerres civiles de la fin de la République romaine. On le date habituellement de 27 avant J.-C., quand le Sénat décerna à Octave le titre d'Auguste et lui remit les pleins-pouvoirs. Mais cet événement ne faisait qu'officialiser une situation qui durait au moins depuis -31, après la bataille d'Actium au cours de laquelle Octave avait battu les forces de Marc-Antoine et de Cléopâtre. De plus, depuis la dictature de Jules César, Rome était déjà habituée à vivre dans un régime s'apparentant à la monarchie.
Mais, officiellement, il n'y a jamais eu de proclamation de l'Empire et Rome est restée très longtemps (au moins sous le Principat) une République. Il était entendu que cette république remettait volontairement le pouvoir entre les mains d'un seul homme, jugé seul capable d'assurer sa survie. Auguste et ses successeurs jusqu'à Domitien n'eurent que le titre de princeps, « prince », qui était porté sous la République par le sénateur qui avait le droit de parler le premier lors des réunions (il était censé être inspiré par les dieux et, pour cela, particulièrement écouté).
Les historiens distinguent pour le début de l'empire quatre familles d'empereurs : les Julio-Claudiens, les Flaviens, les Antonins et les Sévères. De plus, il est de tradition de distinguer les bons et les mauvais empereurs qui abusèrent jusqu'à l'extrême du pouvoir du princeps. Ainsi, Caligula, Néron, Domitien, Commode ont une très mauvaise renommée. L'empereur Septime Sévère a réussi à maintenir la paix autour du limes et a renforcé le pouvoir de l'empereur. Pour cette raison, la tradition historienne distingue deux périodes dans l'histoire de l'Empire jusqu'à la fin du IIIe siècle : le Principat et le Dominat, ce dernier étant considéré comme portant davantage les traits d'une monarchie absolue.
À l'imitation d'Auguste, qui avait repris le nom de son père adoptif, les empereurs ont ajouté le nom de « César » au leur, ce qui en a fait un titre, d'où viennent ceux de Kaiser en allemand et de Tsar dans les langues slaves. Très régulièrement, l'empereur recevait de manière quasi automatique certains titres honorifiques, en particulier celui d'imperator (qui a donné le français « empereur »), antérieurement décerné par les soldats à leur général quand celui-ci avait remporté une brillante victoire.
L'Empire romain se divise en deux périodes : le Haut Empire et le Bas Empire. Ce dernier concerne le IIIe siècle, le IVe siècle et le Ve siècle, en Occident.
[modifier] Histoire
Dynasties impériales romaines | |
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Série : Rome antique |
[modifier] Le principat
La thèse selon laquelle la domination de Rome s'étendait désormais sur un territoire trop vaste et trop complexe pour sa gestion par les structures de la République, entraînant la naissance du Principat est largement dépassée. Les raisons de l'arrivée d’un modèle de gouvernement central sur des bases toujours plus nettement personnelles doivent être recherchées dans le déclin du gouvernement sénatorial de la République romaine, dont le premier acte doit être rattaché à la figure emblématique de Scipion Émilien. La diffusion d'un sens de l'individualisme toujours plus marqué à Rome est certainement reflétée par la diffusion d'effigies monétaires figurant non plus seulement les ancêtres les plus représentatifs des magistrats en exercice, mais souvent ces magistrats eux-mêmes. Ce processus se manifesta en concomitance avec la pénétration des valeurs de la civilisation hellénique, sans aucun doute favorisée par la conquête romaine des cités helléniques du littoral de la Grande Grèce et de la Sicile, et renforcée par la conquête romaine de la Macédoine, de la Grèce moderne et d’une grande partie du monde hellénique, à l’exception de l’Égypte dominée par la dynastie Lagide, soumise de toute façon à un protectorat toujours plus pressant.
Le recours toujours plus assidu au mandat dictatorial commencé avec Caius Marius dénature la portée constitutionnelle de la magistrature dictatoriale, prévue par l'organisation républicaine, jusqu'à la dictature de Sylla, entendue comme mandat pour restaurer l'État romain au sens conservateur-oligarchique (en faveur des optimates), mais n'aboutit pas à la restauration de la monarchie du fait de la volonté personnelle de Sylla. La dictature de César (46 av. J.-C.-44 av. J.-C.) reprend complètement le modèle de Sylla, bien qu'issue du camp politique opposé (celui des populares, les oligarques plus enclins à user de démagogie envers le petit peuple, le vulgus, pour assumer le pouvoir) et formalisa le refus d'une issue monarchique naturelle en alléguant le refus culturel des Romains d'une institution monarchique officielle.
