Fidel Castro
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Fidel Alejandro Castro Ruz, né le 13 août 1926, est le dirigeant actuel de l'île de Cuba, suite à la révolution cubaine de 1958-1959 qui a renversé le gouvernement et le régime antérieur pro-américain dominé par le général Fulgencio Batista.
Fidel Castro, le Dr[réf. nécessaire] Ernesto Guevara (dit le "Che") et son frère le lieutenant Raúl ont donné à la révolution une orientation formellement marxiste-léniniste, nationaliste et pro-soviétique au début des années 1960 au moment de son affrontement avec les administrations étatsuniennes successives de l'époque. Suite à la révolution, Castro instaura un régime, qu'il qualifia de « socialiste », fortement étatique et dirigé par un parti unique, avec une liberté de la presse pratiquement inexistante.
Il a d'abord occupé la charge de premier ministre de la République de Cuba de 1959 à 1976 puis assume, depuis le 2 décembre 1976, celle de président du Conseil d'État (chef de l'État) et de président du Conseil des ministres (chef du gouvernement) de cet État. Il est également le premier secrétaire du Parti communiste cubain depuis sa refondation en 1965. Président à vie, Castro aura connu dix présidents des États-Unis : Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan, G.H. Bush, Clinton et G. W. Bush.
Le 31 juillet 2006, suite à une crise intestinale aigüe, Castro cède temporairement ses pouvoirs à son frère Raúl. Il est récemment apparu à la télévision cubaine, visiblement fragilisé, affirmant que sa récupération de l'intervention chirurgicale qu'il avait subie se passait bien. Des doutes persistent néanmoins quant au véritable état de santé du leader cubain. Selon des rapports des services de renseignement américains, Castro serait atteint d'un cancer en phase terminale [1]. Cependant, le 30 janvier 2007, la télévision vénézuélienne diffuse une vidéo en contradiction avec les déclarations américaines, vidéo qui aurait été tournée trois jours auparavant. On y voit Castro debout, s'entretenant avec Hugo Chavez. Sur cette vidéo, il semble en regain de forme et parait avoir repris du poids par rapport à la dernière vidéo d'octobre 2006 [2].
[modifier] La jeunesse et l'accès au pouvoir
Né à Birán, près de Mayarí, dans la province de Holguín (anciennement appelée Provincia de Oriente), le 13 août 1926, Fidel Castro a passé ses toutes premières années dans la ferme d'une famille aisée mais fort compliquée. Fils de Ángel Castro y Argiz, immigrant espagnol analphabète, devenu riche propriétaire terrien, et de sa cuisinière mûlatresse, Lina Ruz González, alors que Don Angel est encore marié et le divorce impossible avec son épouse délaissée. Quatre enfants naissent hors mariage, Fidel est le 3ème et Raul le 4ème. Fidel, enfant illégitime, est placé à l'âge de 5 ans à Santiago de Cuba, et ne sera baptisé, de père inconnu, qu'en janvier 1935. Il ne sera reconnu officiellement par son père, et prendra le nom de Castro, qu'en décembre 1943. Raul, de 4 ans plus jeune, est en fait lui-même un demi-frère, la mère de Fidel l'ayant eu d'un sergent, métissé chinois et mulâtre, qu'Angel Castro Ruz a reconnu néanmoins, après la prononciation du divorce d'avec sa première femme. Fidel suit ses études chez les jésuites et notamment au collège Belén de La Havane. Il entre en 1945 à l'université de La Havane et en sort diplômé en droit en 1950. Des archives du KGB ouvertes depuis la Chute du Mur de Berlin confirment qu’il était devenu durant sa période estudiantine un agent rémunéré par le KGB. Il participe à des bandes d’étudiants armés dont les opinions politiques sont non communistes et se trouve à plusieurs reprises mêlé à des meurtres, lors de règlements de comptes entre bandes ou personnalités rivales. En avril 1948 il participe au Bogotazo, émeutes de Bogota qui firent 3000 morts, orchestrées par des mouvances d'extrême gauche contre la création de l'OEA, l’Organisation des États américains dont le congrès fondateur se tenait dans cette ville. L’étendue du rôle de Fidel Castro dans ces événements est sujette à débat.
En octobre 1948, il épouse sa première femme, Mirta Diaz Balart, de famille bourgeoise de l'Oriente, comme Batista et Castro, et dont le frère sera... ministre de l'intérieur de Batista. Le mariage ne durera que quelques années. De 1950 à 1952, il se consacre au droit, puis se présente au Parlement pour le « Parti orthodoxe ». Mais le coup d'État du général Fulgencio Batista, qui renverse le gouvernement de Carlos Prío Socarrás annule ces élections. Castro attaque Batista en justice, l'accusant d'avoir violé la constitution, mais sa demande est jugée irrecevable. Castro organise alors une réaction armée à la caserne Moncada le 26 juillet 1953, mais celle-ci est un désastre. Quatre-vingt des assaillants sont tués, et Castro est arrêté et condamné à 15 ans de prison. C'est à cette occasion qu'il rédige « L'Histoire m'acquittera » discours passionné défendant son action et explicitant ses thèses politiques. Libéré lors d'une vague d'amnistie en mai 1955, il s'exile au Mexique puis aux États-Unis avec son frère Raúl, d'où il réorganise la résistance à Batista. On les appelle le Mouvement du 26 juillet. À cette époque, Castro se définit comme un adepte de la philosophie jeffersonienne et adhère à la formule Lincoln de coopération entre le capital et le travail. En 1959, il affirme au U.S. News and World Report qu'il n'a l'intention de nationaliser aucune industrie.
Le 2 décembre 1956, il rentre clandestinement à Cuba, avec 82 autres exilés dont Che Guevara, sur le navire de plaisance Granma dans la Province Orientale (au sud-est de Cuba). Au moment où Castro et ses hommes débarquent, l'armée de Batista les attendait. Après quelques jours de combats, seuls 12 des 82 hommes engagés ont survécu. Ils se réfugient dans la Sierra Maestra d'où ils mènent une guérilla contre l'armée de Batista. Ils sont alors soutenus par le gouvernement américain qui leur fournit de l'argent et des armes[3]. Ce dernier commet une erreur stratégique en ne les repoussant pas à la mer : il déclare que personne ne survit dans la Sierra Maestra, mais Castro et ses hommes le démentent dans les faits. Parmi les survivants se trouvent Che Guevara, Raul Castro et Camilo Cienfuegos.
Gagnant le soutien populaire, le mouvement regroupe bientôt 800 hommes. Le mouvement révolutionnaire est d'ailleurs très populaire aux États-Unis, Le New York Times et CBS envoient leurs reporters, Castro apparaît alors comme un héros de la démocratie. Le Gouvernement des États-Unis, gêné par la brutalité du régime de Batista, retire l'aide militaire américaine qu'il lui apportait et commence à voir en Castro une alternative à Batista. Le 24 mai 1958, Batista envoie dix-sept bataillons (plus de 10 000 hommes) contre Castro lors de l'Opération Verano. Bien qu'en infériorité numérique, Castro remporte des victoires, aidé en cela par des désertions massives dans l'armée de Batista. Au cours de la contre-offensive de l'automne 1958, les forces révolutionnaires prennent Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, et Santa Clara. Le 31 décembre 1958, alors que la situation est très incertaine, Batista fuit le pays avec 40 millions de dollars vers la République dominicaine, puis l'Espagne de Franco. Au 1er janvier 1959, Castro et le président élu Carlos Rivero Agüero survolent le pays et les forces castristes prennent La Havane le 8 janvier 1959. Le crédit de Castro auprès de la population cubaine est énorme; à cette époque il passe encore pour un modéré et un démocrate. Un premier gouvernement temporaire est mis en place, associant toutes les forces d'opposition à Batista. Ce gouvernement a pour mission de préparer des élections dans les 18 mois. Mais Castro va progressivement prendre goût au pouvoir, et la démocratie idéale qu'il souhaitait fonder au début de la révolution va en quelques années devenir une dictature. Les élections prévues n'ont pas lieu.
Castro est avant tout un homme de pouvoir, très vite, il comprend que la seule force organisée à Cuba, qui survit dans le chaos de la Révolution, est le Parti Communiste. Il passe aussitôt une alliance avec lui, qui accepte d'autant plus vite que celui-ci avait fait preuve de beaucoup de passivité pendant que Castro menait sa guérilla. Castro donne immédiatement des gages sérieux au PC : nationalisation des secteurs-clés de l'économie, l'énergie et l'industrie sucrière tout en organisant des procès rapides suivis d'exécutions sommaires d'anciens agents des forces armées ou de police ainsi que de l'oligarchie, pour terroriser les opposants.
[modifier] Castro au pouvoir
Les États-Unis reconnaissent très rapidement le nouveau régime, et Fidel Castro devient premier ministre en février. Mais une tension se développe alors qu'il commence à exproprier des industries américaines telles que United Fruit, proposant une compensation uniquement fondée sur la taxe foncière que ces dernières s'étaient arrangées pour maintenir artificiellement basse. En avril 1959, Castro rencontre le vice-président Richard Nixon à la Maison Blanche. On raconte qu'Eisenhower évita Castro, prétextant une partie de golf, pour laisser Nixon discuter avec lui et déterminer s'il était communiste. La politique économique de Castro avait inquiété Washington, qui pensait qu'il avait fait allégeance à l'Union Soviétique. Suite à cette rencontre, Nixon expliqua que Castro était naïf mais pas forcément communiste. Il n’est alors qu’un réformateur humaniste et explique : « Le capitalisme sacrifie l’homme… Le communisme sacrifie les droits de l’Homme. »
Ce n’est qu’en 1960 qu’il se lie à Che Guevara et Mikoyan et entame un net virage à gauche. En février 1960, Castro signe un accord avec l'URSS pour l'achat de pétrole suite au refus des raffineries américaines expropriées implantées à Cuba de le lui fournir. Les États-Unis suspendent peu après les relations diplomatiques avec l'île. À la grande inquiétude de l'administration Eisenhower, Cuba resserre progressivement les liens avec l'Union Soviétique. Nombre de conventions sont signées entre Fidel Castro et Nikita Khrouchtchev concernant une aide substantielle en matière économique et militaire.