L'accession au pouvoir d'Octave (44-30), par sa participation au second triumvirat, institution ouvertement subversive, se formalisa en 27 av. J.-C. dans la renonciation aux pouvoirs dictatoriaux, désormais très étendus, en échange de la reconnaissance par le Sénat que l'État romain » avait besoin d'un guide et d'une inspiration politique de gouvernement ; en prenant le titre d'« Auguste », Octave inaugure une institution constitutionelle particulière connue sous le nom de « Principat » (parfois appelée, à tort, « Empire » du fait de l'existence effective d'empereurs, en oubliant que la charge d'imperator était déjà un titre républicain, décerné aux généraux victorieux, et que la création d'une administration décentralisée par le biais de la création des provinciae remonte à 237 av. J.-C., avec le cas sicilien).
Au cours du premier siècle, l'accroissement territorial de l’empire se poursuivit, sous les dynasties des Julio-Claudiens, et des Flaviens. Sous Trajan l'Empire atteint son extension maximum avec la conquête de la Dacie et de nouveaux territoires en Orient. Sous la dynastie des Antonins on assiste à une période de paix et de prospérité, bien que vers la fin la nécessité de défendre les frontières de l’Empire contre la pression des ennemis extérieurs commence à se faire plus pressante.
La crise du Principat, déjà amorcée à la mort de Marc Aurèle, se concrétise dans l'arrivée au pouvoir de Septime Sévère (193-211) et dans la réforme de l’institution du Principat, désormais étrangère aux dynamiques des milieux sénatoriaux et dominée par celles de l’armée. La monarchie militaire sévérienne (193-235), bien qu'elle recherche quelquefois la légitimation sénatoriale, annonce l'avènement du Dominato (285-641), après la phase très dynamique de l’anarchie militaire (235-285).
[modifier] Crise du troisième siècle
Après la dynastie des Sévères, au cours du IIIe siècle, ce sont les légions qui proclament les empereurs, qui souvent règnent seulement pendant de brèves périodes et sont durablement engagés dans des campagnes militaires. La crise économique est aussi une crise idéologique et le Christianisme se répand, en partie combattu et en partie toléré.
[modifier] Dominat
Avec la Tétrarchie, voulue par Dioclétien, commence la scission de l’empire et de profondes réformes sont engagées pour tenter de fixer le statu quo. Rome perd son rôle de capitale impériale en faveur de métropoles plus proches des frontières à défendre. Constantin fonde sur le site de la ville de Byzance la « Nouvelle Rome », Constantinople.
L’adoption progressive de la religion chrétienne (qui s'institutionnalisa au contact de l'État romain, lui empruntant des aspects organisationnels et quelques modèles iconographiques) lancée par Constantin (306-337), s'achève après quelques péripéties entre choix hérétiques (Constance II,337-361) et tentatives de restauration des cultes traditionnels, par l'instauration d'une institution ecclésiale parallèle à l'Église chrétienne (Julien II,361-363), avec l'adoption officielle du culte chrétien (Théodose Ier,379-395).
[modifier] La Division de l'empire
Au cours du IVe siècle suivant, le christianisme devient progressivement la religion unique et les empereurs sont contraints d'accepter l'installation des Barbares dans les terres de l’empire, tout en cherchant à s'en faire des alliés.
Au Ve siècle, l'Empire romain d'Orient et celui d'Occident sont désormais définitivement séparés. L'empire d'Occident est réduit pratiquement à la seule Italie et Rome subit le sac des Wisigoths d’Alaric en 410 et celui des Vandales de Genséric en 455. Ce sont désormais des généraux barbares qui défendent l'empire et exercent un énorme pouvoir, arrivant à créer et déposer les empereurs à leur gré. En 476 le roi barbare Odoacre dépose l'empereur Romulus Augustule et renvoie les enseignes impériales à l'empereur d'Orient, signant ainsi formellement la fin de l’Empire romain d'Occident.
- Article connexe : Déclin de l'Empire romain d'Occident.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Ouvrages généraux
- Pierre Grimal, L'Empire romain, éditions de Fallois, 1993.
[modifier] Articles connexes
- Art de la Rome antique
- Edward Gibbon : Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain sur Gallica
[modifier] Liens externes
- (fr) Abrégé d'histoire romaine
- (fr) Un site extrêmement complet sur les Empereurs romains, à lire toutefois avec précautions
- (fr) La dynastie des Antonins
- Recueil des sources du droit romain par Yves Lassard et Alexandr Koptev
- Les relations entre le monde romain et la Chine : la tentation du Far East par Jean-Noël Robert, Latiniste et historien de Rome.
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