[modifier] Lider Maximo
En décembre 1961, Castro s'est baptisé "Lider maximo de la revolucion cubana"[réf. nécessaire] ; par la suite, seuls ses détracteurs (et la presse française) ont continué à utiliser cette expression. Le surnom de Fidel Castro utilisé par ses partisans à Cuba et dans toute l'Amérique Latine est "El Commandante".
[modifier] Le débarquement manqué de la Baie des cochons
Les États-Unis soutiennent en matériel et en entrainement les exilés cubains anti-castriste qui préparent un débarquement à Cuba.
Une guerre du renseignement menée avec le KGB, les services cubains et des agents doubles au sein des exilés permet au régime castriste d'être informé longtemps à l'avance de la préparation de ce débarquement. Alors que le débarquement est imminent, Fidel Castro officialise le 17 avril 1961 la nature socialiste de sa révolution.
Le débarquement de la Brigade 2506, composée de 1 400 exilés cubains financés et entraînés par la CIA, sous la direction des agents Grayston Lynch et William Robertson a lieu sur la côte sud de Cuba, à la plage Girón appelée la Baie des Cochons.
La CIA pense que le débarquement va provoquer un soulèvement populaire contre Castro. Or, il n'en est rien, et les forces débarquées sont capturées, alors que le Président Kennedy retire au dernier moment son soutien à l'opération. Deux navires de la marine américaine, venus en support, sont coulés par l'aviation cubaine et neuf personnes sont exécutées suite à cet échec.
Castro, présent personnellement sur le champ de bataille, y gagne une popularité supplémentaire auprès des Cubains.
Le 2 décembre de cette même année, lors d'une intervention télévisée, Castro se définit comme un marxiste-léniniste et annonce que Cuba adopte le communisme. Pendant les années soixante, plusieurs autres tentatives de moindre ampleur sont menées. Les exilés cubains, financés et équipés par la CIA, tentent d'imiter la révolution castriste, formant des guérillas qui opèrent en particulier dans la Sierra de Escambray une région proche de Trinidad. Mais le régime cubain est désormais doté en armes lourdes venues du bloc de l'est, la guérilla est quadrillée par les forces révolutionnaires castristes et même si un faible taux de la population de la région a apporté un soutien à cette "guerre de bandit", ils furent finalement arrêtés. Il est indéniable que Le commandante a toujours bénéficié d'un soutien populaire important, ceci expliquant pourquoi la population ne se soulèvera jamais.
[modifier] La crise des missiles de Cuba
Dans ses mémoires, Khrouchtchev raconte qu'il était en vacances en Crimée au printemps 1962 lorsqu'il eut l'idée de placer des missiles à Cuba afin de dissuader les États-Unis d'agresser l'île ou directement l'URSS. Ayant consulté l'État-major soviétique, il rencontra en juillet une délégation cubaine conduite par Raul Castro afin d'en préciser les modalités. Des missiles balistique à moyenne portée R-12 devaient être déployés sur le sol cubain, mais les États-Unis découvrirent la construction des installations lance-missile le 15 octobre 1962, avant le déploiement des armes. Le gouvernement américain, considérant l'installation d'armes nucléaires soviétiques à 90 miles de Miami comme une agression et une menace directe contre la sécurité des États-Unis, annoncèrent publiquement leur découverte et mirent en place une quarantaine autour de Cuba, susceptible d'arrêter tout navire à destination de l'île. Dans une lettre que Castro adressa à Khrouchtchev le 27 octobre 1962, il lui demanda de réagir par la force nucléaire si Cuba venait à être envahie[4]. Mais le premier secrétaire rejeta l'idée. Les militaires soviétiques présents à Cuba furent cependant autorisés à utiliser des armes tactiques nucléaires en cas d'attaque américaine.
Khrouchtchev accepta finalement de retirer les lance-missiles en échange d'une promesse américaine de ne pas envahir Cuba et du retrait de leurs missiles Jupiter de Turquie. À la suite de cet évènement, les États-Unis ne tentèrent plus d'invasion de Cuba, mais leurs relations restèrent tendues, notamment via l'embargo et la CIA aurait continué de soutenir nombre de projets d'assassinat (638 selon le général Fabian Escalante, ancien chef des services secrets cubain[5]) pendant les années qui suivirent.
[modifier] Interventions militaires extérieures
Dès les années 1960, Cuba soutint de façon plus ou moins discrète des mouvements de guérillas communistes en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique mais à partir de 1975, l'armée cubaine intervint de façon directe dans des conflits sur ce dernier continent.
Cuba envoya en été 1975 des conseillers militaires au MPLA (Mouvement populaire de libération de l'Angola) qui avait pris le pouvoir en Angola lors de son indépendance.
En novembre, en réponse à l'intervention militaire sud-africaine sur le sol angolais, des unités régulières sont déployées: il y aura jusqu'à 50 000 hommes en permanence, et 300 000 soldats cubains auront été présents en 13 années de conflit. Cette aide militaire de Cuba à l'Angola est connue comme l'"Operación Carlota".
L'armée cubaine disposait de son propre état-major et constituait en fait la principale force militaire du MPLA avec des régiments d'artillerie et des blindés engagés, tandis que les forces du MPLA constituaient l'infanterie chargée des ratissages, etc. L'URSS s'était chargée du pont aérien, et a également fourni des avions MiG-21 avec des pilotes à l'armée cubaine.
La présence cubaine en Angola a eu en fait deux temps, le premier fut immédiatement après l'indépendence de l'Angola (en fait les premiers hommes, habillés en touristes, arrivèrent un peu avant) et fut decisive pour battre les milices soutenues par le Zaïre, les États-Unis et l'Afrique du Sud qui tentèrent de chasser le MPLA dès l'independence du pays. La colonne qui attaquait par le nord fut vite battue et le Zaïre prefera se retirer du conflit. Au sud la progression fut plus lente, mais l'armée angolaise et les cubains finirent par recuperer le terrain envahi. Des pourparlers de paix eurent alors lieu, où Cuba ne fut pas présente, qui reconnaissaient l'independence de l'Angola, l'Afrique du Sud se comprometait à ne plus soutenir de mouvements subversifs en Angola, et les cubains se retiraient progressivement.
Le deuxième temps a lieu lorsque les forces cubaines se sont presque entièrement retirées, l'armée sud-africaine pense pouvoir profiter de l'occasion et lance une offensive de grande ampleur à partir de la Namibie. Les cubains reviennent de nouveau en nombre, et resussissent à repousser l'armée sud-africaine et à lui infliger des lourdes défaites, dont une très importante à Cuito Canavale; l'aviation cubaine franchit aussi la frontière namibienne (la Namibie est alors occupée militairement par l'Afrique du Sud) et effectue un raid sur une base avancée sud-africaine, obligeant l'armée sud-africaine à se retirer. De nouveaux pourparlers de paix se tiennent, où cette fois-ci Cuba est présente à la table des négociations; les résultats de ces pourparlers seront le retrait de l'Afrique du Sud de la Namibie, qui deviendra dès lors indépendente, et en Afrique du Sud même le début du processus qui mettra fin au régime de l'Apartheid. Ce rôle de Cuba dans la fin de l'Apartheid sera reconnu par Nelson Mandela, prémier président noir d'Afrique du Sud, lors de sa prise de fonction, et explique pourquoi le premier pays où il se rendra en visite officielle soit Cuba.
Cuba a également envoyé des troupes en Éthiopie en 1977, à partir du moment où la junte militaire qui y avait pris le pouvoir avait décidé de s'allier à l'URSS.
Dans les années 1980, plusieurs milliers de conseillers militaires furent envoyés pour soutenir le gouvernement sandiniste du Nicaragua.
[modifier] Les relations avec le Canada et Trudeau
En 1976, Pierre Elliott Trudeau (P.E.T), alors premier ministre du Canada fit à Cuba l'une des premières visites d'État d'un leader occidental pendant l'embargo imposé par les États-Unis. Ce qui est étrange en raison des différends idéologiques des deux hommes. Il apporta 4 millions de dollars d'aide canadienne et offrit un prêt de 10 millions supplémentaires. Dans son discours, Trudeau déclara : « Longue vie au commandant en chef Fidel Castro. Longue vie à l'amitié cubano-canadienne. » L'amitié entre les deux hommes se poursuivit après le retrait du premier ministre de ses fonctions et Trudeau se rendit à de nombreuses reprises sur l'île dans les années 1980 et 1990. Castro fit le déplacement au Canada en 2000 pour assister à ses funérailles. Ce fut d'ailleurs l'une des très rares fois où Castro n'a pas revêtu son traditionnel uniforme militaire vert pour une fonction officielle.
[modifier] Les problèmes des demandeurs d'asile
Le 28 mars 1980, un bus de demandeurs d'asile s'écrasa contre les portes de l'ambassade péruvienne à La Havane. Plus de 10 000 Cubains entrèrent dans l'ambassade en 48 heures. Le 20 avril, Castro annonça que tous ceux qui le souhaitaient pouvaient quitter le pays via le port de Mariel à La Havane. Les exilés cubains se mirent à naviguer vers Mariel formant ce qui fut appelé la « flottille de la liberté ». Selon les gardes-côtes américains, 124 776 Cubains avaient quitté le pays lorsque Castro ferma les vannes le 26 septembre.
Bien que la plupart des Cubains qui quittèrent l'île pendant cette période aient été des demandeurs d'asile réels, Castro en profita pour expulser 20 000 citoyens criminels. Cet épisode a inspiré un jeune scénariste américain, Oliver Stone, pour un remake à succès, Scarface, réalisé par Brian De Palma en 1983 d'après un film de Howard Hawks de 1932.
[modifier] Les critiques contre les États-Unis
Fidel Castro se livre à de virulentes critiques contre la politique américaine d'embargo et les tentatives fréquentes de renversement de son gouvernement. Il condamne aussi la mainmise des entreprises américaines sur les pays en voie de développement et même la politique de santé publique des États-Unis. Récemment, il a également sévèrement critiqué la politique migratoire de son voisin qui empêche les émigrés cubains de rendre visite à leur famille dans l'île. Il s'oppose aussi à l'attitude des pays développés vis-à-vis des pays en voie de développement, regrettant le poids croissant du service de la dette extérieure.
Nombreuses sont les accusations dont les États-Unis font l'objet. Pendant la Guerre froide, ils ont provoqué de nombreuses attaques secrètes et mortelles contre Cuba afin d'affaiblir le pays et par là même, de faire tomber le gouvernement Castro. En 1971, une épidémie de peste porcine africaine fut importée par des organisations anti-castristes soutenues par la CIA, ce qui fut révélé par la presse américaine en 1977. Les Cubains durent euthanasier la moitié de leurs porcs pour enrayer la maladie. En 1981, une épidémie de dengue tua 188 personnes ce qu'une enquête internationale, conduite peu après, attribua aux États-uniens. En 1988, le procès du leader d'Omega 7, Eduardo Arocena, pour le meurtre du diplomate cubain Félix García en apporta de nouvelles preuves. D'autres pathologies telles que la mycète du tabac ou le smut de la canne à sucre leur furent attribuées, tout comme les tentatives répétées d'assassinat de leaders cubains, qui seraient au nombre de 638 d'après le livre de Fabian Escalante, ancien des services cubains.[5]
[modifier] Après la fin de la guerre froide
En 1989, Castro prend ouvertement parti contre l'évolution des pays « socialistes » vers l'économie de marché et la démocratie libérale. Cette année là est également organisé un procès contre le général Ochoa, héros de la Guerre d'Angola accusé de trafic de drogue. De toute évidence, ce procès a été truqué : les accusations ne tiennent que si Castro était lui-même au courant et fermait les yeux sur une source importante de devises ; d'autre part, la DEA américaine projettait d'enlever le général Abrantès, ministre de l'Intérieur pour le traduire en justice, parce qu'il était accusé également de trafic de drogue. Castro a préféré fusiller le premier à la fin du procès tandis que l'autre est mort en prison une année après qu'il eut commencé à purger sa peine dans des circonstances non claires. Le vrai problème est politique, car le général Ochoa était favorable aux réformes de Gorbatchev et était en position de tenter un coup d'état militaire.
En 1998, Jean-Paul II fait une visite officielle à Cuba. Castro démontre ainsi qu'il n'est pas aussi anti-clérical que le laisse dire ses détracteurs.
[modifier] Alternative bolivarienne pour les Amériques
Hugo Chávez, président du Venezuela, et Castro, ont entamé, en avril 2005, la mise en œuvre de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA), renforçant la coopération entre les deux pays.
[modifier] La politique économique
Castro consolida son contrôle sur le pays en nationalisant les industries et en expropriant aussi bien les Cubains que les non-cubains et en mettant en place des politiques sociales. Nombre de Cubains, à cause des expropriations, quittèrent l'île, la plupart pour Miami, en Floride, où ils constituèrent une importante communauté anti-castriste. À cause de la politique des blocs durant la guerre froide, et à cause de l'embargo établi par les États-Unis, Cuba devint de plus en plus dépendant des échanges commerciaux avec l'URSS et le bloc de l'Est, qui représentèrent environ 50% de son PNB réel, dont une aide importante sous la forme de prix surévalués. La dissolution de l'Union soviétique en 1991 eut de sévères répercussions sur l'économie du pays.
Les sanctions économiques contre Cuba, interdisant notamment aux touristes états-uniens de s'y rendre, sont présentées par les castristes comme un facteur majeur dans les troubles économiques de l'île. À contrario, les défenseurs de l'embargo répondent que celui-ci n'est le fait que des États-Unis et que Cuba reste libre de commercer avec les autres pays. Cependant, les États-Unis tentent d'empêcher les filiales étrangères des compagnies états-uniennes de commercer avec Cuba et imposent des sanctions aux compagnies étrangères qui font des bénéfices sur des propriétés nationalisées sans compensation. Ils restreignent également leurs propres échanges avec les petits pays qui traitent avec Cuba.
Cuba est la deuxième destination touristique des Caraïbes la plus prisée (derrière la République dominicaine) ce qui lui apporte des devises étrangères vitales. L'île reçoit également d'importants subsides (on les estime à 850 millions de dollars) de la part de cubains exilés qui en envoient à leur famille ou à leurs amis. En échange de personnel médical, Cuba reçoit également du pétrole en provenance du Venezuela, suite à la suppression du canal d'alimentation de l'Europe de l'Est.
Ces dernières années, Castro a encouragé le développement de la biotechnologie pour soutenir l'économie cubaine et trouver des substituts à la dépendance extérieure cubaine en matière de produits de santé. Cette politique a fait craindre un développement d'armes biologiques par Cuba. Aussi, en 2002, l'un des objectifs de la visite de l'ancien président Carter était-elle de visiter les sites d'ingénierie génétique. Depuis, l'île a bénéficié des exportations de technologie médicale et de la croissance du tourisme à but sanitaire.
[modifier] Les systèmes d'éducation et de santé cubains
La communication du régime castriste à propos des réalisations économiques et sociales met un fort accent sur deux domaines phares : l’éducation et la santé. À Cuba, chacun peut accéder aux soins et à l'éducation. Durant la période castriste, ces deux domaines montrent des statistiques officielles très bonnes, parmi les meilleures d’Amérique latine et dans le peloton de queue des pays développés. En 2000, après un demi siècle de castrisme, les taux officiels cubains se sont améliorés tant pour l’alphabétisation (96 %) que pour la mortalité infantile (0,9 %). Le PNB par habitant, lui, est devenu médiocre et place Cuba parmi les pays pauvres ou relativement pauvres.
Selon les statistiques de l’UNESCO, le taux d’instruction de base à Cuba est l’un des plus élevés d’Amérique latine. Le taux d’alphabétisation cubain a progressé de 76 % à 96 % en 1961. La campagne d'alphabétisation engagée par Fidel Castro a été concentrée sur les campagnes, notamment celles de la province Oriente où le niveau d'éducation était de l'ordre de 50% avec un fort taux d'immigrés venant notamment de Haïti. Lors d'un discours à l'automne 1960 devant les Nations unies, Fidel Castro annonça que Cuba serait « le seul pays qui pourra dire, après quelques mois, qu'il ne possède plus un seul illettré ». Près de 270 000 professeurs et étudiants furent envoyés à travers le pays pour apprendre à lire et à écrire à ceux qui le souhaitaient. Les personnes qui terminaient leur cycle d'études étaient encouragées à envoyer une lettre à Fidel Castro comme test. Le musée national de l'instruction cubaine conserve 700 000 de ces courriers. La télévision cubaine diffuse, en plus des programmes de divertissement, des cours du second degré pour la population adulte.
Le système de santé s’affiche d'excellente qualité. En reconnaissance de ses efforts, Fidel Castro fut le premier chef d'État à recevoir la médaille de la Santé Pour Tous décernée par l'organisation mondiale de la santé (OMS). La mortalité infantile est la plus basse de la région, avec toutefois un fort taux d’avortements, notamment pour raison médicale. La majeure partie du travail effectué par Cuba en matière de santé a porté sur l'enfance. Les média cubains mettent fréquemment en avant la différence entre les enfants cubains et ceux de Bogotá, Los Angeles, Buenos Aires, les «pueblos jóvenes» du Pérou, ou les favelas du Brésil. Tous les enfants cubains ont le droit d'acheter un litre du lait par jour à un prix abordable jusqu'à l'âge de 7 ans. L'espérance de vie à Cuba est officiellement à peine inférieure à celle des États-Unis en 2002, et est la plus élevée de toute l'Amérique latine. L'espérance de vie est passée de moins de 60 ans en 1959 à 73 ans en 2004, montrant l’amélioration des conditions de vie depuis le début du XXe siècle.
Environ 20 000 médecins ont été envoyés par Cuba auprès de 60 pays du tiers monde.
[modifier] Une image populaire
Contrairement à de nombreux chefs d'État, il n'a été représenté que deux fois sur un timbre. La première fois en 1974, en commémoration de la visite de Leonid Brejnev, puis en 1999, sur un timbre commémorant le 40e anniversaire de la Révolution. Le régime a plutôt encouragé l'admiration envers le héros de l'indépendance, José Martí ou les martyrs de la révolution tels que Camilo Cienfuegos et surtout Che Guevara. Apparaissant rarement en public sans son uniforme militaire, Castro est connu pour ses discours fleuves qui durent souvent plusieurs heures et contiennent nombre de données et références historiques. Il a pour tradition de clôturer ses discours par son slogan « la Patrie ou la mort, nous vaincrons !».
Son surnom de « líder máximo », qui n'est plus guère utilisé à Cuba, est une contraction de « líder máximo de la Revolución Cubana ». Les Cubains lui préfèrent le surnom de « Commandante ».
En France, son amitié et sa caution restent revendiquées par des hommes et des femmes politiques socialistes, en particulier Jack Lang et Danielle Mitterrand.
De nombreuses personnalités de carrure internationale, revendiquent leur amitié envers le "comandante", de l'acteur américain Danny Glover, en passant par Desmond Tutu, Nelson Mandela ou bien Rigoberta Menchu...
Son image est néanmoins ternie à l'étranger par le nombre de 30 000 opposants politiques qui sont morts emprisonnés dans les geôles cubaines, parmi lesquels le plus célèbre est le poète catholique Pedro Luis Boitel. Beaucoup d'écrivains furent également persécutés leur vie durant sans pouvoir quitter librement Cuba, comme Reinaldo Arenas (qui parvint à s'enfuir en tant que homosexuel mais se suicida aux États-Unis), José Lezama Lima ou Virgilio Piñera.
[modifier] Contestations
Plus d'un million de Cubains ont quitté le pays depuis son arrivée au pouvoir, pour des raisons politiques et/ou économiques. Plusieurs milliers d'entre eux se sont engagés dans des organisations plus ou moins aidées par le gouvernement des États-Unis, en vue de le renverser ou du moins de contester son régime, les actions violentes des années 1960 ayant échoué.
Des dissidents cubains ont déposé une requête devant l'Audience nationale, la plus haute instance de la justice espagnole le vendredi 14 octobre 2005 pour demander l'inculpation de Fidel Castro pour génocide, crimes contre l'humanité, torture et terrorisme.
[modifier] Les prisonniers politiques
Depuis 1959, plus de 100 000 cubains, opposants le plus souvent pacifiques, ont connu les camps et les prisons en raison de leurs opinions, et de 15 000 à 17 000 personnes ont été fusillées.[6] L'un des plus célèbre est Armando Valladares qui a raconté sa lugubre expérience dans "Against All Hope".
Au fur et à mesure de l'emprise totale du pouvoir castriste sur Cuba, le nombre de prisonniers politiques a décru. La situation de guerre permanente que subissait Cuba explique également partiellement ces précautions excessives du régime afin de garantir sa sécurité. Après la Chute du Mur de Berlin et l'effondrement de l'Union soviétique, le régime castriste a considérablement réduit sa répression politique (la guerre froide étant terminée) pour se concentrer sur les problèmes économiques et obtenir des pays occidentaux y compris les Etats-Unis d'Amérique des aides financières et humanitaires.
Selon un rapport publié le 10 janvier 2005 par la Commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale (CCDHRN), 294 prisonniers politiques sont encore enfermés à Cuba, contre 317 début 2004. Selon ce rapport, en 2004, au moins 21 personnes ont été emprisonnées pour des motifs politiques. Il rappelle également que le gouvernement cubain continue de refuser l’accès aux prisons au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à la Commission des droits de l’homme de l’ONU.
[modifier] Fortune
En 2003, le magazine états-uniens Forbes estime la fortune du Lider Maximo à "au moins 110 millions de dollars.[7] En 2004 à 150 millions[8]; puis, en 2005, à 550 millions de USD.[9] Et enfin en 2006, à 900 millions de dollars états-uniens, mais ce calcul relève « plus de l’art que de la science ».[10] Jusqu' en 2003, le magazine se contentait d’attribuer, de manière arbitraire, une partie du PIB cubain, environ 10 %, à Fidel Castro. Pour l'année 2006, la valeur des entreprises d'État a été comptabilisée comme relevant de sa fortune personnelle. Celui-ci a démenti ces révélations et affirme qu'il ne gagne que l'équivalent de 40 USD par mois, il s'est par ailleurs engagé à quitter ses fonctions si la preuve est apportée qu'il possède une telle fortune.[11]. Il est à signaler que Castro roule dans une vieille mercedes des années 1980 et son "jet" privé est un viel iliouchine qui n'est plus en fabrication depuis les années 1970. S'il est aussi riche que le magazine Forbes le révèle, il ne le montre guère.
[modifier] Problèmes familiaux
Alina Fernández, une des filles naturelles de Fidel Castro, a fui Cuba en 1993 et ne cesse de s'opposer publiquement à son père et à sa politique. Elle est installée depuis 2001 à Miami.
Au total, au moins cinq membres de sa famille se sont installés à Little Havana, le quartier cubain de cette ville : deux de ses filles et trois de ses petits-enfants, qui mènent une vie en général loin des médias.
Fidel Castro entretint une relation avec Marita Lorenz, une Américaine d'origine allemande, avec laquelle il eut un fils mort-né. Elle fut chargée par la CIA de l'empoisonner mais renonça à son projet par amour pour le dictateur. Dans ses mémoires[12], Marita Lorenz indique :
« Je ne pouvais supporter son admiration pour Adolf Hitler. Il m'avoua un jour qu'il avait lu Mein Kampf et souhaitait que je l'aide à acquérir une détermination idéologique comparable [...]. »
[modifier] Distinction
En 1998, il reçoit le controversé Prix Kadhafi des droits de l'Homme de la Libye.
Il a reçu un prix similaire d'une association d'anciens de la Stasi nostalgiques de la RDA[13].
[modifier] Références
- ↑ http://www.time.com/time/world/article/0,8599,1543828,00.html?cnn=yes
- ↑ http://fr.bluewin.ch/infos/index.php/international/i/20070131:brf002/Premieres_images_de_Fidel_en_trois_mois/
- ↑ Marita Lorenz, Cher Fidel, 2001, p.42
- ↑ Voir par exemple (en) Cuba Missile Crisis - Khrushchev / Castro letters
- ↑ Fidel Castro, un miraculé
- ↑ Le livre noir du communisme" (Robert Laffont, 1997)
- ↑ [1]
- ↑ http://www.forbes.com/billionaires/global/2004/0315/083.html
- ↑ [2]
- ↑ [3]
- ↑ [4]
- ↑ Marita Lorenz, Cher Fidel, Paris, L'Archipel, 2001, p.118
- ↑ Le Figaro, 17 janvier 2007
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Les maîtres de Cuba, Juan Vivés, Robert Laffont, 1992, (ISBN 2221006534)
- Fidel mon père, confessions de la fille rebelle de Castro, Alina Fernández, Plon, 1999, ASIN 2259187765
- Dissidents ou mercenaires ?. Des États-Unis à l'Europe pour déstabiliser Cuba , Hernando Calvo Ospina, EPO, 2000, ISBN 2872621350
- Mes années de jeunesse, Fidel Castro, Préface de Gabriel Garcia Marquez, Editions Stanke Alain 2003, ISBN 2760408892
- Fidel Castro : el comandante, Volker Skierka, Alvik Editions, 2004, ISBN 2914833148
- Castro, l'infidèle, Serge Raffy, Fayard, 2003, ISBN 2-213-61257-9
- Cuba est une ile, Danielle Bleitrach, Viktor Dedaj avec la participation de Jacques-François Bonaldi, Le Temps des Cerises, 2004, ISBN 2-84109-499-8
- Cuba nostra, les secrets d'états de Fidel Castro, Alain Jammar, Juan Vivès, Jacobo Machover, Plon, 2005, ISBN 2259201156
- Washington contre Cuba, Salim Lamrani, Howard Zinn, Noam Chomsky, Editions Le Temps des Cerises, 2005, ISBN 2-84109-587-6
- El Magnifico : 20 ans au service secret de Castro, Juan Vives, Editions Hugo et Compagnie, ISBN 2755600373
- Cuba face à l'empire, Salim Lamrani, Editions Timéli, 2006, ISBN 2-940342-15-6
- Fidel Castro, Cuba et les États-Unis, Conversations avec Ricardo Alarcon de Quesada, Salim Lamrani, Editions Le Temps des Cerises, 2006, ISBN 2-84109-636-X
- Lettre à Fidel Castro, Fernando Arrabal, 1984, réédité en 2004 par Librio
- Cher Fidel, Marita Lorenz, Editions de L'Archipel, Paris 2001, ISBN 2841873439
- La lune et le caudillo, Jeannine Verdès-Leroux, Editions de L'Arpenteur, 1989, ISBN 2-07-078018-X
- Biographie à deux voix , Fidel Castro, Ignacio Ramonet , Editions Fayard , Paris 2007 , ISBN 2213631883
[modifier] Liens externes
- Fidel Castro Ina Archives Télé
[modifier] Les discours
- Allocution de Fidel Castro, Président de la République de Cuba, pour le soixantième anniversaire de son entrée à l'université.
- Discours de Fidel Castro.
- Discours de Fidel Castro Ruz, président de la République de Cuba, à la remise du Prix José Martí de l'Unesco à Hugo Chávez, le 3 février 2006.
[modifier] Sites critiques
- Une vision critique de Fidel Castro.
- Biographie critique de Fidel Castro selon Reporters Sans Frontières
- (en) (es) Le site de l'Université de l'Indiana sur l'histoire politique de Cuba, en espagnol et en anglais très critique à l'encontre de Fidel Castro.
[modifier] Études diverses
- Fidel Castro, Biographie à deux voix de Ignacio RAMONET.
- Le regard de Michael Moore sur Fidel Castro.
- Entretien d’Ignacio Ramonet avec Marie-Dominique Bertuccioli concernant la sortie du livre évènement "100 heures avec Fidel"
- Comandante, le documentaire d'Oliver Stone sur Fidel Castro.
- Moi, Fidel Castro, entretiens avec Ignacio Ramonet.
- Dossier Castro sur le site de Radio Canada
- Toutes les archives télé françaises sur Fidel Castro INA Archives Télé
- Archives US déclassifiées concernant le terrorisme anti-castriste.
- (en) Une étude sur le moment où Fidel Castro intégra les rangs du communisme.
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